[News] Les secrets des lettres de Marie-Antoinnette décryptés

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Redbran
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[News] Les secrets des lettres de Marie-Antoinnette décryptés

Message par Redbran » 07/12/2015 - 12:00:10

Les passages cachés des lettres de Marie-Antoinette au comte de Fersen livrent leurs premiers secrets. Fruit d'un partenariat entre les Archives Nationales, le Centre de Recherche sur la Conservation (CRC, USR3224, CNRS / MNHN / Ministère de la culture et de la communication) et laboratoire Equipes Traitement de l'Information et Systèmes (ETIS, UMR8051, CNRS / ENSEA Cergy / Université de Cergy-Pontoise), les travaux menés dans le cadre du projet REX ont permis de décrypter une premièr...

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POB
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Re: [News] Les secrets des lettres de Marie-Antoinnette décryptés

Message par POB » 08/12/2015 - 0:48:21

Avec le filtre déformant des mots de notre époque, un lecteur non averti en déduirait logiquement que Louis XVI était cocu jusqu'au trognon, ce qui lui serait bien allé et aurait fait rigoler les gens.
A l'époque, le mot "aimer" n'avait pas tout à fait le même sens qu'aujourd'hui, de même la nuance entre amant / amoureux n'impliquait rien de sexuel, simplement un amour partagé ou non.
Donc Louis XVI n'était certainement pas cocu, ce qui n'empêcha pas la Reine d'être haïe comme peu de reines furent haïes, insultée comme aucune ne le fut avant elle, pas même Marguerite de Bourgogne après le scandale de la tour de Nesle.

Par contre, Fersen devait se consumer comme un malheureux de cet amour impossible pour une reine de France, une reine encore jeune et très belle.
Pourquoi cela me fait-il penser à Anne d'Autriche et au duc de Buckingham ?
En France, les rois pouvaient tirer leur coup urbi et orbi, cela ne mangeait pas de pain (mais François 1er attrapa la syphilis et en mourut) et cela faisait rigoler le peuple, mais pas les reines. Les successions royales étaient ainsi exemptes de doutes quant à la légitimité des enfants royaux.
S'étant découverte stérile, Marguerite de Valois (la reine Margot) s'amusa pas mal et personne ne trouva à y redire : Henri IV avait toujours refusé de consommer leur mariage mais il lui fallait un Dauphin et la répudiation put avoir lieu.

Fermez le ban.

Ce qui m'intéresserait davantage, ce sont les lettres que Marie-Antoinette écrivit à sa famille... j'ai toujours cru savoir qu'elle renseignait son père sur la politique française, et même plus, ce qui en temps de guerre s'appelle "espionnage au profit d'une puissance étrangère" et la sanction était simple : 12 balles dans la couenne.
C'est pour ça qu'il ne fallait pas la guillotiner, mais la fusiller.
Idem pour le gros Louis après Varennes : désertion et passage à l'ennemi en temps de guerre, avec cette circonstance aggravante qu'il était le chef suprême des armées. La Convention n'était pas qualifiée juridiquement pour le juger, il relevait de la Cour Martiale et il ne fallait pas le guillotiner mais le fusiller.

Ces deux enfoirés éliminés, la Révolution ne pouvait plus revenir en arrière... illusion ! On vit bien en 1814 que la France était un vieux pays frileux et conservateur, et cela n'a guère changé.
:bieres:
C'est une grande misère de n'avoir pas assez d'esprit pour parler, ni assez de jugement pour se taire. (La Bruyère)

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