[News] Un monde d'hommes ?

[Michel]

Oui et non, selon un sociologue de L'université Concordia de Montréal qui examine les rôles changeants des hommes dans la société. « Sois un homme, un vrai! ». Voilà une expression particulièrement connotée dans notre société selon Anthony Synnott, professeur au Département de sociologie et d'anthropologie de l'Université Concordia et auteur de Re-Thinking Men: Heroes, Villains and Victims (Ashgate), dans lequel il analyse les rôles de plus en plus déconcertants que les hommes ...

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[Victor]

Vous changez le mot "Homme" par "Femme" et on peut aussi faire le même truc pour les femmes.... Que ce soit l'histoire des salaires, de l'exclusion sociale et des rapports homme/femme... Et à part quelques vérités statistiques , ben je n'ai pas l'impression que les hommes soient des victimes... C'est peut être juste une question d'image, tous les dirigeants, chef d'entreprises, politique etc. sont à 80% des hommes

[mizard]

Ici on parle de tendance et elle est très visible au Québec.
Dans ma génération:
Je connais des hommes qui restent à la maison et ce font vivre par leur femme et j'en entends beaucoup parler tandis que le contraire je ne le vois nulle part,
Dans toute les publicités et autre, il est bien vu d'insulté un homme le contraire est faux,
Aujourd'hui, la cuisine appartiens au hommes, c'est les hommes qui veulent des enfants, les hommes prennent d'avantage de place devant les miroirs...

La raison de tout ceci est de mon point de vu du au mouvement féministes, qui même si elle on été très utiles, donnent trop de pression sur les femmes. Aujourd'hui les femmes doivent être bonne en tout et on une énorme pression social tandis que les hommes perdent leur place dans la société et n'ont plus aucune pression social. Bref, tandis que les femmes font des burnout, nous on se cherche un rôle (et parfois ça fini mal.)

Pas que je me plein, ceci est un phénomène de société dans lequel je fais moi même partie, les rôles s'inversent petit à petit, l'important sera de ne pas imposé au gens une façon de vivre.

P.S: Il y a d'avantage d'homme chef d'entreprise puisque c'est ce que la majorité d'entre nous cherche et bien souvent échoue, c'est une façon de se sentir important et c'est aussi ce que bien souvent les femmes veulent (un homme riche.) Parions que ça changera dans quelque années.
P.P.S: Je ne suis pas un homme à la maison

[Victor]

Que le féminisme ait fragilisé les homme ok ! Que que machisme est mal vu Ok ! Mais pour le reste ce n'est que les conséquences médiatique de la libération féminine mais il existe encore de très grands territoires où le féminisme consiste à pouvoir choisir sa fécondité et pas plus... Le Québec comme le pays des femmes? C'est possible mais ça va avec tous les mouvements de libération des années 70

[StarDreamer]

Ce que j'aime, c'est que le tabou des préjugés anti-homme est enfin abordé.

Il est vrai que la misogynie a été mis en avant avec la "libération" de mai 68, et c'est un bien.
Mais le contrecoup de cette action a été la mise en place de son pendant : la misandrie.
Le problème de la "minorité sexuelle" qu'était les femmes a généré une discrimination positive contre les hommes, et qu'il était devenu tabou d'en parler. Ce que ce sociologue fait enfin.
(on pourrait faire le parallèle avec d'autres dualités discriminatoires, encore politiquement incorrecte)

Car il est aberrant de "libérer" une population discriminée si c'est pour en créer une autre par effet de contrepoids.
Maintenant que l'égalité est en bonne voie, bien comprise par tous, ce serait bien que tout le monde vive sereinement.

@Victor : je suis aussi d'accord avec toi sur le fait que les femmes sont encore victimes du "plafond de verre" et peu représentées à des postes de pouvoir. Mais on ne change pas une société en une journée.
Encore faut-il se rappeler qu'elles n'avaient même pas le droit de vote il y a quelques 40 ans. On ne peut donc pas dire que la société n'a pas évoluée pour autant. Au pire, il faut se dire que la "vieille génération" doive partir à la retraite afin que les nouvelles, libérées d'après 68, puissent enfin espérer atteindre la parité.

@Mizard: les hommes au foyer & co sont un exemple de la parité dans l'autre sens. Et c'est bien. Mais c'est un mouvement assez discret et qui commence juste à bien se mettre en place.
Mais attention à l'émasculation souvent trop perçue tant dans les magazines que dans les émissions. C'est encore plus insidieux que les autocollants de pare-choc.
Et les préjugés peuvent aussi être plus ancrés là où on ne le pense pas : une femme qui conduit un camion ou travaille sur un chantier, ça peut surprendre au premier abord (vu le gabarit de la femme ), mais ça ne choque pas. Par contre, un homme comme assistante maternelle, il y a beaucoup de levers de bouclier alors que la loi le permet parfaitement ... seulement, derrière, les chances pour trouver un emploi (=des gosses à garder) peut être plus ardu, à cause de préjugés de la part des mères.
Ce que j'aime avec ce sociologue, c'est qu'il met en avant des problèmes à venir, alors qu'ils ne sont que parcellaires pour l'instant... si cela peut éviter de devoir en arriver à un mouvement "hommiste" en mai 2068, c'est tant mieux.

[Grumpf]

Bon résumé de la part de StarDreamer. Mon épouse gagne plus que moi et je n'en perds pas mes "moyens" pour autant.
@victor: "tous les dirigeants, chef d'entreprises, politique etc. sont à 80% des hommes" Sources? Liens? justification du chiffre?
De la même manière qu'il y a maintenant un racisme blanc, la misandrie gagne une tolérance innacceptable et c'est bien là le débat.

[StarDreamer]

@victor: "tous les dirigeants, chef d'entreprises, politique etc. sont à 80% des hommes" Sources? Liens? justification du chiffre?

Ces chiffres sont courants dans la vie de tous les jours, de la composition du gouvernement à n'importe quel organigramme de grande entreprise.
Globalement, c'est une tendance à percevoir : parmi tous les pays, quels sont les "hommes politiques" qui sont des femmes ?
A part bettencourt, quelles entreprises du CAC40 ont une femme à leur tête ?... pas beaucoup.
C'est une triste réalité, mais une réalité quand même. Après que le chiffre soit de 80% pile poil, il faut surtout y voir un ordre de grandeur. Proportion qui, année après année, tend à s'infléchir quand même dans le bon sens.

Sinon, moi, je trouve ça bien que les femmes puissent autant travailler que les hommes ; et que les hommes puissent autant rester à la maison que les femmes.
Les femmes qui se sentent "brimées" dans un rôle de ménagère peuvent enfin exprimer leur talent au travail, montrer des aptitudes jusqu'ici cachées, faire preuve de leur "niak".
Les hommes qui se sentent "obligés" dans le rôle de bon père de famille peuvent enfin imaginer s'occuper de l'éducation de leurs enfants, pouvoir "souffler" loin d'un travail imposé et éventuellement libérer une fibre créative dans le monde artistique.

Le fait que chacun dans le couple puisse s'exprimer de la façon qu'il veut est un bon médicament contre le repli sur soi.
A la base, il s'agit surtout de liberté; et toute liberté est bonne à prendre.

[Victor]

Prends les statistiques de l'INSEE elles sont déjà assez parlantes.. Un exemple de comparaison des salaires par départements

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... id=t_1001D

[Grumpf]

Oui, je connais, le même genre d'étude partiale qui ne précise rien.

Voici un peu éditée la réponse que j'ai donnée à une amie travaillant pour vie féminine:
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Ma femme étant la femme qu'elle est j'estime que je peux avoir une petite réaction critique sans pour autant récolter l'ire des féministes du coin... XXX, gagne bien mieux sa vie que moi et franchement chaque fois qu'elle reçoit une promotion (ok, LA fois où elle à reçu une promotion) la jalousie due à ce fait dure 1 seconde et est immédiatement suivie d'une heure de fierté...

La raison principale pour laquelle la FGTB et la CSC font leur choux gras de la soi disante inégalité homme-femme [unions syndicale Belges, principales responsables de l'état alarmant d'assistés sociaux des Belges du Hainaut (Charleroi) ]est parce que la plupart des femmes choisissent la famille et un job contre la carrière... C'est un choix que j'aurais pu faire, élever mes enfants à la maison et avoir une petit boulot stable; franchement c'est assez tentant et je le dis en le pensant.

Il faut aussi savoir qu'on ne peut pas comparer les salaires en général en dehors de toute considération sur le type de métier exercé. Ainsi : les femmes ne représentent que 29 % des scientifiques et des ingénieurs de l'Union Européenne (je travaille quasi exclusivement avec des ingénieurs et j'ai eu une et une seule collègue jeune). Elles sont principalement employées comme assistantes administratives, vendeuses ou travailleuses peu ou non qualifiés, dont les salaires sont plus faibles. Les traditions et les stéréotypes interviennent encore largement dans les choix des filières d'enseignement (merci maman...) et les tendances en matière d'emploi. Enfin, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée concerne davantage les femmes (ma collègue en question, musulmane, hésitait à avoir des enfants pour pouvoir poursuivre une carrière, elle est ingénieur et son mari informaticien. Comme ils sont tous deux musulmans, elle va probablement céder à la pression et arrêter son travail pour élever les futurs petits machos que son mari va lui faire... Ou bien, elle va écouter son courage et l'envoyer chier; franchement j'espère qu'elle trouvera une solution qui les rendra tous deux heureux). Elles ont plus souvent recours aux interruptions de carrière, avec comme conséquence un parcours professionnel moins rémunérateur et donc une pension moins importante (demande un peu à XXX comment le congé de maternité rend tout à fait impossible l'engagement d'une jeune femme dans une PME).

Bref, inégalité il y a et c'est un bon combat. Tempérons cela dit, et au lieu d'aller bouffer au quick (ou ce sont généralement des serveuSES) [message original: http://www.youtube.com/watch?v=1zDIVwh2mPY] essayez un peu de convaincre l'opinion populaire qu'on peut avoir des couilles et passer l'aspirateur. C'est là qu'est le vrai problème. Quand maman arrêtera de donner un fusil en plastic à Kevin et un bébé qui pisse à Laetitia, peut-être pourra-t-on progresser...

Sources: Unions et Actions, magazine de l'UCM http://www.ucm.be/

[StarDreamer]

Bon, toutes les femmes ne sont pas non plus des ayatollahs du féminisme.
(autant que les hommes ne sont pas tous des machos).

Il faut avant tout voir les effets " d'annonce " en ce sens que les minorités sont les moins silencieuses.

Exemple, avec la gay pride, les sexualités "non conformes" (ce n'est pas péjoratif) sont mises en avant pour montrer qu'ils existent et ont le droit de jouir de la société comme tous...
Je suis neutre sur le sujet et ne veux pas discuter d'idéologie sur le sujet, mais souvent, après les gay prides, j'entends les commentaires "tiens, les pédés défilent ; ils veulent prendre le pouvoir".
On peut remplacer le mot "pédé" par n'importe qu'elle autre pour n'importe quelle manifestation, en fait.
Toutes les minorités qui ne sont plus silencieuses défilent et se font connaitre (légitimement ou pas, c'est une autre question).
La grande majorité reste, comme on dit, silencieuse.
Imaginons des manifs du MLF (et ça devient rare, on remarquera), cela ne veut pas dire que toutes les femmes sont MLF.

Bref, je pense qu'il est bien ancré dans la mentalité de chacun que la parité homme/femme est possible, surtout dans les métiers intellectuels. Après, il y aura toujours aussi et surtout des préférences de la part des intéressé(e)s quant au type de job qu'ils veulent faire, et les métiers les plus difficiles physiquement seront évidemment plus difficiles pour les femmes, constitution oblige tout simplement (sans machisme, ni féminisme) ; en contrepartie, je peux rappeler que j'ai toujours dit que les femmes étaient meilleurs astronautes que les hommes car moins lourdes et respirant moins (là, c'est structurel, pour des contraintes liées au voyage spatial, comme le poids d'encours tant de l'équipage que de l'oxygène et l'eau).

En fait, on a beau tout ramener aux individus, je pense que le problème est plus de la société qui tourne en inertie sur son habitude de formatage des hommes et des femmes.
Je rejoins Grumpf sur le fait qu'il faut arrêter de différencier culturellement les filles et les garçons dès le plus jeune âge...
...ex de cour d'école pour mon fils en maternelle : la maîtresse engueule les filles qui jouent car elles ne doivent pas salir leur robe tandis que les garçons ont le droit de se battre car ils doivent développer leur virilité ... ça promet, surtout que l'enseignant est une femme ...

Toujours Grumpf et les autres, je vous rejoins sur les différences salariales mises en exergue à cause de la culture du diplome, maladie assez française, alors que les compétences ne sont plus du tout valorisées (les grands patrons autodidactes se font rare, et ne percent plus depuis 30 ans).
Il faut quand même bien se rendre à l'évidence sur le fait que les interruptions de carrière des femmes (maternité) ont un impact direct sur leur salaire, car la courbe d'évolution du salaire est stoppée à ce moment-là ainsi que l'opportunité de passer à un échelon supérieur au moment de ces congés. Là-dessus, difficile de faire autrement, l'absence est bien réelle.
Par contre, cela ne justifie pas certains écarts parfois très important qui dépassent les quelques pourcents que devraient générées ces interruptions.
Là encore, une meilleure gestion sociétale pourrait équilibrer les choses : non pas en faisant de la discrimination positive pour les femmes, ce qui creuserait encore plus le fossé de l'égalité (les privilèges, ce n'est jamais bon) ; mais plutôt en acceptant qu'un homme puisse aussi prendre des congés pour participer à la grossesse, élever son enfant, assister la mère ... et ce n'est pas le congé paternité de 11j (calendaires!) qui aidera un tant soit peu. Si les deux éléments du couple peuvent être en congés m(p)aternité, alors les salaires devraient s'équilibrer, et les écarts seraient alors un signe criant de discrimination.

Pfff... il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, à tête reposée et sans tension idéologique.
Comme je le disais, on a tous les moyens de vivre la parité sereinement mais je reste convaincu que ce n'est plus au niveau des individus que ça bloque.

[StarDreamer]

Je me prends la tête avec ma petite amie des fois, quand pour une broutille elle se permet de lancer des expressions du genre : "ça c'est bien les mecs !".

Dès le moment où c'est sous le coup de la colère, et que ce n'est pas pensé réellement, ce n'est pas si grave.
Et, si ça peut te rassurer, quand je me fritte avec ma femme, je lui envoie parfois le juste opposé de ce genre de remarques !
Et cela n'empêche pas de se retrouver au lit le soir pour un gros calin d'amour

Un conseil que je peux te donner, après une broutille, une fois que tout est calmé, c'est de parler avec elle de ce genre de phrases qu'elle sort. Lui rappeler que c'est de la misandrie mal placée, et que non seulement c'est vraiment méchant et injuste envers toi, mais que ce genre de phrase pourrait un jour lui porter préjudice (pour un emploi, justement ?).
Formatée qu'elle est par les médias, peut-être ne se rend elle même pas compte de ce qu'elle dit ?

Il faut en parler, parler, parler ...
... ce n'est pas pour les autres que vous le ferez, mais pour elle et toi. N'est ce pas le plus important ?

[StarDreamer]

Ben, mon fils a plein de dinosaures ("ouah, le tyrannosaure est trop méchant") et ma femme a insisté pour acheter une "cuisinette" à ma fille... je lui ai fait la réflexion "GI Joe vs Bonbon Rose"

... et, au final, ce sont les gosses qui nous ont fait la leçon, en jouant tous les deux à la dinette pour servir le café aux dinosaures avant le grand combat contre les animaux sauvages (et une bonne baston avec larmes à la fin, pour bien finir la soirée).

Bientôt, il va falloir éduquer les parents !!

HS (suite) : nan, ça doit pas être moi ! qui m'a volé mon pseudo ?
Je vais faire un procès, tiens !! ............................

[Dataking]

Tu as tout dit Victor!
Je pensais exactement la même en lisant l'article...

[cisou9]

Mon épouse était secrétaire de direction quand son premier époux est décédé à 40 ans, nous nous sommes rencontré trois ans 1/2 plus tard et nous nous sommes mariés quelques années plus tard, elle n'a jamais pu retrouver le job qu'elle avait, elle à fait de l'intérim puis un boulot exténuant, j'ai eu une mutation, et la plus de boulot jusqu'à la retraite. d'une bonne place qu'elle avait, à la suite d'un décès, elle à tout perdu. Retraite ridicule, puis l'année dernière c'est elle qui après trois ans d'une maladie grave qui est partie.
C'est un peu hors sujet, mais le fait de suivre son maris fait perdre bien des avantages.