Les médicaments peuvent induire des changements adaptatifs dans les circuits neuronaux ou les mettre dans un état favorisant, grâce à leur plasticité, l’adaptation et l’apprentissage. Mais rien ne garantit que le cerveau, sans une thérapie appropriée, pourra s’améliorer ! L’itinéraire pharmacologique qui mène au rétablissement sera probablement mieux suivi avec une personne capable de comprendre non seulement les médicaments ou le patient, mais le médicament, le patient et la situation vécue par le patient : c’est surtout dans cette dernière qu’il faut chercher les causes de son mal-être ! Car la dépression n’est pas nécessairement une pathologie à proprement parler, mais un symptôme ou syndrome !
En déplaise aux assurances maladies, mais le médicament, le thérapeute et le patient sont les partenaires d’un ajustement synaptique appelé « thérapie », le premier attaquant le problème à la base, le deuxième s’y penchant de l’extérieur, et le dernier ajustant son soi synaptique.
N.B. : Un mal de tête persistant, par exemple, peut être le signe d’une grippe, d’une méningite ou d’un symptôme hystérique. Quels dégâts si de l’aspirine est délivrée dans tous les cas !
Certes, comme dans tout domaine, il y a des exceptions –vous, peut-être ?- mais ne sont pas la règle : elles la confirment !
Apres tout, si vous êtes bien avec vos médicaments, pourquoi changer ?
Attention toutefois aux phénomènes d’auto-conviction et/ou d’auto-illusion…assez fréquents chez l’humain !
P.S. Il y a des fumeurs qui n’ont pas cessé de fumer depuis 40 ans ou plus sans avoir des problèmes majeurs, et d’autres qui ne sont plus là pour en témoigner….Comme quoi…
