La fermeture des voies sur berges à Paris est une véritable catastrophe, sur toute la ligne.
Le Comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes vient de publier son nouveau rapport, après 4 mois de fermeture de la voie aux voitures.
Le résultat (et c'est un organisme absolument neutre et apolitique qui a fait les mesures !), le voici :

- Des temps de parcours considérablement rallongés : du coup, le résultat est logique : en heure de pointe, les conducteurs parisiens mettent 92% de temps en plus le soir sur ces mêmes quais hauts, et 87% sur le boulevard Saint-Germain.
Mais plus largement, ce sont l'ensemble des Franciliens qui subissent au quotidien les conséquences du caprice anti-voitures de la maire de Paris, avec des ralentissements en cascade sur les axes en amont : le temps de parcours sur l'A86 extérieure à hauteur de Vélizy a par exemple augmenté de 17% le matin et de 12% le soir.
- Une explosion de la pollution : résultat logique, là aussi : en 4 mois, + 53 % d'émissions d'oxyde d'azote et 49 % pour les particules sur les quais hauts. Et l'ensemble des stations de mesure situées à Paris et dans la petite couronne ont également enregistré des hausses de concentration en dioxyde d’azote.
Et dire que la mesure était justement censée protéger les riverains de la pollution !
- Et une hausse du bruit : les émissions sonores sur les quais hauts ont plus que doublé la nuit (+125 % !). Et la hausse est de 25 % sur le boulevard Saint-Germain.
Avec ce piteux bilan en main, n'importe quel responsable politique sensé déciderait de mettre fin immédiatement à l'expérimentation de cette fermeture qui pénalise l'ensemble des Franciliens, à commencer par les Parisiens qui vivent près de la zone concernée, et de rouvrir les voies sur berges.
Et le préfet vient d'annoncer à la presse qu'il ne donnerait son feu vert à aucun des autres projets anti-voiture que la mairie de Paris annonce chaque semaine, tant que le bilan des six mois de fermeture des voies sur berges ne serait pas publié...

Extrait de: Ligue de Défense des Conducteurs
Crédit Image: Le Figaro