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par halman » 01/08/2007 - 16:59:36
Pour moi une attitude comme celle de Gavin signifie que la phrase de Neil Armstrong "Un petit pas pour un homme mais un bon de géant pour l'Humanité" n'a absolument pas été comprise.
Même Alexeï Léonov, l'astronaute russe qui devait lui aussi aller sur la Lune a dit qu'on ne pouvait pas trouver une phrase plus "géniale".
La Lune est un excellent site pour les observatoires astronomiques, dans toutes les longueurs d'ondes, sans être perturbé par une atmosphère et par la luminosité terrestre.
Moi je passerai bien ma vie à entretenir et faire fonctionner ces telescopes et radio telescopes.
Sur la Lune on peut synthétiser les carburants nécessaires pour aller sur Mars, par simple photosynthèse, cela fonctionne, les ingénieurs de la Nasa savent le faire.
Et oui, fabriquer sur place les carburants et leur faire atteindre la vitesse de libération lunaire est considérablement moins couteux que de leur faire atteindre la vitesse de libération terrestre. L'avantage est là.
Cela n'empèche en rien de développer les technologies martiennes. Les ingénieurs de la Nasa ne vous ont pas attendu pour y bosser et pour la mettre au point. L'actualité scientifique est riche de mise au point des futurs vaisseaux et stations martiens.
Bien sur que le mot "conquète" utilisé malheureusement par les journalistes n'est pas valable.
Il ne s'agit pas de conquète, mais d'exploration d'un nouveau monde. Ce n'est pas de la volonté d'envahir, mais de la curiosité qui amène à la découverte de nouveaux territoires pour notre survie (même si cela en agace certains, notre avenir est pourtant bien dans l'espace).
Même si il y a des martiens, les généraux portugais de l'époque n'ont rien à voir avec les astronautes, ils ne se feront pas massacrer !
On a des planètes visitables et rester sur Terre alors qu'on a les technologies pour aller les découvrir est tout simplement insensé.
Les autres planètes sont des chances de survies extraordinaires pour la survie de notre espèce. Préférer rester sur une planète en train de se détruire ressemble à une forme de suicide à moyen terme.
On n'empèchera jamais quelques uns de préférer être dans l'espace que dans une civilisation bien terre à terre et bien enuyeuse. (De quel droit d'ailleurs !)
Les gens qui préfèrent passer leur jeunesse enfermés dans des restaurants, des boites de nuit, des cinémas alors qu'ils peuvent passer le week end en l'air, cela m'a toujours été totalement incompréhensible. (Ca à l'air hors sujet mais je me comprend)
Et on ne va pas me dire que les retombées technologiques laissent indifférents, que ce soit un meilleur balladeur, des vetements nettements plus efficaces ou des matériels de soins considérablement plus performants, plus légers et moins chers ?
Les technologies médicales expérimentées dans la navette spatiale sont utilisées au quotidien dans nos hôpitaux.
Si on avait des hôpitaux sur la Lune, avec sa faible gravité permettant de ralonger la durée de vie des cardiaques, des patients atteints d'ostéroporose, si pour vous même cela était votre dernière chance de vivre quelques dizaines d'années en plus, trouveriez vous cela si inutile ?
Je suis pilote et soignant, et je sais bien que personne de sensé refuserait, même ceux (surtout) qui disent des choses du genre "oh quand je serai vieux et grabataire, finissez en avec moi !" Ils changent tous d'avis !
Il me parait considérablement plus simple, plus économique et moins dangereux de construire des stations lunaires que des stations spatiales en orbite terrestre.
La présence de l'homme sur Mars ou là Lune est nettement plus "respectable" que d'envoyer un misérable émissaire mécanique à notre place.
Si vous étiez les habitants de Gliese 581, que penseriez vous des habitants de la Terre si on leur envoyait seulement des machins à roulettes plutôt que de se déplacer nous mêmes ?
Pas très respectueux pour eux ni pour nous n'est ce pas ?
Ils auraient une opinion de nous pas très courageuse...
Vous imaginez la suite dans les relations entre les deux planètes, le mépris qu'ils nous porteraient ?
L'homme est le Temple du Verbe, mais pas pour l'Eternité.
Les larmes d'Icare, les larmes de Neil Armstrong.