Bonjour,
Et si nous tentions d’être objectifs, nous les béotiens ?
Tout d’abord, afin d’être clair, je sais que j’ignore tout de la virologie, de l’infectiologie, de l’épidémiologie et tout ces trucs en « logie » qu’on rencontre en médecine..
J’ignore, parmi les chercheurs concernés, qui a raison et qui a tort tout en étant conscient que probablement il peut y avoir quelque chose d’intéressant chez chacun d’eux.
Restent les faits.
Dans TOUTES les sciences, au sommet de la Recherche, il existe des « écoles » en désaccord et ces désaccords s’expriment à huis clos, loin des médias..
Ceci est vrai aussi bien en physique, en astrophysique, en cosmologie et même en mathématiques.
Pour ce qui concerne le coronavirus, il semble bien que les spécialistes, face à un nouveau virus au comportement inattendu, se voient contraints d’explorer différentes voies dans leurs recherches selon des approches différentes d’où les inévitables controverses comme dans toute recherche.
Mais cette fois, ces controverses sont sorties des laboratoires et sont exposées prématurément au grand public qui n’y comprend rien.
Or, ces chercheurs ont-ils d’eux-mêmes pris à témoin ce grand public ? Non, ce sont les médias qui sont responsables de ce qui est devenu un étalement au grand jour d’arguments et de contre-arguments qui auraient dû, comme il se doit, rester confidentiels tant que la communauté scientifique internationale n’aura pas trouvé un consensus à partir d’expériences menées en grand nombre et respectant la méthodz scientifique, méthode scientifique inconnue du grand public. Ce grand public qui ignore en plus ce qu’est un raisonnement rigoureux.
Non, ce ne sont pas les chercheurs qui donnent un triste spectacle, mais les médias qui ont fourré leur nez là où il ne fallait pas et qui ont causé du tort aux chercheurs chez le grand public.
En l’état actuel de la recherche, il ne semble pas qu’un médicament l’emporte sur les autres. Sinon, je suppose que cela se saurait …
Les chercheurs, TOUS, travaillent d’arrache-pied et trouveront.
Mais, de grâce, que les médias leur foutent la paix et que ceux qui ne savent pas s’abstiennent de mettre leur nez dans des domaines dont ils ne savent rien.
Merci de votre attention
A propos du coronavirus.
Modérateur : Modérateurs
Re: A propos du coronavirus.
La faute aux medias est un peu facile non ?
Les politiques ont demarre la gueguerre (le maire de Nice et l'ancien de Lourdes/Toulouse plus le ministre de la sante ) et le professeur Raoult a lui aussi envoye ses sbires au front (son bras droit)
Les medias rapportent les infos mais on a aussi du monde qui en fournissent des infos, c'est un peu facile de taper sur les medias..
Et le troisieme larron est aussi fautif en demandant et sur-demandant des infos car ils sont touches (j'ai perdu mon beau pere..) ou ont peur, ou alors croient qu'on lui cache tout (vive la transparence d'ailleurs qui a des effets pervers encore plus fort qu’auparavant)
Les politiques ont demarre la gueguerre (le maire de Nice et l'ancien de Lourdes/Toulouse plus le ministre de la sante ) et le professeur Raoult a lui aussi envoye ses sbires au front (son bras droit)
Les medias rapportent les infos mais on a aussi du monde qui en fournissent des infos, c'est un peu facile de taper sur les medias..
Et le troisieme larron est aussi fautif en demandant et sur-demandant des infos car ils sont touches (j'ai perdu mon beau pere..) ou ont peur, ou alors croient qu'on lui cache tout (vive la transparence d'ailleurs qui a des effets pervers encore plus fort qu’auparavant)
"Le soleil, avec toutes ces planetes qui gravitent sous sa gouverne, prend encore le temps de murir une grappe de raisin, comme s'il n'y avait rien de plus important. " Galilee
-
protagoras
Re: A propos du coronavirus.
Bonjour,buck a écrit : ↑31/05/2020 - 10:14:59La faute aux medias est un peu facile non ?
Les politiques ont demarre la gueguerre (le maire de Nice et l'ancien de Lourdes/Toulouse plus le ministre de la sante ) et le professeur Raoult a lui aussi envoye ses sbires au front (son bras droit)
Les medias rapportent les infos mais on a aussi du monde qui en fournissent des infos, c'est un peu facile de taper sur les medias..
Et le troisieme larron est aussi fautif en demandant et sur-demandant des infos car ils sont touches (j'ai perdu mon beau pere..) ou ont peur, ou alors croient qu'on lui cache tout (vive la transparence d'ailleurs qui a des effets pervers encore plus fort qu’auparavant)
Vous déclarez : "Les medias rapportent les infos".
Êtes-vous certain que ces médias se contentent de rapporter ?
N'avez-vous pas remarqué qu'un de leurs invités a à peine le temps de commencer à répondre à une des questions de l'animateur qu'il est immédiatement interrompu par une autre question etc. ?
N'avez-vous pas remarqué que l'animateur laisse souvent ses invités à parler tous en même temps dans une fort déplaisante cacophonie ?
Les médias ne se limitent pas aux journaux télévisés, lesquels présentent souvent les informations d'une façon un peu trop orientée ? La neutralité ne devrait-elle pas faire partie de la déontologie d'un journaliste ?
Mais, en toute objectivité, je reconnais que les scientifiques qui ont accepté de jouer un rôle dans ces débats/cirques ne sont pas innocentés.
Cela dit, je retiens surtout que vous avez perdu votre beau-père et cela me touche plus que le reste. Aussi, c'est avec tristesse que je vous présente mes sincères condoléances.
Amicalement vôtre.
-
Pendesinialessandro
- Messages : 302
- Inscription : 04/08/2015 - 11:34:31
- Activité : Enseignant ou Chercheur
Re: A propos du coronavirus.
Bonjour
Pour que la société puisse fonctionner en harmonie, les individus doivent pouvoir se fier les uns aux autres. Ce sentiment de confiance exige que les individus présentent des informations crédibles et qu’il puissent procéder à des jugements raisonnés sur la base des informations personnelles ou factuelles qu’ils rencontrent dans les médias. Or, quand on peut détourner des identités et quand pléthore d’informations, pour beaucoup peu fiables, circulent, avoir un jugement fiable, gagner et conserver la confiance des autres deviennent des défis.
La majorité des médias flattent et exploitent plus qu’il n’est souhaitable les ressorts émotifs et affectifs du public.
Chaque fois que l’on donne une information alarmante à un citoyens sans lui fournir dans la foulée un moyen de parer la menace, de contenir le fléau, on augmente statistiquement ses chances de tomber malade ; c’est ce qu’on appelle l’effet nocebo…..
Le grand public n’a généralement ni les méthodes ni le temps requis pour traduire à des fins pratiques et raisonnables des quantités massives d’information. Par ailleurs, les entreprises qui gèrent la distribution et l’agrégation de l’information orientent parfois le grand public de manière douteuse. Les flux d’information sont guidés par des algorithmes conçus par ces entreprises pour préserver des intérêts financiers, politiques et sociaux, ainsi que pour influencer les goûts des utilisateurs et s’assurer qu’ils ne sortent pas de leur bulle récréative.
La majorité des personnes, certains politiciens, finance, multinationales (notamment pharmaceutiques !)- se comportent désormais comme si la prédation était l’étape ultime de la réussite et comme si cette prédation devait être immédiate et maximale sans aucun recours à la réflexion, développant ainsi un comportement quasi delinquant. Cet aveuglement, ce refus non assumé, se solidarise clairement de ceux qui ont intérêt à que ces situations perdurent. Trump (mais pas seulement) en est un exemple éclatant !
Pour conclure : La véritable éthique n’est pas une éthique de salon, brillante, généreuse, qui sacrifie le réel au virtuel. Savante, cette éthique glose, définit, conceptualise. Elle finit par ne plus vouloir rien dire. Non, la véritable éthique est plus modeste, plus concrète, plus pragmatique. Elle se risque à l’erreur parfois. Elle ne dogmatise pas. Elle tâtonne souvent. Mais elle cherche, par-dessus tout, à rester au service de l’homme.
Pour que la société puisse fonctionner en harmonie, les individus doivent pouvoir se fier les uns aux autres. Ce sentiment de confiance exige que les individus présentent des informations crédibles et qu’il puissent procéder à des jugements raisonnés sur la base des informations personnelles ou factuelles qu’ils rencontrent dans les médias. Or, quand on peut détourner des identités et quand pléthore d’informations, pour beaucoup peu fiables, circulent, avoir un jugement fiable, gagner et conserver la confiance des autres deviennent des défis.
La majorité des médias flattent et exploitent plus qu’il n’est souhaitable les ressorts émotifs et affectifs du public.
Chaque fois que l’on donne une information alarmante à un citoyens sans lui fournir dans la foulée un moyen de parer la menace, de contenir le fléau, on augmente statistiquement ses chances de tomber malade ; c’est ce qu’on appelle l’effet nocebo…..
Le grand public n’a généralement ni les méthodes ni le temps requis pour traduire à des fins pratiques et raisonnables des quantités massives d’information. Par ailleurs, les entreprises qui gèrent la distribution et l’agrégation de l’information orientent parfois le grand public de manière douteuse. Les flux d’information sont guidés par des algorithmes conçus par ces entreprises pour préserver des intérêts financiers, politiques et sociaux, ainsi que pour influencer les goûts des utilisateurs et s’assurer qu’ils ne sortent pas de leur bulle récréative.
La majorité des personnes, certains politiciens, finance, multinationales (notamment pharmaceutiques !)- se comportent désormais comme si la prédation était l’étape ultime de la réussite et comme si cette prédation devait être immédiate et maximale sans aucun recours à la réflexion, développant ainsi un comportement quasi delinquant. Cet aveuglement, ce refus non assumé, se solidarise clairement de ceux qui ont intérêt à que ces situations perdurent. Trump (mais pas seulement) en est un exemple éclatant !
Pour conclure : La véritable éthique n’est pas une éthique de salon, brillante, généreuse, qui sacrifie le réel au virtuel. Savante, cette éthique glose, définit, conceptualise. Elle finit par ne plus vouloir rien dire. Non, la véritable éthique est plus modeste, plus concrète, plus pragmatique. Elle se risque à l’erreur parfois. Elle ne dogmatise pas. Elle tâtonne souvent. Mais elle cherche, par-dessus tout, à rester au service de l’homme.
-
protagoras
Re: A propos du coronavirus.
Bonjour,
Etant totalement en phase avec votre analyse, je la voudrais compléter avec la remarque suivante :
Tout d’abord, et c’est ce que je suppose être primordial, faute de culture suffisante, dont la principale cause est dans notre système éducatif, le grand public se noie plongé dans un déferlement de nouvelles aux valeurs incertaines et ne sait plus très bien séparer le bon grain de l’ivraie.
Et les médias en profitent pour, à l’aide de titres accrocheurs, améliorer leur audimat.
Il manque à ce grand public un esprit critique sans lequel il gobe toutes crues toutes les informations non vérifiées et qu’il n’exige pas de leurs auteurs une rigoureuse justification.
Trop souvent, ce grand public croit ce qu’il a envie de croire et est, en général, imperméable au raisonnement rigoureux.
Par exemple, jamais les charlatans, les auteurs de fausses sciences et de fausses nouvelles n’ont eu un tel succès.
Dernièrement, un sondage nous a révélé que 9% des Français croient la Terre plate et 29% que le soleil gravite autour de la Terre ! Ces naïfs sont prêts à accepter n’importe quoi !
La pandémie de covid-19 illustre bien ce qui précède.
Ils ont vu et entendu à la télévision des scientifiques défendant tour à tour des thèses opposées. Ce qui est normal en Science lorsqu’il s’agit de comprendre un phénomène nouveau.
Mais ce grand public qui ignore tout de la méthode scientifique (méthode qui a pourtant fait ses preuves !) ne retient que le désaccord (temporaire) qui oppose les chercheurs. La Recherche scientifique est ingrate et pour une bonne trentaine d’idées ou théories, une seule est retenue lorsque toutes ne sont pas abandonnées ! Les exemples abondent.
Il faut enseigner aux élèves dès le lycée et plus tard ce qu’est un raisonnement logique, c’est-à-dire irréfutable. Il faut les inciter, lorsqu’une affirmation leur est assénée à avoir le réflexe de rétorquer immédiatement : « Prouvez-le » et être intraitable sur ce point.
Bref, la balle (oh pardon, le « référentiel rebondissant » ainsi que l’ont appelé les cuistres de feus les IUFM) est dans le camp de l’Enseignement.
Si le grand public est à ce point crédule, il n’est pas coupable mais victime d’un système éducatif qui n’a cessé de se dégrader depuis 1968.
Une petite question : Combien de bacheliers d'aujourd'hui échoueraient à l'ancien certificat d'études primaires ?
Je rappelle qu'autrefois un zéro dans une dictée d'une trentaine de lignes était éliminatoire .
Etant totalement en phase avec votre analyse, je la voudrais compléter avec la remarque suivante :
Tout d’abord, et c’est ce que je suppose être primordial, faute de culture suffisante, dont la principale cause est dans notre système éducatif, le grand public se noie plongé dans un déferlement de nouvelles aux valeurs incertaines et ne sait plus très bien séparer le bon grain de l’ivraie.
Et les médias en profitent pour, à l’aide de titres accrocheurs, améliorer leur audimat.
Il manque à ce grand public un esprit critique sans lequel il gobe toutes crues toutes les informations non vérifiées et qu’il n’exige pas de leurs auteurs une rigoureuse justification.
Trop souvent, ce grand public croit ce qu’il a envie de croire et est, en général, imperméable au raisonnement rigoureux.
Par exemple, jamais les charlatans, les auteurs de fausses sciences et de fausses nouvelles n’ont eu un tel succès.
Dernièrement, un sondage nous a révélé que 9% des Français croient la Terre plate et 29% que le soleil gravite autour de la Terre ! Ces naïfs sont prêts à accepter n’importe quoi !
La pandémie de covid-19 illustre bien ce qui précède.
Ils ont vu et entendu à la télévision des scientifiques défendant tour à tour des thèses opposées. Ce qui est normal en Science lorsqu’il s’agit de comprendre un phénomène nouveau.
Mais ce grand public qui ignore tout de la méthode scientifique (méthode qui a pourtant fait ses preuves !) ne retient que le désaccord (temporaire) qui oppose les chercheurs. La Recherche scientifique est ingrate et pour une bonne trentaine d’idées ou théories, une seule est retenue lorsque toutes ne sont pas abandonnées ! Les exemples abondent.
Il faut enseigner aux élèves dès le lycée et plus tard ce qu’est un raisonnement logique, c’est-à-dire irréfutable. Il faut les inciter, lorsqu’une affirmation leur est assénée à avoir le réflexe de rétorquer immédiatement : « Prouvez-le » et être intraitable sur ce point.
Bref, la balle (oh pardon, le « référentiel rebondissant » ainsi que l’ont appelé les cuistres de feus les IUFM) est dans le camp de l’Enseignement.
Si le grand public est à ce point crédule, il n’est pas coupable mais victime d’un système éducatif qui n’a cessé de se dégrader depuis 1968.
Une petite question : Combien de bacheliers d'aujourd'hui échoueraient à l'ancien certificat d'études primaires ?
Je rappelle qu'autrefois un zéro dans une dictée d'une trentaine de lignes était éliminatoire .