L'antenne de Yebes en Espagne, l'un des 167 radiotélescopes ayant contribué aux observations
Un tel repère est essentiel à la navigation des sondes interplanétaires, mais aussi au suivi des infimes variations de l’orientation de la Terre et de sa vitesse de rotation, des données cruciales au positionnement par GPS ou Galileo. Il permet aussi de consolider le référentiel terrestre défini par les positions géodésiques des radiotélescopes, contribuant par là-même à l’étude des mouvements de la croûte terrestre et au suivi du niveau des mers.
Les positions des quasars mesurées, confrontées avec leurs homologues dans le domaine optique tirés de la mission spatiale Gaia, vont aussi permettre de localiser relativement les émissions radio et optique dans ces objets et de mieux appréhender les processus physiques en jeu.
Ce nouveau repère a été adopté par l’Union Astronomique Internationale et l’Association Internationale de Géodésie sous l’appellation ICRF3 et constitue le nouveau standard en vigueur aujourd’hui en matière de repère d’espace pour l’astronomie et les géosciences. Il a été réalisé par une équipe internationale incluant des membres de l’Observatoire Aquitain des Sciences de l’Univers (LAB) et de l’Observatoire de Paris (SYRTE).
Distribution sur la sphère céleste des 4536 sources de l’ICRF3, superposée à une carte indiquant la localisation des 167 radiotélescopes ayant contribué à la réalisation du repère. Les inserts montrent la morphologie VLBI de trois des sources. © Bordeaux VLBI Image Database
(*) Ces données, dans leur très grande part, ont été acquises par l’IVS (International VLBI Service for Geodesy and Astrometry), le VLBA (Very Long Baseline Array) et le DSN (Deep Space Network), incluant également l’antenne de l’ESA située à Malargüe (Argentine).
En savoir plus:
The third realization of the International Celestial Reference Frame by very long baseline interferometry - Astronomy & Astrophysics, 644, A159. Patrick Charlot et al.
https://doi.org/10.1051/0004-6361/202038368
Source: CNRS INSU