Avions "Zero pétrole,Zéro decibel"

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gaz +chaleur

Avions "zero petrole" c'est bien d'actualité!

Message par gaz +chaleur » 12/04/2005 - 23:09:45

Bonsoir Mr Jyb :)

Merci pour vos excellentes questions dont voici les réponses :D
1/Les sas aéerodynamiques(a ne pas confondre avec l'effet Giffard).
Comme vous le dites,ils sont l'essentiel du projet Sirius
Pour introduire de l'air a basse pression, sans le comprimer mécanique ment,dans une enceinte ou circule de l'air a haute pression et faire comprimer l'air BP par l'air HP,il faut:
1-a) Que l'air HP ne puisse pas ressortir par les orifices d'admission de l'air BP.
1-b)Que les vecteurs vitesse des quantités de mouvement de 2 fluides HP et BP aient le même support (au lieu parallele).
1-c) Que l'air HP conserve sa pression malgré le transfert d'energie
HP-->BP.
Les solutions a ces impératifs sont:
a-1)Les orifices d'admissions sont des profils aérodynamiques ,symétri
ques ,a corde rectiligne,tronqués a leur maitre-couple.L'intérieur de profil
forme une tuyauterie aboutissant a la sortie de la turbine.
L'air haute pression circule a la vitesse ~200m/s autour de ces profils
Pour pouvoir ressortir par l'intérieur du profil ,cet air devrait inverser
le sens de son ecoulement,ce qui conduit a des accelerations pratiquem
ent infinies donc impossible a réaliser,même si BP=0.
b-1) En s'ecoulant autour des profils,l'air HP forme en aval du maitre-couple des profils une "poche"qui se remplit d'air BP puique l'intérieur du profil est connecté a la sortie turbine.Pendant ce transitoire,les vitesses des QDMV sont paralleles.Malgré de confortables gradients,les echanges
sont jugés insuffisants.Seule la viscosité(pour une fois!) a un effet positif.
Par contre si ces vitesses ont le même support(pratiquement) et que les "choppers" font des sandwichs du genre "Une fine tranche de BP entre
2 bonnes tranches de HP" et que les modules des vitesses ne soient pas les mêmes, les tranches de HP vont comprimer la BP , ce qui est le but recherché.
c-1)A iso N/(t1^.5) ,le taux d'un compresseur a écoulement continu reste constant donc la pression de sortie a la condition que le debit réduit du compresseur (Mx(t1^.5)/p1) reste constant,condition réalisée grace aux classiques cols soniques.
Ainsi ,il peut se passer n'importe quoi en aval du compresseur ,sa pression
reste constante.

2/Au sujet des turbines.
2-a) Pourquoi Ttg est-elle fonction de tet et de ws ,puissance specifique de la turbine?
Démo.
Selon le principe de la conservation de l'energie:
ws= cp x(tet-Ttg) (1)
avec cp =derivée de l'enthalpie/tenperature (constante pour simplification)
(1) ----->Ttg=tet-(ws/cp) (2),ce qui repond a votre question

2-b) Par définition ,le taux de detente tdw d'une turbine est:
tdw=pression totale a l'entrée de la turbine/Ptg
d'ou Ptg= pression totale entrée/tdw ce qui répond a votre question.
2-c) Le taux de détente réel d'une turbine =le taux de detente isentr opique pourquoi?.
Démo:
D'abord ,il faut utiliser le rendement polytropique,si vous prene l'isentro
pique adiabatique ,c'est baché!(l'avion reste sur le parking)
(1)---> ws=cpxtetx(1-(Ttg/tet)) (3)
on demontre facilement que (tet/Ttg)=tdw^(((ga-1)xrtp)/ga)
avec ga= rapport de chaleurs specifiques P/V du gaz .rtp rendement polytropique .
(3)----> ws= cp xtet x (1-(1/tdw)^exp))
d'ou vous pouvez tirer tdw (je ferais le calcul et verifications demain ,car il faut que je libere la piece ).
La temperature de fin de détente tfd est donée par:
tfd= tet/tdw^ exp
si dans l'exposant vous donnez la valeur 1 a rtp vous obtenez la tempe rature de fin de detente isentropique ,si vous donnez la valeur .85 par exemple,c'est la temperature réelle que vous obtenez .tdw lui ne varie
pas.
A+ Gaz et chaleur

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jyb
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Re: Avions "zero petrole" c'est bien d'actualité!

Message par jyb » 13/04/2005 - 1:27:10

gaz +chaleur a écrit :Bonsoir Mr Jyb :)

Merci pour vos excellentes questions dont voici les réponses :D
1/Les sas aéerodynamiques(a ne pas confondre avec l'effet Giffard).
Comme vous le dites,ils sont l'essentiel du projet Sirius
Pour introduire de l'air a basse pression, sans le comprimer mécanique ment,dans une enceinte ou circule de l'air a haute pression et faire comprimer l'air BP par l'air HP,il faut:
1-a) Que l'air HP ne puisse pas ressortir par les orifices d'admission de l'air BP.
1-b)Que les vecteurs vitesse des quantités de mouvement de 2 fluides HP et BP aient le même support (au lieu parallele).
1-c) Que l'air HP conserve sa pression malgré le transfert d'energie
HP-->BP.
Les solutions a ces impératifs sont:
a-1)Les orifices d'admissions sont des profils aérodynamiques ,symétri
ques ,a corde rectiligne,tronqués a leur maitre-couple.L'intérieur de profil
forme une tuyauterie aboutissant a la sortie de la turbine.
L'air haute pression circule a la vitesse ~200m/s autour de ces profils
Pour pouvoir ressortir par l'intérieur du profil ,cet air devrait inverser
le sens de son ecoulement,ce qui conduit a des accelerations pratiquem
ent infinies donc impossible a réaliser,même si BP=0.
b-1) En s'ecoulant autour des profils,l'air HP forme en aval du maitre-couple des profils une "poche"qui se remplit d'air BP puique l'intérieur du profil est connecté a la sortie turbine.Pendant ce transitoire,les vitesses des QDMV sont paralleles.Malgré de confortables gradients,les echanges
sont jugés insuffisants.Seule la viscosité(pour une fois!) a un effet positif.
Par contre si ces vitesses ont le même support(pratiquement) et que les "choppers" font des sandwichs du genre "Une fine tranche de BP entre
2 bonnes tranches de HP" et que les modules des vitesses ne soient pas les mêmes, les tranches de HP vont comprimer la BP , ce qui est le but recherché.
c-1)A iso N/(t1^.5) ,le taux d'un compresseur a écoulement continu reste constant donc la pression de sortie a la condition que le debit réduit du compresseur (Mx(t1^.5)/p1) reste constant,condition réalisée grace aux classiques cols soniques.
Ainsi ,il peut se passer n'importe quoi en aval du compresseur ,sa pression
reste constante.

2/Au sujet des turbines.
2-a) Pourquoi Ttg est-elle fonction de tet et de ws ,puissance specifique de la turbine?
Démo.
Selon le principe de la conservation de l'energie:
ws= cp x(tet-Ttg) (1)
avec cp =derivée de l'enthalpie/tenperature (constante pour simplification)
(1) ----->Ttg=tet-(ws/cp) (2),ce qui repond a votre question

2-b) Par définition ,le taux de detente tdw d'une turbine est:
tdw=pression totale a l'entrée de la turbine/Ptg
d'ou Ptg= pression totale entrée/tdw ce qui répond a votre question.
2-c) Le taux de détente réel d'une turbine =le taux de detente isentr opique pourquoi?.
Démo:
D'abord ,il faut utiliser le rendement polytropique,si vous prene l'isentro
pique adiabatique ,c'est baché!(l'avion reste sur le parking)
(1)---> ws=cpxtetx(1-(Ttg/tet)) (3)
on demontre facilement que (tet/Ttg)=tdw^(((ga-1)xrtp)/ga)
avec ga= rapport de chaleurs specifiques P/V du gaz .rtp rendement polytropique .
(3)----> ws= cp xtet x (1-(1/tdw)^exp))
d'ou vous pouvez tirer tdw (je ferais le calcul et verifications demain ,car il faut que je libere la piece ).
La temperature de fin de détente tfd est donée par:
tfd= tet/tdw^ exp
si dans l'exposant vous donnez la valeur 1 a rtp vous obtenez la tempe rature de fin de detente isentropique ,si vous donnez la valeur .85 par exemple,c'est la temperature réelle que vous obtenez .tdw lui ne varie
pas.
A+ Gaz et chaleur


Pour la première partie:

Donc, si je ne me trompe pas, on utilise l'énergie cinétique de l'air dans le tuyau principal (venant du compresseur, que je nomme a0) pour compresser l'air du circuit qui boucle sur la turbine.

Ok, mais pour le moment j'en conclu deux choses:
- il doit y avoir une perte dans les frotement et un certain effet "d'aspiration" qui ralentit un peu l'air en sortie. Ce point implique juste que l'énergie produite par la turbine en sortie de la turbine doit n
- Pour peu que l'air a0 est maintenu dans des conditions constantes, on une pression de sortie constante. Par contre, pour l'entrée d'air secondaire, on ne garantie qu'une certaine quantité d'air qui passe, mais pas forcément une pression constante. Le système fonctionne très bien si la pression de cette entrée secondaire est un peu plus élevée.

Pour la seconde partie, celà ne répond pas vraiment à la question. En fait, c'est sur la signification des termes que posait ma question.

Vous indiquez: ws= cp x(tet-Ttg) et donc que ws est fonction de la pression en entrée et de la pression en sortie.

La puissance spécifique est la puissance maximale que peut atteindre un moteur ou une turbine par quantité (et/ou volume) d'air ou par Littre de cilindrée (moteur).

En gros, la puissance spécifique n'est pas forcément atteinte si la turbine n'est pas placée dans des conditions optimales.

En tout état de cause, il faut alors pouvoir garantir le différentiel de pression et de température pour que le moteur fonctionne, ce n'est pas lui qui le garantira, au contraire, c'est lui qui en a besoin.


Au final, je me retrouve avec une température et une pression en entrée de la turbine garantie, mais celled qui se situent entre la turbine et l'échangeur ne le sont pas.

gaz +chaleur

Avions"Zéro pétrole,Zéro decibel" ont une grande adaptabilité

Message par gaz +chaleur » 13/04/2005 - 16:52:01

Bonjour Mr Jyb. :)
1/La suite de ce que j'ai abrégé hier soir :houla: .
Apres les diverses oprations algébriques ,le taux de detente tdw de la turbine est donné par:
tdw= ((cpt xtet)/(cpt xtet-ws))^(ga/(ga-1)xrtp).
Application au sirius "auto" ,la temperature exterieure etant de +15°C
cpt=1003.576 j/kg/°K.tet=247°K:ga=1.4:rtp=85%:ws=97300w
tdw=((1003.57 x247)/ (1003.57 x247-97300))^4.11 =7.87
arrondi ,valeur que vous retrouverez dans mes messages precedents
La temperature totale en sortie turbine Ttg est donnée(en polytropique) par Ttg= tet/(tdw^((ga-1)xrtp)/ga).

Pour obtenir l'isentropique ,il suffit de donner la valeur 1 a rtp et conser ver la même valeur de tdw.
Application
Temperature isentropique de finde detente dans les conditions préced entes (rtp=1)
Tist=(247/(7.87^.285))= 137°K
Température réelle (rtp=.85)
Ttg= (247(7.87^.2428))=149.6 °K
Tdw reste constant ,c'est la valeur de l'exposant qui change. :D

Si cela vous interesse ,nous pouvons traiter le cas du rendement isentropique adiabatique ,mais le cacul de l'entropie de détente,dans ce cas, est artificiel (a mon sens).

2/ Vous evoquez ,dans votre dernier message,les pertes de charge du canal BP.
Bien entendu
ces pertes de charge sont intégrées ,avec d' autres d'ailleurs,dans les modéles mathematiques du Sirius.Elles ont pratiquem ent pas d'influence. Exemple: Si la marge de pression en sortie turbine est trop faible par rapport a la pression de liquéfaction de l'air,cette marge est augmentée en reduisant la pression sortie turbine,ce qui revient a introduire une perte de charge et le moteur continu a fonctionner
normalement,mais avec des conditions internes légerement differentes :D .
Cordialement Gaz et chaleur

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jyb
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Message par jyb » 14/04/2005 - 0:29:04

En fait, un exemple de problème est que si la presson entre la turbine et l'échangeur augmente un peu, l'échangeur ne vas pas la faire diminuée, mais la turbine sera moins efficace.

Dans une turbine, la puissance spécifique (Ws) n'est qu'un maximum théorique pour une quantité de fluide donnée. Selon les pressions d'entrée et de sortie que l'on peut fournir, on aura un rendement r tel que la puissance réelle poura être noté Wr = r * Ws, avec 0 =< r =< 1.

en d'autre terme, je n'ai pas l'impression que la pression de sortie de la turbine soit garantie. Le différenciel de pressions au niveau de la turbine peut varier - voir diminuer , ce qui diminuera l'énergie motrice fournie.

gaz +chaleur

Avions "Zero pétrole,Zero decibel"

Message par gaz +chaleur » 18/04/2005 - 11:11:14

Bonjour Mr Jyb :)
Réponses de la semaine(pour ne pas saturer la rubrique) a vos questions.
1/ La presion a la sortie de la turbine depend ,entre autres,du regime des choppers,pilotés par un petit moteur d'asservissement recevant ses ordres
des calculateurs de régulation.
Si un écart entre la pression actuelle et celle calculée est<>0 les chop pers sont accelérés ou ralentis suivant le cas. :sol:

2/La puissance spécifique d'une turbine n'est obligatoirement un max imun théorique ,cela depend du mode de calcul adopté,vous pouvez parfaitement tenir compte de tous les minorants habituels. :houla:
Pour ma part,plutôt du genre "moins ,c'est compliqué,mieux on se porte"
,le taux de detente isentropique= taux de détente réel (en polytropi que) ,faisons au plus simple,et le puissance specifique considérée
n'intégre pas les minorants.
En suite ,la puissance spécifique réelle est obtenue en introduisant le rendement polytropique comme démontré precédement . :lol:
Cordialement Gaz et Chaleur

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