Asohan a écrit :Adruna a écrit :Comment le fait de mal-traiter (c'est à dire se comporter mal envers) certains enfants peut-il être la seule solution pour les éduquer? N'est-ce pas précisément ce genre de comportements/événements qui provoquent des traumatismes et les attitudes inadéquates que vous indiquez?
Je n'ai jamais dis que c'etait le "seule" solution, et j'ai bien preciser que pour certaines (c.-a-d. tres peu) de personnes, c'est peut-etre la seule solution. Vous connaissez un enfant qui ne s'est jamais brule sans qu'on lui ai montre avant que la flamme est tres chaude ?
Je vous ai bien compris, et je vous ai correctement cité (seule, certains- certains, seules) en vous devançant même sur le "peut-être" ;-)
Un traumatisme causé par une curiosité inadéquate (se brûler avec une flamme) et un traumatisme causé par une maltraitance, je les considère comme deux phénomènes distincts. L'un est imputable à sa propre attitude, l'autre lui est imposée par un autrui.
Quand à l'accident de voiture, je ne le considère pas ici puisque nous parlons d'enfants et d’adolescents et que les enfants de 5 à 12 ans ne conduisent généralement pas.
Eretol a écrit :Mauvais exemple. La France se dit avoir ces valeurs mais concrètement il n'en est rien. Même si quelques-uns des citoyens français peuvent jouir du respect de ces valeurs, il en est pas de même pour la majorité ni quand cela concerne d'autres citoyens du monde.
Depuis que le business existe, la France s'est déjà permise de sacrifier ces valeurs au profit de l'efficacité, puisque le but de notre système est de se faire du profit. Et cela est pareil pour les autres pays, il suffit de se renseigner un petit peu. Ces belles valeurs, auxquelles je pourrai ajouter la démocratie, ne peuvent prendre place dans un monde où le porte-feuille prime, c'est évident.
Je ne suis pas de votre avis concernant le respect des valeurs de cette devise: les français en bénéficient au contraire bien plus qu'une bonne fraction de l'humanité. Ceci est bien concret, la France peut se targuer d'être très égalitaire et libertaire en comparaison du reste du monde. Entendons-nous bien, il y a de nombreux problèmes et l'égalité est loin d'être parfaite en France mais soyons réaliste, l'égalité parfaite est une Utopie. Aucune société humaine libre n'est en mesure de la garantir à une échelle nationale. Je vous accorde ceci néanmoins, les Français ne sont probablement pas beaucoup plus fraternels entre eux que le reste du monde.
Vous pointez les dysfonctionnements de l'économie. Permettez moi de vous dire que je trouve votre exemple tout aussi mauvais que vous le mien. cela s'éloigne du propos mais parlons-en brièvement. Reprenons l'exemple de la France. Depuis que le Business existe et a été permis d'une région à l'autre de la France, il a permis les échanges de récoltes et grandement réduit les famines. Les régions avec un surplus de blé ont pu l'écouler et on permis aux régions dont les récoltes étaient mauvaises de ne pas mourir de faim. C'est déjà un point positif pour le commerce et ceux qui le pratiquent. Aujourd'hui, peut-être qu'il y a plus de pauvre, mais la pauvreté d'aujourd'hui dans les pays du Nord n'a plus rien à voir avec la pauvreté qu'on y trouvait autrefois. Vous semblez considérer le système économique comme un mal. Bien que je ne connais pas votre vécu, je peux raisonnablement supposer qu'il vous a pourtant apporté à vous et à votre entourage bien plus qu'il ne vous a enlevé (nourriture, habitat, eau courante, électricité, ...). Seriez vous capable de bénéficier d'un niveau d'aménité satisfaisant en dehors de l'économie? C'est possible, mais cet exercice de vie se transforme très facilement en exercice de survie.
Il semble y avoir une "méprise" de la part de certaines gentes à propos de l'économie capitaliste. L'économie moderne telle qu'elle m'a été enseignée n'a jamais eu la prétention de se vouloir égalitaire. Vous avez raison sur ce point: l'économie actuelle est conçue pour être efficace et maximiser les utilités de ses agents. Cependant, la redistribution des richesses dans un but égalitaire n'est pas une prérogative de l'économie, c'est celle de la société et par son extension, l'État. Adfam Smith déjà l'avait bien compris et avait publié en volume séparés son œuvre: "De la richesse des Nations" qui traite d'économie d'une part, et "Théorie des sentiments moraux" qui traite de moralité de l'autre. Or ne voyez pas là des ennemis. L’État et l'économie sont des instruments qui doivent fonctionner conjointement de manière à obtenir une allocation non seulement Pareto optimale mais aussi socialement juste. Et ceci n'est pas un problème de portefeuille mais du juste exercice de la démocratie, et là est toute la difficulté. Vous serez peut-être surpris (ou pas si vous en connaissiez l'existence) qu'il a été prouvé mathématiquement qu'aucun système n'est en mesure de fournir un choix social indiscutable à partir d'une agrégation de choix individuels. Ceci est connu sous le nom de Théorème d'impossibilité d'Arrow. Penser que cette problématique est "évidente", c'est faire preuve de bien d'audace. Ne pensez-vous pas que si tout était si simple, quelqu'un aurait déjà trouvé une solution à nos maux? J'ajouterai une pique pour conclure: loin de suffire, se renseigner "un petit peu" est tout à fait insuffisant!