Si on ne doit pas tenir compte de la statistique comme outil de recherche en climatologie, alors de quoi devons nous tenir compte? Du tarot? Des feuilles de thé?
Une fois que l'on écarte la science du débat (si, si, la statistique est une branche des mathématiques, et les mathématiques, c'est de la science, je vous l'assure!), on peut se permettre des poncifs comme "les hivers canadiens sont très froids* (heureux de l'apprendre, soit dit en passant).
On peut aussi enterrer "la" courbe qui a déclenché le débat bien que, raffinée à plusieurs égards, elle est toujours bien vivante;
http://en.wikipedia.org/wiki/Hockey_stick_controversy (je donne, à dessein, le lien anglais qui est "semi-protégé"). Le travail de pionniers de Mann, Bradley et Hughes a probablement donné à l'humanité une petite chance de s'en sortir.
D'ailleurs, l'étude de Lovejoy fait référence à la période allant de 1880 à 2013, ce qui nous situe bien en-dehors de la courbe tant honnie. Allez lire le résumé (abstract), c'est clairement indiqué.
Et finalement, on peut faire des affirmations sans preuves à l'effet que le pôle sud (on devrait dire l'
Antarctique) se refroidit. Le consensus scientifique est bien plus nuancé;
http://en.wikipedia.org/wiki/Antarctica ... ontroversy (désolé, pas de lien en français)
Et si d'aventure, quelqu'un demande des "preuves", on lui balance des liens en espérant, peut-être, que personne n'ira les consulter. Ainsi, dans
http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article271 , on peut lire;
"L’Antarctique est le continent le plus froid du globe. Contrairement au pôle Nord qui est au milieu d’un océan gelé (l’océan Arctique), l’Antarctique est composé principalement d’une grande île recouverte d’une couche de glace. L’altitude y est élevée, car la couche de glace est épaisse (1,6 km en moyenne).
La présence d’un continent, plus résistant aux variations thermiques, et l’altitude conduisent à des températures hivernales très basses."
Bref, l'Antarctique est plus froid que l'Arctique, il a
toujours été plus froid de mémoire d'homme.
Le lien suivant (
http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/10/le- ... -pole.html) est plus catégorique; l'Antarctique se refroidit... du moins pour le blogueur concerné. Quand, enfin, il cite ses sources, on peut lire;
"Fin septembre, l’Antarctique a atteint 19,45 millions de km2, un record depuis le début des mesures en 1979. Depuis une trentaine d’années, les scientifiques observent une expansion progressive des glaces au sud, laissant entrevoir un possible refroidissement de cette partie du globe (souligné par moi). Cela ne remet toutefois pas en cause les théories du réchauffement climatique: «Cela peut sembler contre-intuitif, mais l’Antarctique prend part au réchauffement aussi», rappelle le Dr Ted Scambos, du National snow and ice data center."
De fait, l'Antarctique se réchauffe en certain endroits et se refroidit ailleurs, le bilan total restant neutre... pour l'instant. (Voir le lien de Wikipedia précédent).
Et puisque je suis né et que j'habite dans ce pays où il fait très froid l'hiver, une petite précision s'impose; refroidissement ne veut pas dire neige. De fait, c'est tout le contraire! Plus il fait froid, moins il neige. La raison est fort simple; l'air froid est sec, et donc peu propice aux chutes de neige. Sous -20°, il neige très peu et rarement, sous -30°, jamais.
Les pôles devraient être des déserts; il devrait y neiger peu, mais ce peu de neige devrait s'accumuler au fil du temps pour former des calottes ou des banquises de plusieurs mètres, voire kilomètres, d'épaisseur. L'augmentation de superficie constatée dans certaine régions de l'Antarctique est essentiellement liée à des chutes de neige inhabituelles. Pendant que la péninsule Antarctique voit d'énormes blocs de glace millénaires se détacher du continent,
http://www.lemonde.fr/planete/video/201 ... _3244.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Iceberg#Fo ... limatiques
le pseudo-sceptique peut toujours pointer du doigt les croûtes de neige durcie sur le littoral opposé.
À Techno-Science, on aurait pu espérer des débats basés sur les idées et non sur des idéologies.