La lecture de l'article me laisse redouter que l'installation "pilote" dont il est question ne produise in fine des déchets radioactifs supplémentaires.
Il y a une vingtaine d'années, à l'époque où Carlo Rubbia le dirigeait, le CERN avait déjà lancé une étude de ce genre visant à détruire des actinides de très longue période en radio-éléments de courte période.
Carlo Rubbia a également inventé une conception unique pour un nouveau genre de réacteur nucléaire, l’amplificateur d’énergie. Cette conception, dont le principe de fonctionnement est sans risque, combine un accélérateur de particules avec un réacteur nucléaire sous-critique qui peut utiliser un élément abondant, le thorium, comme combustible et est surtout à l’abri d’une fusion. De plus, les déchets que produit cet équipement sont dangereux pendant une période beaucoup plus courte que les déchets issus des réacteurs conventionnels, et il est également capable de transformer des déchets à longue période de désintégration produits par des réacteurs nucléaires conventionnels en éléments moins dangereux. Parmi ses autres avantages, citons le réglage immédiat de la chaleur produite par réglage du flux de l'accélérateur, et l'impossibilité de faire des bombes nucléaires avec.
Et puis on n'en a plus entendu parler et les installations de "retraitement" ont continué à stocker les déchets dans des piscines pour les refroidir en attendant de savoir les traiter efficacement.
Le mythe du surgénérateur, qui "produisait plus de combustibles fissiles qu'il n'en consommait" n'a pas duré longtemps. La récupération de chaleur faisait appel à du sodium liquide et on n'a jamais bien su faire fonctionner des pompes capables de gérer ce fluide caloporteur.
Maintenant on va utiliser un mélange plomb / bismuth et je doute fort qu'on sache mettre en oeuvre des pompes capables de gérer un fluide aussi dense.