Questions sur le fonctionnement des altimètres...

Tout ce qui vole dans les airs...

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macland
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Questions sur le fonctionnement des altimètres...

Message par macland » 27/08/2005 - 22:27:53

j'ai trouvé, sur le net, les explications suivantes sur le fonctionnement de cet appareil de mesures(a priori pour parapentistes) et plusieurs questions me viennent à l'esprit:
L'altimètre, comment ca marche ?
Un petit peu de physique... L'altimètre est avant tout un baromètre, c'est à dire qu'il mesure la pression atmosphérique.

On entend souvent dire qu'il y a moins d'air en altitude. En fait, plus l'altitude est élevée, plus la pression de l'air est faible, et c'est cela qui est utilisé par un altimètre.

Illustrons ceci : Prenez une bouteille d'eau en plastique et monter en haut d'une montagne. La haut, videz l'eau de la bouteille (vous avez bien mérité de boire un coup) et fermez bien la bouteille avec son bouchon. Redescendez ensuite de plusieurs centaines de mètre de dénivelé sans toucher à votre bouteille. Une fois en bas, regardez le résultat : votre bouteille est toute comprimée... Pourquoi cela ?

La réponse est simple : En haut de la montagne vous avez remplir la bouteille d'un air a une pression P1. En bas de la montagne la pression de l'air est P2 avec P2 > P1. La pression est donc plus forte à l'extérieur de la bouteille qu'à l'intérieur, c'est pourquoi celle-ci est comprimée
Pour les plus exigeants, sachez également que l'altitude est également fonction de la température (mais la variation est minime), c'est pourquoi, sur les altimètres électroniques du moins, vous verrez bien souvent dans les caractéristiques que l'appareil est compensé en température.

Il faut étalonner l'altimètre. Cela consiste à trouver un lieu ou l'altitude est connue et, une fois en ce lieu, de rentrer cette altitude comme altitude de référence. Cet étalonnage est nécessaire et doit être fait régulièrement : au grand minimum une fois par jour, et il faut faire très attention à la lecture de l'altimètre.

En effet, puisque la mesure de l'altitude varie en fonction de la pression, un changement de pression du à une variation des conditions météorologiques sera interprété par l'appareil par une variation d'altitude, ce qui est faux ! Ainsi, si une dépression arrive, les pressions baissent et l'altitude indiquée augmente. Ainsi, si votre altimètre vous indique une altitude qui augmente rapidement, mettez vous vite à couvert : l'orage n'est pas loin !


En résumé : L'altimètre donne une (très) bonne estimation de l'altitude grâce aux variations de pression de l'air si et seulement si il a été correctement étalonné.

Pour finir, un petit mot sur les fonctions spéciales des altimètres électroniques : ceux-ci permettent de compter notamment le dénivelé cumulé, c'est à dire le dénivelé total que vous avez monté et descendu et non pas simplement la différence entre le point le plus haut de la balade et le point le plus bas...
L'altimètre n'est pas un appareil de mesure de l'altitude. C'est un appareil de mesure de la pression atmosphérique qui permet d'estimer un dénivelé entre deux points. Il est donc possible de l'utiliser pour évaluer l'altitude d'un point avec une précision qui dépend de nombreux paramètres.
Précision de l'altimètre
Il existe de nombreux altimètres sur le marché, leur qualité est souvent très variable et ne peut malheureusement pas être évaluée sans entrer dans le détail des spécifications du mode d'emploi.
Il faut tout d'abord distinguer deux notions qui sont souvent confondues :
• La résolution (ou définition) : C'est l'écart entre deux graduations sur un altimètre mécanique, ou l'écart minimum affiché entre deux altitudes sur un altimètre numérique. La résolution est souvent appelée abusivement "précision" dans les descriptifs commerciaux, il ne faut pas se laisser berner.
• La précision : C'est la marge d'erreur qui est associée à la mesure, c'est ce qui fait toute la différence entre un bon et un mauvais altimètre.
La précision d'un altimètre est dégradée par :
• La linéarité de la mesure : c'est l'erreur d'échelle qu'il y a entre la différence d'altitude réelle et la valeur lue.
• La reproductibilité de la mesure : c'est l'écart entre deux mesures dans des conditions identiques.
• La dérive en température : c'est la variation de la valeur lue en fonction de la température.
• Les variations de température : une forte variation de température peut perturber temporairement la lecture.
Un altimètre compensé en température, est conçu pour avoir une dérive en température très faible à une température donnée (environ 20°C)
L'estimation de la précision d'une mesure demande une bonne connaissance de son altimètre, ou de ses spécifications.
Utilisation de l'altimètre
Toute mesure d'altitude doit être précédée d'un calage de l'altimètre, il faut pour cela régler la lecture de l'altitude, sur l'altitude ou l'on se trouve. Ce calage est suffisant pour une lecture simple de l'altitude, si l'on ne recherche pas une précision optimum.
Pour une bonne précision de mesure de l'altitude, il faut un altimètre précis et l'utiliser correctement.
Choix du point de référence
Pour caler l'altimètre, il faut connaitre l'altitude précise du point ou l'on se trouve. Typiquement, on utilise une carte IGN, les courbes de niveaux indiquent l'altitude en tout point, mais elles peuvent manquer de précision. Il est préférable de choisir l'un des nombreux points ou l'altitude est indiquée.
Dans la mesure du possible, il vaut mieux choisir un point dont l'altitude est proche de l'altitude du point que l'on veut mesurer.
Calage de l'altimètre
Au moment du calage, l'altimètre doit être à une température stable. Le calage doit être suivi de plusieurs lectures pour confirmer qu'il est correct. Ce calage précis sert de référence aux mesures qui vont suivre, on suppose que la pression atmosphérique reste constante pendant la durée de la mesure.
Il faut se méfier des périodes de changement de temps ou de grand vent, le changement de pression peut faire évoluer l'altitude lue de plusieurs dizaines de mètres en quelques heures.
Lecture de l'altitude
Au moment de la lecture, l'altimètre doit être à une température stable.
Compensation de la température de l'altimètre
Si l'altimètre n'est pas complètement compensé en température, la lecture doit être corrigée de sa dérive. Il faut connaître la température de calage, la température de lecture, et la dérive de l'altimètre en m/°C.
La dérive de l'altimètre peut être estimée en plaçant l'altimètre à différentes températures et en traçant la courbe d'altitude lue, en fonction de la température. Il faut attendre la stabilisation de la température pour chaque lecture.
Compensation du jeu sur un altimètre mécanique
Sur un altimètre mécanique, le jeu de fonctionnement induit une erreur de reproductibilité de la mesure. Il est possible de réduire cette erreur si l'on rattrape ce jeu.
Compensation de la température de l'air extérieur
Si l'altitude du calage est très différente de l'altitude lue, il faut compenser la lecture en fonction de la température extérieure.
En effet, la conversion Pression/Altitude est basée sur une atmosphère standard, c'est-à-dire une atmosphère dont la température est de 15°C au niveau de la mer, et qui décroît de 6,5°C tout les 1000 m. Si l'air est plus froid que la température normale, il sera plus dense, et donc le dénivelé lu sera plus grand que le dénivelé réel. La correction à faire est de 4 m par tranche de 1000 m de dénivelé, et par degré d'écart par rapport à la température normale.
Exemple de calcul simplifié :
Le calage de l'altimètre est fait à une altitude de 1234 m, la température extérieure est -8°C
L'altitude lue est 2300 m, la température extérieure est -12°C
La température normale à 1234 m est : 15°C - 1,234 X 6,5°C = 7°C
La température normale à 2300 m est : 15°C - 2,300 X 6,5°C = 0°C
La température moyenne normale de la couche d'air est : (7°C + 0°C) / 2 = 3,5°C
La température moyenne réelle de la couche d'air est : ((-8°C) + (-12°C)) / 2 = -10°C
La température à compenser est : (-10°C) - (3,5°C) = -13,5°C
La compensation en altitude est : (-13,5°C) X 4 X (2,300 - 1,234 m) = -58 m
L'altitude réelle est donc : 2300 m -58 m =2242 m
Compensation des variations de la pression atmosphérique
S'il est possible de revenir au point de calage après la mesure, une lecture de l'altitude permet de connaître l'évolution de la pression durant la mesure. Une correction peut être faite en supposant que l'évolution à été régulière.

est-ce le même genre d'appareil qui équipe les avions( en plus perfectionné et plus fiables)?

la mesure de l'altitude peut-elle etre perturbée par une variation des conditions climatiques? :jap:

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macland
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Message par macland » 29/08/2005 - 10:48:55

Il n'y a vraiement personne à la hauteur pour me répondre ??? :(

Mr.Japan

Message par Mr.Japan » 29/08/2005 - 15:04:39

ca depasse notre entendement ;)
Tout ca me semble bien...complet
A mon avis, ca a l'air tellement sophistique que en cas de GROS bouleversement et soudain, il pourrait y avoir quelques pepins...

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Message par macland » 29/08/2005 - 16:03:03

Mr.Japan a écrit :ca depasse notre entendement ;)
Tout ca me semble bien...complet
A mon avis, ca a l'air tellement sophistique que en cas de GROS bouleversement et soudain, il pourrait y avoir quelques pepins...


N'est-ce pas ce genre de pepins qui a entrainé l'accident de :
de l'airbus A340 qui s’est posé en milieu de piste à Toronto avant de finir en feu dans le fossé en bout de piste (heureusement sans victime)
de l'airbus A320 qui s’est écrasé sur le mont St Odile
de l'airbus A320 qui s'est écrasé à Mulhouse-Habsheim en 1988 ? :jap:

Seb
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Message par Seb » 30/08/2005 - 19:56:51

est-ce le même genre d'appareil qui équipe les avions( en plus perfectionné et plus fiables)?

Il me semble que c'est ce même principe qui est appliqué. De toute façon j'en vois pas d'autre. Quand à ce qu'il soit plus perfectionné je n'en suis pas vraiment sûr. L'altitude n'a pas besoin d'être connue à une très grande précision. Ceci est valable sur les petits appareils (biplace monomoteurs, etc...). Pour les gros avions civil je sais pas trop. Peut être qu'ils utilisent des GPS ? :siffle:
Pour la fiabilité il n'y a qu'à redoubler le système, comme ça si l'un des deux tombe en panne il y a toujours l'autre qui fonctionne.

la mesure de l'altitude peut-elle etre perturbée par une variation des conditions climatiques?

Ben visiblement d'après ce qui est dit par l'article, elle peut l'être. Après si on peut donner une estimation de l'erreur connaissant la T° extérieure (ça c'est facile à mesurer) via la méthode donnée, ben on peut tout autant la corriger, donc avoir une mesure plus fiable...

Pour ce qui est de l'accident du mont st odile tu peux tu reporter au site du bea qui l'a mis en ligne.
http://www.bea-fr.org/docspa/1992/f-ed9 ... 20120.html
Apparemment cela semble être un problème de mesure d'altitude :
L'analyse faite au § 22.36 ne conclut pas que la présence à bord d'un GPWS aurait permis d'éviter cet accident. Elle démontre toutefois que statistiquement l'emport de cet équipement est bénéfique et, qu'avec des procédures adaptées, il est très probable que l'équipage aurait réagi positivement à l'alarme.

Gaz avec de la chaleu

L'altitude avec les decimales a la maison

Message par Gaz avec de la chaleu » 30/08/2005 - 21:30:06

macland a écrit :Il n'y a vraiement personne à la hauteur pour me répondre ???
Bonsoir Mr Macland.
Assez pris ,ces temps ci,je ne suis ni a l'heure ,ni a la hauteur pour vous répondre (etant vieux,sourd et c....mais de bonne volonté)
Les altimétres equipant les avions sont des capsules barométriques en "invar ",ce qui les rend insensibles a la temperature.L'invar est un alliage contenant en particulier du nickel.
D'autre part,ils sont :
1-Equilibrés de façon a être insensibles aux "facteurs de charge" qui chiffre l'acceleration centrifuge (combinée a la gravité) que subit un avion.Le cas typique est le virage,mais il y en d'autres
-Insensibles aux vibrations.

Les altimétres barometriques donnent une altitude pression qui est légerement differente de l'altitude géopotentielle qui tient compte de la diminution de l'acceleration terrestre lorqu'on s'eloigne de la terre.
Les relations pressions /altitude indiquées sont définies par une norme internationnale dite" Atmosphere Standard"
Ces relations (sans les décimales)sont de 2 types dans le domaine des avions
-De 0 ~11000 m,P=Pox ((t/to)^(g/rxk))
Avec:
Po,to pression et temperature au niveau de la mer soient 101325 pa et 288°K
g =acceleration terrestre=9.81 m/s/s r=287 constante de l'air, k=-6.5 /1000m ,coefficient de diminution de la température avec l'altitude.

De 11000 a 20000 m la temperature est constante t11=216.7°K
P= P11 x exponentielle ((-zxg)/(rxt11))
Les démos des ces relations sont exemptes de difficulté .

Il y a plusieurs altimétres (gradués en ft)a bord d'un avion
ils recoivent la pression (statique) sous forme de signaux electriques issus
des centrales arodynamiques .Celles ci sont alimentées par une ou plusieurs prises de pressions statique (parfois,la commmutation est manuelle).L'altimetre de secours a une liason pneumatique (les avions ,particulirement les anciens devaient pour voler en panne electrique totale ,ce qui n'est plus possible avec les commandes de vol electriques)

La position de ces prises fait l'objet d'etalonnage en vol afin de s'assurer
qu'elles ne sont pas sensibles au dérapage aérodynamique et a l'incidence.Cependant,en tonneaux ,vol sur la tranche, vrilles ou en trés fortes turbulences les indications des altimetres ne sont pas fiables et parfois ,on lit "altitude 0" alors qu'il y a (heureusement) encore de "l'eau sous la quille"Il n'y d'ailleur pas que les altimétres ,tout l'anémonetrie pédale a coté du velo dans ces conditions
A noter que d'autres dispositifs(radio sonde,baro inertielle,GPS) sont utilisé pour cette mesure

Cordialement Gaz et chaleur

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macland
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Message par macland » 31/08/2005 - 17:48:26

avant tout,merci à seb et gaz et chaleur pour vos explications.
gaz et chaleur a dit:" on lit "altitude 0" alors qu'il y a (heureusement) encore de "l'eau sous la quille"Il n'y d'ailleur pas que les altimétres ,tout l'anémonetrie pédale a coté du velo dans ces conditions..."
dans ces conditions extrêmes, se peut-il qu'il n'y ait pas assez "d'eau sous la quille " et là, malheureusement, c'est le drame!
se peut-il aussi que, s'il en reste, l'aterrissage se trouve reporté plus loin que prévu, comme à Toronto?

Invité

Message par Invité » 01/09/2005 - 23:04:35

macland a écrit :avant tout,merci à seb et gaz et chaleur pour vos explications.
gaz et chaleur a dit:" on lit "altitude 0" alors qu'il y a (heureusement) encore de "l'eau sous la quille"Il n'y d'ailleur pas que les altimétres ,tout l'anémonetrie pédale a coté du velo dans ces conditions..."
dans ces conditions extrêmes, se peut-il qu'il n'y ait pas assez "d'eau sous la quille " et là, malheureusement, c'est le drame!
se peut-il aussi que, s'il en reste, l'aterrissage se trouve reporté plus loin que prévu, comme à Toronto?
Bonsoir Mr Macland
Je ne connais pas les differents altimetres d'un A340 dont un exemplaire qui a fait une sortie de piste a Toronto,mais il est presque certain qu'ils sont equipés de radio-sondes qui ne sont pas sensibles aux conditions extremes que je cite.
Par contre ,les altimetres et autres intruments barometriques tels les variometres et les "badins" indiquent souvent n'importent quoi dans ces conditions ,car les prises de pression statique qui les alimentent captent quelque chose a cheval entre une pression statique et une pression totale ,ce qui fait que vos altimétres "dévissent" jusqu'a 0.Bien entendu
ce n'est pas a 55 000 ft mais vers 200 ft sol que l'on observe ces amu santes particularités .A noter que l'incidence n'est pas plus fiable,en particulier l'avertisseur de decrochage couine sans arret sans qu'on decroche d'ailleurs.(l'inertie de l'avion "lisse" les variations rapides d'inci dence ,question de bandes passantes)
Cordialement Gaz et chaleur

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halman
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Re: Questions sur le fonctionnement des altimètres...

Message par halman » 18/09/2005 - 9:42:33

macland a écrit :j'ai trouvé, sur le net, les explications suivantes sur le fonctionnement de cet appareil de mesures(a priori pour parapentistes) et plusieurs questions me viennent à l'esprit:
L'altimètre, comment ca marche ?
Un petit peu de physique... L'altimètre est avant tout un baromètre, c'est à dire qu'il mesure la pression atmosphérique.

On entend souvent dire qu'il y a moins d'air en altitude. En fait, plus l'altitude est élevée, plus la pression de l'air est faible, et c'est cela qui est utilisé par un altimètre.

Illustrons ceci : Prenez une bouteille d'eau en plastique et monter en haut d'une montagne. La haut, videz l'eau de la bouteille (vous avez bien mérité de boire un coup) et fermez bien la bouteille avec son bouchon. Redescendez ensuite de plusieurs centaines de mètre de dénivelé sans toucher à votre bouteille. Une fois en bas, regardez le résultat : votre bouteille est toute comprimée... Pourquoi cela ?

La réponse est simple : En haut de la montagne vous avez remplir la bouteille d'un air a une pression P1. En bas de la montagne la pression de l'air est P2 avec P2 > P1. La pression est donc plus forte à l'extérieur de la bouteille qu'à l'intérieur, c'est pourquoi celle-ci est comprimée
Pour les plus exigeants, sachez également que l'altitude est également fonction de la température (mais la variation est minime), c'est pourquoi, sur les altimètres électroniques du moins, vous verrez bien souvent dans les caractéristiques que l'appareil est compensé en température.

Il faut étalonner l'altimètre. Cela consiste à trouver un lieu ou l'altitude est connue et, une fois en ce lieu, de rentrer cette altitude comme altitude de référence. Cet étalonnage est nécessaire et doit être fait régulièrement : au grand minimum une fois par jour, et il faut faire très attention à la lecture de l'altimètre.

En effet, puisque la mesure de l'altitude varie en fonction de la pression, un changement de pression du à une variation des conditions météorologiques sera interprété par l'appareil par une variation d'altitude, ce qui est faux ! Ainsi, si une dépression arrive, les pressions baissent et l'altitude indiquée augmente. Ainsi, si votre altimètre vous indique une altitude qui augmente rapidement, mettez vous vite à couvert : l'orage n'est pas loin !


En résumé : L'altimètre donne une (très) bonne estimation de l'altitude grâce aux variations de pression de l'air si et seulement si il a été correctement étalonné.

Pour finir, un petit mot sur les fonctions spéciales des altimètres électroniques : ceux-ci permettent de compter notamment le dénivelé cumulé, c'est à dire le dénivelé total que vous avez monté et descendu et non pas simplement la différence entre le point le plus haut de la balade et le point le plus bas...
L'altimètre n'est pas un appareil de mesure de l'altitude. C'est un appareil de mesure de la pression atmosphérique qui permet d'estimer un dénivelé entre deux points. Il est donc possible de l'utiliser pour évaluer l'altitude d'un point avec une précision qui dépend de nombreux paramètres.
Précision de l'altimètre
Il existe de nombreux altimètres sur le marché, leur qualité est souvent très variable et ne peut malheureusement pas être évaluée sans entrer dans le détail des spécifications du mode d'emploi.
Il faut tout d'abord distinguer deux notions qui sont souvent confondues :
• La résolution (ou définition) : C'est l'écart entre deux graduations sur un altimètre mécanique, ou l'écart minimum affiché entre deux altitudes sur un altimètre numérique. La résolution est souvent appelée abusivement "précision" dans les descriptifs commerciaux, il ne faut pas se laisser berner.
• La précision : C'est la marge d'erreur qui est associée à la mesure, c'est ce qui fait toute la différence entre un bon et un mauvais altimètre.
La précision d'un altimètre est dégradée par :
• La linéarité de la mesure : c'est l'erreur d'échelle qu'il y a entre la différence d'altitude réelle et la valeur lue.
• La reproductibilité de la mesure : c'est l'écart entre deux mesures dans des conditions identiques.
• La dérive en température : c'est la variation de la valeur lue en fonction de la température.
• Les variations de température : une forte variation de température peut perturber temporairement la lecture.
Un altimètre compensé en température, est conçu pour avoir une dérive en température très faible à une température donnée (environ 20°C)
L'estimation de la précision d'une mesure demande une bonne connaissance de son altimètre, ou de ses spécifications.
Utilisation de l'altimètre
Toute mesure d'altitude doit être précédée d'un calage de l'altimètre, il faut pour cela régler la lecture de l'altitude, sur l'altitude ou l'on se trouve. Ce calage est suffisant pour une lecture simple de l'altitude, si l'on ne recherche pas une précision optimum.
Pour une bonne précision de mesure de l'altitude, il faut un altimètre précis et l'utiliser correctement.
Choix du point de référence
Pour caler l'altimètre, il faut connaitre l'altitude précise du point ou l'on se trouve. Typiquement, on utilise une carte IGN, les courbes de niveaux indiquent l'altitude en tout point, mais elles peuvent manquer de précision. Il est préférable de choisir l'un des nombreux points ou l'altitude est indiquée.
Dans la mesure du possible, il vaut mieux choisir un point dont l'altitude est proche de l'altitude du point que l'on veut mesurer.
Calage de l'altimètre
Au moment du calage, l'altimètre doit être à une température stable. Le calage doit être suivi de plusieurs lectures pour confirmer qu'il est correct. Ce calage précis sert de référence aux mesures qui vont suivre, on suppose que la pression atmosphérique reste constante pendant la durée de la mesure.
Il faut se méfier des périodes de changement de temps ou de grand vent, le changement de pression peut faire évoluer l'altitude lue de plusieurs dizaines de mètres en quelques heures.
Lecture de l'altitude
Au moment de la lecture, l'altimètre doit être à une température stable.
Compensation de la température de l'altimètre
Si l'altimètre n'est pas complètement compensé en température, la lecture doit être corrigée de sa dérive. Il faut connaître la température de calage, la température de lecture, et la dérive de l'altimètre en m/°C.
La dérive de l'altimètre peut être estimée en plaçant l'altimètre à différentes températures et en traçant la courbe d'altitude lue, en fonction de la température. Il faut attendre la stabilisation de la température pour chaque lecture.
Compensation du jeu sur un altimètre mécanique
Sur un altimètre mécanique, le jeu de fonctionnement induit une erreur de reproductibilité de la mesure. Il est possible de réduire cette erreur si l'on rattrape ce jeu.
Compensation de la température de l'air extérieur
Si l'altitude du calage est très différente de l'altitude lue, il faut compenser la lecture en fonction de la température extérieure.
En effet, la conversion Pression/Altitude est basée sur une atmosphère standard, c'est-à-dire une atmosphère dont la température est de 15°C au niveau de la mer, et qui décroît de 6,5°C tout les 1000 m. Si l'air est plus froid que la température normale, il sera plus dense, et donc le dénivelé lu sera plus grand que le dénivelé réel. La correction à faire est de 4 m par tranche de 1000 m de dénivelé, et par degré d'écart par rapport à la température normale.
Exemple de calcul simplifié :
Le calage de l'altimètre est fait à une altitude de 1234 m, la température extérieure est -8°C
L'altitude lue est 2300 m, la température extérieure est -12°C
La température normale à 1234 m est : 15°C - 1,234 X 6,5°C = 7°C
La température normale à 2300 m est : 15°C - 2,300 X 6,5°C = 0°C
La température moyenne normale de la couche d'air est : (7°C + 0°C) / 2 = 3,5°C
La température moyenne réelle de la couche d'air est : ((-8°C) + (-12°C)) / 2 = -10°C
La température à compenser est : (-10°C) - (3,5°C) = -13,5°C
La compensation en altitude est : (-13,5°C) X 4 X (2,300 - 1,234 m) = -58 m
L'altitude réelle est donc : 2300 m -58 m =2242 m
Compensation des variations de la pression atmosphérique
S'il est possible de revenir au point de calage après la mesure, une lecture de l'altitude permet de connaître l'évolution de la pression durant la mesure. Une correction peut être faite en supposant que l'évolution à été régulière.

est-ce le même genre d'appareil qui équipe les avions( en plus perfectionné et plus fiables)?

la mesure de l'altitude peut-elle etre perturbée par une variation des conditions climatiques? :jap:


C'est exactement ça.

Et bien sur que les altis des parapentistes sont les mêmes que ceux utilisés par les autres activités aéronautiques.

Les lois de la physiques ne changent pas parce que c'est un planeur, un Mirage, un parachute.

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halman
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Message par halman » 18/09/2005 - 9:45:26

macland a écrit :
Mr.Japan a écrit :ca depasse notre entendement ;)
Tout ca me semble bien...complet
A mon avis, ca a l'air tellement sophistique que en cas de GROS bouleversement et soudain, il pourrait y avoir quelques pepins...


N'est-ce pas ce genre de pepins qui a entrainé l'accident de :
de l'airbus A340 qui s’est posé en milieu de piste à Toronto avant de finir en feu dans le fossé en bout de piste (heureusement sans victime)
de l'airbus A320 qui s’est écrasé sur le mont St Odile
de l'airbus A320 qui s'est écrasé à Mulhouse-Habsheim en 1988 ? :jap:


Rien à voir.

A chaque fois, erreur de comportement de pilote.

Erreur d'interpretation de données sur les EFIS, les affichages cathodiques, comme confondre la vitesse verticale et l'altitude, ou allors déconnecter l'ordinateur de bord parce que par principe on préfère les commandes de vol classiques et boum dans les arbres.

Mr.Japan
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Message par Mr.Japan » 18/09/2005 - 12:50:11

halman a écrit :Rien à voir.


Si tu le dis :larme:
Je suis pas conaisseur du domaine :sarcastic:

gaz et chaleur
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Confondre la Vz et l'altitude pression ?

Message par gaz et chaleur » 20/09/2005 - 11:48:56

Bonjour
"comme confondre la vitesse verticale et l'altitude"
Une telle confusion est improbableLes "pendules" sont trés differentes Par contre ,une commande ,une action est un gage de securité,mais vu le nombre de commandes ,il faut bien en venir a une commande
,plusieurs actions .Il faut choisir les actions qui non préponderantes pour la securité
Cordialement Gaz et chaleur

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macland
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Re: Confondre la Vz et l'altitude pression ?

Message par macland » 20/09/2005 - 13:44:26

[quote="gaz et chaleur"]..."comme confondre la vitesse verticale et l'altitude"[quote]
l'altitude, c'est bien le point ou l'on se trouve, sur terre comme dans l'athmosphère, et la vitesse verticale, la vitesse à laquelle on monte ou on descend ?.. :jap:

gaz et chaleur
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Re: Confondre la Vz et l'altitude pression ?

Message par gaz et chaleur » 20/09/2005 - 16:31:03

macland a écrit :
gaz et chaleur a écrit :..."comme confondre la vitesse verticale et l'altitude"
l'altitude, c'est bien le point ou l'on se trouve, sur terre comme dans l'athmosphère, et la vitesse verticale, la vitesse à laquelle on monte ou on descend ?.. :jap:

Bonjour Monsieur.
1/En termes courants,les altimétres indiquent la pression atmospherique
du lieu ou l'on se trouve d'ou l'appellation d'Altitude pression.
En general cette pression ne correspond pas a l'altitude géometrique du lieu en question,ce qui fait qu'a la mise en route de l'avion,on demande
a la tour de controle ,le "QFE" (pression au sol) actuel.Bien entendu ,au cours de la check list ,les 0 des altimétres ont été verifié grace aux infos météo par radio,mais ces messages ont un taux de rafraichissement variable
Puis, passant le niveau de "transition" tout le monde régle ses altimétre a 1013.25 mb(101325 pa) .
Aprés ce reglage ,l'altitude lue correspond a la hauteur ,par rapport au sol , definie par l'Atmosphere Standard.Exemple :227 mb correspondent a 11000 m.
Sauf essais speciaux, la diminution de l'acceleration terrestre avec l'alti tude est négligée (altitude géopotentielle).

La vitesse verticale lue a bord est la derivée de l'altitude pression /tem
ps.Les variométres (intruments donnant la vitesse verticale ) sont principalement utilisés a l'atterrissage ou cas de panne moteur (j'ai un bouilleur en rade ,mais le vario est joufflu ,donc pas de PB).
Il est difficile de confondre vitesse verticale et altitude car le debattement des aiguilles ne sont pas les mêmes.Le vario a une aiguille qui ne bouge pas beaucoup , autour - 500ft/mn par exemple en approche "paisible" alors que les aiguilles d'un altimetre sont beaucoup plus mobiles.

L'affichage electronique ( H.U.D ou ecrans) ne change pas ces differences

Cordialement Gaz et chaleur

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