Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Modérateur : Modérateurs
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
La vie antérieure
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
Extrait des fleurs du mal de Charles Baudelaire
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
Extrait des fleurs du mal de Charles Baudelaire
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Pierre-Jean de Béranger (1780-1857).
Recueil : Toutes les chansons de Béranger (1843).
Le petit homme gris.
Il est un petit homme,
Tout habillé de gris,
Dans Paris ;
Joufflu comme une pomme,
Qui, sans un sou comptant,
Vit content,
Et dit : Moi, je m'en...
Et dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
A courir les fillettes,
A boire sans compter,
A chanter,
Il s'est couvert de dettes ;
Mais quant aux créanciers,
Aux huissiers,
Il dit : Moi, je m'en...
Il dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai [bis),
Le petit homme gris !
Qu'il pleuve dans sa chambre,
Qu'il s'y couche le soir
Sans y voir ;
Qu'il lui faille en décembre
Souffler, faute de bois,
Dans ses doigts ;
Il dit : Moi, je m'en...
Il dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Sa femme, assez gentille,
Fait payer ses atours
Aux amours :
Aussi plus elle brille,
Plus on le montre du doigt.
Il le voit,
Et dit : Moi, je m'en...
Et dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Quand la goutte l'accable
Sur un lit délabré,
Le curé,
De la mort et du diable
Parle à ce moribond,
Qui répond :
Ma foi, moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Pierre-Jean de Béranger.
Recueil : Toutes les chansons de Béranger (1843).
Le petit homme gris.
Il est un petit homme,
Tout habillé de gris,
Dans Paris ;
Joufflu comme une pomme,
Qui, sans un sou comptant,
Vit content,
Et dit : Moi, je m'en...
Et dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
A courir les fillettes,
A boire sans compter,
A chanter,
Il s'est couvert de dettes ;
Mais quant aux créanciers,
Aux huissiers,
Il dit : Moi, je m'en...
Il dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai [bis),
Le petit homme gris !
Qu'il pleuve dans sa chambre,
Qu'il s'y couche le soir
Sans y voir ;
Qu'il lui faille en décembre
Souffler, faute de bois,
Dans ses doigts ;
Il dit : Moi, je m'en...
Il dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Sa femme, assez gentille,
Fait payer ses atours
Aux amours :
Aussi plus elle brille,
Plus on le montre du doigt.
Il le voit,
Et dit : Moi, je m'en...
Et dit : Moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Quand la goutte l'accable
Sur un lit délabré,
Le curé,
De la mort et du diable
Parle à ce moribond,
Qui répond :
Ma foi, moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en...
Ma foi, moi, je m'en ris !
Oh ! qu'il est gai (bis),
Le petit homme gris !
Pierre-Jean de Béranger.
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Récitation
Un enfant se lève et il nous récite alors d’un regard
La fable de la fontaine le Corbeau et le Renard
L’enfant ne voit que ce corbeau vaniteux et retors
Et le renard lui déplait aussi car il dit alors :
Maître corbeau sur son arbre de pauvre assisté
Tenant dans ses mains le sort de la France
Monsieur du Renard par son bulletin très désiré
Avait devant lui, tous les rêves d’une belle enfance
A ces mots le maître de la classe le reprend
Non Kévin! Ce n’est pas la fable! Si tu comprends
Maître corbeau avait un fromage dans son bec
Et maître renard voulait faire bombance avec
Kévin très surpris lui répondit vous savez monsieur
Quand je vois mon père qui me parle avec sérieux
A ses électeurs et tous les gens de notre commune
La fontaine est bien vieux et ma récitation plutôt opportune
Kévin je ne doute pas que ton père est notre maire
Mais pour les récitations, il y a encore fort à faire
Sans doute ta morale vaut-elle celle de La fontaine
Mais sache Kévin que ta récitation est une calembredaine
Kévin lui répondit cette leçon vaut sans doute un fromage
Et à Jean de la fontaine ainsi je rends alors un bel hommage
A ces mots le maître répondit à cet élève opposé et original
Vous aurez un dix, ce qui est la moyenne, et c’est le point final
Kévin pas très heureux se rassit sur son banc, déçu de sa prestation
Et il jura un peu tard qu’il ne lirait plus des tracts politiques
Et qu’il s’en tiendrait à l’art de la rime et le monde poétique
Ainsi il apprit que l’école est bourrée de mauvaises fréquentations
Totor dans ses œuvres 23/04/2012
Un enfant se lève et il nous récite alors d’un regard
La fable de la fontaine le Corbeau et le Renard
L’enfant ne voit que ce corbeau vaniteux et retors
Et le renard lui déplait aussi car il dit alors :
Maître corbeau sur son arbre de pauvre assisté
Tenant dans ses mains le sort de la France
Monsieur du Renard par son bulletin très désiré
Avait devant lui, tous les rêves d’une belle enfance
A ces mots le maître de la classe le reprend
Non Kévin! Ce n’est pas la fable! Si tu comprends
Maître corbeau avait un fromage dans son bec
Et maître renard voulait faire bombance avec
Kévin très surpris lui répondit vous savez monsieur
Quand je vois mon père qui me parle avec sérieux
A ses électeurs et tous les gens de notre commune
La fontaine est bien vieux et ma récitation plutôt opportune
Kévin je ne doute pas que ton père est notre maire
Mais pour les récitations, il y a encore fort à faire
Sans doute ta morale vaut-elle celle de La fontaine
Mais sache Kévin que ta récitation est une calembredaine
Kévin lui répondit cette leçon vaut sans doute un fromage
Et à Jean de la fontaine ainsi je rends alors un bel hommage
A ces mots le maître répondit à cet élève opposé et original
Vous aurez un dix, ce qui est la moyenne, et c’est le point final
Kévin pas très heureux se rassit sur son banc, déçu de sa prestation
Et il jura un peu tard qu’il ne lirait plus des tracts politiques
Et qu’il s’en tiendrait à l’art de la rime et le monde poétique
Ainsi il apprit que l’école est bourrée de mauvaises fréquentations
Totor dans ses œuvres 23/04/2012
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Un cri vers Dieu
Ce matin, à mon réveil, vers huit heures, en me levant
J’entends comme un grand cri, un vrai appel à l’aide
Mais je ne saurais jamais d’où me venait cet appel
Non je ne suis pas un Dieu car je suis bien trop impuissant
Pour pouvoir combattre, avec mes petites mains, le cœur à nu
Il me vient ainsi cette idée que j’ai besoin encore et encore
D’un soutien amical ou un désir d’une justice protectrice
Quelques chose d’immanent comme un Dieu défenseur
Ainsi moi qui me prends pour lui, ainsi j’ai besoin de lui
Il ne me sert à rien de proclamer la justice, sans sa justice
Certes il existe des justes mais ils ne sont ainsi justifiés
Que par d’autres hommes et ta Justice qui reste éternelle
Concernant Dieu, vous savez , je peux très bien m’en passer
Mais sans cette justice notre monde est un monde effroyable
Vous pouvez sans doute abandonner facilement l’idée d’un Dieu
Mais jamais vous ne pourrez oublier cette Justice de Dieu
Totor dans ses oeuvres
NB je sais que c'est de la provocation et je le reconnais pour les athées de tous bords qui pullulent sur ce site techno-sciences
mais il n'y a pas d'autre justification à l'idée de justice, il n'y a qu'à voir ce que donne l'idée de justice dans n'importe quel gouvernement autoritaire... Maintenant ce forum est ouvert à tous les débats
Ce matin, à mon réveil, vers huit heures, en me levant
J’entends comme un grand cri, un vrai appel à l’aide
Mais je ne saurais jamais d’où me venait cet appel
Non je ne suis pas un Dieu car je suis bien trop impuissant
Pour pouvoir combattre, avec mes petites mains, le cœur à nu
Il me vient ainsi cette idée que j’ai besoin encore et encore
D’un soutien amical ou un désir d’une justice protectrice
Quelques chose d’immanent comme un Dieu défenseur
Ainsi moi qui me prends pour lui, ainsi j’ai besoin de lui
Il ne me sert à rien de proclamer la justice, sans sa justice
Certes il existe des justes mais ils ne sont ainsi justifiés
Que par d’autres hommes et ta Justice qui reste éternelle
Concernant Dieu, vous savez , je peux très bien m’en passer
Mais sans cette justice notre monde est un monde effroyable
Vous pouvez sans doute abandonner facilement l’idée d’un Dieu
Mais jamais vous ne pourrez oublier cette Justice de Dieu
Totor dans ses oeuvres
NB je sais que c'est de la provocation et je le reconnais pour les athées de tous bords qui pullulent sur ce site techno-sciences
mais il n'y a pas d'autre justification à l'idée de justice, il n'y a qu'à voir ce que donne l'idée de justice dans n'importe quel gouvernement autoritaire... Maintenant ce forum est ouvert à tous les débats
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Si c'était aussi simple j'en rigolerais avec vous non c'est une quasi réalité
j'ai du entendre ma voisine qui a des bisbilles avec son mec
j'ai du entendre ma voisine qui a des bisbilles avec son mec
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
La Chevelure
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormants dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! Nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse !
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! Toujours ! Ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Charles Baudelaire dans les fleurs du mal
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormants dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! Nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse !
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! Toujours ! Ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Charles Baudelaire dans les fleurs du mal
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
L'histoire du Rendez-vous à Sarmacande fait référence au récit d'un conteur et mystique perse du XIIè siècle, Farid Al-Dîn Attar. Dans une mythique Bagdad gouvernée par un puissant calife vivait un jeune vizir en pleine santé. Il semblait donc avoir toute la vie devant lui. Un jour, il se rend sur le marché de la ville, incognito, ainsi qu'il le faisait fréquemment. Au beau milieu des étalages des marchands d'épices, il rencontre une femme d'une extrême maigreur, aux yeux vides et à la pâleur sépulcrale. Elle se retourne sur son passage et tend le bras vers lui. Notre vizir, en homme averti, a immédiatement reconnu la mort. Elle a délaissé sa faux et habillé son squelette grinçant d'un peu de chair humaine, mais il est certain de sa rencontre et frémit tout le long du chemin qui le ramène au palais du calife. Terrorisé par ce qu'il a vu, il supplie alors son calife de le laisser fuir Bagdad, lui expliquant que la mort est ici et veut le prendre. Son seul espoir est de seller immédiatement son cheval le plus rapide et de partir au grand galop très loin de la ville. Quelque peu surpris, car je le rappelle, le vizir est jeune et en très bonne santé, le calife lui accorde cependant le droit de partir. Il lui demande quelle sera sa destination, et le vizir lui répond que pour fuir la mort, il part à Samarcande... Voici donc notre vizir sur la route de Samarcande, la cité du désert, à la limite du royaume, aux confins de l'Asie et du Moyen-Orient. Il pense, bien sûr, y être en sécurité, loin de la mort qui rôde à Bagdad! Cependant, très interloqué par ce curieux incident, le calife en personne décide lui aussi d'aller sur le marché afin de vérifier la présence de la mort. Il la reconnaît très rapidement et s'adresse à elle sans crainte, lui demandant la signification du geste qu'elle a fait en direction du vizir... " Ce n'était qu'un geste de surprise..." lui répond la mort, et elle ajoute... "Car je l'ai vu à Bagdad alors que je dois le prendre ce soir à Samarcande..." Notre destin est écrit et rien ne sert de chercher à le fuir. Nous aurons tous, un jour ou l'autre, rendez-vous, à Samarcande ou ailleurs avec celle qui nous attend, tous autant que nous sommes, et nos petits arrangements pour y échapper ne sont que des illusions destinées à nous ramener là où le destin nous attend!
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Pauvre Rutebeuf
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Oh vent d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le Roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit sur moi quand bise vente
Le vent me vient
Le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Les emporta...
Poème de François villon, adaptation moderne Léo Férré
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Oh vent d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le Roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit sur moi quand bise vente
Le vent me vient
Le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Les emporta...
Poème de François villon, adaptation moderne Léo Férré
Triste Bilan copier coller
Copier coller d'une poète avec le pseudonyme Cyraknow
qui a posté ce texte sur le site Toute La Poésie
je suis assez d'accord avec le sujet alors je le mets...
Nota Bene important ce texte n'est pas de moi
Triste Bilan
C'est un petit peu long, mais je certifie
que toutes les références dedans ont été vérifiées...
ce que je trouve effrayant !!
Terre
Les gros dodos et les kiwis,
Auront à jamais disparu ;
Les tigres blancs de Sibérie,
Il n’y en aura bientôt plus.
Les orangs-outangs paisibles
Et les gorilles argentés
Sont malheureusement la cible
De sanguinaires braconniers.
Tout comme les grands éléphants
Aux longues défenses d’ivoire
Qui, comme les cornes de rhino blanc,
Sont réputées… jubilatoires.
Petit renard véloce du Nord,
A peine plus grand qu’un bon gros chat,
En reste-t-il seulement encore ?
Les scientifiques ne le pensent pas.
Les noirs pandas sont protégés,
Oui, mais en revanche combien
D’animaux par trop malmenés
Victimes de l’homme se sont éteints…
Mer
Les placides et gros lamantins
Meurent percutés par les bateaux ;
De même meurent leurs orphelins.
Les bébés phoques fournissent leurs peaux.
Majestueuses tortues s’étouffent
Sur les sacs perdus en plastique
Qu’au lieu de poisson elles bouffent.
Les sauver devient critique.
Les dauphins bondissants, gracieux,
Se prennent dans les larges filets
Tendus dans les mers par tous ceux
Qui pêchent ce dont on se repaît.
Du succès de leurs ailerons
Les requins sont les victimes ;
Sans eux n’étant plus que des troncs,
Rejetés en mer ils s’abîment.
Les poissons comme le grand thon blanc
Sont, par les chaluts, surpêchés.
Ils disparaissent des océans,
Par gloutonnerie surconsommés.
Air
On voit bien moins qu’auparavant
Se poser chez nous en hiver
Les noires et grises bernaches cravant
A peine plus grosses que des colvert …
Victimes de déforestation,
Il n’y a plus guère de calaos ;
Elle entraîne la disparition
Des jolis aras macao.
Des condors de Californie,
Plus un seul à l’état sauvage.
Courlis eskimos ? Plus de nids !
La pollution fait des ravages !
En Asie les vautours royaux
Perdurent encore mais cependant
Quatre-vingt pour cent de ces oiseaux
Ont disparu depuis trente ans.
On ne compte plus que mille cinq cents
Nids et couples reproducteurs
Parmi les grands pélicans blancs.
L’aigle royal aussi se meurt.
Conclusion
Prédateur sorti du rang
Par la sélection naturelle,
L’Homme cupide aux longues dents
Traite sa planète comme une poubelle.
Tel Attila le sanguinaire,
Surnommé Fléau de Dieu,
L’Humain répand le mort sur Terre
Sous le prétexte de vivre mieux ;
Lorsqu’il tue directement,
Ce n’est pas que pour se nourrir :
Il arrive bien trop souvent
Que pour rechercher le plaisir,
Ou un bienfait médicinal_
Voire dans son désir de luxure ! _
Saccageant le règne animal,
L’Homme mette à mal la Nature.
Oui, la plupart de ses actions
Sont responsables du carnage :
Industrie, plastique, pollution,
Laisseront la mort en héritage.
2009-2010
Cyraknow... Pseudonyme d'une poète sur Toute La Poésie
qui a posté ce texte sur le site Toute La Poésie
je suis assez d'accord avec le sujet alors je le mets...
Nota Bene important ce texte n'est pas de moi
Triste Bilan
C'est un petit peu long, mais je certifie
que toutes les références dedans ont été vérifiées...
ce que je trouve effrayant !!
Terre
Les gros dodos et les kiwis,
Auront à jamais disparu ;
Les tigres blancs de Sibérie,
Il n’y en aura bientôt plus.
Les orangs-outangs paisibles
Et les gorilles argentés
Sont malheureusement la cible
De sanguinaires braconniers.
Tout comme les grands éléphants
Aux longues défenses d’ivoire
Qui, comme les cornes de rhino blanc,
Sont réputées… jubilatoires.
Petit renard véloce du Nord,
A peine plus grand qu’un bon gros chat,
En reste-t-il seulement encore ?
Les scientifiques ne le pensent pas.
Les noirs pandas sont protégés,
Oui, mais en revanche combien
D’animaux par trop malmenés
Victimes de l’homme se sont éteints…
Mer
Les placides et gros lamantins
Meurent percutés par les bateaux ;
De même meurent leurs orphelins.
Les bébés phoques fournissent leurs peaux.
Majestueuses tortues s’étouffent
Sur les sacs perdus en plastique
Qu’au lieu de poisson elles bouffent.
Les sauver devient critique.
Les dauphins bondissants, gracieux,
Se prennent dans les larges filets
Tendus dans les mers par tous ceux
Qui pêchent ce dont on se repaît.
Du succès de leurs ailerons
Les requins sont les victimes ;
Sans eux n’étant plus que des troncs,
Rejetés en mer ils s’abîment.
Les poissons comme le grand thon blanc
Sont, par les chaluts, surpêchés.
Ils disparaissent des océans,
Par gloutonnerie surconsommés.
Air
On voit bien moins qu’auparavant
Se poser chez nous en hiver
Les noires et grises bernaches cravant
A peine plus grosses que des colvert …
Victimes de déforestation,
Il n’y a plus guère de calaos ;
Elle entraîne la disparition
Des jolis aras macao.
Des condors de Californie,
Plus un seul à l’état sauvage.
Courlis eskimos ? Plus de nids !
La pollution fait des ravages !
En Asie les vautours royaux
Perdurent encore mais cependant
Quatre-vingt pour cent de ces oiseaux
Ont disparu depuis trente ans.
On ne compte plus que mille cinq cents
Nids et couples reproducteurs
Parmi les grands pélicans blancs.
L’aigle royal aussi se meurt.
Conclusion
Prédateur sorti du rang
Par la sélection naturelle,
L’Homme cupide aux longues dents
Traite sa planète comme une poubelle.
Tel Attila le sanguinaire,
Surnommé Fléau de Dieu,
L’Humain répand le mort sur Terre
Sous le prétexte de vivre mieux ;
Lorsqu’il tue directement,
Ce n’est pas que pour se nourrir :
Il arrive bien trop souvent
Que pour rechercher le plaisir,
Ou un bienfait médicinal_
Voire dans son désir de luxure ! _
Saccageant le règne animal,
L’Homme mette à mal la Nature.
Oui, la plupart de ses actions
Sont responsables du carnage :
Industrie, plastique, pollution,
Laisseront la mort en héritage.
2009-2010
Cyraknow... Pseudonyme d'une poète sur Toute La Poésie
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
En réponse à des propos idiots sur l'homme et la planète
Je n'ai pas tellement envie de crever tout seul
Dans une Terre stérile et une humanité unique
Les saloperies que nous faisons à la planète
C'est d'abord à nous-mêmes que nous les faisons
Un ego d'humains est insupportable devant le carnage
Il n'est pas sûr que nous pussions vivre dans un désert
Et nos enfants à venir, ils nous demanderont des comptes
Il n'est pas dit que nous pussions vivre sur une terre stérile
La Terre n'est pas faite pour que l'homme la détruise
Arrêtez donc avec cette connerie de dire que l'homme en est le maître
L'homme est de la Terre, c'est sa seule terre sans remplacement
Nous sommes condamnés à vivre dessus pour le meilleur et le pire
Je n'ai pas tellement envie de crever tout seul
Dans une Terre stérile et une humanité unique
Les saloperies que nous faisons à la planète
C'est d'abord à nous-mêmes que nous les faisons
Un ego d'humains est insupportable devant le carnage
Il n'est pas sûr que nous pussions vivre dans un désert
Et nos enfants à venir, ils nous demanderont des comptes
Il n'est pas dit que nous pussions vivre sur une terre stérile
La Terre n'est pas faite pour que l'homme la détruise
Arrêtez donc avec cette connerie de dire que l'homme en est le maître
L'homme est de la Terre, c'est sa seule terre sans remplacement
Nous sommes condamnés à vivre dessus pour le meilleur et le pire
Dernière modification par Victor le 08/07/2012 - 14:22:21, modifié 2 fois.
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
C'est idiot ce que vous dites...
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Je ne corrige pas et je vous emm...
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
La Lune se couche et moi je me lève
C'était la fin du mois d'août
Ceci vers les 6 heures du matin
J'étais levé et je vis cette ronde Lune
Qui se couchait à l'horizon en plein Ouest
Plantée là sur les toits de Paris
Avec ses antennes de télévision

C'était la fin du mois d'août
Ceci vers les 6 heures du matin
J'étais levé et je vis cette ronde Lune
Qui se couchait à l'horizon en plein Ouest
Plantée là sur les toits de Paris
Avec ses antennes de télévision
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
C'est oublier aussi de dire
Que toutes les femmes en âges de procréer
Sont réglées dans un mois lunaire
Que toutes les femmes en âges de procréer
Sont réglées dans un mois lunaire
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Tristesses de la lune
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
Charles Baudelaire
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
Charles Baudelaire
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
La Musique
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Les Fleurs du mal - Spleen et Idéal - Charles Baudelaire
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Les Fleurs du mal - Spleen et Idéal - Charles Baudelaire
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Autoportrait ....Par Mouloudji
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Alcoolique par mon oncle
Dépravé par grand-père
Sans classe par vieille honte
Névrosé par grand-mère
Royaliste par ma mère
Fataliste par mon frère
Communiste par mon père
Marxiste par mimétisme
Hépatique par la guerre
Ruiné par les sœurs-âmes
Vieilli par la bonne chère
Abruti par ces dames
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Fripon comme un matou
Vertueux comme un principe
Coureur comme un toutou
Foutu comme un as de pique
Sensuel comme un caniche
Modeste comme personne
Dépravé comme un homme
Cabot comme un ministre
Double comme un notaire
Jouisseur comme un avare
Dur comme un militaire
Tendre comme un buvard
Ivrogne comme une vasque
Coureur comme un baryton
Con comme un ténor
Et beau comme le Veau d'Or
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Cocu par ma moitié
Brimé par ma concierge
Haï par mes voisins
Détesté par les chiens
Raté pour les affaires
Ruiné par bonté d'âme
Malheureux comme un âne
Gâteux comme un fils-père
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Royaliste par ma mère
Communiste par mon père
Raté par mes aïeux
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Marcel Mouloudji
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Alcoolique par mon oncle
Dépravé par grand-père
Sans classe par vieille honte
Névrosé par grand-mère
Royaliste par ma mère
Fataliste par mon frère
Communiste par mon père
Marxiste par mimétisme
Hépatique par la guerre
Ruiné par les sœurs-âmes
Vieilli par la bonne chère
Abruti par ces dames
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Fripon comme un matou
Vertueux comme un principe
Coureur comme un toutou
Foutu comme un as de pique
Sensuel comme un caniche
Modeste comme personne
Dépravé comme un homme
Cabot comme un ministre
Double comme un notaire
Jouisseur comme un avare
Dur comme un militaire
Tendre comme un buvard
Ivrogne comme une vasque
Coureur comme un baryton
Con comme un ténor
Et beau comme le Veau d'Or
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Cocu par ma moitié
Brimé par ma concierge
Haï par mes voisins
Détesté par les chiens
Raté pour les affaires
Ruiné par bonté d'âme
Malheureux comme un âne
Gâteux comme un fils-père
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Royaliste par ma mère
Communiste par mon père
Raté par mes aïeux
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Athée, ô, grâce à Dieu
Marcel Mouloudji
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
nico17 a écrit :Mouloudji, le Bernard Lavilliers de son temps!...
ça veut dire quoi en clair ?
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Une virgule
Une virgule que j’écris dans le ciel, Là ! Tout près d’une étoile
Je sais ! C’est ridicule mais pas plus qu’un trou noir existentiel
Ou une Lune soumise, aux caprices des hommes d’argent
Dans le ciel s’écrivent nos vies qui viendront demain
Et si je sais que je ne trouverais que moi-même là-haut
Tous les rêves dorés des boursiers, ces vampires d’aujourd’hui
Je ne sais s’il y a des anges ou des démons tout là bas
Nous sommes suffisamment intelligents pour les inventer
Nous échappons à l’enfer et nous échappons au paradis
Car nos rêves sont ceux du confort et des plaisirs tarifés
Nos rêves d’immortalité qui se contentent des vampires
Nos rêves sombrent dans toutes les jouissances de l’instant
L’infini est un concept d’horizons, nous avons une limite
Et cette limite ce n’est que celle de toutes nos croyances
Nous ne croyons plus que tout soit possible, ça non !
Car nous avons fait de la science une vérité éternelle
La science nous dit des horreurs sur notre avenir
Que nous allons finir dans un trou noir ou un désert
Et que l’univers n’entendra pas nos cris dans le noir
Il n’y pas d’espoir pour cet univers sans lumière
La lumière d’un Dieu ou d’un soleil qui brille
Je sais seulement que la raison est trop raisonnable
Et que jamais cette raison n’envisage sa vraie fin
Il n’y a pas plus déraisonnable que la raison des savants
Et j’écris cette virgule dans le livre de la vie
Petite virgule ridicule entre deux mots très importants
Comme aimez-vous, et aimez toutes choses qui vivent
Il y a dans le ciel, une virgule qui rigole comme une baleine
Totor dans ses œuvres
Une virgule que j’écris dans le ciel, Là ! Tout près d’une étoile
Je sais ! C’est ridicule mais pas plus qu’un trou noir existentiel
Ou une Lune soumise, aux caprices des hommes d’argent
Dans le ciel s’écrivent nos vies qui viendront demain
Et si je sais que je ne trouverais que moi-même là-haut
Tous les rêves dorés des boursiers, ces vampires d’aujourd’hui
Je ne sais s’il y a des anges ou des démons tout là bas
Nous sommes suffisamment intelligents pour les inventer
Nous échappons à l’enfer et nous échappons au paradis
Car nos rêves sont ceux du confort et des plaisirs tarifés
Nos rêves d’immortalité qui se contentent des vampires
Nos rêves sombrent dans toutes les jouissances de l’instant
L’infini est un concept d’horizons, nous avons une limite
Et cette limite ce n’est que celle de toutes nos croyances
Nous ne croyons plus que tout soit possible, ça non !
Car nous avons fait de la science une vérité éternelle
La science nous dit des horreurs sur notre avenir
Que nous allons finir dans un trou noir ou un désert
Et que l’univers n’entendra pas nos cris dans le noir
Il n’y pas d’espoir pour cet univers sans lumière
La lumière d’un Dieu ou d’un soleil qui brille
Je sais seulement que la raison est trop raisonnable
Et que jamais cette raison n’envisage sa vraie fin
Il n’y a pas plus déraisonnable que la raison des savants
Et j’écris cette virgule dans le livre de la vie
Petite virgule ridicule entre deux mots très importants
Comme aimez-vous, et aimez toutes choses qui vivent
Il y a dans le ciel, une virgule qui rigole comme une baleine
Totor dans ses œuvres
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Merci M'dame même si parfois vous y mettez beaucoup d'ironie
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de la fontaine dans ses fables
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de la fontaine dans ses fables
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
La chanson de Gaspard Haüser
Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes :
Ils ne m'ont pas trouvé malin.
A vingt ans un trouble nouveau
Sous le nom d'amoureuses flammes
M'a fait trouver belles les femmes :
Elles ne m'ont pas trouvé beau.
Bien que sans patrie et sans roi
Et très brave ne l'étant guère,
J'ai voulu mourir à la guerre :
La mort n'a pas voulu de moi.
Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
Qu'est-ce que je fais en ce monde ?
O vous tous, ma peine est profonde :
Priez pour le pauvre Gaspard !
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse)
Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes :
Ils ne m'ont pas trouvé malin.
A vingt ans un trouble nouveau
Sous le nom d'amoureuses flammes
M'a fait trouver belles les femmes :
Elles ne m'ont pas trouvé beau.
Bien que sans patrie et sans roi
Et très brave ne l'étant guère,
J'ai voulu mourir à la guerre :
La mort n'a pas voulu de moi.
Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
Qu'est-ce que je fais en ce monde ?
O vous tous, ma peine est profonde :
Priez pour le pauvre Gaspard !
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse)
Re: Enivrez vous ! Charles Baudelaire
L’eau
L'eau qui coule, elle est là tellement évidente
On lui demande rien sinon d'être toujours là
Elle dévale des pentes de la montagne
Elle s'insinue entre les rochers elle coule
Puis elle forme un ruisseau dans les prés
Elle perd sa transparence et elle devient verte
Avec des micro algues qui l'oxygènent encore
Quelques poissons empruntent son courant
Puis elle grandit encore et devient une rivière
Et là comme une grande elle porte un nom
Celui des ondines gauloises des temps anciens
Mélisse, Méta, Paname ou la belle Marne
Avant de devenir un fleuve qui charrie des bateaux
Elle relie les villes du pays par des trafics divers
Après avoir fait bien tout son travail de fleuve
L'eau douce se jette dans la mer salée
Et elle est, des vagues et des courants sans partages
Le soleil qui la chauffe la transforme en nuages
Qui repartent lentement empotant la pluie
Quelques pluies tombent sur la montagne
Et tout le cycle de l'eau recommence
Parfois pluies, parfois brouillards ou neiges
Sans elle il n'y aurait pas la vie sur terre
L'eau qui vient, qui passe et qui s’écoule
Totor dans ses oeuvres

L'eau qui coule, elle est là tellement évidente
On lui demande rien sinon d'être toujours là
Elle dévale des pentes de la montagne
Elle s'insinue entre les rochers elle coule
Puis elle forme un ruisseau dans les prés
Elle perd sa transparence et elle devient verte
Avec des micro algues qui l'oxygènent encore
Quelques poissons empruntent son courant
Puis elle grandit encore et devient une rivière
Et là comme une grande elle porte un nom
Celui des ondines gauloises des temps anciens
Mélisse, Méta, Paname ou la belle Marne
Avant de devenir un fleuve qui charrie des bateaux
Elle relie les villes du pays par des trafics divers
Après avoir fait bien tout son travail de fleuve
L'eau douce se jette dans la mer salée
Et elle est, des vagues et des courants sans partages
Le soleil qui la chauffe la transforme en nuages
Qui repartent lentement empotant la pluie
Quelques pluies tombent sur la montagne
Et tout le cycle de l'eau recommence
Parfois pluies, parfois brouillards ou neiges
Sans elle il n'y aurait pas la vie sur terre
L'eau qui vient, qui passe et qui s’écoule
Totor dans ses oeuvres
