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par Loindici » 25/06/2011 - 17:56:46
He ben ça y va le mépris dans tous les coins. Les spécialistes ne sont pas d'accord et vous voudriez, vous qui n'y connaissez probablement rien ou en tout cas pas plus qu'un Claude Allègre, avoir raison. Vous êtes extrémistes et méprisants dans tous les camps. Quand il s'agit de météorologie, de prévision, il n'y a probablement pas de réponse simple et bien tranchée. Essayez déjà de prévoir le temps qu'il fera demain et d'expliquer après coup pourquoi vous vous êtes trompé. Alors prévoir une tendance plus générale, quand ça dépend de trop de facteurs, il y a encore bien de chances de se tromper. Et si jamais on voit juste, on pourrait se rendre compte après coup qu'on a trouvé la bonne prévision mais pas les bonnes raisons... Continuez de vous prendre pour des connaisseurs, on touche au pathétique.
Réchauffement climatique il y a. Sur ça, il y a semble-t-il consensus. Activité humaine, Co², pets des mouches, soleil en colère, on ne peut faire que de la prospective. Et là prospective... ça évolue au fur et à mesure qu'on avance. Un seul élément parmi des milliers change et c'est tout un modèle de prévision à revoir. Il fait plus chaud à cause du soleil ?! C'est faux. Il semblerait qu'on soit rentré dans une phase depuis quelques années de faible activité du soleil. Les spécialistes ne sont pas d'accord pour déterminer jusqu'à quel point cela peut affecter, atténuer ou non, le réchauffement climatique (essayez de les mettre d'accord encore, ça va être amusant, bah quoi c'est une démocratie, ça devrait être au bon peuple de décider des vérités scientifiques). Certains expliquent les deux ou trois hivers rigoureux récents par cette faible activité du soleil. Le problème, c'est qu'un cycle, quand on est dedans, on ne sait pas quand il s'arrête. On pourrait donc bien voir le soleil se réveiller, mais on pourrait tout aussi bien plonger dans une nouvelle mini ère glacière comme on en a connu deux sur les quatre ou cinq derniers siècles. Est-ce que ça compense, compenserait, le réchauffement climatique ? Probablement, probablement pas. Quel intérêt ?
Si je peux me permettre de donner un avis qui n'a rien de "spécialistes", je donne juste un point de vue sans cracher à la gueule de qui que ce soit. On prend le problème un peu à l'envers. Si le problème c'est de savoir si la planète se réchauffe et savoir qui ou quoi en est responsable, il y a trop d'incertitude, c'est pas ça le sujet. Le problème, c'est la disparition des espèces, donc la perte de diversité sur la planète, et la place qu'on veut se donner, nous humanité sur la planète. Tout est lié. Il y a une chose qui est là avérée, c'est qu'on est en train de vivre la 6e extinction massive des espèces. Ce n'est pas un drame à l'échelle du siècle, mais bien à l'échelle de l'histoire de la planète et de la vie sur cette planète. Dire que c'est pas grave parce que la vie s'en remet, c'est un peu une arnaque. Il faut quelques milliers d'années pour allumer un incendie mais plusieurs millions d'années pour revoir une diversité. L'adaptation après une catastrophe, une extinction, ça ne se fait pas en un jour. On est donc en train de vivre une vraie catastrophe... totalement occultée par le (faux) débat sur le réchauffement. Comme dirait l'autre, il y a la maison qui brûle et pendant ce temps on est en train de se demander si c'est un briquet ou une allumette qui est responsable du feu. Là, il n'y a pas de débat, c'est bien l'homme qui est à l'origine de cette extinction. Et le réchauffement climatique, s'il y a un rôle, ce n'est qu'un facteur parmi d'autre. Parce que l'extinction a commencé depuis que l'homme a érigé des villes. Le phénomène n'a jamais cessé de prendre de l'ampleur, de s'accélérer. L'enjeu, c'est donc aujourd'hui de savoir non pas si on est responsable, mais de savoir ce qu'on veut. Et jamais cette question n'apparait dans un quelconque débat. La vision à long terme. L'es civilisations humaines s'étalent de plus en plus sur les terres, on multiplie les voies de communication, les espaces vierges deviennent de plus en plus rare. Les espèces animales, végétales sont à la fois parqués dans des zones de plus en plus restreintes, mais peuvent aussi plus facilement coloniser des espaces exotiques se trouvant en compétition avec des espèces locales. Le but des hommes, sans jamais se l'avouer, c'est de coloniser la planète entière. Parce que ce qui n'est pas à moi est à quelqu'un d'autre, donc il faut qu'il soit à moi... Belle mentalité. On appelle ça le progrès. Sans penser une seconde que ces espaces sont utilisés par d'autres espèces, voire par d'autres hommes (civilisations amérindiennes ou paysans africains se voyant offrir leurs terres à des étrangers par leur propre gouvernement). On ne peut pas penser un espace sans qu'il ne soit un espace voué à la production agricole ou à l'habitat. Dans cette perspective, les autres espèces n'ont pas leur place. Alors, c'est peut-être un monde, une vision de SF, que certains souhaitent. C'est sûr, il faut rentabiliser chaque espace pour qu'il soit utile à la collectivité. Mais la question est totalement occultée. On veut coloniser chaque espace de la planète, mettre les animaux dans les zoos, les végétaux dans des pots ou des serres, mais qu'on le dise. Qu'on montre à nos enfants le monde vers quoi on tend pour eux. Qu'on leur montre à quoi sert le progrès.
On y vient un peu avec le sujet de cet article, mais il est tout de suite détourné pour parler... du réchauffement climatique. Tellement plus intéressant de savoir quelle marque de briquet on utilise, plutôt que de s'attarder sur ce qui disparait dans les flammes. "C'est pas moi ! c'est le briquet !"