Photo: Sculpture de Ton Mooy à Amersfoot, Pays-Bas / Wikipedia Commons
Cette « action » fait référence à ce qu’on appelle en médecine le réflexe de Babinski. En stimulant la plante du pied d’un enfant, celui-ci va aussitôt retrousser ses orteils. Une fois adulte, ce réflexe disparait.
Cette technique n’est toutefois pas infaillible pour s’assurer du décès. Certains patients décédés depuis plus de 24 heures peuvent encore réagir à cette stimulation sous leurs pieds et faire des mouvements involontaires.
En remontant plus loin dans le temps, on découvre une autre origine possible du terme « croque-mort ». Pendant l’épidémie de peste noire qui a ravagé la France au 14e siècle, on croyait que la peste se transmettait par les rats (on sait aujourd’hui que c’est plutôt par les parasites comme les puces et les poux). Il fallait donc déplacer et enterrer les cadavres le plus rapidement possible pour éviter d’attirer la vermine. Les responsables de ce travail manipulaient les cadavres à l’aide de cordes et de crochets pour faciliter leur transport, mais aussi pour éviter les contacts. Ces crocs pourraient être à l’origine du terme « croque-mort ».
Mais la réalité est peut-être plus prosaïque. Le terme apparaît pour la première fois, dans l’écrit, en 1788, dans un ouvrage appelé Tableau de Paris. Or, à cette époque -et depuis quelques siècles selon le chroniqueur et historien du langage Claude Duneton- le terme croquer signifie, au sens figuré, « faire disparaître ».
Cette explication est également retenue par le Dictionnaire historique de la langue française (accès payant) et par le dictionnaire de l’Académie française. Ce dernier date l’apparition du terme du 19e siècle. Le croque-mort étant la personne désignée pour transporter et mettre en terre le défunt, il s’assurait donc de le « faire disparaitre ».
Source: ASP