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La formation de nos pieds, y compris la voûte médiane surélevée qui nous distingue des grands singes, est essentielle à la marche bipède. Lorsque le mouvement de la voûte est restreint, la course requiert plus d'énergie. Les scientifiques ont supposé que le ressort de la voûte pourrait nous rendre plus efficaces en propulsant le centre de masse du corps en avant, ou en compensant le travail mécanique que les muscles devraient autrement accomplir.
Pour vérifier ces hypothèses, l'équipe a sélectionné sept participants ayant une mobilité de voûte variée. Ils ont marché et couru pendant que leurs pieds étaient filmés par des caméras à rayons X haute vitesse. Les scientifiques ont mesuré la hauteur de la voûte de chaque participant et ont passé leur pied droit au CT-scanner.
L'analyse de ces données a permis aux chercheurs de constater que, contrairement à leurs attentes, une voûte rigide sans détente causait soit un décollage prématuré du pied, diminuant probablement l'efficacité des muscles du mollet, soit inclinait les os de la cheville trop en avant. Cette dernière posture évoque celle des chimpanzés marchant plutôt que la posture droite caractéristique de la démarche humaine. La voûte flexible aide à repositionner la cheville à la verticale, ce qui permet à la jambe de pousser plus efficacement contre le sol. Cet effet est encore plus important lors de la course.
L'équipe, dirigée par le Dr. Michael Rainbow de l'Université Queen's, a également découvert que l'articulation entre deux os, le naviculaire et le cunéiforme médial, joue un rôle crucial dans la flexibilité. Des modifications de cette articulation pourraient nous aider à retracer le développement de la marche bipède dans le registre fossile des hominidés.
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Source: Frontiers in Bioengineering and Biotechnology