Phénomènes ovni et scepticisme
Publié : 14/08/2011 - 12:16:54
Depuis quelques jours je m'intéresse au phénomène ovni et autres mystères liés à des événements mis sur le compte d'"entités" extraterrestres. Et je suis atterré de voir à quel point il y a deux mouvements de pensée totalement contraires. L'une criant au complot extra-terrestre, l'autre riant de la crédulité des premiers.
Où se place la science sur ce sujet ? C'est difficile à dire tant la question semble intimement lié à une véritable question de foi comme peut l'être la religion.
M'intéressant au phénomène je l'espère sans a priori, dans le seul but de m'informer et de me divertir, j'ai essayé de prendre le problème non pas comme un scientifique pourrait le faire vu que je n'en suis pas un, mais avec l'esprit le plus libre possible, ouvert, bref un peu désintéressé sur la question de se prononcer pour ou contre l'existence de tels phénomènes. Je pensais pouvoir trouver chez les sceptiques une rigueur toute scientifique quand en fait on ne trouvait que mépris et négation de phénomènes le plus souvent inexplicables. Je n'arrive pas bien à voir la différence entre scepticisme et agnosticisme mais les deux "doctrines" semblent avoir comme lien commun et comme "règle" le doute. Si je comprends les sceptiques comptent se servir de la science (ou de la logique) pour traiter du sujet mais la grande hypocrisie, c'est que la science, et là je leur renvois le terme de pseudo-science vu le peu de rigueur dans leur analyse, sert de prétexte à une totale négation d'événements. Ce qui reste inexplicable n'est pas forcément un canular, du charlatanisme ou des hallucinations collectives. Quand la science ne peut répondre rigoureusement à des affirmations, des témoignages, la position du scepticisme doit reste il me semble le doute, voire le désintérêt. Or ceux qui se prétendent sceptiques le plus souvent réclament à ceux "qui y croient" de démontrer rigoureusement, scientifiquement, leurs convictions. Or quand il est question de foi, quand il est question d'observations personnelles, c'est un peu vain et idiot de vouloir réclamer des explications. D'ailleurs, on ne trouve pas cette attitude hautaine et méprisante que dans le domaine de l'ufologie, mais dans tout ce qui se veut "paranormal" (terme qui pour moi ne veut pas dire grand-chose) ou inexpliqué. Parce que pour des phénomènes troublants qu'on peut plus facilement étudier et mettre à l'épreuve que des "apparitions" dans le ciel, quand il y a des études (mettez des guillemets si vous voulez^^), si les résultats ne vont pas dans leur sens prédéfini (ils se prétendent sceptiques alors qu'ils ont déjà leur avis sur la question, on est donc bien là aussi dans le domaine de la foi, du dogme, du préjugé), autrement dit si une étude dit clairement qu'elle ne comprend pas un phénomène, c'est forcément que le protocole n'a pas été suivi, etc, remettant du coup la compétence et le sérieux de ces études (prétextant par exemple qu'elles ont été menées par des scientifiques étrangers suggérant qu'en dehors de l'occident, ce n'est pas sérieux ; en tout cas doutant immédiatement du sérieux de ces scientifiques chargés de l'étude pour la seule raison que leurs résultats n'allaient pas dans leur "préconception des choses").
Pour moi, que certains se montrent naïfs, crédules, ça peut se comprendre par une "volonté d'y croire", le manque d'un bangage culturel, scientifique, etc. Ca me parait beaucoup moins critiquable que l'attitude de ces pseudos sceptiques qui s'érigent en véritables seigneurs de l'inquisition (belle ironie de l'histoire : les dogmes changent, les méthodes restes - toutes proportions gardées, on brûle personne), se présentant comme sceptiques, comme scientifiques rigoureux, quand en fait ils n'ont qu'un but, nier l'existence d'événements inexplicables (qui est autre chose que de dire que ce sont des "ET", des phénomènes paranormaux, etc. : inexplicables, c'est quand on n'a pas assez d'éléments pour étayer une "vérité" à travers une méthode scientifique ou logique) pour affirmer leurs dogmes (quand on se montre aussi peu ouvert, j'appelle ça du dogme). Et cela le plus souvent avec ce qui est pour le coup loin de la "distance reposante" du sceptique, c'est à dire avec plein de mépris, de dénigrement, de rires et cherchant assez souvent à les censurer (comportement absurde s'ils pensent que ce sont des rigolos vu que faute de preuve concluantes ils ne pourront jamais véritablement leur être une menace ; c'est moins absurde si on les voit comme attachés à leurs dogmes comme une foi, une religion, et qu'ils seraient prêts à mourir pour elle^^ - leur dénie systématique pouvant alors laisser croire que leur agressivité est lié à la peur de se voir réellement contredit, comme un doute non plus détaché et désintéressé comme dans le scepticisme mais craint). Bien plus critiquable parce qu'on pourrait imaginer que ces sceptiques, mettant la science, et ils ont probablement raison, au centre de tout, sont plus érudits que les autres.
Bref, à défaut de m'être forgé une idée arrêtée du problème, j'ai peu au moins améliorer ma culture du sujet, qui même si tout s'avérait un jour être une vaste fumisterie, ne perdrait pas de son intérêt entant que mythe, "phénomène social", parce que c'était ce qui m'intéressait avant tout quand je me suis lancé dans le sujet. Parce que s'il y a des témoignages, des conclusions plus que hâtives, voire abracadabrantesques, il reste tout un tas de mystères qui sont riches en matière "mythologique". Et l'idée de doute, pour moi reste aussi fascinant que d'essayer de comprendre comment et pourquoi tant d'hommes ont cru et croire encore à des dieux.
J'ai commencé rapidement mon intérêt pour la question avec ce qu'on peut faire de "pire" en la matière. En visionnant les documentaires, les "vidéocassettes", de Jimmy Guieu. Le personnage a tout de la rhétorique du mystificateur. Œil plissé pour mieux vous suggérer la fourberie du "pouvoir", de la "conscience collective" ; doigt inquisiteur, tout ça pour laisser croire à un vaste complot. Bien sûr, c'est un romancier, il ne s'embarrasse pas de rigueur. Il cherche à convaincre par le verbe. "Un spécialiste... très intéressant, de grand talent (si si je vous assure)". Comme si le fait de marteler certaines choses qui lui paraissent comme des évidences pouvait gagner en crédibilité sur sa bonne parole... Son obstination vis à vis des Gris et des complots multiples est assez sidérant. Croire en un complot, bon, on peut dire que c'est encore du domaine de la croyance, de la "foi", mais voir des complots partout avec des organisations différentes alors même qu'elles sont censées gouverner le monde dans l'ombre, on tombe vraiment dans la parano^^. Une organisation secrète ok c'est crédible, mais plusieurs sans qu'elles ne se télescopent, là ça tient plus la route... Reste qu'il fait un peu le tour de pas mal de croyance et que certains événements vous laissent un peu sur le cul. Parce que même si une explication leur était trouvé (aux événements), ce serait tout aussi extra-ordinaire que s'il s'agissait de simple phénomènes ovni ou "paranormaux". On peut faire le même constat avec les religions : même si ce ne sont que des charlatans, l'idée qu'une bonne partie des hommes aient cru en eux, le fait que toute une mythologie se soit greffé à un leurre, restent fascinant.
Je fais une parenthèse pour parler du terme ovni. Quand on parle d'ovni on a tout de suite la compréhension de "vaisseaux extraterrestres", et c'est vrai que dans l'imaginaire de ufologues, ça ne fait pas de doute. Mais il faut garder à l'esprit ce que ça signifie et de là même juger la pertinence de l'acronyme. Ça signifie "objet volant non identifié". Dit comme ça, rien ne suggère que ces "objets" puissent venir d'une autre planète. Et si ce sont des illusions par exemple, le terme d'objet semble peu approprié. L'acronyme donc déjà est bancal, parce que tout en se voulant "neutre", il suggère l'idée d'un vaisseau, de quelque chose de matériel, quand dans pas mal de cas, il s'agit d'illusion ou de phénomènes de rentrées atmosphériques identifiés (bolides par exemple). Avis donc tout à fait personnel, mais un terme comme "phénomène volant non identifié" était meilleur. Il est vrai que PVNI, en acronyme, c'est la lose et que l'autre terme utilisé en France, PAN, Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, a fait long feu. Allons-y donc pour ovni, même si ce que ça représente n'a pas forcément à voir avec l'acronyme d'origine.
J'ai parcouru le rapport COMETA (il faudrait que je le termine^^) et bien qu'écrit par des gens qui sont probablement crédible et sérieux (notamment un ancien directeur du GEIPAN il me semble), les sceptiques, encore eux, ont en doute le sérieux d'un tel rapport. Forcément, les conclusions c'est qu'il y a des doutes certains sur l'existence d'une présence extraterrestre, qu'il fallait s'y préparer et que... les Américains, ces petits sournois (à défaut d'être "gris") cachaient probablement quelque chose (je paraphrase bien sûr).
Sur youtube (source d'information indispensable et hautement crédible je le concède), on voit un certain nombre d'événements assez troublants, et peut-être ce qui m'a fait douter le plus (dans le sens "presque y croire"), c'est la vague d'ovni au dessus de Phœnix en 1997. De nombreux témoins, des vidéos laissant peu de doute sur la présence "d'un truc" (même chez David Copperfiled il y a un truc), des observations sous plusieurs angles (donc pas illusion d'optique) et surtout un dimension hallucinante qui fait dire que même si c'est un avion militaire (l'ovni est aperçu immobile au dessus de la ville) c'est presque aussi incroyable que la version extraterrestre.
J'ai été surpris ensuite de voir en parcourant sur le net (source d'info tout aussi sérieuse, mais ça permet au moins d'avoir un vue d'ensemble, ce que font rarement les sceptiques, pourtant si on veut étudier sérieusement des phénomènes qui se répètent, on ne peut pas y manquer - mais on a compris, ils ne veulent ni y croire, ni réellement douter) la grande similarité des phénomènes à la fois dans le temps et dans l'espace. Je pensais que c'était un phénomène qui avait commencé au mieux avec les canaux martiens et que de fil en aiguille, avec la Guerre des mondes, l'adaptation radiophonique d'Orson Welles, ça avait finalement explosé pour devenir un phénomène purement social, après l'incident Roswell (que je pensais définitivement résolu après la révélation de la fausse K7 de l'autopsie d'aliens). On retrouve des mythes qu'on interprète (enfin les ufologues pas les ethnologues ou je sais pas qui qui veut se donner une allure sérieuse) aujourd'hui comme étant des ovni, voire des rencontre du troisième type, et qui était autrefois interprété comme des dieux. C'est un peu la "théorie" des Anciens Astronautes, qui prétend que les dieux dans quelle culture que ce soit, à travers les époques, ont toujours été des extraterrestres. Et là si certains arguments sont très partiaux (et donc non scientifiques) comme l'idée d'interpréter des figurines ou des dessins en les présentant comme étant des ET en scaphandre ("oui mais les ET n'ont pas de scaphandre" "... si si à l'époque si"), on ne peut être que troublé devant des similitudes apparaissant dans différentes cultures, ou des observations faites par exemple à la Renaissance, au Japon en 1800. On ne parlait alors pas d'ovni, ni même de dieux, mais à ce qui est aujourd'hui exprimé comme étant des ovnis. Le phénomène ne date clairement pas de Wells, ni même de la prise de conscience que la Terre est une planète parmi d'autres. Seulement on interprétait autrement ces phénomènes.
Et puis il y a autre chose que soulève des théories comme les Anciens Astronautes par exemple, n'ayant plus forcément rapport avec les ovnis mais avec l'histoire et l'archéologie. Ils mettent le doigt sur des traces (ou prétendues parfois) de cités anciennes qui sont tout à fait surprenantes. Ovni ou pas. C'est justement parce que ces sites sont extra-ordinaire, inexpliqués (mais pour le coup réel quand on se trouve face à des vestiges, y a pas de doute : "objets terrestres non identifiés"^^) que ces ufologues voudraient expliquer leur existence à travers l'hypothèse que les ET nous visitent (voire nous manipulent) depuis des millions d'années. Reste qu'en dehors d'un ou deux sites englouties sur lesquelles perso sans en voir plus, j'ai des doutes, ces sites archéologiques sont de véritables mystères qui défient les connaissances et les canons actuels de l'histoire. C'est assez regrettable que quand certaines choses sont inexplicables, troublantes, les scientifiques préfèrent "faire la mou" (j'ose plus parler de scepticisme) devant ce qu'ils n'arrivent pas à expliquer ou qui leur semble trop "incroyable".
L'un des site les plus marquant est celui de pumapunku. Civilisation inconnue, hypothétiquement très ancienne (antérieure aux autres civilisations connues des Andes), une situation géographique pour le moins exotique (à 25mk du lac Titicaca, mais dans une zone désertique à plus de 4000m d'altitude) et surtout des blocs de pierre qui semblent laisser un peu tout le monde sur le cul : tailler précise alors que les outils pour le faire son censés ne pas exister, masse des blocs, dimension du site. Ensuite on a retrouvé des traces de pas mal de cités englouties (Méditerranée, Nord-Ouest de l'Inde, notamment) qui pourrait laisser croire que la civilisation est plus ancienne qu'on ne le pense généralement, l'archéologie se basant forcément sur les sites connues, sauf qu'il y a eu juste avant cette période connue comme étant celle qui a vu les premières cités, la fin de l'ère glacière et que cela a provoqué une importante montée des eaux, engloutissant du coup ces potentielles cités qu'on peut toujours difficilement étudier aujourd'hui. Ils sont un peu casse-pied en voyant des Atlantides un peu partout mais si on ne peut pas parler de preuve, qu'il s'agisse de l'Atlantide ou d'une vulgaire civilisation sans nom, ça reste des découvertes stupéfiantes qui mériteraient autant d'attention que tout autre site sur la terre ferme.
http://en.wikipedia.org/wiki/Pumapunku
Enfin, il y a un principe qui m'a bien amusé, présenté comme crédible cette fois par les "sceptiques" ou les scientifiques et qui moi me parait franchement très peu fiable, c'est le "rasoir de d'Okham". Principe selon lequel l'hypothèse la plus simple est toujours la meilleure. Ok dans ce cas, l'hypothèse que les extraterrestres serait la plus vraisemblable et la plus simple étant donné qu'elle explique pas mal de mystères inexpliqués, les dieux, même notre "destin" selon un bon vieux principe de finalité, regroupant tout ça derrière un "les ET sont là depuis toujours, ils sont responsables de tout". J'avais pourtant cru, naïvement semble-t-il que l'histoire nous enseignait qu'on devait se méfier des apparences, et donc des hypothèses les plus simples ou les plus vraisemblables, parce que la réalité, on en fait l'expérience tous les jours, est souvent plus compliqué. Quand on prend par exemple l'assassinat de JFK. L'hypothèse la plus simple serait d'attribuer l'assassinat à Oswald, entant que déséquilibré mental communiste. Dans ce cas, pour mettre en œuvre un tel événement, il faut sans doute une grande préparation et le tout forme une sorte de puzzle qui une fois éparpillé n'a plus de sens et peut être mal interprété. L'idée du complot semble aujourd'hui au moins tout aussi crédible que la version la plus simple et en tout cas l'affaire reste inexpliquée, alors qu'on n'est pas dans le domaine du paranormal ou de l'arnaque. - Autre signe qui pour moi contredit ce principe, c'est l'idée même qu'en science rien n'est acquis et qu'on va de découvertes en découvertes, repoussant sans cesse les limites connues, les canons, etc. Il faudrait croire à un tel principe de simplicité quand la science elle-même se représente le monde à travers un paradoxe ou une contradiction assumée et bien connue qui est celle de l'incompatibilité entre théorie de la relativité et physique quantique. Si ça c'est pas une "théorie" compliquée qui gouverne le monde... La représentation de ce qui est simple est totalement conditionné par la culture et le contexte historique et scientifique. Si les modèles changent à travers les découvertes successives ou remises en question des canons, c'est bien qu'on peut parler de culture scientifique et que la simplicité s'apparente à ce qui est vraisemblance selon les critères définis, acquis, d'une science. Il est normal de privilégier toujours la solution la plus simple, parce que toujours la plus vraisemblable, mais il faut garder à l'esprit que ce qui est vraisemblable un jour peut ne plus l'être un autre jour. Surtout quand dans tous les domaines, on se rend compte que bien souvent ce qui règne c'est au contraire la complexité des situations, des événements. Le simple peut être une caricature, un leurre. Quand beaucoup de choses rentrent en compte, on se rend compte très vite que pour un même événement, il peut y avoir plusieurs cause et qu'il est difficile d'en établir une hiérarchie. J'ai rien compris dans la physique quantique mais ce qu'elle semble "dire" c'est que les choses sont loin d'être simple ou logique. Penchons-nous sur notre propre comportement, demandons-nous pourquoi nous privilégions tel choix par rapport à un autre, nous en sommes parfois totalement incapable. C'est souvent un ensemble de chose, en tout cas, rien n'est simple. Ça ne veut pas dire non plus qu'il faut toujours privilégier les hypothèses apparaissant comme les plus farfelues mais en tout cas qu'on ferait bien de s'assoir sur un bon siège en doute. Certains le trouve très inconfortable, moi j'espère être bien calé dessus.
Où se place la science sur ce sujet ? C'est difficile à dire tant la question semble intimement lié à une véritable question de foi comme peut l'être la religion.
M'intéressant au phénomène je l'espère sans a priori, dans le seul but de m'informer et de me divertir, j'ai essayé de prendre le problème non pas comme un scientifique pourrait le faire vu que je n'en suis pas un, mais avec l'esprit le plus libre possible, ouvert, bref un peu désintéressé sur la question de se prononcer pour ou contre l'existence de tels phénomènes. Je pensais pouvoir trouver chez les sceptiques une rigueur toute scientifique quand en fait on ne trouvait que mépris et négation de phénomènes le plus souvent inexplicables. Je n'arrive pas bien à voir la différence entre scepticisme et agnosticisme mais les deux "doctrines" semblent avoir comme lien commun et comme "règle" le doute. Si je comprends les sceptiques comptent se servir de la science (ou de la logique) pour traiter du sujet mais la grande hypocrisie, c'est que la science, et là je leur renvois le terme de pseudo-science vu le peu de rigueur dans leur analyse, sert de prétexte à une totale négation d'événements. Ce qui reste inexplicable n'est pas forcément un canular, du charlatanisme ou des hallucinations collectives. Quand la science ne peut répondre rigoureusement à des affirmations, des témoignages, la position du scepticisme doit reste il me semble le doute, voire le désintérêt. Or ceux qui se prétendent sceptiques le plus souvent réclament à ceux "qui y croient" de démontrer rigoureusement, scientifiquement, leurs convictions. Or quand il est question de foi, quand il est question d'observations personnelles, c'est un peu vain et idiot de vouloir réclamer des explications. D'ailleurs, on ne trouve pas cette attitude hautaine et méprisante que dans le domaine de l'ufologie, mais dans tout ce qui se veut "paranormal" (terme qui pour moi ne veut pas dire grand-chose) ou inexpliqué. Parce que pour des phénomènes troublants qu'on peut plus facilement étudier et mettre à l'épreuve que des "apparitions" dans le ciel, quand il y a des études (mettez des guillemets si vous voulez^^), si les résultats ne vont pas dans leur sens prédéfini (ils se prétendent sceptiques alors qu'ils ont déjà leur avis sur la question, on est donc bien là aussi dans le domaine de la foi, du dogme, du préjugé), autrement dit si une étude dit clairement qu'elle ne comprend pas un phénomène, c'est forcément que le protocole n'a pas été suivi, etc, remettant du coup la compétence et le sérieux de ces études (prétextant par exemple qu'elles ont été menées par des scientifiques étrangers suggérant qu'en dehors de l'occident, ce n'est pas sérieux ; en tout cas doutant immédiatement du sérieux de ces scientifiques chargés de l'étude pour la seule raison que leurs résultats n'allaient pas dans leur "préconception des choses").
Pour moi, que certains se montrent naïfs, crédules, ça peut se comprendre par une "volonté d'y croire", le manque d'un bangage culturel, scientifique, etc. Ca me parait beaucoup moins critiquable que l'attitude de ces pseudos sceptiques qui s'érigent en véritables seigneurs de l'inquisition (belle ironie de l'histoire : les dogmes changent, les méthodes restes - toutes proportions gardées, on brûle personne), se présentant comme sceptiques, comme scientifiques rigoureux, quand en fait ils n'ont qu'un but, nier l'existence d'événements inexplicables (qui est autre chose que de dire que ce sont des "ET", des phénomènes paranormaux, etc. : inexplicables, c'est quand on n'a pas assez d'éléments pour étayer une "vérité" à travers une méthode scientifique ou logique) pour affirmer leurs dogmes (quand on se montre aussi peu ouvert, j'appelle ça du dogme). Et cela le plus souvent avec ce qui est pour le coup loin de la "distance reposante" du sceptique, c'est à dire avec plein de mépris, de dénigrement, de rires et cherchant assez souvent à les censurer (comportement absurde s'ils pensent que ce sont des rigolos vu que faute de preuve concluantes ils ne pourront jamais véritablement leur être une menace ; c'est moins absurde si on les voit comme attachés à leurs dogmes comme une foi, une religion, et qu'ils seraient prêts à mourir pour elle^^ - leur dénie systématique pouvant alors laisser croire que leur agressivité est lié à la peur de se voir réellement contredit, comme un doute non plus détaché et désintéressé comme dans le scepticisme mais craint). Bien plus critiquable parce qu'on pourrait imaginer que ces sceptiques, mettant la science, et ils ont probablement raison, au centre de tout, sont plus érudits que les autres.
Bref, à défaut de m'être forgé une idée arrêtée du problème, j'ai peu au moins améliorer ma culture du sujet, qui même si tout s'avérait un jour être une vaste fumisterie, ne perdrait pas de son intérêt entant que mythe, "phénomène social", parce que c'était ce qui m'intéressait avant tout quand je me suis lancé dans le sujet. Parce que s'il y a des témoignages, des conclusions plus que hâtives, voire abracadabrantesques, il reste tout un tas de mystères qui sont riches en matière "mythologique". Et l'idée de doute, pour moi reste aussi fascinant que d'essayer de comprendre comment et pourquoi tant d'hommes ont cru et croire encore à des dieux.
J'ai commencé rapidement mon intérêt pour la question avec ce qu'on peut faire de "pire" en la matière. En visionnant les documentaires, les "vidéocassettes", de Jimmy Guieu. Le personnage a tout de la rhétorique du mystificateur. Œil plissé pour mieux vous suggérer la fourberie du "pouvoir", de la "conscience collective" ; doigt inquisiteur, tout ça pour laisser croire à un vaste complot. Bien sûr, c'est un romancier, il ne s'embarrasse pas de rigueur. Il cherche à convaincre par le verbe. "Un spécialiste... très intéressant, de grand talent (si si je vous assure)". Comme si le fait de marteler certaines choses qui lui paraissent comme des évidences pouvait gagner en crédibilité sur sa bonne parole... Son obstination vis à vis des Gris et des complots multiples est assez sidérant. Croire en un complot, bon, on peut dire que c'est encore du domaine de la croyance, de la "foi", mais voir des complots partout avec des organisations différentes alors même qu'elles sont censées gouverner le monde dans l'ombre, on tombe vraiment dans la parano^^. Une organisation secrète ok c'est crédible, mais plusieurs sans qu'elles ne se télescopent, là ça tient plus la route... Reste qu'il fait un peu le tour de pas mal de croyance et que certains événements vous laissent un peu sur le cul. Parce que même si une explication leur était trouvé (aux événements), ce serait tout aussi extra-ordinaire que s'il s'agissait de simple phénomènes ovni ou "paranormaux". On peut faire le même constat avec les religions : même si ce ne sont que des charlatans, l'idée qu'une bonne partie des hommes aient cru en eux, le fait que toute une mythologie se soit greffé à un leurre, restent fascinant.
Je fais une parenthèse pour parler du terme ovni. Quand on parle d'ovni on a tout de suite la compréhension de "vaisseaux extraterrestres", et c'est vrai que dans l'imaginaire de ufologues, ça ne fait pas de doute. Mais il faut garder à l'esprit ce que ça signifie et de là même juger la pertinence de l'acronyme. Ça signifie "objet volant non identifié". Dit comme ça, rien ne suggère que ces "objets" puissent venir d'une autre planète. Et si ce sont des illusions par exemple, le terme d'objet semble peu approprié. L'acronyme donc déjà est bancal, parce que tout en se voulant "neutre", il suggère l'idée d'un vaisseau, de quelque chose de matériel, quand dans pas mal de cas, il s'agit d'illusion ou de phénomènes de rentrées atmosphériques identifiés (bolides par exemple). Avis donc tout à fait personnel, mais un terme comme "phénomène volant non identifié" était meilleur. Il est vrai que PVNI, en acronyme, c'est la lose et que l'autre terme utilisé en France, PAN, Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, a fait long feu. Allons-y donc pour ovni, même si ce que ça représente n'a pas forcément à voir avec l'acronyme d'origine.
J'ai parcouru le rapport COMETA (il faudrait que je le termine^^) et bien qu'écrit par des gens qui sont probablement crédible et sérieux (notamment un ancien directeur du GEIPAN il me semble), les sceptiques, encore eux, ont en doute le sérieux d'un tel rapport. Forcément, les conclusions c'est qu'il y a des doutes certains sur l'existence d'une présence extraterrestre, qu'il fallait s'y préparer et que... les Américains, ces petits sournois (à défaut d'être "gris") cachaient probablement quelque chose (je paraphrase bien sûr).
Sur youtube (source d'information indispensable et hautement crédible je le concède), on voit un certain nombre d'événements assez troublants, et peut-être ce qui m'a fait douter le plus (dans le sens "presque y croire"), c'est la vague d'ovni au dessus de Phœnix en 1997. De nombreux témoins, des vidéos laissant peu de doute sur la présence "d'un truc" (même chez David Copperfiled il y a un truc), des observations sous plusieurs angles (donc pas illusion d'optique) et surtout un dimension hallucinante qui fait dire que même si c'est un avion militaire (l'ovni est aperçu immobile au dessus de la ville) c'est presque aussi incroyable que la version extraterrestre.
J'ai été surpris ensuite de voir en parcourant sur le net (source d'info tout aussi sérieuse, mais ça permet au moins d'avoir un vue d'ensemble, ce que font rarement les sceptiques, pourtant si on veut étudier sérieusement des phénomènes qui se répètent, on ne peut pas y manquer - mais on a compris, ils ne veulent ni y croire, ni réellement douter) la grande similarité des phénomènes à la fois dans le temps et dans l'espace. Je pensais que c'était un phénomène qui avait commencé au mieux avec les canaux martiens et que de fil en aiguille, avec la Guerre des mondes, l'adaptation radiophonique d'Orson Welles, ça avait finalement explosé pour devenir un phénomène purement social, après l'incident Roswell (que je pensais définitivement résolu après la révélation de la fausse K7 de l'autopsie d'aliens). On retrouve des mythes qu'on interprète (enfin les ufologues pas les ethnologues ou je sais pas qui qui veut se donner une allure sérieuse) aujourd'hui comme étant des ovni, voire des rencontre du troisième type, et qui était autrefois interprété comme des dieux. C'est un peu la "théorie" des Anciens Astronautes, qui prétend que les dieux dans quelle culture que ce soit, à travers les époques, ont toujours été des extraterrestres. Et là si certains arguments sont très partiaux (et donc non scientifiques) comme l'idée d'interpréter des figurines ou des dessins en les présentant comme étant des ET en scaphandre ("oui mais les ET n'ont pas de scaphandre" "... si si à l'époque si"), on ne peut être que troublé devant des similitudes apparaissant dans différentes cultures, ou des observations faites par exemple à la Renaissance, au Japon en 1800. On ne parlait alors pas d'ovni, ni même de dieux, mais à ce qui est aujourd'hui exprimé comme étant des ovnis. Le phénomène ne date clairement pas de Wells, ni même de la prise de conscience que la Terre est une planète parmi d'autres. Seulement on interprétait autrement ces phénomènes.
Et puis il y a autre chose que soulève des théories comme les Anciens Astronautes par exemple, n'ayant plus forcément rapport avec les ovnis mais avec l'histoire et l'archéologie. Ils mettent le doigt sur des traces (ou prétendues parfois) de cités anciennes qui sont tout à fait surprenantes. Ovni ou pas. C'est justement parce que ces sites sont extra-ordinaire, inexpliqués (mais pour le coup réel quand on se trouve face à des vestiges, y a pas de doute : "objets terrestres non identifiés"^^) que ces ufologues voudraient expliquer leur existence à travers l'hypothèse que les ET nous visitent (voire nous manipulent) depuis des millions d'années. Reste qu'en dehors d'un ou deux sites englouties sur lesquelles perso sans en voir plus, j'ai des doutes, ces sites archéologiques sont de véritables mystères qui défient les connaissances et les canons actuels de l'histoire. C'est assez regrettable que quand certaines choses sont inexplicables, troublantes, les scientifiques préfèrent "faire la mou" (j'ose plus parler de scepticisme) devant ce qu'ils n'arrivent pas à expliquer ou qui leur semble trop "incroyable".
L'un des site les plus marquant est celui de pumapunku. Civilisation inconnue, hypothétiquement très ancienne (antérieure aux autres civilisations connues des Andes), une situation géographique pour le moins exotique (à 25mk du lac Titicaca, mais dans une zone désertique à plus de 4000m d'altitude) et surtout des blocs de pierre qui semblent laisser un peu tout le monde sur le cul : tailler précise alors que les outils pour le faire son censés ne pas exister, masse des blocs, dimension du site. Ensuite on a retrouvé des traces de pas mal de cités englouties (Méditerranée, Nord-Ouest de l'Inde, notamment) qui pourrait laisser croire que la civilisation est plus ancienne qu'on ne le pense généralement, l'archéologie se basant forcément sur les sites connues, sauf qu'il y a eu juste avant cette période connue comme étant celle qui a vu les premières cités, la fin de l'ère glacière et que cela a provoqué une importante montée des eaux, engloutissant du coup ces potentielles cités qu'on peut toujours difficilement étudier aujourd'hui. Ils sont un peu casse-pied en voyant des Atlantides un peu partout mais si on ne peut pas parler de preuve, qu'il s'agisse de l'Atlantide ou d'une vulgaire civilisation sans nom, ça reste des découvertes stupéfiantes qui mériteraient autant d'attention que tout autre site sur la terre ferme.
http://en.wikipedia.org/wiki/Pumapunku
Enfin, il y a un principe qui m'a bien amusé, présenté comme crédible cette fois par les "sceptiques" ou les scientifiques et qui moi me parait franchement très peu fiable, c'est le "rasoir de d'Okham". Principe selon lequel l'hypothèse la plus simple est toujours la meilleure. Ok dans ce cas, l'hypothèse que les extraterrestres serait la plus vraisemblable et la plus simple étant donné qu'elle explique pas mal de mystères inexpliqués, les dieux, même notre "destin" selon un bon vieux principe de finalité, regroupant tout ça derrière un "les ET sont là depuis toujours, ils sont responsables de tout". J'avais pourtant cru, naïvement semble-t-il que l'histoire nous enseignait qu'on devait se méfier des apparences, et donc des hypothèses les plus simples ou les plus vraisemblables, parce que la réalité, on en fait l'expérience tous les jours, est souvent plus compliqué. Quand on prend par exemple l'assassinat de JFK. L'hypothèse la plus simple serait d'attribuer l'assassinat à Oswald, entant que déséquilibré mental communiste. Dans ce cas, pour mettre en œuvre un tel événement, il faut sans doute une grande préparation et le tout forme une sorte de puzzle qui une fois éparpillé n'a plus de sens et peut être mal interprété. L'idée du complot semble aujourd'hui au moins tout aussi crédible que la version la plus simple et en tout cas l'affaire reste inexpliquée, alors qu'on n'est pas dans le domaine du paranormal ou de l'arnaque. - Autre signe qui pour moi contredit ce principe, c'est l'idée même qu'en science rien n'est acquis et qu'on va de découvertes en découvertes, repoussant sans cesse les limites connues, les canons, etc. Il faudrait croire à un tel principe de simplicité quand la science elle-même se représente le monde à travers un paradoxe ou une contradiction assumée et bien connue qui est celle de l'incompatibilité entre théorie de la relativité et physique quantique. Si ça c'est pas une "théorie" compliquée qui gouverne le monde... La représentation de ce qui est simple est totalement conditionné par la culture et le contexte historique et scientifique. Si les modèles changent à travers les découvertes successives ou remises en question des canons, c'est bien qu'on peut parler de culture scientifique et que la simplicité s'apparente à ce qui est vraisemblance selon les critères définis, acquis, d'une science. Il est normal de privilégier toujours la solution la plus simple, parce que toujours la plus vraisemblable, mais il faut garder à l'esprit que ce qui est vraisemblable un jour peut ne plus l'être un autre jour. Surtout quand dans tous les domaines, on se rend compte que bien souvent ce qui règne c'est au contraire la complexité des situations, des événements. Le simple peut être une caricature, un leurre. Quand beaucoup de choses rentrent en compte, on se rend compte très vite que pour un même événement, il peut y avoir plusieurs cause et qu'il est difficile d'en établir une hiérarchie. J'ai rien compris dans la physique quantique mais ce qu'elle semble "dire" c'est que les choses sont loin d'être simple ou logique. Penchons-nous sur notre propre comportement, demandons-nous pourquoi nous privilégions tel choix par rapport à un autre, nous en sommes parfois totalement incapable. C'est souvent un ensemble de chose, en tout cas, rien n'est simple. Ça ne veut pas dire non plus qu'il faut toujours privilégier les hypothèses apparaissant comme les plus farfelues mais en tout cas qu'on ferait bien de s'assoir sur un bon siège en doute. Certains le trouve très inconfortable, moi j'espère être bien calé dessus.