Bonjour
La peur est classiquement considérée comme une réaction à un stimulus spécifique et immédiatement présent, tandis que l’anxiété est une inquiétude sur ce qui pourrait arriver, ou (comme l’expérience décrite dans l’article) le résultat d’une expérience traumatique.
L’anxiété généralisée est un état d’éveil de l’esprit déclenché et maintenu par des processus émotionnels. Et si des régions et des réseaux cérébraux individuels peuvent apporter des contributions distinctes au processus constituant l’anxiété, il vaut mieux la considerer comme une propriété de l’ensemble des circuits que de régions spécifiques du cerveau.
Quand un animal est soumis à une menace, comme un lapin qui voit un serpent, tout son organisme se mobilise pour y répondre –le cœur et la respiration s’accélèrent, etc… Cette réaction est utile dans la mesure où elle permet de s’adapter, de réagir efficacement à la menace ; mais si l’état de stress est excessif, inadapté, permanent, il devient alors nuisible, et peut conduire à des états d’anxiété et -notamment chez l’homme- de dépression.
Chez l’humain c’est de l’amygdale que partent les commandes qui mettent en branle les réactions de peur et de stress : décharge d’adrénaline (hormone qui, avec d’autres, est produite par les glandes surrénales sur ordre du cerveau et qui inonde l’organisme en cas de stress), accélération du cœur, immobilité soudaine, etc…
P.S. -Au cours de l’ontogenèse le système implicite de l’émotion, atteint sa maturité avant le système de mémorisation consciente, c’est ce qui explique « l’amnésie infantile » et les effets durables des traumatismes (dus à des situations anxiogènes persistantes) subis au cours de l’enfance (avant environ 2,5 ans) et qui n’ont pas laissé de traces conscientes. C’est pour cette raison que nous sommes incapables de comprendre les causes, ou origine, de notre (éventuelle) anxiété.
