En suivant les liens, j'ai pris un grand intérêt à lire toute l'histoire de l'Hermione et appris pas mal de choses sur le guerre d'Indépendance américaine.
Le vocabulaire de marine du 18ème siècle est un peu obscur à notre entendement ordinaire, deux siècles plus tard, mais je ne doute pas que les marins actuels en soient imprégnés et le pratiquent couramment.
On observe aussi chez le narrateur, commandant l'Hermione, une syntaxe et une orthographe qui étonnent à notre époque, mais Littré n'était pas encore passé et la langue n'était pas totalement fixée. Cela reste cependant parfaitement lisible, nonobstant les épisodes de combat naval dont la description est difficile à suivre.
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Il reste que reconstruire une frégate de la fin du 18ème siècle est un travail considérable à notre époque, pour un coût pharaonique. Les ouvriers des chantiers navals d'antan étaient fort nombreux, très qualifiés et payés des clopinettes. Maintenant ils sont bien payés mais beaucoup plus rares, et pas mal de techniques ont été perdues.
Ce qui me fascine le plus ce sont les très faibles tirants d'eau de ces voiliers, avec un centre de gravité à seulement 20cm sous la ligne de flottaison et une gite maxi de 40° avant de chavirer, de 20° avant de faire eau par les sabords.
Un siècle plus tôt le Wasa, navire amiral de la marine suédoise, avait coulé dans le port de Stockholm à son 1er voyage, au bout de même pas un mille et sans avoir atteint l'eau salée. Comme fer à repasser, il ne sera jamais battu.
Il fut pourtant renfloué (par des Anglais) au 20ème siècle et on peut l'admirer dans son musée dédié.
L'Hermione a été drossée sur la côte bretonne dans une mer hostile et il ne doit pas en rester grand chose. A tout hasard "der" pour plonger et la visiter : j'ai horreur de l'eau.
