Chaque galaxie, y compris la Voie lactée, abrite en son cœur un trou noir supermassif. Malgré leur omniprésence, les astronomes cherchent toujours à comprendre leur origine et leur croissance. Une nouvelle étude menée avec le télescope spatial James Webb apporte un éclairage surprenant: il y a beaucoup moins de trous noirs en croissance rapide que ce que l'on pensait auparavant.
Illustration d'un trou noir supermassif émettant un jet de particules énergétiques.
Crédit: NASA/JPL-Caltech
La recherche, soumise à l'Astrophysical Journal et disponible sur la base de pré-impression arXiv, a utilisé le
télescope (Un télescope, (du grec tele signifiant « loin » et skopein signifiant...) James Webb pour étudier environ 400 galaxies distantes. Ces galaxies, situées à des milliards d'années-lumière, ont été observées telles qu'elles étaient il y a des milliards d'années, pendant leur
phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et...) de croissance.
Les trous noirs supermassifs en croissance rapide sont souvent visibles sous la forme d'un noyau galactique actif (AGN). Allison Kirkpatrick, astronome à l'
Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) du Kansas et auteure principale de l'étude, a déclaré que les
observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) antérieures se concentraient principalement sur les AGN les plus actifs et les plus grands.
Comparaison des observations de MIRI et d'autres instruments.
Crédit: Kirkpatrick, et. al.
Cependant, même avec la sensibilité accrue du télescope James Webb, les chercheurs n'ont pas trouvé autant d'AGN actifs qu'ils l'avaient prévu. Cette découverte remet en question les estimations antérieures sur la population de trous noirs en croissance rapide.
L'étude a également des implications pour la Voie lactée. Si la plupart des galaxies, comme la nôtre, ne présentent pas d'AGN détectable, cela pourrait signifier que notre
trou noir (En astrophysique, un trou noir est un objet massif dont le champ gravitationnel est si intense...) n'a jamais été plus actif dans le
passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...), selon Kirkpatrick.
Pour l'avenir, l'équipe prévoit d'étudier des milliers de galaxies pour obtenir une image plus complète de la croissance des trous noirs dans les petites galaxies.