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Les humains ne sont pas épargnés non plus. Des microplastiques ont été détectées dans le sang, le lait maternel et le placenta. Les tests sur les animaux ont montré que les produits chimiques contenus dans les microplastiques peuvent augmenter les risques de cancer, des problèmes de reproduction et de mutations de l'ADN. Les plus petites particules de plastique, allant de 10 nanomètres à un micromètre, sont particulièrement dangereuses car elles peuvent traverser nos barrières biologiques et se loger dans nos tissus.
Ces résultats sont basés sur des recherches menées à Paris depuis 2015. Les échantillons recueillis dans différents endroits de la capitale ont été analysés en laboratoire. Les particules de plastique récoltées proviennent majoritairement de vêtements en nylon et en polyester, ainsi que des pneumatiques de véhicules. Ces données pour Paris ne couvrent que les particules relativement grandes, principalement des fibres synthétiques d'au moins 50 microns de long. À titre de comparaison, un cheveu humain mesure environ 80 microns de large.
L'année dernière, 175 nations ont convenu de créer un traité juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique, avec pour objectif de finaliser les négociations d'ici 2024. Les sujets actuellement débattus comprennent une interdiction mondiale des objets en plastique à usage unique, une taxe sur la production de plastique neuf et une mesure obligeant les pollueurs à payer. Cependant, même si ces restrictions étaient pleinement mises en œuvre, elles pourraient ne pas suffire à réduire la consommation de plastique, selon des experts.
Source: Nature Scientific Reports