Sauvons donc les mots!

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Victor
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 16/11/2011 - 13:05:12

Ze Venerable a écrit :
buck a écrit :cliche pris a Los Angeles au musee d'Art contemporain

Chouette blog, bravo au photographe ^^!


Personnellement je trouve ses photos plutôt froides et pas très humaines
il n' y a pas beaucoup d'humains là dedans
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Ze Venerable
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Ze Venerable » 16/11/2011 - 18:35:31

En même temps dans des pays où le soleil ne perce que quelques heures par an, pas évident de faire des photos "chaudes".
Sinon nan je ne suis pas de ton avis, ce n'est pas le post-traitement, qui parfois donne un léger côté "pas tout à fait naturel", qui te fait trouver certaines photos froides?

Loindici
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Loindici » 19/11/2011 - 11:04:48

nico17 a écrit :Plutôt que de dire:" quel bor..l !", ce serait plus élégant de dire:" C'est la gabegie ici!" :bon:

C'est vrai que les bor..ls sont fermés depuis belle levrette.

Loindici
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Loindici » 20/11/2011 - 14:34:19

MDR, censurer un mot tel que "b*rdel", c'est déjà osé, mais le faire sur un topic "sauvons les mots !", c'est...

C.o.n

Puisqu'on est dans le "b*rdel" ou plutôt puisque même le mot est "fermé", amusons-nous avec ce petit c*n bien chatouilleux, qui nous démange tous, ou en tout cas, qu'on (pardon) a tous sur la langue. Enfin, non pas tous...

Ce qui est vulgaire, c'est ce qui se trouve sous la ceinture. Que ce soit du côté pi*e ou face (derrière quoi).

D'où donc que ça vient dis donc ? Des exemples !

Bor*el, c'est simple, on voit encore le lien, tout comme celui de p*tain. Les deux ont la même origine et le même emploi. Comme une ponctuation.

Mais alors... le c*n. En a peine un siècle son sens original a disparu et il n'a plus gardé que son sens péjoratif, celui "d'idiot"...

De quoi parle donc, Pierre Louÿs quand il dit dans son manuel à l'attention des jeunes filles "Ne mouillez pas votre pouce dans votre bouche ou dans votre c*n pour tourner les pages." ?

Eh bien, il parle bien du sexe de la femme. On dirait aujourd'hui plus volontiers "la chatte", mais c'est vrai qu'à force de puritanisme (b*rdel !), la langue s'appauvrit. C'est relevé dans les Monologues du vagin, je crois me rappeler. Il y aurait la profusion pour définir le sexe extensible de l'homme. Et il y aurait la langue vulgaire cachée, à peine dévoilée, qu'on identifie pas très bien, en rapport à la femme... On nait pourtant tous d'un c*n.

Quelle dommage donc d'avoir perdu cette jolie signification d'une chose si étrange et si magnifique... Non, ce n'est pas grossier. C*n, vient du latin cunnus (pour parler de langue morte on parle de "necrocunnilingus"). Cunnus, qui veut dire "femme". Et la femme n'a rien de vulgaire. En dehors de certaines p*tains.

Et là, on se marre de la belle misogynie. Parce que sur mon dico, il est marqué : "C*n : par référence au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité : Personne idiote, bête."

Tout s'explique.

Quoi qu'il en soit la langue vulgaire est riche et non sans intérêt. Qu'on la censure, soit. Mais ce n'est pas sale. Sauvons donc les mots, tous les mots ! Vive la langue à la c*n ! C'est dimanche, aujourd'hui, c'est c*n-fesse...

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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 26/12/2011 - 9:29:31

Le palindrome, Phrases ou mots qui se lisent dans les 2 sens
Le palindrome cela consiste dans une phrase ou un mot qui peut se lire de gauche à droite puis de droite à gauche les mots comme rever, ici, elle, radar sont des mots palindrome dans les plus connus on peut donner celui de Maitre Cappelo qui avait écrit Esope reste ici et se repose, il ya aussi le palindrome emboité ou un morceau de phrase rallonge le palindrome
(Luc Étienne) Ésope reste élu par cette crapule et se repose ...
Quelque palindromes...Un palindrome est un mot qui se lit dans les deux sens et qui signifie la même chose
Narine alla en Iran.
Karine alla en Irak.»
Engage le jeu que je le gagne. (Alain Damasio - La Horde du Contrevent)
Noël a trop par rapport à Léon. (Sylvain Viart)
À l'étape, épate-la ! (Louise de Vilmorin)
Ce repère, Perec (palindrome monovocalique)
Tu l'as trop écrasé, César, ce Port-Salut ! (alexandrin attribué à Victor Hugo)
La mère Gide digère mal. (Louis Scutenaire)
Léon, émir cornu, d'un roc rime Noël. (Charles Cros)
Élu par cette crapule.(Auteur inconnu)
Ésope reste ici et se repose (Jacques Capelovici, également connu sous le pseudonyme de Maître Capello)
Sa nana snob porte de trop bons ananas (Auteur inconnu)
Même le mot « palindrome » peut s'inscrire dans des palindromes
: caser vite ce palindrome ne mord ni lape cet ivre sac. Georges Perec a aussi inséré ce mot dans son long palindrome.
Georges Perec est l'auteur d'un long palindrome (1969) qui compte 1247 mots.
Voir le chemin http://home.arcor.de/jean_luc/Deutsch/P ... /perec.htm
Le palindrome de Saint-Gilles composé de 2119 mots a été construit par Pol Kools en 2004.
Voir le chemin http://www.mots-de-tete.com/palindromes/pol-kools.php3
Le palindrome Lieu cerné de Stéphane Susana est également un palindrome très long.
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Michel
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Michel » 20/01/2012 - 19:15:27

je pense me souvenir que le Capitaine Haddock a utilisé ce mot.

Victor
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 28/01/2012 - 13:33:37

Le mot Sycophante ceci toujours en référence aux jurons du capitaine Hadock

Nom qu'on donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui livraient aux passions de la foule les citoyens éminents et surtout ceux dont elle redoutait le plus la raison ou la vertu. "Il y avait des gens à Athènes qui ne vivaient que de délations ; on les appelait sycophantes". [Lévesque, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. IV, p. 273]...Aujourd'hui, fourbe, menteur, fripon, délateur, coquin. "Sa personne étant ainsi faite [le loup habillé en berger], Et ses pieds de devant posés sur sa houlette, Guillot le sycophante approche doucement". [La Fontaine, Fables]...espèce de carabe....SYCOPHANTE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : "Icy voit on clairement les vrais traits d'un parfait sycophante ou calomniateur, lequel, à tous propos, change la nature et condition de toutes choses en conformité du venin dont l'estomacq lui creve". [Marnix de Sainte-aldegonde, Écrits politiques et historiques, Oeuvres, Bruxelles, 1859, p. 78]
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 12/04/2012 - 12:24:14

Sur le mot ELECTION
A l'origine un élu, c' est un homme qui est choisi par Dieu, une communauté ou un homme loué pour ses grandes capacités... Les héros grecs sont les élus des dieux grec, les prophètes juifs et musulmans sont les élus de Yahvé ou de Allah...De nos jours ne sont élus que les hommes qui se présentent à différents suffrages, les académies élisent les gens qui les composent, les élus politiques sont élus par le peuple au suffrage universel ou par leurs pairs qui sont eux-mêmes élus... Un élu est soumis aux votes d'une assemblées alors que dans une cooptation, c'est la position sociale ou économique qui intéresse les cooptateurs,
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 13/05/2012 - 13:33:57

Sur Le mot "Lexicographie"
sur ce mot composés avec l'accolade de 2 mot, le premier un mot latin lexicon qui nous parle d'un répertoire des sens. Bref le "dictionnaire" antique quoi et d'un deuxième un mot grec Graphien qui nous parle de l'écrit et de l'écriture... Donc la lexicographie serait la science des mots justes, et du bon usage de ces mots ...Je me dis souvent que nos contemporains usent de mots qui sont très dévalorisés, il n'y a qu'à voir les termes utilisés dans le monde de la politique et dans les médias, Il est des mots chargé de sens comme "réforme", "Libéral", "peuple" et leurs usages rassemblées donnent alors des mondes politiquement très différents
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 16/05/2012 - 14:26:45

dans ce genre là si vous prenez un microscope le monde change
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 14/09/2012 - 11:12:14

La mélancolie ou la bile noire

Le mot est emprunté au latin melancholia lui-même transcrit du grec ?????????? (melankholía) composé de ????? (mélas), « noir » et de ???? (kh?lé), « la bile »1. Le mot signifie donc étymologiquement la bile noire. Ceci renvoie à la théorie des humeurs d'Hippocrate selon laquelle le corps contient quatre humeurs qui chacune détermine notre tempérament. Ces quatre humeurs sont le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Le tempérament est donc sanguin lorsque le sang prédomine, lymphatique lorsque c'est la lymphe, bilieux pour la bile jaune et enfin mélancolique pour la bile noire. Et cette bile noire provoquait une tristesse qui était exclusive aux génies.

La notion de mélancolie est donc très ancienne et une place majeure lui a toujours été donnée au sein des quatre tempéraments. La mélancolie a un sens littéraire qui signifie la tristesse.

Ces derniers propos ci-dessus méritent une autre interprétation. De nos jours, on réduit la mélancolie à un état dépressif. Or, dans la pensée antique (Hippocrate par exemple), la mélancolie avait une autre signification que celle proposée en particulier par la psychanalyse. En effet, elle était considérée comme une source de génie et de folie qui provoquerait une tristesse et non pas réduit dans nos sociétés actuelles à une simple pathologie, une tristesse ou encore à un dégoût de la vie.

La mélancolie dans le sens antique permettait de vivre le deuil, se dépasser ou encore de trouver un sens à la vie, en d'autres termes, c'est un passage en temps de crise (qui n'aboutit pas toujours à un résultat négatif). Et c'est là que la mélancolie prétend dépasser ces états de tristesses. Face à cette dernière interprétation, Jean Clair, historien de l'art a proposé qu'« une nouvelle vision et utopie devrait inclure la mélancolie (et le travail de deuil), comme paradoxe. Ce serait un nouveau projet historique révolutionnaire. »

Le terme a en partie été supplanté depuis le XIXe siècle par celui de dépression2 ce qui fait qu'aujourd'hui, soit il est utilisé comme son synonyme, soit pour marquer la gravité de la dépression en sous-entendant que la mélancolie comporte des aspects psychotiques et/ou qu'elle inclut des risques élevés de passages à l'acte suicidaire. On l'utilise encore dans le sens où il décrirait un "état-d'âme" au sens existentiel du terme.
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 09/11/2012 - 11:55:29

Les Logiques modales en réponse à ce monde de logiques binaires qui sont les logiques employées par scientifiques et leurs équations logiques... Ce sont des logiques de la vie courante qui sont employées en grammaire, en psychologie, en littératures etc

La logique modale est une logique à laquelle on a ajouté des modificateurs, qu’on pourrait comprendre en grammaire comme des adverbes. Par exemple, on peut modifier la proposition « Il pleut » comme ceci : Il est possible qu’il pleuve, Il est démontré qu’il est faux qu’il pleuve, Il n’est pas permis qu’il pleuve, Alice sait qu’il pleut. Cette proposition peut donc être respectivement modifiée avec les modes possible, démontré que ne pas, n’est pas permis, Alice sait.l existe plusieurs types de logiques modales, dont les modes sont :

Classiques (ou aristotéliciens, ou aléthiques) :
nécessaire, contingent, possible,possible,

Epistémiques (relatifs à la connaissance) :
Connu par l'agent i, contestable, exclu plausible
connaissance commune du groupe G d'agents, connaissance partagée du groupe G d'agents,

déontiques (moraux) : obligatoire, interdit, permis, facultatif,

temporels : toujours, un jour, jamais, demain, jusqu'à ce que, désormais,
un jour futur, toujours dans le passé, un jour passé,

doxastiques (sur les croyances) :cru, croyance commune du groupe G d'agents,

contrefactuels : Si A était vrai, où l'on sait que A n'est pas vrai.

dynamiques (effet d'actions, sur des propositions) :
Il existe une exécution de a tel qu'après a, p est vrai, p est vrai après toute exécution de a,
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 10/12/2012 - 15:34:02

Quelques propos sur le vain et l'Ecriture
«Vanité des vanités! Tout n’est que Vanités ! » Citation de l’Ecclésiaste la Bible… De même, j’ai souvent vu le rapprochement homonyme des écrivains et des écrits vains. Puis à la réflexion admettre qu’une chose est vaine cela veut-il dire qu’elle est inutile ? Personnellement, moi ! Je continue de croire qu’un mot peut changer, voire possiblement dévier le court d’une histoire ou même voire le court de l’Histoire avec majuscule. Et qu’il n’y a rien de vain dans l’écrit, les écrivains et la poésie. En ce qui concerne la poésie certes nous pouvons vivre sans, mais parfois quelques mots bien choisis, ils nous facilitent la vie et ils lui donnent un sens. Le sens de la vie, cela c’est une chose purement personnelle. On peut jeter Dieu, les anges mais donner un sens à chaque chose c’est toujours cela qui nous reste. Il est assez vain de vouloir changer les hommes mais il n’est pas inutile d’espérer dans un homme meilleur. Je ne sais si ce que j’écris, c'est vain, utile ou si cela possède un sens qui me dépasse. Je crois fermement que tout est possible mais que tout ce qui est ne soit pas totalement bon pour tous. Et entre autres le silence devant l’horreur, la guerre, la maladie, la misère, les viols divers de l’humanité. Il n’est jamais vain de se battre toujours et tout le temps. Cela n’a rien de religieux et cela nous vient de quelques chose d’animal qui très ancré dans nos vies d’hommes. Il serait vain de croire que nous sommes meilleurs que les animaux, mais il serait aussi atroce de faire de nous-mêmes des dieux omnipotents qui décident de tout car nous sommes tout aussi fragiles que nous sommes puissants
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 06/02/2013 - 11:35:10

Sur le mot Partage, Partager Merci Marie Joëlle

Partager !
Avez-vous remarqué combien ce mot présente de définitions contradictoires ?
Regardez :
Etre partagé : être animé de tendances, de sentiments contradictoires.
Sentiment partagé : éprouvé par plusieurs personnes.
entre autres définitions contradictoires.
Et vous trouvez également :
partageur : qui partage de bon gré mais lorsque le dictionnaire donne un exemple, c'est sur le mode péjoratif : il n'est pas partageur
partageux : partisan du partage des propriétés, des terres des biens.
Alors pourquoi ce mot partage aujourd'hui ?
Il me semble que nous entendons le mot souvent, notamment dans la pub, ou si le mot n'est pas dit, la fonction est suggérée.
Venez partager avec nous et non : nous partagerons ensemble.
Cet avec nous ne suggère aucun partage : il suggère plus : voilà ce que je vous propose et si vous entrez dans cette configuration, venez.
Mais en aucun cas, je ne partage ce que vous, vous envisagez.
C'est toute l’ambiguïté de cette société qui se veut ouverte, partageuse, lorsqu'il s'agit d'intérêts financiers, partage qui s'exerce seulement dans un seul sens :le leur.
Il est curieux que j'associe le mot partage à démocratie. Et je saute à vote blanc.
Le vote blanc, le bulletin blanc n'est pas pris en compte dans le résultat des votes. Pourtant le bulletin blanc n'est en aucun cas un refus de vote, il est juste l'expression d'une volonté autre que celle qui nous est proposée.
Je dis non à votre proposition qui ne m'intéresse pas, mais par ce bulletin, j'exprime qu'il existe d'autres choix que l'on ne m'offre pas.
Donc le partage est à sens unique : venez partager avec moi, mais moi, je ne partage pas avec vous.
Tout de suite, on sent la nuance.
Je prends un exemple : dans notre société, les roms sont les exclus les plus évidents, avec les sans-papiers.
Alors, certaines personnes se mobilisent pour eux et sur internet, nous avons des compte-rendu d'actions.
Parfois des commentaires : vu sur internet :
"moi aussi, je suis en précarité, les roms c'est triste, mais en France on ferait bien de s'occuper des Français avant tout."
Et là, je bondis : écrire sur internet suppose la possession d'un ordinateur, l'abonnement à un opérateur donc payant. Pensez-vous qu'une personne en PRÉCARITÉ aurait les moyens de cela ?
la vraie précarité, on la voit chez les gens qui n'en parlent pas, qui se terrent au fond de leur appartement quand ils ont la chance de pouvoir le garder, au fond de la caravane minable, sans confort, ou au fond du squat ouvert à tous vents pour les sans papiers de Calais.
Que partageons-nous avec eux ?
Avons-nous jamais songé à la somme de douleur, de souffrance,de quitter un pays, une famille pour venir en terre inconnue, espoir tout de suite déçu, d'une vie meilleure.
Et que dire des roms que les policiers malmènent sans égard pour les femmes et les enfants, enfants que l'on parque dans un gymnase ou dans une salle d'un commissariat parce que la mairie - socialiste- a refusé de les inscrire à l'école, à la raison qu'ils ne vont pas tarder à être expulsés !
Mais chez nous également, il existe des gens en précarité. Bien sûr, ils ont peut-être un logement et vont au resto du coeur.
Mais est-cela vivre ?
Et que dire de l'accès à la culture dans ce cas ?
Et c'est pour cette raison que je suis contente de voir lors des spectacles gratuits à Bogny, certaines mères de famille, ne roulant pas sur l'or, venir assister à la représentation avec leurs enfants.
A ce moment, oui, c'est un vrai partage, partage parce que nous tolérons que les enfants ne soient pas aussi sages qu'on le voudrait, que le bébé s'agite.
Et à la fin du spectacle tous, sans exception, partagent le verre de cidre et le gâteau.
Alors, aussi, lorsque je vais en ville, il m'arrive de rencontrer des roms, assis par terre, un plastique sur les jambes pour se protéger de la pluie : homme seul, femme avec enfants, parfois un violoneux.
Je m'approche et m'accroupis et je parle, et je donne un peu d'argent et je souris.
Alors, je vois leur sourire pour l'argent, oui, mais surtout parce que je m'intéresse à eux, que je mets de la chaleur dans ma voix, qu'ils ne sont plus des exclus pendant quelques secondes.
Qu'importe ce qu'ils sont, ils sont pour moi, nus, ils ont froid, ils sont seuls, et je ne suis pas plus pauvre des quelques pièces ou billets donnés mais je suis plus riche de leur sourire, de leur merci.

Marie Joëlle Maréchal copier-coller.
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par cisou9 » 10/02/2014 - 17:28:00

:_salut:
Jeu de mains, jeu de vilains.

Les seigneurs avaient le droit de porter l'épée et pour se combattre utilisaient cette arme.

Les vilains (serfs) n'avaient pas droit aux armes donc s'ils se battaient, c'était avec les mains.
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
Alexandre Soljenitsyne.

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Re: Sauvons donc les mots!

Message par cisou9 » 01/05/2014 - 18:25:56

Si je rencontre Nico la 17e, ma pupille n’évoluera pas !!! :lol:
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par cisou9 » 02/05/2014 - 11:09:35

nico17 a écrit :Réponse de Nico la 17ème avant la réponse de Cisounette... :lol:
Par ce que Cisou est net !!! _____ :lol3: _____ :porte:
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 03/05/2014 - 10:08:01

L'humanisme

l'humanisme se rapporte à l'idée des êtres humains, de nos jours il existe des programmes transhumaniste, où il s'agit d'intégrer dans l'humain toutes les technologies contemporaines aussi bien la biologie, l'informatique et toutes les nanotechnologies

L’humanisme est un courant culturel européen, trouvant ses origines en Italie, principalement autour de Florence, qui s'est développé à la Renaissance. Renouant avec la civilisation gréco-romaine, les intellectuels de l'époque manifestent un vif appétit de savoir (philologie notamment). Considérant que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, ils considèrent la quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines comme nécessaires au bon usage de ces facultés. Ils prônent la vulgarisation de tous les savoirs, dont religieux ; la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines ou sa langue (traduction de la Bible en langue vernaculaire par Érasme en 1516).

Ainsi, cet humanisme vise à diffuser plus clairement le patrimoine culturel. L’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté ou libre arbitre, de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont, de ce fait, indissociables de la théorie humaniste classique.

Par extension, on désigne par « humanisme » toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain. Une vaste catégorie de philosophies portant sur l'éthique affirme la dignité et la valeur de tous les individus, fondée sur la capacité de déterminer le bien et le mal par le recours à des qualités humaines universelles, en particulier la rationalité1,2. L'humanisme implique un engagement à la recherche de la vérité et de la moralité par l'intermédiaire des moyens humains, en particulier les sciences, en solidarité avec l'humanité. En mettant l'accent sur la capacité d'auto-détermination, l'humanisme rejette la validité des justifications transcendantes de l'époque, alors éloignée des questions phénoménologiques du XXe siècle, jugées comme une dépendance à l'égard du surnaturel et de la croyance, tels certains textes présentés comme d'origine divine, comme les apocryphes [pas clair]. Les humanistes supportent une morale universelle fondée sur la communauté de la condition humaine3. L'humanisme est composante d'une variété de systèmes philosophiques plus spécifiques et de plusieurs écoles de pensée religieuse.

Humanisme et philosophie

Dans l'acception actuelle, l'humanisme s'inspire de cette définition philosophique. On parle, par exemple, de l'humanisme gouvernemental « militant » de Voltaire, ou du contestataire et engagé Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach.
Depuis Montaigne, l'humanisme, ainsi conçu, a été un des éléments les plus constants de la pensée française.
ens courant donné à l'humanisme: L'humanisme pratique ou moral consistait à s'imposer, vis-à-vis de tout être humain, des devoirs et des interdits éthiques : ne pas tuer, ne pas torturer, ne pas opprimer, ne pas asservir, ne pas violer, ne pas voler, ne pas humilier… Fondé sur le respect et la justice, cet humanisme-là revient donc à respecter les droits fondamentaux de l'être-humain. C'est dans ce sens qu'André Comte-Sponville s'exprime : « L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. Mais il est mortel ; et c'est une raison de plus pour le défendre ». (Présentations de la philosophie)

Un courant humaniste en émergence depuis les années 69 est désigné sous l'appellation d'« humanisme environnemental », ou d'« écologie humaniste », développant une philosophie de l'évolution (voir humanisme évolutif).

« Bien que les formes dominantes d'humanismes soient agnostiques (et typiquement rejettent l'existence du surnaturel), toutes les formes d'humanisme ne sont pas dans ce cas. » Par exemple, le cartésianisme, c’est-à-dire la philosophie de Descartes, non seulement ne nie pas l'existence de Dieu, mais prétend en énoncer la démonstration (Méditations métaphysiques III et V). Dans les pays anglo-saxons, le terme désigne le rejet de croyances basées uniquement sur des dogmes, sur des « révélations » et intuitions, sur la mystique ou ayant recours au surnaturel, sans évidences vérifiables.

C'est un courant philosophique qui énonce la primauté de l'humain et des lois tout à fait naturelles sur les pré-croyances religieuses et la croyance en un (ou plusieurs) être(s) divin(s) surnaturel(s). On retrouve dans les organisations humanistes des athées, des agnostiques, des libre penseurs, des sceptiques ainsi que des croyants, qui affirment que l'éthique peut et doit exister sans qu'intervienne le fait religieux (justice immanente et Jugement Dernier).

Le sens contemporain du terme français, qui n'a pas vraiment varié depuis le XVIIIe siècle, est assez voisin de ce sens anglophone. D'autre part, le terme français d'humanisme au XVIIIe siècle a une connotation plus athée que le terme humaniste au XVIe siècle.
Racines de l'humanisme moderne

Certains humanistes modernes voient dans l'humanisme de la Renaissance la prise de conscience d'un courant qui a des racines profondes non seulement dans le monde antique de l'Occident mais également en Asie. Confucius semble être l'un des premiers philosophes à exclure formellement le divin dans sa recherche de l'harmonie sociale : sa morale est complètement dépourvue de toute finalité métaphysique. De même, la version originale du bouddhisme (selon le canon de Pali) comprend la notion d'âme mais pas celle de divinités et son but reste l'accomplissement de l'homme.

Dans l'Antiquité grecque, Protagoras, affirmant que « L'Homme est la mesure de toute chose », illustre le scepticisme antique à l'égard des divinités. Démocrite, avec son explication, de même plus tard qu'Épicure, n'a pas besoin de dieux pour établir son éthique. En 431 av. J.-C., le stratège d'Athènes, Périclès, pour honorer les guerriers athéniens morts au combat lors de la Guerre du Péloponnèse, prononce une oraison funèbre dans laquelle n'est faite aucune mention aux dieux4.
Humanisme et moralité

L’humanisme est porteur de valeurs universelles. Il s’oppose, en particulier, au relativisme moral. Pour un humaniste, il existe des principes moraux qui aident l’humanité à survivre et à prospérer et qui font avancer la civilisation, et il y en a d’autres qui peuvent la faire régresser vers la stagnation et même vers la barbarie. Dr Rodrigue Tremblay a fait valoir que les principes moraux humanistes, lesquels remontent aux philosophes des Lumières (XVIIe siècle et XVIIIe siècle) ont un attrait universel par leur logique et leur efficacité et ils transcendent toutes les cultures. En effet, selon Tremblay, (voir Le Code pour une éthique globale, 2009), on peut définir le bien et le mal a priori et empiriquement selon qu’un principe moral accroit ou non le bonheur du plus grand nombre. L’éthique humaniste se situe dans la tradition du conséquentialisme de Jérémie Bentham et de l'utilitarisme de John Stuart Mill.

À titre d’exemple, voler et le non respect de la propriété empêchent l’économie de bien fonctionner et appauvrit le plus grand nombre. La séparation de l’Église et de l'État garantit la liberté de conscience du plus grand nombre. Les guerres impériales de conquête perturbent la paix et l’harmonie entre les peuples et sont facteurs de meurtres et de misères. La démocratie consacre la dignité et la valeur intrinsèque de chaque être humain et lui permet de partager le pouvoir. .etc.
Critiques

À la Renaissance, des humanistes ont été liés au développement de la kabbale et à l'ésotérisme, ce qui provoqua des controverses. Marin Mersenne est resté célèbre pour avoir dénoncé une secte philosophique qui réunissait Mirandole, Cornelius Agrippa et Francesco di Giorgio.

Au XXe siècle, le théologien catholique Henri de Lubac a écrit Le drame de l'humanisme athée : selon lui, l'humanisme athée exalte le libre arbitre jusqu'à l'excès. Il dit que l'humanisme moderne constitue une forme nouvelle de pélagianisme, c'est-à-dire une religion humaniste privée de grâce[réf. nécessaire].

Lubac pensait que l'orgueil de l'être humain pour soi était la cause principale de l'athéisme moderne. Il écrivit que la doctrine humaniste athée conduisait immanquablement vers un manque d'humilité et un manque de charité.

Sur le plan éthique, les valeurs humanistes ont été critiquées par Pierre-André Taguieff comme étant prométhéennes. Selon lui, il déresponsabilise l'être humain et encourage des pratiques douteuses comme l'eugénisme5. Plus généralement, une certaine conception de l'humanisme peut amener à voir l'Homme comme un "Être Suprême" ayant le droit (et même le devoir) de s'approprier la nature et d'en faire une exploitation sans limite.

À l'échelle mondiale, certains aspects de l'humanisme philosophique, ainsi que la dénomination, ont été repris par le Mouvement Humaniste, fondé en 1969 par l'Argentin Mario Rodriguez Cobos. Les valeurs exprimées insistent sur la solidarité, la non-violence active, la non-discrimination, l'autogestion. En France, ce mouvement, dénommé désormais Parti humaniste, a été cité dans le Rapport parlementaire sur les sectes de décembre 19956.

Heidegger a critiqué l'humanisme à partir d'un questionnement qui se veut absolument radical dans sa fameuse "lettre sur l'humanisme" adressée à Jean Beaufret en 1946 : pour lui, l'humanisme ne pense pas de manière suffisante l'essence de l'être humain, restant à sa définition comme animale rationale. En réalité, il s'agirait de penser celui-ci dans son rapport à l'Être et par-là sortir de sa détermination métaphysique (celle-ci ayant en fin de compte mené à l'utilitarisme social, etc.).

L'humanisme a aussi été accusé de promouvoir une vision universaliste de l'Homme reflétant excessivement un système de valeurs propre à la civilisation occidentale, de nature à légitimer l'impérialisme.
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par cisou9 » 04/05/2014 - 9:37:28

Rapport parlementaire sur les sectes de décembre 19956.
C'est bizarre, 19956 je ne me souvient pas de cette date !!! ___ :lol:
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
Alexandre Soljenitsyne.

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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 04/05/2014 - 9:49:10

Impossible de rectifier ce post a dépassé 1h
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 05/10/2014 - 10:07:07

Non justement la Nov-lang est une langue qui change tout le temps,
elle dépend de la situation politique du jour
on adapte la vérité officielle à la réalité politique du jour
elle n'est pas rigide car elle change continuellement
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 05/10/2014 - 10:36:16

Et vous! Tous les jours, vous faites votre petit caca
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 05/10/2014 - 10:42:10

nico17 a écrit :Relisez donc "1984"! ;) Les mots mensonges, les mots tabous, la désinformation etc...Orwell avait vu juste! :sarcastic:
Internet est un moyen très efficace pour la propagation de rumeurs
Dans la théorie de l'information l'augmentation du bruit,
cela tue l'information pertinente,
Orwell ne connaissait pas les réseaux
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Re: Sauvons donc les mots!

Message par cisou9 » 12/10/2014 - 17:43:30

Exact, en 40 il remplaçait la pomme de terre !!! ___ :siffle:
Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
Alexandre Soljenitsyne.

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Re: Sauvons donc les mots!

Message par Victor » 18/10/2014 - 14:40:50

sur le mot AMOUR ce qu'en dit Wikipédia

L'amour désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un être, un animal ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité physique, spirituelle ou même imaginaire avec l'objet de cet amour et à adopter un comportement particulier.

En tant que concept général, l'amour renvoie la plupart du temps à un profond sentiment de tendresse envers une personne. Toutefois, même cette conception spécifique de l'amour comprend un large éventail de sentiments différents, allant du désir passionné et de l'amour romantique, à la tendre proximité sans sexualité de l'amour familial ou de l'amour platonique et à la dévotion spirituelle de l'amour religieux. L'amour sous ses diverses formes agit comme un facteur majeur dans les relations sociales et occupe une place centrale dans la psychologie humaine, ce qui en fait également l'un des thèmes les plus courants dans l'art.

Le verbe français « aimer » peut renvoyer à une grande variété de sentiments, d'états et de comportements, allant d'un plaisir général lié à un objet ou à une activité (« j'aime le chocolat », « j'aime danser ») à une attirance profonde ou intense pour une personne (« Roméo aime Juliette ») ou plusieurs personnes (« Il aime ses femmes »). Cette diversité d'emplois et de significations du mot le rend difficile à définir de façon unie et universelle, même en le comparant à d'autres états émotionnels.
Sentiment riche et complexe
L'allégorie de l'amour est habituellement le cœur.

Le mot français « amour », comme le verbe « aimer » qui lui est relatif, recouvre une large variété de significations distinctes quoique liées. Ainsi, le français utilise le même verbe pour exprimer ce que d'autres langues expriment par des verbes différents : « j’"aime" ma petite amie » et « j’"aime" les sucreries » par exemple (alors qu'en anglais, on dira respectivement « to love » et « to like » et, en espagnol, « querer» ou « amar » et « gustar »). On constate aussi une telle variété pour le mot « amour », par exemple dans la pluralité des mots grecs désignant l’« amour ». Les différences culturelles dans la conception de l'amour redoublent donc la difficulté d'en donner une définition universelle. Le substantif « amour » a néanmoins une extension moins large que le verbe « aimer » : on parlera rarement, par exemple, d'« amour » des sucreries, même si l'on dit les « aimer ». Le sens du verbe « aimer », qui peut aussi exprimer l'amitié, ou plus simplement une affection pour quelque chose qui est source de plaisir, est donc plus large que celui du mot « amour ».

Bien que la nature ou l’essence de l'amour soit un sujet de débats, on peut éclaircir plusieurs aspects de cette notion en s'appuyant sur ce que l'amour n'est pas. En tant qu'il exprime un sentiment fort et positif, on l'oppose communément à la haine, voire à l'indifférence, la neutralité ou l'apathie. En tant que sentiment, plus spirituel que physique, on l'oppose souvent au sexe ou au désir sexuel. En tant que relation privilégiée et de nature romantique avec une personne, on le distingue souvent de l'amitié, bien que l'amitié puisse être définie comme une forme d'amour, et que certaines définitions de l'amour s'appliquent à une proche amitié1.

L'amour désigne un fort attachement affectif à quelqu'un ou à quelque chose. S'il renvoie souvent, dans l'usage courant, aux relations humaines, et plus précisément à ce qu'une personne ressent pour une autre, l'amour peut néanmoins aussi être « impersonnel » : il est en effet possible de dire qu'une personne éprouve de l'amour pour un pays (par exemple son propre pays : voir Patriotisme), pour la nature, ou encore pour un principe ou un idéal, si elle lui accorde une grande valeur et qu'elle s'y sent très attachée. De même, on peut ressentir de l’amour pour un objet matériel, un animal ou une activité, si l'on entretient des liens affectifs forts ou étroits avec ces objets (ou qu'on s'identifie à eux). Lorsque l'amour d'un objet devient exclusif, voire excessif ou pervers, on parle de fétichisme ou d'idolâtrie.

L'amour entre les personnes, quant à lui, est un sentiment généralement plus intense qu'un simple sentiment amical ou affectueux. Il peut cependant se présenter sous différentes formes et à des degrés d'intensité divers, de la simple tendresse (quand on dit « aimer » les enfants, par exemple) au désir le plus ardent (chez les amants passionnés par exemple). Ainsi, l'amour entre les membres d'une même famille n'est pas le même qu'entre des amis ou au sein d'un couple d'amoureux. Quand il est ressenti avec une grande intensité et qu'il exerce un fort pouvoir érotique (ou une attirance sexuelle), on parle d'amour « passionnel » ou de « passion amoureuse », utilisant souvent l'image de la flamme ou de la brûlure pour décrire l'effet qu'il exerce sur les sens et l'esprit. Quand cette passion provoque une identification si étroite avec une personne qu'elle tend à unifier les deux amants, on parle d'amour « fusionnel ».

L'apparition plus ou moins subite de l'amour passionnel est décrite dans la langue courante comme un dessaisissement (« tomber amoureux », « coup de foudre »), provoquant chez celui qui l'éprouve des comportements destinés à séduire l'être aimé et visant à obtenir la réciprocité de cet amour, qui s'exprimera le cas échéant par des actions et des gestes amoureux – parmi lesquels les caresses, les baisers et les rapports sexuels, ces derniers étant désignés dans plusieurs langues par l'expression « faire l'amour ». Ces pratiques et ces gestes sont en partie culturels et peuvent faire l'objet – tout comme l'étude des interdits liés à l'amour – d'une approche anthropologique ou sociologique.

Outre les différences culturelles dans les pratiques liées à l'amour, les idées et les représentations sur l'amour ont également beaucoup changé selon les époques. L'amour platonique, l'amour courtois et l'amour romantique sont ainsi des conceptions distinctes et apparues à des époques précises de l'Histoire. Il existe aussi un certain nombre de désordres psychiques liés à l'amour, et étudiés par la psychologie, comme l'érotomanie ou le narcissisme. Certaines formes d'amour sont par ailleurs perçues comme des perversions ou des déviances (voir paraphilie), telles que la pédophilie (attirance sexuelle pour les enfants) et la zoophilie (attirance sexuelle pour les animaux). De telles amours peuvent être étudiées aussi bien par la psychologie que par les sciences humaines et sociales.

À cause de la nature complexe et difficile à saisir de l'amour, les discours sur l'amour se réduisent souvent à des clichés, que l'on retrouve dans un certain nombre de dictons sur l'amour, depuis la phrase du poète Virgile : « L'amour triomphe de tout (omnia vincit amor) », jusqu'au célèbre : « L'amour rend aveugle ». Le philosophe Leibniz en donnait cette définition : « Aimer, c'est se réjouir du bonheur d'autrui »2.

Dans l'histoire, la philosophie et la religion (ainsi que la théologie qui lui est liée) ont beaucoup médité sur le phénomène amoureux, source constante d'inspiration pour les arts plastiques, littéraires et musicaux. La psychologie, au siècle dernier, a renouvelé les réflexions sur le sujet. Ces dernières années, des sciences telles que la biologie, la neurologie et les neurosciences, mais aussi la zoologie et l'anthropologie, ont amélioré notre compréhension de la nature et de la fonction de l'amour.
Historique
Grèce antique
Éraste et Éromène, détail d'une coupe attique du Ve siècle av. J.-C. (musée du Louvre).
Article détaillé : Éros (philosophie).

Le terme amour recouvre quatre sentiments distincts de la Grèce antique : l'éros, la philia, l'agapè et la storgê.

La philia se rapproche de l'amitié telle qu'on l'entend aujourd'hui, c'est une forte estime réciproque entre deux personnes de statuts sociaux proches. Elle ne pouvait exister à l'époque qu'entre deux personnes du même sexe, du fait de l'inégalité entre les sexes. C'est une extension de l'amitié.

L'éros désigne l'attirance sexuelle, le désir. Dans la pensée platonicienne, il est parfois vu comme l'une des passions néfastes que produit l'épithumia (ou « appétit »), mais aussi comme une « divine folie » qui est « la cause des plus grands biens pour les hommes »3. Cependant il pouvait se mêler à la philia à travers la pédérastie4, qui liait un amant d'âge mûr (« éraste ») à un jeune aimé (« éromène »).

L'agapè est l'amour du prochain, une relation univoque que l'on rapprocherait aujourd'hui de l'altruisme. Il se caractérise par sa spontanéité, ce n'est pas un acte réfléchi ou une forme de politesse mais une réelle empathie pour les autres qu'ils soient inconnus ou intimes. Dans la tradition chrétienne des pères de l'Église, ce mot est assimilé au concept de charité, bien que celui-ci soit plus proche d'une relation matérielle établie avec des personnes en souffrance. L’agapè originel ne revêt pas cette connotation morale de responsabilité devant une autorité divine.

La storgê décrit l’amour familial, comme l’amour, l'affection d’un parent pour son enfant.
Société américaine des années 1960

D'après la revue Planète, les relations amoureuses aux États-Unis, selon leur type, s'exprimaient dans les années 1960 par trois mots : « love », le sentiment amoureux ; « sex », les rapports sexuels sans préjuger des sentiments, présents ou non ; et « fun », le simple échange de relations intersexe allant du simple flirt à des relations plus poussées, mais sans intention d'engagement ni d'une part ni de l'autre.
Approche philosophique
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Les réflexions philosophiques se développent sur des vécus différents. Citons l'amour reçu des parents, l'amitié, la passion amoureuse. L'amour reçu des parents est idéalement vécu d'abord comme un donné inconditionnel, mais fusionnel ; puis de plus en plus comme responsabilisant (l'enfant reconnu dans son altérité doit fonder son propre foyer) ; pour se poursuivre, à travers des conflits plus ou moins aigus dans une nécessaire distance où l'enfant s'assume dans une relation dont il se sent responsable, qu'il peut vivre avec d'autres comme amitié. La passion amoureuse se vit d'abord comme une aliénation, elle nait de l'émotion, vise la possession. Elle peut se prolonger dans un engagement de volonté, comme don de soi dans la fidélité.

Certains philosophes ont développé le concept d'amour comme fusion. Empédocle imaginait l'amour et la haine comme les deux forces originaires de l'être. L'amour, pour lui, est le contraire de la haine qui sépare. L'idée d'unité, voire de fusion, sous-tend sa notion d'amour. Dans la même veine, Aristophane, dans le Banquet de Platon, imagine l'amour comme une aspiration à l'unité originelle. Étendu à sa dimension cosmique, l'amour ne semble plus qu'un leurre pour nous faire participer à la dynamique cosmique. Shopenhauer, inspiré par le Bouddhisme, en arrive ainsi à un pessimisme métaphysique : puisque l'amour nous fait entrer dans un cycle cosmique sans cesse répété, dans un cycle de souffrances menant à une unité impersonnelle, ne vaut-il pas mieux renoncer au désir, à l'amour ? Arthur Schopenhauer avance que l'amour n'est qu'une illusion de la Volonté (l'essence de toute chose selon lui) qui cherche à se perpétuer elle-même à travers la reproduction.

Socrate va au-delà du concept d'amour-fusion. Il comprend l'amour comme étant l'enfant de Pénia, le dénuement, et Poros, la ressource. Aimer, c'est désirer ce qu'on n'a pas. L'amour, à la différence du besoin, est une insatisfaction radicale : enfant de dénuement. L'amour cherche la contemplation de la beauté, et ultimement de la beauté absolue. Cet amour est aussi riche en ressources - enfant de Poros -, donc fécond, non dans la possession, mais dans la créativité, car né de la différence entre le même et l'autre, il est source d'imprévisible nouveauté.

Aristote conceptualise la différence entre eros et philia, mettant en valeur cette dernière. La philia idéale est celle où on s'unit non par intérêt ou plaisir, mais comme recherche du bien de l'autre sans rien attendre en retour. La joie de ces 'amis' vient de l'amitié elle-même. Aristote introduit dans l'idée d'amour l'idée d'opposition entre amour de soi et amour de l'autre. Cependant il résout l'opposition dans l'idée que l'amour de soi bien pensé demande de s'attacher à la « partie supérieure de l'âme », à rechercher le Bien supérieur, à vivre harmonieusement en commun, et cette harmonie qui est le bien vivre, qui est le cœur de l'être, ne peut se vivre qu'en vivant l'amour de l'autre qui fait sentir la joie de l'être à travers l'existence de l'autre. L'autre est nommé par lui « alter égo » : j'ai besoin de l'autre pour me comprendre.

Pour répondre à cette question : « l'homme est-il à la source de l'amour qu'il vit ou l'amour est-il un concept naturel qui s'impose à l'homme ? », le philosophe Baruch Spinoza, qui s'est sérieusement penché sur la question, notamment dans son Éthique, définit ainsi que : « L'amour n'est autre chose que la joie, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure ; (...) Nous voyons également que celui qui aime s'efforce nécessairement de se rendre présent et de conserver la chose qu'il aime5. »Il semble que c'est par le biais de la littérature que le thème de l'amour a été traité par les philosophes à partir de la Renaissance. Pensons à Rousseau, Goethe, Voltaire, etc. Sur le déplacement de l'interrogation sur l'agapé grec vers la littérature, nous renvoyons à Derrida.

Emmanuel Levinas a développé le thème de l'altérité notamment dans: Le Temps et l'autre, Totalité et infini. Il porta l'éthique au rang de philosophie première, réel bouleversement dans le rationalisme occidental.

Le XXe siècle ressuscite aussi une conception hédoniste de l'amour, notamment à travers le mouvement hippie :

« Vivre d'amour et d'eau fraîche ». Ni guerre ni labeur ; uniquement l'amour. « Peace and Love » (« Paix et amour »). Plaisir de la séduction, de l'érotisme et des divertissements sexuels mêlé de pacifisme.
Approche psychologique
Élégie et manque d'amour
peinture utopique de William Bouguereau.
Psychisme

Sur le plan psychique, la psychanalyse considère que les premières relations parents-enfants sont déterminantes dans l'esprit d'une personne et de sa perception de l'amour. Les relations mère-fils ou père-fille, notamment, sont particulièrement marquantes. Les relations parents-enfants sont généralement déséquilibrées : le parent répond aux besoins de l'enfant. Il est dit dans ce cas que l'amour de l'enfant est captatif et celui des parents oblatif.

En grandissant l'enfant apprendrait à rééquilibrer ces relations. Cet apprentissage peut échouer à tel ou tel moment, et l'adulte en gardera un manque de maturité s'il n'en prend pas conscience et une perception de l'amour plus ou moins blessée. Les relations de ses parents entre eux seraient aussi importantes dans la construction de cette idée de l'amour.
Comblement d'un manque

L'amour peut être perçu essentiellement comme la quête d'un manque, lorsque la notion oblative ne s'est pas développée. L'amour apporté à un individu ou un objet naîtrait par ce qu'il apporte à un individu ou est susceptible de lui apporter. « Aimer » ne serait autre qu'une façon inconsciente d'avouer sa propre impuissance à l'autonomie pour un besoin particulier à un moment donné. Besoin d’aimer ou besoin de se sentir aimé ne serait autre qu'un besoin égoïste, qu'une attente de la personne qui pourrait combler les ‘manques’ immatériels ou matériels qu'elle ne serait pas capable de satisfaire par elle-même. Par exemple, en Occident, le besoin d'un enfant entraînerait le besoin d’une compagne ou d’un compagnon à nos côtés, besoin qui nourrit un sentiment d’amour ou de besoin d’amour pour la personne attendue pour concevoir cet enfant.

La réalité psychique du besoin d’enfant résiderait plus dans un besoin de sécurité motivé apparemment par le bien de l'enfant : le nourrir et l'accompagner vers l’âge adulte. Mais cette attitude, apparemment généreuse, sous-tendrait en fait un désir caché chez certains parents d'être accompagné vers la vieillesse. Dans ce type de situation, « aimer » ou dire « je suis amoureux(se) », serait une façon inconsciente de dire : « j’espère que la personne pour laquelle j’éprouve des sentiments amoureux m’apportera les choses que j’attends d’elle ». Tant qu'il est senti chez la personne aimée la présence des choses attendues de sa part, le sentiment perdure, mais si la personne aimée perd ou ne dispose pas d'une partie de ce que l'autre attend, le sentiment d’amour s’estompe ou s’éteint. Lorsque ce sentiment s'estompe, il n'est pas rare d’entendre : « Nos deux chemins se sont séparés » car « mes besoins ont changé », « nous n'avons pas suivi la même route », etc. À ce moment, la personne qui se sent « en danger » peut être sujette à des crises d'anxiété. La personne quittée peut y être plus ou moins indifférente ; si tel n’est pas le cas celui qui est « abandonné » aura probablement un sentiment de tristesse, de jalousie, de colère ou même de haine…
Amour délirant ou psychotique
Article détaillé : Érotomanie.
Article détaillé : Traque furtive.
Approche biologique
Zoologie (comportements hominoïdes amoureux)

Zoologiquement, la vie et le comportement sexuels de l'homme présentent de nombreux points communs avec ceux des primates, et plus généralement avec l'ensemble des mammifères. L'observation de l'espèce la plus proche de l'homo sapiens, le chimpanzé nain du Congo ou bonobo (Pan paniscus), ainsi que celle des autres grands singes, suggère que l'amour ne serait qu'une forme évoluée de phénomènes existant déjà chez ces animaux sous forme atténuée.

Physiologiquement, le coït tel qu'il est observé chez l'homo sapiens ne diffère guère de l'accouplement chez les grands singes. En revanche, la séquence amoureuse, des premières approches, de la séduction jusqu'à l'accouplement, semble avoir évolué parallèlement à l'hypertrophie du cortex cérébral dont a été dotée notre espèce au cours de son évolution récente. Les aptitudes à l'idéation, l'imagination, l'anticipation et à la stratégie qui en résultent ont complexifié le processus à l'extrême.

L'attachement durable, la formation de couples relativement stables s'observe également chez ces animaux, mais sans atteindre la diversité des comportements individuels, la durée, et le rôle fondamental de l'imaginaire constatés dans la vie amoureuse humaine. Un autre facteur qui distingue l'humain des singes, avec d'énormes conséquences, est la disponibilité quasi constante de la femelle humaine à l'accouplement, ce qui n'existe pas chez les autres mammifères.

Les zoologues se sont en outre intéressés à l'avantage concurrentiel, du point de vue de l'espèce, que donne l'amour tel qu'il se manifeste chez l'homme. Il apparaîtrait comme nécessaire à la sécurisation du couple durant la période d'extrême vulnérabilité des jeunes, elle-même suivie de la phase de développement de l'intelligence d'un adulte, moments qui, rapportés à leurs équivalents chez les espèces proches, sont extrêmement longs.

En outre, les comportements sexuels se manifestent de manière extrêmement variable chez les animaux6. D'un point de vue évolutif, la grande variété des comportements amoureux influencerait la diversité des espèces.
Neurologie et biochimie

Les études animales de l’attachement ont montré que les différents types d’attachement (filial, romantique, fraternel, amical, pour un animal, un habitat, un milieu ou pour un objet) ont des bases neurobiologiques en partie communes. Chez l’Homme, l’attachement « romantique » met en jeu globalement les mêmes régions cérébrales, ainsi que certaines structures impliquées dans les récompenses7. L’attachement "romantique" dépendrait, au moins en partie, du contexte socioculturel. En effet, il est observé que dans les sociétés où l’activité érotique se déroule simplement et quotidiennement, l’attachement romantique est moins marqué et plus "apaisé" que dans les passions et les extases sentimentales de l’amoureux occidental, “qui soupire comme une fournaise” pour un impossible idéal romantique8. Plusieurs auteurs ont souligné la ressemblance entre certains aspects de la passion amoureuse (altération de l’état mental, exaltation de l’humeur, pensées intrusives de l’objet aimé…) et certains troubles psychiques (observés par exemple dans les troubles bipolaires et obsessionnels-compulsifs)9. En schématisant, il semblerait que la mise en jeu du système des récompenses, facteur primordial de la sexualité humaine10,11, induise une "dépendance" à l’objet "aimé" qui conduirait à des états de "manque" lorsque cet objet est inaccessible12. Ces états psychiques intenses provoqués par les passions amoureuses sont à l'origine, non seulement d'accomplissements remarquables dans les arts, la poésie et la littérature, mais également de bouleversements individuels (tentatives de suicide, crimes passionnels…) ou sociaux (selon la légende, la guerre de Troie fut provoqué en raison de l'enlèvement d'Hélène par le prince Pâris, qui fut subjugué par sa beauté extraordinaire).

L’anthropologue Helen Fischer assimile la puissance de ce sentiment à une addiction proche de la cocaïno-dépendance13.

Quant à l'amour maternel, chez les animaux, une intervention dans un processus naturel comme l'accouchement perturbe l'attachement de la femelle envers son petit. Ainsi, « des brebis parturientes ayant subi une anesthésie péridurale ne manifestent pas de comportement maternel14 ».
Approche anthropologique
Cette section doit être recyclée. Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Discutez des points à améliorer en page de discussion.
Amour et famille

Dans son dernier ouvrage, Le Premier Amour (Plon, 1999), les enfants sont de grands passionnés et savent très tôt ce qu'aimer veut dire, on aime à trois ans comme on aimera toute sa vie', explique le psychosociologue Francesco Alberoni15.

Le lien originel serait la première histoire d’amour selon les chercheurs, une continuation de quête à toutes les histoires amoureuses convoitées. L’attachement sexuel présenterait dès la naissance une activité neurophysiologique qui se maintiendrait dans l'enfance pour déborder physiquement sur l’âge adulte avec l’afflux d’hormones provoquant des réponses physiologiques à l'adolescence. Jean-Pol Tassin, neurobiologiste au Collège de France, indique que les histoires d'amour sont des éléments émotionnels dans le processus cérébral qui sont un prolongement du lien maternel. « Dès la naissance, un rapport à la mère fondé sur la recherche de plaisirs sensoriels se crée, explique-t-il. Avec ce premier rapport hédoniste, l'enfant au cours de son développement se bâtit ce que l'on peut appeler un “bassin attracteur” : il intègre petit à petit ses satisfactions premières et va passer sa vie à rechercher chez les autres des stimuli analogues. » 16

La famille est un lieu riche en relations amoureuses : amour conjugal, amour maternel, et de manière plus générale, parental, amour filial, fratrie.

L'importance de l'affection des membres d'une même famille entre eux est illustrée par l'émotion vécue dans les grands évènements tels qu'une naissance, un mariage, un succès, une épreuve, un accident, un décès.
Relations sexuelles
Article détaillé : Rapport sexuel.

L'amour ne diffère pas fondamentalement dans les diverses cultures humaines, les parades de séduction restant à la base les mêmes en Afrique, en Orient, en Europe ou en Amérique du Nord[réf. nécessaire]. C'est plutôt l'attitude à l'égard du désir féminin, dont la répression est fréquente dans beaucoup de sociétés (voir aussi Comportement et langage), qui change de forme extérieure. Il semble qu'un abandon de soi permet la délivrance ou l'expression d'un aboutissement à autrui.
Comportement amoureux dans le monde
Un baiser amoureux.

Le comportement sexuel varie fort peu suivant les diverses sociétés humaines. Les modes de séduction, de contacts, les parades et les expressions faciales ne présentent que des différences mineures et très extérieures.[réf. nécessaire] L'Europe n'a plus le monopole de la représentation massifiée du comportement amoureux ; pourtant, les deux grandes industries cinématographiques du monde, occidentale et indienne[réf. nécessaire], montrent de manière saisissante le caractère uniforme des représentations collectives de la sexualité dans des cultures différentes, a fortiori sachant que ces deux cinémas ont chacun une aire d'influence qui va bien au-delà de leurs sphères géographiques propres. Les films indiens sont depuis longtemps projetés dans tous les cinémas du Moyen-Orient et du monde arabe, tandis que le cinéma occidental a depuis longtemps fait la conquête du Japon et de la zone d'influence chinoise.[réf. nécessaire]

Néanmoins certains détails comportementaux sont culturellement acquis. Le baiser avec la langue, par exemple, qui semble naturel en Occident, en Chine, dans le monde arabe, en Inde, était probablement inconnu en Afrique subsaharienne avant l'arrivée des Européens[réf. nécessaire]. Dans Ma vie secrète, un anonyme licencieux de l'époque victorienne rapporte qu'il a dû enseigner cette pratique, qui n'allait pas de soi. Il s'agirait donc d'un trait culturel, mineur, mais réel.

L'éthnolinguistique, l'anthropologie linguistique et les études en traduction mettent en question la démarche anthropologique qui consiste à analyser le rapport entre l'homme et l'amour dans diverses langues-cultures. L'éthnolinguistique de Underhill (2012) montre par exemple que l'amour est représenté en termes métaphoriques, et que les cadres et les configurations métaphoriques diffèrent en anglais, français et tchèque. Mais si on va au-delà de la langue et on entre dans le discours, on ne peut maintenir le modèle d'un individu qui incarne sa culture et sa langue. On constate que les individus adoptent, adaptent et résistent les cadres culturels qu'ils trouvent dans la langue. L'anthropologie qui focalise sur les études multilingues montre que la langue n'est que le modèle qui est entretenu par les discours et par les "stratégies discursives". L'amour se négocie en langage. Et souvent les locuteurs résistent ou rejettent les métaphores conceptuelles selon lesquelles l'amour serait "fusion", le "centre" ou le "but" de la vie. L'humour ne cesse d'innover à partir de paradigmes traditionnels. La vulgarité aussi (voir Underhill 2012).

L'homosexualité est un comportement attesté depuis la plus haute Antiquité et fort bien documenté. D'un point de vue psychologique, l'amour entre homosexuels ne diffère pas significativement de l'amour hétérosexuel.

Internet a modifié quelque peu les relations amoureuses dans le monde en facilitant les contacts à distance. De nombreux couples issus de continents différents se sont formés grâce à ce nouveau média.[réf. nécessaire]
Comportement et langage

Paradoxalement, l'acte le plus naturel du monde (la reproduction) tout comme certaines fonctions corporelles (la défécation) sont accompagnés chez l'homme d'interdits sociaux visibles au niveau du langage et du comportement. Il existe dans toutes les sociétés humaines des tabous relatifs à ces fonctions. Par exemple l'homme est la seule créature[réf. nécessaire] qui se réunit en groupe pour manger mais, dans certaines cultures, s'isole pour déféquer. De même, l'acte sexuel se fait de préférence dans l'isolement (l'amour en groupe est considéré comme déviant). Le langage est lui-même empreint de ces valeurs morales qui distinguent ce qui est « propre » de ce qui est « sale ». La plupart des religions ont considéré comme nuisible pour la vie de l'individu le fait de vouloir satisfaire toutes les pulsions sans critères de limite (voir libertinage, célibat, abstinence) ou au contraire pour en faire le centre de leur philosophie dans certaines sectes (le gourou s'adjuge toutes les femmes du groupe). Le langage distingue ainsi dans toutes les langues du monde plusieurs niveaux pour désigner la copulation : poétique (union), vulgaire (baiser et une infinité d'autres termes), médical-scientifique (coït), etc. Quelques exemples d'euphémismes évitent d'être trop explicite comme faire l'amour ou coucher avec quelqu'un.

Le choix du partenaire résulte en fin de compte d'un équilibre subtil entre l'attirance consciente ou culturelle (goûts ou passions communs, niveau de langage, richesse, comportement social, etc.) et l'attirance inconsciente ou naturelle (physique, odeur, sentiment de sécurité, etc.). Il est naturel d'exprimer métaphysiquement ses envies, désirs et besoins.
Arts

De toute époque, l'amour, comme « désir », a inspiré les artistes de toutes les disciplines artistiques. C'est un thème récurrent et majeur avec le temps; conséquences de la naissance, de la vie et la mort.
Dans les arts plastiques
Psychè et L'Amour, par William Bouguereau (1889).

L'amour a toujours été un thème de prédilection dans l'histoire de la peinture et de la sculpture, par la représentation de situations amoureuses ou par la symbolique ou l'allégorie, faisant intervenir des personnages mythologiques.

Certains thèmes ou personnages mythologiques ou historiques reviennent :

• Éros (ou Cupidon), dieu des amours profanes, est souvent représenté dans des scènes comme sujet principal, ou comme personnage secondaire pour évoquer la présence symbolique de l'amour. Enfant ou adolescent espiègle et capricieux, ailé et portant un arc avec lequel il tire des flèches d'or dans les cœurs humains, ce qui leur apportent amour et désir d'amour. Les scènes les plus représentées sont : l'amour d'Éros pour Psyché, Éros l'enfant turbulent désarmé par sa mère Aphrodite, la victoire de l'amour sur les œuvres humaines (voir la célèbre version du Caravage) ou la lutte entre l'amour profane et l'amour sacré.

• Aphrodite (ou Vénus), déesse de l'amour, mère de Éros/Cupidon, inspire souvent les peintres, notamment pour l'épisode de sa naissance. Elle apparaît au monde déjà adulte, nue et sortant de la mer : les versions de Botticelli (cf. La naissance de Vénus), Cabanel, Fantin-Latour ou Bouguereau comptent parmi les plus célèbres.

• La vie amoureuse tumultueuse de Zeus/Jupiter a également fait l'objet de nombreuses représentations : l'enlèvement de Léda, d'Europe ou de Ganymède sont parmi les thèmes les plus souvent traités.

• Les grandes histoires d'amour de l'histoire ou de la littérature comme Tristan et Yseult, Roméo et Juliette, Ulysse et Pénélope et bien d'autres ont été traitées en peinture, surtout dans les périodes romantiques (préraphaélisme, romantisme, etc.).

Par ailleurs, nombre de scènes amoureuses de la vie quotidienne des hommes ont été représentées, depuis la cour faite à l'être aimé au drame amoureux, en passant par le baiser langoureux ou le libertinage. Un exemple est le tableau de Jean-Honoré Fragonard nommé le Verrou.
Dans la littérature

L'art poétique et le roman sont, avec la chanson, quelques-uns des moyens de prédilection de l'expression verbale de l'amour. À travers les âges, la littérature a reflété des tendances de l'amour, des divinités mythologiques à l'amour réaliste de notre époque.

Le français présente une curiosité grammaticale : le mot amour est ordinairement au masculin au singulier, mais souvent au féminin au pluriel (« Un amour mort » / « Des amours mortes »)17, mais il peut également être au féminin au singulier (« La belle amour, la vraie amour »).
Religions
Victoire de l'Amour sacré sur l'Amour profane, tableau de Giovanni Baglione (vers 1602).
Dans le christianisme
L'Amour révélé

La révélation chrétienne tient en ceci : « Dieu est l'Amour » et rien d'autre"18(1Jn4, 8.16) « Cet énoncé constitue le cœur du discours chrétien sur Dieu : « Dieu interprété comme amour ; en cela consiste l'idée chrétienne19.

Jésus-Christ, Envoyé de Dieu, révèle par sa vie l'amour de Dieu. Cet amour s'est manifesté par sa vie, ses gestes, ses paroles et en finale dans le don de sa vie sur la croix. Devenir chrétien, c'est avant tout reconnaitre, recevoir, se laisser inonder par l'amour de Dieu. Amour, qui, pour le croyant, est plus fort que la mort. Se savoir aimé, infiniment et inconditionnellement, est le fondement d'une vie nouvelle en Christ.

L'amour révélé par la présence de Dieu incarnée dans l'hostie (espèces eucharistiques), qui éveille la conscience du fidèle à sa mission future de simple serviteur, qui en perçoit la présence au fond de l'œil de son prochain, de son futur conjoint, qui éveille sa conscience à sa responsabilité dans la Création, qu'il perçoit dans la profonde beauté de la nature sur notre planète, ainsi que dans la lumière rouge qui indique cette présence dans le Saint-Sacrement dans toutes les églises catholiques du monde entier, et qui est si puissant qu'il est partout présent sur la Toile au point qu'il purifie l'homme de ses péchés passés, est unique dans l'univers invisible. Cette présence révèle le mystère de la transsubstantiation (à vérifier).
L'amour partagé : amour du prochain

L'amour du prochain est la réponse à cet amour reçu :

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 34-35)

Lorsqu'un Juif demande à Jésus : qui est mon prochain? Jésus, par la parabole du bon Samaritain, signifie que le prochain est aussi l'étranger, l'ennemi, sans considération de religion. (Cfr Luc 10, 29-37). Ailleurs Jésus appelle à l'amour des ennemis : "Aimez vos ennemis et faites du bien à ceux qui vous haïssent. Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament."(Luc 6, 27-28).

Le christianisme se différencie d'autres religions par l'abandon des lois et règles : seul le commandement de l'amour est sacré, est volonté de Dieu20. Tout le reste est rendu relatif à ce seul commandement. L'évangile selon Matthieu, notamment, l'exprime nettement lorsqu'un docteur de la Loi s'adresse au Christ :

« Et l'un d'eux, docteur de la loi, lui demanda pour l'embarrasser :
« Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? »
Il lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
C'est là le plus grand et le premier commandement.
Un second lui est égal : tu aimeras ton proche comme toi-même.
En ces deux commandements tient toute la Loi, et les Prophètes. » » (Mt 22, 35, 40)

La recherche de l'amour du prochain, inextricablement liée à l'amour de Dieu, est le fondement de la relation humaine dans la Bible. Le rôle de l'Église et des Écritures est d'ouvrir le cœur de l'homme (sa conscience) pour qu'il puisse vivre cet amour toujours plus profondément.
Précisions sur ce qu'est l'amour

Pour certains, l'amour du prochain se définit comme une force intérieure qui pousse un être humain à rechercher la paix et à la partager avec les autres. Le désir d'amour se traduit par celui d'être avec l'autre ou les autres, celui d'accepter de recevoir et de donner, celui de dialoguer, de vivre avec, de comprendre, d'accompagner, etc.

L'amour dont parle le christianisme se nomme parfois charité, terme qui le distingue de l'amour érotique ou d'amitié.. Il ne dépend pas du sentiment, mais de la volonté21 en lien avec l'intelligence. Benoît XVI proclame : "Ce n'est que dans la vérité que l'amour resplendit et qu'il peut être vécu avec authenticité. (...) Dépourvu de vérité, l'amour bascule dans le sentimentalisme. (...) Il est alors la proie des émotions et de l'opinion contingente des êtres humains; il devient un terme galvaudé et déformé jusqu'à signifier son contraire. La vérité libère l'amour des étroitesses de l'émotivité qui le prive de contenus relationnels et sociaux, et d'un fidéisme qui le prive d'un souffle humain et universel."22 (La charité a parfois pris le sens d'une sorte de pitié paternaliste : ce sens est très loin du sens de l'Evangile.)

Le pape François a rappelé ce commandement en conclusion de son message pour la Journée mondiale de la paix 2014, en soulignant que l'amour se traduit par la fraternité, qui est « fondement et route pour la paix »23, qui est avec la liberté et l'égalité, l'une des trois vertus républicaines fondatrices de la conception contemporaine des droits de l'homme, comme l'a souligné Jean-Paul II dans une homélie lors de son premier voyage en France en 198024.

Lanza del Vasto précise : "La Charité est un amour conscient partant de la connaissance de soi et de la reconnaissance de soi en autrui. (...) C'est un amour "théologal", c'est-à-dire "découlant de la connaissance de Dieu". C'est la découverte dans l'âme de tout homme de "l'image et ressemblance de Dieu"(cfr Genèse 1, 26) déposées en elle comme en nous-mêmes."25

L'étude de l’Évangile selon St Marc amène Benoit et Ariane Thiran à préciser ce qu'est l'amour vécu-enseigné par le Christ : "(...) Jésus ne cessera d'approfondir (...) le passage du regard binaire (mode d'opposition - violent) à un regard cyclique (mode de complémentarité - non-violent) sur nous-mêmes, sur les autres, sur la vie et même sur Dieu."26 L'amour, ils le définissent à partir du regard (intérieur) posé sur l'autre et soi-même, regard qui cesse d'être binaire, par exemple lorsque je me pose comme le bon, le pur, le méritant face à "l'autre" qui ne l'est pas27. L'amour exige d'exister, de s'affirmer, mais sans écraser, d'interpeller l'autre mais en partant du respect le plus grand pour l'autre et en étant prêt à souffrir à l'instar du Maitre28.

« Si je n’ai pas d’amour je ne suis rien. L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est point envieux, il ne se vante point, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête. Il ne cherche point son intérêt, il ne s'irrite point, il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour ne meurt jamais.» (1Corinthiens 13:1-8)
Dans l'islam
Article détaillé : L'amour dans le soufisme.

Pour l'islam exotérique, l'amour est d'abord concrétisé dans le cadre du mariage29.

Ce sont surtout les soufis ou mystiques musulmans qui participèrent à célébrer l'amour.
Dans le bouddhisme

Dans les bouddhismes Mahayana et Vajrayana (bouddhismes vietnamiens, chan, zen, lamaïsme), l'Amour est l'une des quatre qualités d'être que le pratiquant doit développer, l'un des « Quatre Infinis » ou « Quatre Incommensurables » : l'amour, la compassion, la joie et l'équanimité. Les tibétains définissent l'amour comme un souhait du bonheur de l'autre ; la compassion, comme un souhait de cessation de la souffrance de l'autre ; la joie, comme une participation à son bonheur ; l'équanimité comme le fait d'être attentif de façon semblable à tout être et toute chose sans établir un attachement privilégié. Tout pratiquant du bouddhisme Mahayana doit souhaiter la « boddhicitta » - « l'esprit d'éveil » - : souhaiter obtenir l'éveil ou les qualités spirituelles pour le bien des êtres, et ultimement, libérer définitivement les souffrances humaines. Karuna (sansk.), est traduit par « compassion » en français et « loving-kindness » en anglais, une activité d'attention aimante envers l'autre. Au Tibet, la compassion est décrite comme l'attitude de la mère attentive face à ses enfants.

Dans le bouddhisme Mahayana, d'une façon générale, la compassion, ou « amour-tendresse » est à développer conjointement à la sagesse (compréhension de la nature réelle, objective des phénomènes, philosophie du non-soi, etc.) La sagesse permet de s'affranchir de l'idée du soi, donc de toute tendance égotique ou narcissique. En cela, elle participe à l'émergence d'une « compassion infinie ». De même, la sagesse exige une grande compassion pour être actualisée : l'extinction de l'illusion du soi, pour les bouddhistes, exige une infinie dévotion, une immense abnégation. Aussi, pour les bouddhistes du Tibet, sagesse et compassion (ou « amour-tendresse ») se développent l'un l'autre jusqu'à conduire le pratiquant dans une « Terre pure » de boddhisattva - c'est-à-dire jusqu'à l'actualisation du potentiel humain d'amour, de joie, de compassion et d'équanimité.

Dans le bouddhisme ancien, selon l'enseignement du Bouddha, cette vision de l'amour n'apparaît pas. Le Bouddha insiste surtout sur le détachement qui conduit à la suppression du désir, et donc au bonheur durable (cessation de la souffrance, nirvana). Ce n'est qu'entre les Ier et IVe siècles après J.-C. qu’émergera le bouddhisme Mahayana pour lequel l’action de compassion et d’amour envers l’autre prime sur l’ascèse et la méditation.

Pour les bouddhismes issus des développements du Mahayana et du Vajrayana, amour, joie et compassion ne sont pas des émotions mais de véritables qualités d'êtres. Les émotions telles la colère, la jalousie, la peur, l'avidité, l'orgueil, passion, ne sauraient durer, elles sont passagères et proviennent de l'attachement et du désir. Au contraire, l'amour, la joie et la compassion peuvent se développer infiniment et sans être nécessairement dépendantes d'un objet ou de la présence d'un être. Le pratiquant peut les porter en lui, les développer infiniment et au-delà de tout attachement.
Dans l'hindouisme

Selon Vivekananda, maître spirituel de l'hindouisme, l'amour de Dieu (bhakti en sanskrit) est le véritable amour, non égoïste : « Nous ne pourrons concevoir une jouissance plus haute que l’amour, mais ce mot amour a différentes significations. Il ne signifie pas l’amour égoïste qui est courant dans le monde ; (...) l’amour qui est parfaitement sans égoïsme est le seul amour, et c’est celui de Dieu. Il est très difficile à atteindre. Nous passons à travers toutes ces amours différentes, amour des enfants, du père, de la mère, etc. Nous développons lentement notre faculté d’amour, mais dans la majorité des cas, nous n’apprenons rien, nous nous enchaînons à un stade, à une personne. »30
En ce qui concerne la recherche en sciences, Je dirais : Cherche encore !

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