[News] Détermination d’une masse limite pour les cordes cosmiques
Modérateur : Modérateurs
- Ze Venerable
- Messages : 1222
- Inscription : 06/09/2006 - 2:20:41
- Activité : Autre
Donc l'analogie avec la transition de phase d'un composé (par exemple l'eau) n'est pas bonne. Il faut plutôt faire une analogie avec la cristallisation d'un soluté dans un solvant. Le big-bang aurait joué le rôle d'amorce de cristallisation en un point d'un milieu métastable, ce qui aurait déclenché la cristallisation rapide en chaîne de toute l'énergie de l'univers en matière et la précipitation en grumeaux (amas, galaxies, ...) Macroscopiquement selon un certain arrangement (réseau de cordes cosmiques ?)
En outre, cette explication aurait ceci d'intéressant qu'elle supprimerait les problèmes d'infinis de la singularité initiale ...
En effet, la "singularité" ne serait plus qu'une sorte d'impureté (introduite de l'extérieur ?) ayant amorcé un déséquilibre localement et déclenché la précipitation.
Le contenu de l'univers n'étant pas issu du big-bang, il était donc déjà présent avant au même endroit mais sous l'état "solubilisé" dans le vide de l'espace (solvant).
En outre, cette explication aurait ceci d'intéressant qu'elle supprimerait les problèmes d'infinis de la singularité initiale ...
En effet, la "singularité" ne serait plus qu'une sorte d'impureté (introduite de l'extérieur ?) ayant amorcé un déséquilibre localement et déclenché la précipitation.
Le contenu de l'univers n'étant pas issu du big-bang, il était donc déjà présent avant au même endroit mais sous l'état "solubilisé" dans le vide de l'espace (solvant).
C'est vrai que mon idée n'explique pas l'expansion de l'univers. Mais elle n'exclue pas non plus l'existence de la constante cosmologique ...
Pour en revenir à l'analogie de Bongo avec de l'eau liquide qui se transforme en glace, les défauts topologiques apparaissent si plusieurs nucléations apparaissent et croissent plus ou moins en même temps pour se rejoindre : le problème c'est que dans l'univers il n'y a eu qu'un seul big-bang et donc le réseau cristallin devrait être dépourvu de défauts ...
Am I wrong ?
Pour en revenir à l'analogie de Bongo avec de l'eau liquide qui se transforme en glace, les défauts topologiques apparaissent si plusieurs nucléations apparaissent et croissent plus ou moins en même temps pour se rejoindre : le problème c'est que dans l'univers il n'y a eu qu'un seul big-bang et donc le réseau cristallin devrait être dépourvu de défauts ...
Am I wrong ?
Nop, attention le terme employé peut être trompeur, c'est bien un défaut topologique, mais pas au sens mathématique du terme.Maulus a écrit :sa me laisse septique, j'ai bien compris ce qui peut les générer dans la transition de phase, mais je l'envisage mal dans le cas de l'univers...
c'est un défaut de topologie non ?
Je ne sais pas exactement le phénomène, c'est une conséquence des théories de jauges et des brisures de symétrie.Maulus a écrit :pourquoi sa devrait avoir une masse ?
Lorsqu'il y a un champ (par exemple un champ de Higgs), refroidi en dessous de la température de changement de phase, celui-ci peut choisir de se cristalliser différemment suivant le point où il est entraînant les régions limitrophes.
Lorsque deux régions différentes se rencontrent, il y a donc ce défaut qui apparaît, et les équations de la théorie quantique affirment qu'il y a là une concentration d'énergie, et donc de masse.
C'est ce qui a été supposé pour expliquer comment la matière s'est condensée en filament puis en amas de galaxie, etc... (à partir d'un univers parfaitement homogène).Maulus a écrit :se serait un fil de matière aggloméré autour de ce défaut ?
Mais la théorie de l'inflation peut expliquer comment sont nées les galaxies.
Euh... pas trop non, attention à ne pas confondre la cause et la conséquenceMaulus a écrit :c'est pareil pour le glaçon ? la brisure génère une densité plus forte autour d'elle dans le glaçon ?

Imagine un champ de Higgs symétrique, ça ressemble à de l'eau pure liquide.Maulus a écrit :on compare de la physique à petite échelle avec de l'astrophysique alors j'ai un peu de mal à faire la transition là
c'est souvent pas analogie qu'on comprend les choses mais là je suis pas
Imagine ce champ en surfusion (comme l'eau).
Ensuite plusieurs grumeaux naissent (sous forme cristallisée pour l'eau, sous la forme d'une direction privilégiée pour l'eau, ce qui revient plus ou moins à la même chose).
Indirectement, mais les astrophysiciens attendent encore le "smoking gun", la preuve flagrante dans le spectre du rayonnement fossile (une forme de polarisation que permettra de voir Planck, le satellite prévue cette année).yaaa a écrit :L'inflation n'est t'elle pas prouvée?
Je confirmeStardust a écrit :Pascal a écrit :Eh bien messieurs et mesdames les physicien(ne)s, vous voici donc confronté(e)s à une nouvelle théorie des cordes
Ben non. En tout cas je n'ai pas compris cela.

Ce sont des défauts topologiques prévus depuis une quarantaine d'années.
Je ne serai pas aussi optimisteStardust a écrit :En résumant, il me semble que l'article dit qu'à partir de certaines caractéristiques théoriques des cordes (effet de lentille gravitationnelle contenu dans une limite supérieure définie [masse par unité de longueur = 10^-7]), les calculs qu'ils ont appliqués sur les observations d'une petite portion de ciel font apparaître des indices de la possible manifestation des cordes cosmiques.
Donc, c'est pas une nouvelle théorie çà... Cela ressemble plutôt à un petit début de confirmation de la théorie... ou plus modestement, de quelque chose qui ne va pas à l'encontre de la théorie.
Me trompe-je ????

Disons plutôt que la phrase résumant l'article est celle-ci :
Les chercheurs n'ont pas trouvé de preuves de leur existence dans la petite portion de ciel qu'ils ont analysée, mais ils ont pu fixer une limite supérieure à la masse par unité de longueur de ces cordes.
En fait les chercheurs ont fait un cliché d'une région du ciel, et d'après les moyens du bord (résolution en seconde d'arcs, statistiques de galaxies doubles), ils n'ont pas observé plus de galaxies doubles qu'il y a de galaxies doubles statistiquement parlant. Ceci permet de majorer la densité d'énergie des cordes cosmiques. (et donc si elles existent, elles doivent être moins massives que cela, puisque les effets gravitationnels n'ont pu être décelés).
C'est ça, plus massif, on les aurait détectées.klinfran a écrit :non je ne crois pas non, ça veut surtout dire que si jamais il y avait ce qu'on imagine qu'il puisse y avoir ça ne pourrait pas être plus massif.
Euh non, ici on est bien sur le terrain de l'expérience et non de la théorie. Ces résultats peuvent éliminer certaines théories qui prédisent des masses plus importantes (ou sinon il faut encore imaginer un phénomène qui limite les masses des cordes).klinfran a écrit :Bref c'est un "perfectionnement", un complément de la théorie, comme des conditions aux limites ( oups mais c'en est en fait).
lolklinfran a écrit :Je ne suis pas qualifié pour parler de ces cordes qui ne s'expliquent réellement qu'à ceux qui ont 5 doctorats en mathématiques,

euh... je pense que c'est en unité de Planck (avec la constante de Planck h, la gravitation G, et la vitesse de la lumière c, tu peux construire des grandeurs qui ont la dimension d'une longueur 1e-33 m, une énergie 1e19 GeV donc une masse), et du coup 1e-7 serait en densité linéique de Planck.klinfran a écrit :mais j'ai un problème avec l'article, :En termes de masse par unité de longueur pour une corde cosmique individuelle, la limite supérieure est d’environ 10^-7 (en unité sans dimension).
D'une part j'ai du mal à trouver une limite lorsqu'il n'y a pas de dimension ( mais c'est vrai on peut dire par exemple, limite max bêta= v/c =1), mais en plus on parle de masse par unité de longueur, donc logiquement quelque chose comme des kilogrammes / mètre, mais c'est peut-être un coup de la relativité et de la cosmologie encore une fois, des précisions?
Euh à la louche je vais me risquer à faire un calcul :
l_p = sqrt(Gh/c^3)
M_p = sqrt(hc/G)
M_p/l_p = c²/G (ça dépend pas de h ?) 1e27 kg/m ??
du coup ça reviendrait à 1e20 kg / m
ben non, les trous noirs, on ne savait pas où chercher jusqu'à ce que...Victor a écrit :Question encore plus idiote ils savent où chercher ? ou cherchent ils au hasard ? Dans ce cas il y' en a pour des siècles d'observations

Je crois que la réponse est très très techniqueDamien1 a écrit :Bonjour,
Je me pose la même question que Maulus et jusqu'ici personne n'y a répondu ...
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi en effet ce défaut topologique dans l'univers (corde cosmique) devrait être "massif" et avoir une densité supérieure au milieu dans lequel il se trouve ?
En admettant qu'il y a bien un défaut topologique, ce qui peut s'admettre en effet, il faut, en plus, expliquer pourquoi cet "objet" devrait être massif.
Un défaut de symétrie ne pourrait-il pas modifier la valeur d'un ou plusieurs champs localement et créer des différences d'énergie plutôt ? ...

Un seul big bang oui, mais ça n'exclut pas cela, c'est comme si quelque chose donnait naissance à de l'eau liquide (mais on ne sait pas quoi), ce liquide refroidit en dessous de sa température de changement de phase (en surfusion, et ça expliquerait l'inflation), certains endroits commencent à cristalliser, ie le champ de Higgs rompt la symétrie, mais différemment en chaque point, les régions où ils se rejoignent sont bien là où il y a les cordes cosmiques.Damien1 a écrit :C'est vrai que mon idée n'explique pas l'expansion de l'univers. Mais elle n'exclue pas non plus l'existence de la constante cosmologique ...
Pour en revenir à l'analogie de Bongo avec de l'eau liquide qui se transforme en glace, les défauts topologiques apparaissent si plusieurs nucléations apparaissent et croissent plus ou moins en même temps pour se rejoindre : le problème c'est que dans l'univers il n'y a eu qu'un seul big-bang et donc le réseau cristallin devrait être dépourvu de défauts ...
Am I wrong ?
Des éléments de réponse :
http://www-cosmosaf.iap.fr/MH040120Bsf.htm
http://mpej.unige.ch/~ringeval/cordes.html
http://www.planetastronomy.com/special/ ... juil06.htm
(l'explication de leur masse n'est pas abordée, beaucoup trop technique).
http://www-cosmosaf.iap.fr/MH040120Bsf.htm
http://mpej.unige.ch/~ringeval/cordes.html
http://www.planetastronomy.com/special/ ... juil06.htm
(l'explication de leur masse n'est pas abordée, beaucoup trop technique).
Merci Bongo pour ces précisions, ya de quoi lire avec ces liens, ça va me prendre quelque temps.
1e20 kg / m : ça veut dire quoi ça ? Une telle densité dans un volume d'espace nul ... J'appelle ça une singularité et ça ne peut donc qu'être associé à une brisure de l'espace-temps et hors de portée de toute théorie connue.
Qui peut arriver à conceptualiser un tel résultat ?
1e20 kg / m : ça veut dire quoi ça ? Une telle densité dans un volume d'espace nul ... J'appelle ça une singularité et ça ne peut donc qu'être associé à une brisure de l'espace-temps et hors de portée de toute théorie connue.
Qui peut arriver à conceptualiser un tel résultat ?
Pas tout à fait.Maulus a écrit :merci beaucoup bongo.
donc pour résumer, l'univers refroidit, et comme dans un verre d'eau pure que l'on refroidit de manière homogène, il se forme des petites imperfections pendant le changement de phase eau>glace. right ?
Lorsque l'univers (le verre d'eau) refroidit, il y a brisure spontanée de symétrie, le champ de Higgs (les molécules d'eau) était symétrique : aucune direction privilégiée.
Au moment du changement de phase, le champ de Higgs se fige à une valeur (si je ne dis pas de bêtise, c'est l'angle de Weinberg).
De même lorsque de l'eau cristallise en glace, une direction privilégiée est choisie et le cristal croît.
Les cordes proviennent du raccord entre les différent réseau, qui n'ont pas du tout choisi la même direction.
Ce n'est pas très parlant, puisqu'il manque la brisure de symétrie qui est bien plus patent pour la glace et l'eau.Victor a écrit :Je comparerais plutôt dans la transformation vapeur/liquide avec croissance des gouttes à partir de germes
Dans les théories envisagées les cordes auraient un diamètre proche du rayon d'un proton.Damien1 a écrit :Merci Bongo pour ces précisions, ya de quoi lire avec ces liens, ça va me prendre quelque temps.
1e20 kg / m : ça veut dire quoi ça ? Une telle densité dans un volume d'espace nul ... J'appelle ça une singularité et ça ne peut donc qu'être associé à une brisure de l'espace-temps et hors de portée de toute théorie connue.
Qui peut arriver à conceptualiser un tel résultat ?