Quelle est la différence entre un saut de puce et un bon de géant...
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Quelle est la différence entre un saut de puce et un bon de géant...
Est-ce que quelqu'un peu m'expliquer la différence qu'il y a entre la performance de Space Ship One et celle de la Navette Spatial, ou en clair : (ce que je n'arrive pas à comprendre) c'est, pourquoi une fois que l'on est dans l'espace (100km d'altitude je crois) on ne peu pas aller au-delà plus facilement et que cela semble être une barrière infranchissable?
En espérant avoir été assez clair et que quelqu'un puisse me réponde...
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Oui c'est vrai que c'était peux être pas très clair le dernier message, en fait ma question est exactement: Quel est le problème pour aller plus loin que 100km d'altitude, étant donné que l'on arrive maintenant à atteindre sans trop de problèmes cette altitude, pourquoi cela parait encore plus difficile d'aller au delà? Y a t-il encore de la gravitation à cette altitude qui empêche d'aller au delà de l'orbite terrestre avec un véhicule comme le Space Ship One? Ou, autrement dit, avec un véhicule de même type que le Space Ship One, pourrait on atteindre la station spatiale internationale? Et si non, pourquoi ?
En attendant vos réponses...
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Le SpaceShipOne ne se met pas en orbite, le saut de puce veut juste dire qu'il monte à la verticale, continue sa trajectoire avec son élan puis retombe par la gravité terrestre. Sa vitesse est de l'ordre de 3.000 km/h lorsqu'il éteint son moteur, par manque de carburant, et continue sur sa lancée.
Pour se mettre en orbite basse, l'appareil doit atteindre une vitesse d'environ 30.000 km/h et avoir une trajectoire tangente à l'orbite (et non verticale). Pour se libérer de l'attraction terrestre, il doit dépasser les 40.000 km/h (11,2 km/s), qui est la vitesse de libération pour la Terre. Si le SpaceShipOne tente de rejoindre l'ISS par son saut de puce, il aura une vitesse relative de 0 par rapport à la Terre, mais l'ISS foncera sur lui à 30.000 km/h, pas terrible pour l'arrimage… Et bien entendu le SpaceShipOne est très loin de pouvoir atteindre les 30.000 km/h lui permetant d'avoir une trajectoire parallèle à l'ISS.
Quand un objet est en orbite, il est soumis à la gravité. C'est le fait de tourner qui ne le fait pas tomber, et plus il est bas, plus il doit tourner vite. Si par exemple la Lune s'arrêtait de tourner, elle tomberait sur Terre (point de vue de la Terre, car du point de vue de la Lune c'est la Terre qui lui tomberait dessus et du point de vue d'un observateur dans l'espace les 2 corps plongeraient l'un vers l'autre). Si la Terre s'arretait de tourner autour du Soleil, elle lui tomberait dessus, etc. A savoir que la gravité est une force à l'infini : sans aucun mouvement, tous les objets finiront par tomber les uns sur les autres.
Pour se mettre en orbite basse, l'appareil doit atteindre une vitesse d'environ 30.000 km/h et avoir une trajectoire tangente à l'orbite (et non verticale). Pour se libérer de l'attraction terrestre, il doit dépasser les 40.000 km/h (11,2 km/s), qui est la vitesse de libération pour la Terre. Si le SpaceShipOne tente de rejoindre l'ISS par son saut de puce, il aura une vitesse relative de 0 par rapport à la Terre, mais l'ISS foncera sur lui à 30.000 km/h, pas terrible pour l'arrimage… Et bien entendu le SpaceShipOne est très loin de pouvoir atteindre les 30.000 km/h lui permetant d'avoir une trajectoire parallèle à l'ISS.
Quand un objet est en orbite, il est soumis à la gravité. C'est le fait de tourner qui ne le fait pas tomber, et plus il est bas, plus il doit tourner vite. Si par exemple la Lune s'arrêtait de tourner, elle tomberait sur Terre (point de vue de la Terre, car du point de vue de la Lune c'est la Terre qui lui tomberait dessus et du point de vue d'un observateur dans l'espace les 2 corps plongeraient l'un vers l'autre). Si la Terre s'arretait de tourner autour du Soleil, elle lui tomberait dessus, etc. A savoir que la gravité est une force à l'infini : sans aucun mouvement, tous les objets finiront par tomber les uns sur les autres.
Merci pour ton éclairage...par contre y a juste un truc que je ne comprends pas vraiment, c'est la vitesse de libération de l'attraction terrestre...ça veut dire que si on est dans un engin avec une poussée continu mais qui se déplace à moins de 40 000km/h en trajectoire vertical, l'engin ne peut pas sortir du champ gravitationnel et reste en surplace à une certaine altitude jusqu'à ne plus avoir de carburant?
Dernière modification par Julienien le 08/10/2006 - 22:28:45, modifié 1 fois.
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Julienien a écrit :Merci pour ton éclairage...par contre y a juste un truc que je ne comprends pas vraiment, c'est la vitesse de libération de l'attraction terrestre...ça veut dire que si on est dans un engin avec une poussée continu mais qui se déplace à moins de 40 000km/h en trajectoire vertical, l'engin ne peut pas sortir du champ gravitationnel et reste en surplace à une certaine altitude jusqu'à ne plus avoir de carburant?
Les engins spatiaux sont 'lancés' sur leur trajectoire, d'ou une vitesse critique à atteindre.
Si tu as un moteur qui permet de fournir une poussée constante supérieure ou égale à la gravité (pour la contrer) alors effectivement pas de problème : tu pourras te libérer de l'attraction sans atteindre les 11,2 km/s. Par contre ce moteur et cette source d'énergie restent à inventer et découvrir... Car avec les sources actuelles d'energie, il faudrait une quantité telle de carburant (+ comburant) à transporter que tu resterais cloué au sol.