[News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
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[News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
Les enfants privés d'amis peuvent être victimes d'exclusion sociale, voire sombrer dans la spirale de la dépression à l'adolescence. C'est ce que révèle une nouvelle étude menée conjointement par l'Université Concordia, l'Université Florida Atlantic et l'Université du Vermont. En effet, selon un article paru dans la revue Development and Psychopathology, l'amitié constitue une forme de protection contre la tristesse pour la plupart des enfants timides ou renfermés. « À long ter...
- StarDreamer
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
C'est moi, ou ils viennent de démontrer une évidence ?
Allez, soyons fous !... je spécule que cette étude peut être extrapolée à toutes les tranches d'âge !
Allez, soyons fous !... je spécule que cette étude peut être extrapolée à toutes les tranches d'âge !
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
Bonjour
L'amitié, decrite dans votre article, pourrait, dans une certaine mesure, soulager un etat depressif (remède palliatif) mais difficilement l'eliminer. Il me semble imperatif essayer de cibler la -ou les- causes, qui bien souvent debutent au sein même de la famille, et essayer de les éradiquer. Mais....bien souvant l'incomprehension qui entoure le depressif ne fait que amplifier le problème...helas ! L'ecole pourrait plus facilement depister les sujets a risques ou depressif et, dans la mesure du possible, les aider ! Apres tout "eduquer" n'est-il pas aussi veiller au bien-être des enfants, adolescents et pourquoi pas des adultes ?
Bien cordialement
alessandro pendesini
L'amitié, decrite dans votre article, pourrait, dans une certaine mesure, soulager un etat depressif (remède palliatif) mais difficilement l'eliminer. Il me semble imperatif essayer de cibler la -ou les- causes, qui bien souvent debutent au sein même de la famille, et essayer de les éradiquer. Mais....bien souvant l'incomprehension qui entoure le depressif ne fait que amplifier le problème...helas ! L'ecole pourrait plus facilement depister les sujets a risques ou depressif et, dans la mesure du possible, les aider ! Apres tout "eduquer" n'est-il pas aussi veiller au bien-être des enfants, adolescents et pourquoi pas des adultes ?
Bien cordialement
alessandro pendesini
- pierrelaurent
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
Mais non, "StarDreamer", "t'es pas tout seul, Jeff".
Effectivement, point n'est besoin d'être voyant ou subventionné pour démontrer des évidences.
Et "Alessandro" me semble un doux rêveur : la réalité est dure, et il ne faut rien attendre des "autres".
Le manque d'amis pendant l'enfance ou l'adolescence (c'est là que l'on se "construit"), quelle qu'en soit la cause, est décisif pour la suite de l'existence.
Et c'est à tout âge qu'on peut se rendre compte qu'on a eu une vie "peu intéressante".
Pour ma part, je me sens très concerné : j'ai commencé à réagir il y a quelques années et ai fait le minimum nécessaire pour que le reste de ma vie ne ressemble pas au vide inter-galactique.
Ayez la chance que vos enfants aient au moins un(e) ou plusieurs ami(e)s à qui ils peuvent se confier.
Je parle d'expérience(s).
No further comment.
Effectivement, point n'est besoin d'être voyant ou subventionné pour démontrer des évidences.
Et "Alessandro" me semble un doux rêveur : la réalité est dure, et il ne faut rien attendre des "autres".
Le manque d'amis pendant l'enfance ou l'adolescence (c'est là que l'on se "construit"), quelle qu'en soit la cause, est décisif pour la suite de l'existence.
Et c'est à tout âge qu'on peut se rendre compte qu'on a eu une vie "peu intéressante".
Pour ma part, je me sens très concerné : j'ai commencé à réagir il y a quelques années et ai fait le minimum nécessaire pour que le reste de ma vie ne ressemble pas au vide inter-galactique.
Ayez la chance que vos enfants aient au moins un(e) ou plusieurs ami(e)s à qui ils peuvent se confier.
Je parle d'expérience(s).
No further comment.
Ca pourrait être pire
- StarDreamer
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
Le sujet est tellement grave qu'il se doit d'être un peu développé.
Lorsque je parle de l'extrapolation chez les adultes, je veux dire que tout un chacun peur subir cette dépression lié à la solitude, surtout en période de noël (souvenez-vous des affiches avec tous les "petits vieux" abandonnés par leur famille aux époques des fêtes).
Pour un adulte, nous vivons tous des moments de solitudes ou des faisceaux de fatalités qui peuvent amener à la dépression.
Il convient, dans la mesure du possible, de s'en prémunir en prenant le temps de s'entourer d'amis et de créer/conserver/cultiver des relations avec des proches (j'ai jamais dit que c'était simple, non plus). Surtout à une époque où les unités familiales explosent facilement sous les pressions culturelles nouvelles.
Le cas des enfants, similaires dans les contextes, est encore plus grave en ce sens -comme le dit justement Pierre Laurent- qu'ils sont en cours de "formation" et se construise leur psyché à ce moment-là. L'empreinte de la solitude et de la dépression est donc plus profonde et durable, car elle s'inscrit dans l'expérience, les premières expériences. Plus c'est jeune, plus c'est "quasiment gravé dans le cerveau".
La bonne nouvelle est qu'il est possible, pour ces enfants de s'en sortir, par un phénomène psychologique de "reconstruction" (je ne me souviens plus du terme clinique, qui explique en quelque sorte que cette expérience s'oublie peu à peu et permets de combler le vide par des souvenirs heureux). Une étude publiée dans Pour la science il y a quelques mois l'expliquait assez bien.
Par contre, hélas!, très peu arrivent à s'en sortir (mais quand ils s'en sortent, ils s'en sortent étonnamment bien). Et c'est là que la bât blesse. La seule solution perçue pour les "sauver" étant alors la chance qu'ils ont eu de tomber dans une famille aimante, compréhensive qui leur démontre que la vie n'est pas la pourriture que tout autour de nous pourrait laisser entendre.
(les légions d'honneur ne vont pas aux bonnes personnes, lorsqu'on constate que des gens pareils existent).
Au-delà de l'aspect anecdotique de la news, qui m'a fait rire en oubliant toute la détresse humaine adulte, je ne peux que conseiller à tout un chacun de se documenter sur la solitude, spécialement infantile, et les moyens -parfois simples- de la combattre (le numéro de PLS était très bien d'ailleurs). Et le sujet dépasse largement un simple débat sur un forum, même ici.
Lorsque je parle de l'extrapolation chez les adultes, je veux dire que tout un chacun peur subir cette dépression lié à la solitude, surtout en période de noël (souvenez-vous des affiches avec tous les "petits vieux" abandonnés par leur famille aux époques des fêtes).
Pour un adulte, nous vivons tous des moments de solitudes ou des faisceaux de fatalités qui peuvent amener à la dépression.
Il convient, dans la mesure du possible, de s'en prémunir en prenant le temps de s'entourer d'amis et de créer/conserver/cultiver des relations avec des proches (j'ai jamais dit que c'était simple, non plus). Surtout à une époque où les unités familiales explosent facilement sous les pressions culturelles nouvelles.
Le cas des enfants, similaires dans les contextes, est encore plus grave en ce sens -comme le dit justement Pierre Laurent- qu'ils sont en cours de "formation" et se construise leur psyché à ce moment-là. L'empreinte de la solitude et de la dépression est donc plus profonde et durable, car elle s'inscrit dans l'expérience, les premières expériences. Plus c'est jeune, plus c'est "quasiment gravé dans le cerveau".
La bonne nouvelle est qu'il est possible, pour ces enfants de s'en sortir, par un phénomène psychologique de "reconstruction" (je ne me souviens plus du terme clinique, qui explique en quelque sorte que cette expérience s'oublie peu à peu et permets de combler le vide par des souvenirs heureux). Une étude publiée dans Pour la science il y a quelques mois l'expliquait assez bien.
Par contre, hélas!, très peu arrivent à s'en sortir (mais quand ils s'en sortent, ils s'en sortent étonnamment bien). Et c'est là que la bât blesse. La seule solution perçue pour les "sauver" étant alors la chance qu'ils ont eu de tomber dans une famille aimante, compréhensive qui leur démontre que la vie n'est pas la pourriture que tout autour de nous pourrait laisser entendre.
(les légions d'honneur ne vont pas aux bonnes personnes, lorsqu'on constate que des gens pareils existent).
Au-delà de l'aspect anecdotique de la news, qui m'a fait rire en oubliant toute la détresse humaine adulte, je ne peux que conseiller à tout un chacun de se documenter sur la solitude, spécialement infantile, et les moyens -parfois simples- de la combattre (le numéro de PLS était très bien d'ailleurs). Et le sujet dépasse largement un simple débat sur un forum, même ici.
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
Voilà une conclusion propice à certains dérapages. D'abord, je me demande pourquoi on investit des $$$ pour étudier ce qui tombe sous le sens : civilisation qui aime dépenser ou bien qui doute tellement de son humanité qu'elle a besoin de la démontrer « scientifiquement ».
Ce que je pense en une phrase choc ? Pédagogie du « troupeau » ! Dès la garderie, en tout cas ici au Québec, on immerge les enfants dans un monde de « petits amis ». Tout le monde est un « petit ami », tout le monde « il est gentil » et logiquement, n'est-ce pas, quand ça va pas c'est toi qui est détraqué, pas « normal », pas bien moulé dans le petit troupeau.
Et au primaire ça continue et c'est pire au secondaire (le Collège chez vous). Nous vivons maintenant sous le dogme du « si t'es pas populaire, tu seras pas heureux ». On évalue et on calcule la santé mentale et le bonheur en « amis ». Un endoctrinement sournois et d'autant plus dangereux que des milliards y sont investis en mise en marché et en publicité. Le Québec est le champion mondial de cette culture de ruminants. Hors du Troupeau, point de salut ! Face Book et Twittwer l'ont dit.
Cet article provient d'une lecture d'un texte anglais et je suis prêt à parier que le mot « friends » a été traduit automatiquement par « amis » sans tenir compte de la nature et du degré de l'amitié, sans distinguer ami véritable, de camarades et de compagnons de jeu. Surtout, en ignorant complètement la lente maturation des rapports sociaux de la petite enfance à l'adolescence, en passant par cette étape cruciale qu'est la pré-adolescence (12-14 chez les garçons). Je ne parlerai que des garçons parce que mon expérience professionnelle a été acquise presqu'exclusivement à leur service : ce que nous, adultes, appelons « amitié » ne commence à être possible chez les enfants humains qu'à partir de 12 ans.
L'erreur fondamentale de cette étude est la confusion entre quantité et qualité : pour eux, typiquement étatsuniens, tout repose sur le grand nombre, sur la quantité d'amis. Si tu choisis, si tu as des préférences, si tu n'aimes pas certaine autres enfants, si tu refuses certains groupes à cause de leurs comportements... tu n'est pas « normal » (comprendre « normalisé » !) et « tu seras dépressif plus tard, mon petit garçon » .... Tremblez, parents, si vos gamins n'ont pas un essaim d'amis qui bourdonnent autour d'eux, s'ils ne sont pas invités à 4 fêtes d'enfants par mois, s'ils ne reçoivent pas 10 messages par jour... à 8, 10 ou 12 ans !
Mais quelle connerie !
À notre époque de la Toute puissance des communications et du Marketing qui envahissent l'espace privé (ça existe encore ça ?), qui bousculent l'intimité et l'individualité (Oh ! le méchant mot !), à cette époque de modes quasi mensuelles, de tapage médiatique, de produits et services qui ciblent directement les enfants et de plus en plus jeunes, que prépare cette idéologie du plus grand nombre d'amis, de la popularité construite sur le conformisme, de la santé mentale évaluée à l'aune de cette popularité ?
J'ai consacré 20 ans à aimer et à réparer des enfants. Aujourd'hui on les brise à la chaine : on les casse dans des moules.
Pourquoi ? Au profit de quoi ? De qui ? Pourquoi laisse-t-on faire ?
Izkanderr, éducateur et andragogue
Ce que je pense en une phrase choc ? Pédagogie du « troupeau » ! Dès la garderie, en tout cas ici au Québec, on immerge les enfants dans un monde de « petits amis ». Tout le monde est un « petit ami », tout le monde « il est gentil » et logiquement, n'est-ce pas, quand ça va pas c'est toi qui est détraqué, pas « normal », pas bien moulé dans le petit troupeau.
Et au primaire ça continue et c'est pire au secondaire (le Collège chez vous). Nous vivons maintenant sous le dogme du « si t'es pas populaire, tu seras pas heureux ». On évalue et on calcule la santé mentale et le bonheur en « amis ». Un endoctrinement sournois et d'autant plus dangereux que des milliards y sont investis en mise en marché et en publicité. Le Québec est le champion mondial de cette culture de ruminants. Hors du Troupeau, point de salut ! Face Book et Twittwer l'ont dit.
Cet article provient d'une lecture d'un texte anglais et je suis prêt à parier que le mot « friends » a été traduit automatiquement par « amis » sans tenir compte de la nature et du degré de l'amitié, sans distinguer ami véritable, de camarades et de compagnons de jeu. Surtout, en ignorant complètement la lente maturation des rapports sociaux de la petite enfance à l'adolescence, en passant par cette étape cruciale qu'est la pré-adolescence (12-14 chez les garçons). Je ne parlerai que des garçons parce que mon expérience professionnelle a été acquise presqu'exclusivement à leur service : ce que nous, adultes, appelons « amitié » ne commence à être possible chez les enfants humains qu'à partir de 12 ans.
L'erreur fondamentale de cette étude est la confusion entre quantité et qualité : pour eux, typiquement étatsuniens, tout repose sur le grand nombre, sur la quantité d'amis. Si tu choisis, si tu as des préférences, si tu n'aimes pas certaine autres enfants, si tu refuses certains groupes à cause de leurs comportements... tu n'est pas « normal » (comprendre « normalisé » !) et « tu seras dépressif plus tard, mon petit garçon » .... Tremblez, parents, si vos gamins n'ont pas un essaim d'amis qui bourdonnent autour d'eux, s'ils ne sont pas invités à 4 fêtes d'enfants par mois, s'ils ne reçoivent pas 10 messages par jour... à 8, 10 ou 12 ans !
Mais quelle connerie !
À notre époque de la Toute puissance des communications et du Marketing qui envahissent l'espace privé (ça existe encore ça ?), qui bousculent l'intimité et l'individualité (Oh ! le méchant mot !), à cette époque de modes quasi mensuelles, de tapage médiatique, de produits et services qui ciblent directement les enfants et de plus en plus jeunes, que prépare cette idéologie du plus grand nombre d'amis, de la popularité construite sur le conformisme, de la santé mentale évaluée à l'aune de cette popularité ?
J'ai consacré 20 ans à aimer et à réparer des enfants. Aujourd'hui on les brise à la chaine : on les casse dans des moules.
Pourquoi ? Au profit de quoi ? De qui ? Pourquoi laisse-t-on faire ?
Izkanderr, éducateur et andragogue
Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
De tous temps quantité ne signifie pas qualité, de plus dans la sphère des connaissances qu'un individu a autour de soi, on peut considérer de ne pas les placer au même degré dans l'affectif cela va de soi...
Cependant en ce qui concerne l'article, il est dit au moins un ami
Cependant en ce qui concerne l'article, il est dit au moins un ami
cela ne veut pas forcément dire toute une bande autour de l'enfant, mais il est exact que bien souvent (surtout en milieu scolaire) on ramène à la norme alors que l'évolution de chaque enfant peut être différenteles enfants doivent compter au moins un ami
- StarDreamer
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Re: [News] La dépression chez les enfants: un manque d’amis
J'aime bien le coup de gueule d'Izkanderr.
+1 sur la psychologie du troupeau : le manque d'amis est un problème, barder quelqu'un de relations en entraînera -AMHA- un autre bien plus grave. Et je ne vais sûrement pas faire de démago face à un éducateur qui passe sa vie à réparer les conneries sociétales et qui sait mieux que moi comment cela se passe.
Mais, sans pour autant généraliser le bonheur universel (1984, mon amour) comme le souhaitent nos socios-politiques, il convient tout du moins de ne pas laisser "aller" les gens (et pas que les enfants) à la détresse de la solitude. Cela ne passe pas par une action "collectiviste" étatisée, mais par une action "collective" (notez la nuance des mots) de solidarité de chacun envers chacun. Bien sûr, cela implique une responsabilité personnelle autrement plus délicate et difficile que de sous-traiter cela à un état au travers d'une taxe du bien être...
... et, au final, on retrouve toujours le choix cornélien d'être humain ou pas.
Oui, je sais, je ne rêve pas que des étoiles, mais il me semble que certaines utopies semblent plus accessibles que d'autres.
Concernant la remarque d'Isabelle, notre modo d'amour
, je souhaite aussi mettre en avant sa remarque sur le fait que chacun est différent, et a des besoins différents.
Pour ma part, j'aurais tendance à être facilement qualifié de "vieil ours" car je suis plutôt du genre solitaire et n'aime pas être entouré par une cour. J'apprécie infiniment plus quelques bons amis autour d'une table qu'une grande assemblée. Et cela, depuis ma petite enfance.
Conséquemment, face à mon comportement infantile ou je n'avais guère envie d'être avec les autres gosses, j'aurais sûrement été détecté par la police du bien être si elle existait, et forcé à être placé au milieu d'un troupeau d'autres gosses. La méthode la plus facile pour me faire péter les plombs en moins de deux.
Donc, attention aux méthodes "générales" dont les exceptions auraient des conséquences incroyablement destructrices.
Et quand il s'agit d'un ami, attention de bien préciser que, pour un gosse, il ne s'agit pas nécessairement d'un autre gosse.
Pour ma part, étant gosse, j'ai toujours préféré l'amitié d'un adulte que celle d'un autre enfant du même âge.
Voyant ces simples anecdotes personnelles, comment une méthode uniforme, normée pourrait elle mener à un épanouissement personnel, individuel ?
Comme je le disais plus haut, le sujet est d'une complexité inouïe...
+1 sur la psychologie du troupeau : le manque d'amis est un problème, barder quelqu'un de relations en entraînera -AMHA- un autre bien plus grave. Et je ne vais sûrement pas faire de démago face à un éducateur qui passe sa vie à réparer les conneries sociétales et qui sait mieux que moi comment cela se passe.
Mais, sans pour autant généraliser le bonheur universel (1984, mon amour) comme le souhaitent nos socios-politiques, il convient tout du moins de ne pas laisser "aller" les gens (et pas que les enfants) à la détresse de la solitude. Cela ne passe pas par une action "collectiviste" étatisée, mais par une action "collective" (notez la nuance des mots) de solidarité de chacun envers chacun. Bien sûr, cela implique une responsabilité personnelle autrement plus délicate et difficile que de sous-traiter cela à un état au travers d'une taxe du bien être...
... et, au final, on retrouve toujours le choix cornélien d'être humain ou pas.
Oui, je sais, je ne rêve pas que des étoiles, mais il me semble que certaines utopies semblent plus accessibles que d'autres.
Concernant la remarque d'Isabelle, notre modo d'amour

Pour ma part, j'aurais tendance à être facilement qualifié de "vieil ours" car je suis plutôt du genre solitaire et n'aime pas être entouré par une cour. J'apprécie infiniment plus quelques bons amis autour d'une table qu'une grande assemblée. Et cela, depuis ma petite enfance.
Conséquemment, face à mon comportement infantile ou je n'avais guère envie d'être avec les autres gosses, j'aurais sûrement été détecté par la police du bien être si elle existait, et forcé à être placé au milieu d'un troupeau d'autres gosses. La méthode la plus facile pour me faire péter les plombs en moins de deux.
Donc, attention aux méthodes "générales" dont les exceptions auraient des conséquences incroyablement destructrices.
Et quand il s'agit d'un ami, attention de bien préciser que, pour un gosse, il ne s'agit pas nécessairement d'un autre gosse.
Pour ma part, étant gosse, j'ai toujours préféré l'amitié d'un adulte que celle d'un autre enfant du même âge.
Voyant ces simples anecdotes personnelles, comment une méthode uniforme, normée pourrait elle mener à un épanouissement personnel, individuel ?
Comme je le disais plus haut, le sujet est d'une complexité inouïe...
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Précisions
Salutations,
Ce sont les critères établie par les modes, le marketing, la culture ambiante actuelle qui pervertissent les rapports sociaux : en mettant l'accent sur la quantité, sur l'immédiateté (la pensée magique qu'une amitié est instantanée), sur la superficialité (l'apparence : les modes), la catégorisation (encore les modes qui séparent et classent les gens en fonction de choses insignifiantes), sur la popularité (comme si c'était la finalité ultime des rapports sociaux ou affectifs). Le tout construit sur l'idéologie fausse que pour être AVEC une personne il faut être COMME cette personne : remplacer la « solidarité » et la « fraternité » par la conformité.
Or toute la publicité, en faisant miroiter -- et en vendant -- une fausse individualité, ne cherche qu'à créer une consommation de masse : des milliers de moutons qui s'imaginent devenir individuels et uniques en adhérant à la même mode vestimentaire, musicale, etc. !
Je doute que des gens nés et éduqués dans cette culture puissent s'en rendre compte : pour eux c'est « ça » la réalité, c'est comme ça que les choses se font « naturellement » et « normalement ». Je suis en effet très pessimiste sur l'évolution de cette civilisation.
Alors je suis très attentif aux enfants qui réagissent, qui dérangent, qui bousculent : qui résistent ! Quelque chose en eux n'est pas mort.... encore. Ou bien est plus fort. Quelque chose en eux étouffe et veut respirer. Ce sont ces enfants qui ne peuvent supporter le troupeau : ceux qu'on étiquette « asociaux », « avec troubles du comportement », ceux qui s'intègrent mal. Les moins moutons du troupeau.
Drôle de berger n'est-ce pas ?
Pour le Rêveur-sous-les étoiles : beaucoup d'enfants, surtout les garçons, ont soif d'adultes signifiants (surtout des hommes). Ils les cherchent dans le troupeau. Aujourd'hui, malheureusement, on enseigne aux enfants à se méfier des adultes (tous les signes du comportement phobique). Alors les enfants se tournent vers le « groupe » comme substitut à l'adulte. Voilà qui renforce le troupeau. C'est ce qu'on appelle un cercle vicieux. Très vicieux...
Je nous souhaite une année 2011 avec plus de cette conscience et de cette liberté (le refus des embrigadements et des endoctrinements de l'heure) qui nourrissent l'autonomie personnelle.
Izkanderr, qui retourne à ses marmites...
Ce sont les critères établie par les modes, le marketing, la culture ambiante actuelle qui pervertissent les rapports sociaux : en mettant l'accent sur la quantité, sur l'immédiateté (la pensée magique qu'une amitié est instantanée), sur la superficialité (l'apparence : les modes), la catégorisation (encore les modes qui séparent et classent les gens en fonction de choses insignifiantes), sur la popularité (comme si c'était la finalité ultime des rapports sociaux ou affectifs). Le tout construit sur l'idéologie fausse que pour être AVEC une personne il faut être COMME cette personne : remplacer la « solidarité » et la « fraternité » par la conformité.
Or toute la publicité, en faisant miroiter -- et en vendant -- une fausse individualité, ne cherche qu'à créer une consommation de masse : des milliers de moutons qui s'imaginent devenir individuels et uniques en adhérant à la même mode vestimentaire, musicale, etc. !
Je doute que des gens nés et éduqués dans cette culture puissent s'en rendre compte : pour eux c'est « ça » la réalité, c'est comme ça que les choses se font « naturellement » et « normalement ». Je suis en effet très pessimiste sur l'évolution de cette civilisation.
Alors je suis très attentif aux enfants qui réagissent, qui dérangent, qui bousculent : qui résistent ! Quelque chose en eux n'est pas mort.... encore. Ou bien est plus fort. Quelque chose en eux étouffe et veut respirer. Ce sont ces enfants qui ne peuvent supporter le troupeau : ceux qu'on étiquette « asociaux », « avec troubles du comportement », ceux qui s'intègrent mal. Les moins moutons du troupeau.
Drôle de berger n'est-ce pas ?

Pour le Rêveur-sous-les étoiles : beaucoup d'enfants, surtout les garçons, ont soif d'adultes signifiants (surtout des hommes). Ils les cherchent dans le troupeau. Aujourd'hui, malheureusement, on enseigne aux enfants à se méfier des adultes (tous les signes du comportement phobique). Alors les enfants se tournent vers le « groupe » comme substitut à l'adulte. Voilà qui renforce le troupeau. C'est ce qu'on appelle un cercle vicieux. Très vicieux...
Je nous souhaite une année 2011 avec plus de cette conscience et de cette liberté (le refus des embrigadements et des endoctrinements de l'heure) qui nourrissent l'autonomie personnelle.
Izkanderr, qui retourne à ses marmites...