Bonjour
A propos des drogues :
« Prévenir vaut mieux que guérir »…..Dit le proverbe
Mais les pays occidentaux ont espéré, grâce à la prohibition, endiguer le développement du commerce de la drogue, un vaste commerce dont les bénéfices substanciels risquaient de revenir aux pays en voie de développement et dont les effets sanitaires et sociaux resteraient à la charge des pays riches. Au regard de ces objectifs, la prohibition ne semble pas être une grande réussite.
Elle n’a protégé les citoyens ni de la drogue, dont la consommation a explosé, ni de la délinquance. Mais l’argent de la drogue, qui arrive jusqu’entre les mains de la finance de la City et de Wall Street, a sauvé les banques de la crise, et les Etats-Unis se sont servi de la prohibition pour maintenir des positions stratégiques dans le monde. D’un côté, la guerre à la drogue leur a fourni un alibi pour combattre ceux qui menacent leurs intérêts ainsi qu’une couverture justifiant leur présence dans certains Etats d’Amérique du Sud. De l’autre, la prohibition a permis aux états Unis d’utiliser l’argent de la drogue pour financer leurs guerres, comme au Laos et en Afghanistan, où la CIA a encouragé la production d’héroïne pendant les conflits indochinois et soviéto-afgan....
NB : Nulle volonté de prétendre ici qu’il est « interdit d’interdire », mais, quand l’interdit filtre avec la pensée magique (le monde sera tel que je le veux parce que tel est mon bon plaisir), il faut s’attendre au pire. Cet interdit, qui prétend que l’homme ne consommera pas de drogue, est un déni (comme si l’homme n’avait pas toujours consommé des drogues !), un abandon (comme s’il suffisait d’interdire pour lutter contre les drogues !) et une non-assistance à personne en danger (tant pis pour eux s’ils consomment des drogues !).
