Je suis assez d'accord avec Felidae sur le fait que la plupart de nos déchets sont inertes ou parfaitement biodégradables.
Par exemple, les légumes et leurs déchets (pelures, ...etc...), les restes de nourritures, s'ils ne sont pas compostés -choix personnels liés à l'envie de gestion en compost ou à la présence pas toujours évidente d'un morceau de terre chez soi- auront une place de choix dans l'enfouissement par le fait qu'ils vont redonner des minéraux aux sols.
Tous les produits à base de composés naturels (papiers, cartons, vêtements coton et lin, ...) aussi.
Même les gravats de construction, y compris le ciment, sont inertes, et s'apparentent à des pierres à enfouir.
Le seul problème de l'enfouissement des matières organiques reste la phase première de l'enfouissement avec la génération de gaz qu'il faut savoir gérer (et peut-être même réutiliser). Les américains le font très bien, après d'amères expériences, et je pense qu'on doit (savoir) utiliser les mêmes techniques. Et le bilan carbone est nul, pour ceux qui ça intéresse.
Le vrai problème reste et demeure les plastiques.
Bien sûr, l'arrêt des sacs jetables est un plus, surtout du point de vue esthétique (merci pour les paysages ventés qui étaient pétés de sacs plastiques abandonnés par les irresponsables). Mais la quantité de plastique économisée est devenue triviale, et a surtout permis des économies au niveau des supermarchés (à combien se dressait la facture "sacs" pour les hypers avant leur interdiction ? Et combien payons-nous par an pour les sacs réutilisables qu'on doit maintenant acheter ? x60M de personnes ??).
Au niveau de la dégradation, ce n'est pas réellement un problème si l'enfouissement est fait correctement, car le plastique se décompose en particules de plus en plus petites, et le danger pour l'environnement se situe surtout au niveau des océans, pour les animaux marins.
Donc, le plastique peut être géré de manière optimale avec des process bien maîtrisés, voire efficaces (quid des "centrales" qui brûlaient les déchets et généraient de l'énergie ?).
On nous fait payer toujours plus pour une gestion des déchets toujours aussi inefficace, alors qu'on nous fait réduire et trier nos déchets encore plus. Travailler plus pour gagner moins, le slogan de l'environnement ?
Je ne suis pas écolo, je ne suis pas anti-écolo non plus.
J'ai juste l'impression d'être encore le dindon de la farce qu'on accuse toujours et encore.
Les moyens d'actions offerts sont ridicules, les taxes toujours plus élevés, et les pollueurs sont toujours ailleurs ...
... je ne cite plus l'agriculture avec les tonnes de produits chimiques et surtout d'antibiotiques -tiens, on n'en parle jamais-, mais surtout les industriels dont les déchets -outre chimiques- représentent des quantités quotidiennes à faire pâlir nos petites poubelles à puce. A ces derniers, leur fait-on seulement payer au moins le prix au volume d'un particulier....? J'en doute, et j'aurais tendance à croire que leur achat massif de "poubellerie" leur offre de belles ristournes ... (je ne parles pas des PME/PMI qui sont le pendant professionnel des vaches à lait que sont les particuliers).
Je ne me tape pas une crise, je fais juste un constat qui me les brise depuis des années.
PS: allez, un peu de sarcasme -> cette semaine, réduisons nos déchets ; ensuite, on pourra re-pourir l'environnement à fond !
J'adore les calendriers style "la semaine de ci, le jour de ça, une heure pour" ... et le reste du temps, on laisse tomber. Si on appelle ça responsabiliser, j'appelle plutôt ça du délit de bonne conscience. Et les actions, les vraies, ne suivent pas.
SD.