Un nouveau chapitre s'ouvre dans la lutte contre le redoutable Staphylococcus aureus, mieux connu sous le nom de "staphylocoque doré". Des chercheurs australiens dévoilent les mystères génétiques de cette bactérie, mettant en lumière les raisons de sa dangerosité lorsqu'elle pénètre dans la
circulation sanguine (La circulation sanguine est un type de système circulatoire en circuit fermé qui assure...).
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Le staphylocoque doré est commun mais peut devenir mortel en cas de sepsis (anciennement appelé septicémie). De plus, cette
bactérie (Les bactéries (Bacteria) sont des organismes vivants unicellulaires procaryotes, caractérisées...) est tristement célèbre pour sa résistance aux antibiotiques, ce qui complique grandement son traitement.
Dirigée par l'Institut Peter Doherty pour l'Infection et l'Immunité (Doherty Institute), une équipe de chercheurs a analysé plus de 1 300 souches de staphylocoque doré. L'étude a été publiée dans la revue Cell Reports et s'appuie sur une technique appelée étude d'association pangénomique (GWAS, en anglais).
Dr. Stefano Giulieri, de l'Université de Melbourne et premier auteur de l'article, a souligné l'importance des
données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) génomiques dans le
diagnostic (Le diagnostic (du grec δι?γνωση, diágnosi, à partir de...). "Le GWAS permet d'examiner le
génome (Le génome est l'ensemble du matériel génétique d'un individu ou d'une...) de nombreuses bactéries pour identifier des mutations liées à des caractéristiques spécifiques, telles que la résistance aux antibiotiques," explique-t-il.
Le Professeur Ben Howden, également de l'Université de Melbourne et co-auteur senior de l'étude, considère ces découvertes comme une avancée significative en
recherche médicale (La recherche médicale se divise en recherche fondamentale et clinique.). Elles offrent de nouvelles pistes pour le développement de solutions thérapeutiques contre les infections à staphylocoque doré.
En associant des données cliniques, génomiques et antibiotiques, l'étude a permis de déterminer que certains gènes sont directement liés à la résistance aux antibiotiques et à la persistance de la bactérie dans le
sang (Le sang est un tissu conjonctif liquide formé de populations cellulaires libres, dont le...). Ce savoir pourrait être la clé pour personnaliser les traitements en fonction du profil
génétique (La génétique (du grec genno γεννώ = donner naissance) est...) de chaque souche infectante.