Témoignage d'un utilisateur Renault-ZOE:
ESSAI - Malgré le doublement de la puissance de sa batterie, l'autonomie de la petite électrique ne tient pas ses promesses.
Handicap maximum aujourd'hui pour notre petite Zoé, dont la puissance de la batterie vient quasiment de doubler (de 22 à 41 kW). De quoi, dit la publicité, rouler pendant 400 km d'une traite. Il va cependant faire froid, très froid entre Paris et le charmant village de Soligny-les-Étangs, près de Nogent-sur-Seine, où nous espérons déjeuner. Soit un trajet de 125 km. Et le froid, les véhicules électriques détestent ça, car il diminue la capacité de leurs accumulateurs. De plus, nous allons mettre le chauffage, utiliser les phares, et sans doute un peu les essuie-glaces.
Départ avec 278 km d'autonomie affichés. Sortie par l'est de Paris, puis arrivée sur la nationale 4. Au bout de 50 km effectués aux allures légales (90 et 110 km sur un peu de voies rapides), l'ordinateur nous indique que nous ne pouvons plus parcourir que… 150 km, au lieu des 228 logiquement escomptés. Il faut dire qu'un dépassement nous a fait perdre 10 km d'un seul coup! De quoi nous inciter à reprendre un peu d'énergie en route. Prévenu, l'aimable concessionnaire Renault de Provins nous met à disposition sa borne de recharge rapide (43 kW). En 30 minutes, notre batterie revient aux deux tiers de sa capacité.
Arrivés pour déjeuner chez des amis, nous connectons notre Zoé sur leur réseau 220 V avant de nous mettre à table, afin de «biberonner» un peu d'électricité. Mais en trois heures, nous ne rechargerons que 8 % de la batterie. Arrêt à nouveau au retour chez Renault-Provins, indispensable si nous voulons disposer de la certitude de rallier la capitale. En 1h20, avec le chargeur haut débit, la charge de la batterie double de 48 à 96 % (280 km d'autonomie).
Établir un «plan de route»
Prudents, nous décidons toutefois de rallier Paris (98 km) en mode Éco car il commence à neiger. Celui-ci diminue le chauffage (nous avions endossé nos doudounes) et limite la vitesse à 95 km/h. À l'arrivée, il nous restait 110 km d'autonomie.
Notre Zoé, pimpante comme toutes les Renault actuelles, s'est révélée pendant ce périple hivernal une agréable compagne, à la suspension toutefois un poil ferme. Première constatation, affirmer qu'elle offre une autonomie de 400 km relève du mensonge, voire de l'escroquerie. Du reste, après plusieurs recharges complètes, l'autonomie maximale affichée par l'ordinateur de bord n'a jamais dépassé les 290 km. Atteindre ce chiffre paraît de surcroît difficile, même en conduisant avec deux œufs sous le pied. La distance de 200 km semble plus raisonnable, à condition de rouler «électrique», c'est-à-dire de limiter sa vitesse et surtout ses accélérations.
Hormis des parcours habituels adaptés au «VE», un trajet un peu long au volant de la Zoé nécessite d'établir un «plan de route», à l'instar du plan de vol des aviateurs. Reste la question du prix: la voiture coûte de 23.600 à 28.500 €, hors bonus écologique (6000 €), auquel il faut ajouter la location de la batterie. Son montant est de 69 € par mois avec un kilométrage inclus de 7500 km, mais il grimpe à 119 € en option illimitée. Même si chaque plein, pour l'instant, ne coûte que quelques euros, rouler en électrique ne se révèle pas bon marché...
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Credit image: automobile-propre
L'homme est une espèce de singe qui a mal tourné!...
Si la tyrannie engendre des révoltes, le laxisme enfante l'anarchie…