[News] L’informatique en 2020: plus de frontière homme / ordinateur ?
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[News] L’informatique en 2020: plus de frontière homme / ordinateur ?
Microsoft Research conduit depuis 2007 un atelier de prospective sur l’évolution des interfaces hommes-machines (IHM) et vient de publier une imposante synthèse sur ce que devraient être ces interfaces en 2020.
Selon ArsTechnica, le rapport conclut que d’ici 2020 la parole et les gestes joueront un rôle primordial dans nos relations avec les machines. Les influx nerveux commenceront à être utilisés pour contrôler les ordinateurs, notamment pour les handicapés. Le rapport prédit ...
- StarDreamer
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Je trouve qu'ils vont un peu vite en besogne en souhaitant intégrer la philosophie (morale, éthique) dans ces développements futurs d'interfaces.
En effet, aussi avancé technologiquement qu'elles soient, ces technologies restent des outils et seul l'usage en détermine la morale et l'éthique, la conception ayant peu à voir.
A part cela, le rapport reste réaliste, et j'adore le terme "informatique ubiquitaire" (même si ça parait surtout utopique d'y croire).
En effet, aussi avancé technologiquement qu'elles soient, ces technologies restent des outils et seul l'usage en détermine la morale et l'éthique, la conception ayant peu à voir.
A part cela, le rapport reste réaliste, et j'adore le terme "informatique ubiquitaire" (même si ça parait surtout utopique d'y croire).
ça me rappelle les fumeurs de pétards des années 70 qui disaient la même choses pour les années 2000... On y est et on a Windows XP et les logiciels libres se battent pour essayer de survivre... Sérieux ça tient du cauchemar ! Il ne faut pas être claustrophobe ni agoraphobe dans ce monde... hi! hi! hi! hi! hi!
Microsoft avait présenté Microsoft Surface il y a quelques mois... une manière plutôt sympathique de concevoir l'interface avec la machine et l'utopique ubiquité de l'informatique... en tout cas, ça fait rêver.
http://www.microsoft.com/surface/index.html
http://www.microsoft.com/surface/index.html
Re: [News] L’informatique en 2020: plus de frontière homme / ordinateur ?
Adrien a écrit : Selon ArsTechnica, le rapport conclut que d’ici 2020 la parole et les gestes joueront un rôle primordial dans nos relations avec les machines.
Je suis étonnée. En effet, c'est très vite bien plus fatiguant de parler que de cliquer sur une souris...
Mais même une souris, avec le temps, cela finit par être très fatiguant, même douloureux. Qui n'a pas eu un jour une belle crise de tendinite ?
Alors, balayer son bureau des deux mains (comme sur la photo)... je te dis pas... Je prédis une augmentation fulgurante des arrêts de travail...
Justement, l'intérêt de l'ordinateur, c'est de pouvoir simplement, du bout du doigt et sans bouger et même tout en bouffant ton sandwich...

Une machine, aussi complexe soit elle, est incapable d'éprouver une sensation.
« Dans le domaine médical, la frontière entre l'humain et l'ordinateur, via des dispositifs médicaux implantés, tend à s'effacer. Les machines vont-elles devenir humaines ? »
Réduire l'humain à un ordinateur, c'est oublier que l'humain a des sensations, comme « rouge », « faim » « mal au pied » ou « fa dièse joué au violon ». Une machine, aussi complexe soit elle, est incapable d'éprouver une sensation. On tend parfois à l'oublier.
Réduire l'humain à un ordinateur, c'est oublier que l'humain a des sensations, comme « rouge », « faim » « mal au pied » ou « fa dièse joué au violon ». Une machine, aussi complexe soit elle, est incapable d'éprouver une sensation. On tend parfois à l'oublier.
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Re: Une machine, aussi complexe soit elle, est incapable d'éprouver une sensation.
Grasyop a écrit :« Dans le domaine médical, la frontière entre l'humain et l'ordinateur, via des dispositifs médicaux implantés, tend à s'effacer. Les machines vont-elles devenir humaines ? »
Réduire l'humain à un ordinateur, c'est oublier que l'humain a des sensations, comme « rouge », « faim » « mal au pied » ou « fa dièse joué au violon ». Une machine, aussi complexe soit elle, est incapable d'éprouver une sensation. On tend parfois à l'oublier.
Ba les sensations dont tu parle c'est comme un programme a l'echelle humaine et méme animals hein
Le cerveau est pré programmé pour declenché la sensation de faim quand il y a un manque dans l'organisme, c'est juste une réaction a un besoin.
Mais c'est pas le fruit du hasard c'est écrit quelques part dans ton organisme que ca doit se passer comme ca ! Aprés ca reléve de la génétique et on est pas assez avancé la deçu pour conclure ^^
Mais si un ordinateur te donne une alerte de température pour dire qu'il a chaud et qu'il faut le refroidir sinon il risque de subir des dommages, ba ca revient a la méme chose finalement !
C'est juste une réaction qui répond a un besoin pré programmé ^^
Quand ta trop manger ton cerveau coupe la faim et ta une sensation de trop plein et le gout devient un peu plus " amer ", ba quand ta mémoire vive et virtuel de ton pc est plein c'est pareil ^^ il peut vidé tous seul sa mémoire ou t'afficher une alerte sur l'ecran !
Finalement on est pas si différent d'un ordinateur du point de vu des réactions instinctive, on est juste programmé pour ces réactions...
A ne pas confondre avec les sentiments et notre capacité de réfléxion ^^ la ca na rien a voir lol
Vous venez d'échouer au test de Turing !
Non, sérieusement, imaginons un ordinateur muni d'une webcam et d'un programme de détection de la couleur rouge. Même si le programme affiche sur l'écran « je vois du rouge », ça ne veut pas dire qu'il y a une entité quelque part dans l'ordinateur qui éprouve la sensation visuelle en question.
Il ne faut pas confondre le déclenchement de la sensation et la sensation proprement dite. Je ne nie pas que le déclenchement d'une sensation dans le cerveau soit le résultat d'une suite d'impulsions électriques, mais la sensation proprement dite... Je ne vois pas comment un circuit électrique, aussi complexe soit-il, pourrait se mettre à ressentir quoi que ce soit.

Non, sérieusement, imaginons un ordinateur muni d'une webcam et d'un programme de détection de la couleur rouge. Même si le programme affiche sur l'écran « je vois du rouge », ça ne veut pas dire qu'il y a une entité quelque part dans l'ordinateur qui éprouve la sensation visuelle en question.
Il ne faut pas confondre le déclenchement de la sensation et la sensation proprement dite. Je ne nie pas que le déclenchement d'une sensation dans le cerveau soit le résultat d'une suite d'impulsions électriques, mais la sensation proprement dite... Je ne vois pas comment un circuit électrique, aussi complexe soit-il, pourrait se mettre à ressentir quoi que ce soit.
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Rien que pour des sons, avec les timbres, la modulation et autres babioles acoustique, le cerveau dispose déjà de plusieurs schémas électriques (circuits activés différents) dans le cerveau... Pour essayer de comprendre ces schémas électrique du cerveau il faut plus que des électriciens ou des électroniciens voire même d'autres techniciens que des informaticiens binaires
Le cerveau ne se résume pas à une machine à traiter l'information.
On peut toujours essayer de suivre le cheminement de l'information à l'intérieur du cerveau, mais ça ne nous dira jamais ce qu'est une sensation.
Essayez donc de décrire une sensation. Essayez d'expliquer à un aveugle ce qu'est la sensation « rouge ». C'est impossible ! De même qu'il m'est impossible de savoir si votre sensation « rouge » est la même que la mienne. De même qu'il m'est impossible d'avoir la moindre idée de ce que ressent une chauve-souris lorsqu'elle perçoit des ultrasons (pour reprendre la question posée par un célèbre texte de Thomas Nagel).
On peut voir l'interaction d'un ordinateur avec l'extérieur comme : signal entrant, traitement du signal, signal sortant. Mais dans un cerveau, il y a la sensation en plus. Évoquer une interprétation du signal par le subconscient ne fait que déplacer le problème : c'est quoi le subconscient ?, c'est un ensemble de neurones qui s'envoient des impulsions électriques ?, si oui, comment peut-il en résulter une sensation ?
Essayez donc de décrire une sensation. Essayez d'expliquer à un aveugle ce qu'est la sensation « rouge ». C'est impossible ! De même qu'il m'est impossible de savoir si votre sensation « rouge » est la même que la mienne. De même qu'il m'est impossible d'avoir la moindre idée de ce que ressent une chauve-souris lorsqu'elle perçoit des ultrasons (pour reprendre la question posée par un célèbre texte de Thomas Nagel).
On peut voir l'interaction d'un ordinateur avec l'extérieur comme : signal entrant, traitement du signal, signal sortant. Mais dans un cerveau, il y a la sensation en plus. Évoquer une interprétation du signal par le subconscient ne fait que déplacer le problème : c'est quoi le subconscient ?, c'est un ensemble de neurones qui s'envoient des impulsions électriques ?, si oui, comment peut-il en résulter une sensation ?
Sur la perception chez les robots, voir l'article : "Robotique, Action et Perception" du Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes - CNRS, trouvé parmi une multitude de sites traitant du sujet et choisi surtout parce qu'il est en français, mais nous ne sommes pas les plus avancés dans ce domaine.
Il est indéniable que les couleurs, les sons (par exemple) sont des ondes qui suivent des lois immuables qui sont perceptibles par un appareillage adapté, qu'il soit humain ou technique. Idem pour tout ce qui relève de la perception.
Il suffit de voir l'une des dernières vidéos de match de foot entre deux équipes de robots autonomes pour constater la somme des progrès réalisés en ce domaine en quelques années.
Après, savoir si les sensations éprouvées par l'homme et le robot sont 'comparables'... on peut en discuter sans fin.
Il est indéniable que les couleurs, les sons (par exemple) sont des ondes qui suivent des lois immuables qui sont perceptibles par un appareillage adapté, qu'il soit humain ou technique. Idem pour tout ce qui relève de la perception.
Il suffit de voir l'une des dernières vidéos de match de foot entre deux équipes de robots autonomes pour constater la somme des progrès réalisés en ce domaine en quelques années.
Après, savoir si les sensations éprouvées par l'homme et le robot sont 'comparables'... on peut en discuter sans fin.
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lol ta du mal a méttre une frontiére entre sensation et interprétation...
Y a pas de sensation de rouge... c'est une couleur, une longueur d'onde dans la lumiére tous simplement ^^ considére juste ca comme une information...
Aprés si tu dit Waaaaaaa c'est beau ! ou Eukkkkkkk j'aime pas le rouge ! La tu interpréte selon tes gouts et ca oui la machine ne sait pas faire ^^ car c'est plus du domaine des émotions et c'est propre a l'humain ^^
La douleur par exemple est avant tout une information pour te signalé qu'il y a un probléme quelque part et te faire réagir avant d'étre une sensation, vu que la douleur tu la sent ^^
Y a pas de sensation de rouge... c'est une couleur, une longueur d'onde dans la lumiére tous simplement ^^ considére juste ca comme une information...
Aprés si tu dit Waaaaaaa c'est beau ! ou Eukkkkkkk j'aime pas le rouge ! La tu interpréte selon tes gouts et ca oui la machine ne sait pas faire ^^ car c'est plus du domaine des émotions et c'est propre a l'humain ^^
La douleur par exemple est avant tout une information pour te signalé qu'il y a un probléme quelque part et te faire réagir avant d'étre une sensation, vu que la douleur tu la sent ^^
Pas d'accord !
Pas d'accord !
La sensation « rouge », ce n'est ni l'appréciation positive ou négative de cette couleur (ça, ça viendra éventuellement après la sensation visuelle proprement dite), ni la longueur d'onde d'un rayonnement à l'origine de cette sensation.
Il n'y a pas identité entre une longueur d'onde et la sensation qu'un rayonnement de cette longueur produit dans votre cerveau. La longueur d'onde, c'est une donnée numérique qui caractérise un rayonnement électromagnétique. Une donnée physique, donc.
Quand vous observez un rayonnement électromagnétique de longueur d'ondes 700 nm, il se produit dans votre cerveau une sensation visuelle que vous appelez « rouge ». Ça n'a rien de logique a priori ! Il existe peut-être des personnes ou des animaux, qui, lorsqu'ils observent ce même rayonnement de 700 nm, ont la sensation que vous avez vous lorsque vous observez un rayonnement de 500 nm et que vous appellez « bleu ».
Vous pouvez aussi avoir la sensation « rouge » sans qu'aucun rayonnement n'en soit à l'origine, lors d'une hallucination.
Vous pouvez enfin avoir une même sensation de différentes manières. Par exemple, vous pouvez avoir la sensation « jaune » en observant un rayonnement monochromatique de 590 nm (environ). Vous pouvez avoir la même sensation (approximativement) en observant la synthèse d'un rayonnement rouge et d'un rayonnement vert, comme c'est le cas sur un écran d'ordinateur. La cause physique de la sensation est différente, pourtant la sensation éprouvée est la même.
Pour finir, donnez moi donc la longueur d'onde du magenta !
La sensation « rouge », ce n'est ni l'appréciation positive ou négative de cette couleur (ça, ça viendra éventuellement après la sensation visuelle proprement dite), ni la longueur d'onde d'un rayonnement à l'origine de cette sensation.
Il n'y a pas identité entre une longueur d'onde et la sensation qu'un rayonnement de cette longueur produit dans votre cerveau. La longueur d'onde, c'est une donnée numérique qui caractérise un rayonnement électromagnétique. Une donnée physique, donc.
Quand vous observez un rayonnement électromagnétique de longueur d'ondes 700 nm, il se produit dans votre cerveau une sensation visuelle que vous appelez « rouge ». Ça n'a rien de logique a priori ! Il existe peut-être des personnes ou des animaux, qui, lorsqu'ils observent ce même rayonnement de 700 nm, ont la sensation que vous avez vous lorsque vous observez un rayonnement de 500 nm et que vous appellez « bleu ».
Vous pouvez aussi avoir la sensation « rouge » sans qu'aucun rayonnement n'en soit à l'origine, lors d'une hallucination.
Vous pouvez enfin avoir une même sensation de différentes manières. Par exemple, vous pouvez avoir la sensation « jaune » en observant un rayonnement monochromatique de 590 nm (environ). Vous pouvez avoir la même sensation (approximativement) en observant la synthèse d'un rayonnement rouge et d'un rayonnement vert, comme c'est le cas sur un écran d'ordinateur. La cause physique de la sensation est différente, pourtant la sensation éprouvée est la même.
Pour finir, donnez moi donc la longueur d'onde du magenta !
Tu finis par une question qui en dit long…Grasyop a écrit : « Pour finir, donnez moi donc la longueur d'onde du magenta ! »
Cela permet de constater que tu en connais un « rayon » sur la relation « couleurs-longueurs d’ondes » ! (pour remettre les choses à leur véritable hauteur, ce sujet est traité depuis des décennies en terminale, il n'y a pas de controverse possible)…
Il est évident que tu sais parfaitement que les couleurs n’existent pas dans la nature où ne règnent que les ondes. Quand les ondes lumineuses frappent un objet, celui-ci absorbe une partie du spectre lumineux et renvoie ce qu’il n’absorbe pas. Notre œil ne perçoit de cet objet que les ondes que celui-ci lui réfléchit.
http://www.designvegetal.com/gadrat/l/lumiere/rayonnement.html#rayonnement-matiere En bas de page sur ce lien on voit la logique de perception de la couleur "magenta"...

Donc l’œil ne reçoit que des ondes spécifiques selon les objets et leur éclairage. La perception de couleur, c’est le résultat du traitement de cette "excitation externe" qui est transformée en information par l’œil. L’œil est tapissé de cônes qui sont répartis en catégories spécialisées sensibles à des séries d’ondes spécifiques et qui vont associer un champ particulier de couleurs à chaque série d’onde selon des lois précises.
Il y a 3 types de cônes : rouge, vert, bleu, sachant que chaque série de cône perçoit d’autres couleurs au-delà de sa couleur base (voir détail sur wiki : paragraphe "Vision des couleurs").
Et comme rien ne vaut une image :

Le cerveau recalcule ces informations va traduire les messages des cônes selon la logique suivante :


[prob avec imageshack.us pour les images - je cherche solution - .... Cà y est - résolu !]
Il n'y a aucune raison que tu dises "Quand vous observez un rayonnement électromagnétique de longueur d'ondes 700 nm, il se produit dans votre cerveau une sensation visuelle que vous appelez « rouge ». Ça n'a rien de logique a priori !" Au contraire, c'est absolument logique. (juste une remarque : à 700nm ton rouge a déjà viré au noir depuis un moment...)

Pour ce qui est des hallucinations visuelles, la perception des couleurs vient d'une excitation interne (biologique donc) des récepteurs, qui peut se déclencher hors de toute excitation externe.
Par ailleurs, la vision des animaux est bien étudiée. Voir Google.
Ceci ressemble à un HS mais n'en est pas. Ces connaissances sont indispensables aux progrès de la relation homme-machine. De telles bases rendrent possible la construction de techniques tout à fait adaptées à nos sensations.
Dernière modification par Stardust le 21/04/2008 - 23:20:04, modifié 3 fois.
Je me suis un peu égaré : il est effectivement logique que la synthèse d'un rayonnement rouge et d'un rayonnement vert produise chez un humain non daltonien la même sensation qu'un rayonnement jaune, puisque les cônes activés sont les mêmes dans les deux cas. L'information transmise au cerveau est la même, donc la sensation doit être la même aussi. La même sensation, et pas deux sensations différentes, on est d'accord.
Mais ça n'explique quand même pas ce qu'est cette sensation commune !
Et je maintiens par contre que : « Quand vous observez un rayonnement électromagnétique de longueur d'ondes 700 nm, il se produit dans votre cerveau une sensation visuelle que vous appelez « rouge ». Ça n'a rien de logique a priori ! » On pourrait imaginer que le cerveau transforme le signal en provenance de l'œil en une sensation auditive !
(pour la longueur d'onde 700 nm, je me suis basé sur ce que dit Wikipédia)
« La perception de couleur, c’est le résultat du traitement de cette "excitation externe" qui est transformée en information par l’œil. »
Ce dont je veux parler, c'est ce qui se passe après : l'information arrive au cerveau, et celui-ci produit une sensation. Comme vous le dites, les couleurs n'existent pas dans la nature, elles sont donc une création du cerveau. Comment le cerveau peut-il produire la sensation « magenta » ? Je n'ai évidemment pas la réponse (et je pense qu'on ne l'aura jamais) mais je sais que ce n'est pas simplement le résultat d'un calcul. Faites tous les calculs que vous voulez, vous n'obtiendrez jamais que des chiffres, pas une sensation visuelle. Un ordinateur avec une webcam peut détecter la couleur « magenta », mais il n'a pas la sensation visuelle éprouvée par un humain qui observe cette couleur. C'est ce qui marque une frontière, à mon avis infranchissable, entre l'ordinateur et l'humain : l'ordinateur n'est qu'une machine à calculer qui n'éprouve pas de sensation ; l'humain est un être sensible, il éprouve des sensations.
« Par ailleurs, la vision des animaux est bien étudiée. Voir Google. »
En observant le comportement de l'animal, on peut déterminer s'il perçoit un signal ou pas, on peut déterminer si deux signaux différents sont perçus de la même manière ou différemment, mais on ne peut pas connaître la sensation que le signal produit chez l'animal. D'où l'article philosophique sur la chauve-souris, déjà cité.
Mais ça n'explique quand même pas ce qu'est cette sensation commune !
Et je maintiens par contre que : « Quand vous observez un rayonnement électromagnétique de longueur d'ondes 700 nm, il se produit dans votre cerveau une sensation visuelle que vous appelez « rouge ». Ça n'a rien de logique a priori ! » On pourrait imaginer que le cerveau transforme le signal en provenance de l'œil en une sensation auditive !
(pour la longueur d'onde 700 nm, je me suis basé sur ce que dit Wikipédia)
« La perception de couleur, c’est le résultat du traitement de cette "excitation externe" qui est transformée en information par l’œil. »
Ce dont je veux parler, c'est ce qui se passe après : l'information arrive au cerveau, et celui-ci produit une sensation. Comme vous le dites, les couleurs n'existent pas dans la nature, elles sont donc une création du cerveau. Comment le cerveau peut-il produire la sensation « magenta » ? Je n'ai évidemment pas la réponse (et je pense qu'on ne l'aura jamais) mais je sais que ce n'est pas simplement le résultat d'un calcul. Faites tous les calculs que vous voulez, vous n'obtiendrez jamais que des chiffres, pas une sensation visuelle. Un ordinateur avec une webcam peut détecter la couleur « magenta », mais il n'a pas la sensation visuelle éprouvée par un humain qui observe cette couleur. C'est ce qui marque une frontière, à mon avis infranchissable, entre l'ordinateur et l'humain : l'ordinateur n'est qu'une machine à calculer qui n'éprouve pas de sensation ; l'humain est un être sensible, il éprouve des sensations.
« Par ailleurs, la vision des animaux est bien étudiée. Voir Google. »
En observant le comportement de l'animal, on peut déterminer s'il perçoit un signal ou pas, on peut déterminer si deux signaux différents sont perçus de la même manière ou différemment, mais on ne peut pas connaître la sensation que le signal produit chez l'animal. D'où l'article philosophique sur la chauve-souris, déjà cité.
Dernière modification par Grasyop le 21/04/2008 - 12:44:26, modifié 1 fois.
Grasyop a écrit :... l'ordinateur n'est qu'une machine à calculer qui n'éprouve pas de sensation ; l'humain est un être sensible, il éprouve des sensations.
Une "sensation" humaine, est le résultat d'une différence perçue dans l'excitation des récepteurs suite à un stimulus. Nos machines actuelles les plus communes sont bardées de récepteurs. Ce qui arrive aujourd'hui, c'est qu'on fait des progrès inouis dans la gamme et la finesse des récepteurs de toutes natures qui peuvent fonctionner ensemble sur une machine, la rendant ainsi suffisamment "sensible au contexte" pour être capable d'y évoluer de manière autonome. D'ailleurs, énormément de pays viennent de voter des budgets énormes pour développer la recherche dans ce secteur. Il y a actuellement des recherches sur des robots qui apprennent par essai et erreur... qui peuvent attraper un oeuf sans le casser... On produit des appareillages médicaux qui permettent de voir, d'entendre.
Donc, nous avons des machines bardées de récepteurs, elles ont donc des perceptions.... maintenant, dire que leurs mécanismes leur font éprouver les mêmes sensations que les notres... assurément que non, on peut te l'accorder. Il faudrait qu'elles soient faites de chair et de sang, etc.
Ok, Al ne peut être triste ou avoir mal...


« On produit des appareillages médicaux qui permettent de voir, d'entendre. »
Ils ne font que convoyer l'information vers le cerveau. C'est le cerveau qui voit, entend.
J'ai manifestement du mal à faire comprendre de quoi je veux parler. Je peux donner l'information d'une couleur (sous la forme d'un code RVB ou autre) à un ordinateur, ou à un aveugle. L'ordinateur ou l'aveugle, aura l'information, mais ce n'est pas la même chose que d'avoir la sensation visuelle de la couleur.
Vous pouvez taper « qualia » dans un moteur de recherche. Je n'aime pas ce terme, qui me paraît redondant avec « sensation », mais vous aurez des résultats plus pertinents.
« Ok, Al ne peut être triste ou avoir mal... »
Il ne faut pas non plus réduire les sensations à la notion de plaisir/déplaisir. Quand j'entends un si bémol, j'ai une sensation autre qu'un plaisir ou un déplaisir.
Rappelons l'origine de ce débat : l'article dit « Les machines vont-elles devenir humaines ? ». C'est ça que je conteste.
Ils ne font que convoyer l'information vers le cerveau. C'est le cerveau qui voit, entend.
J'ai manifestement du mal à faire comprendre de quoi je veux parler. Je peux donner l'information d'une couleur (sous la forme d'un code RVB ou autre) à un ordinateur, ou à un aveugle. L'ordinateur ou l'aveugle, aura l'information, mais ce n'est pas la même chose que d'avoir la sensation visuelle de la couleur.
Vous pouvez taper « qualia » dans un moteur de recherche. Je n'aime pas ce terme, qui me paraît redondant avec « sensation », mais vous aurez des résultats plus pertinents.
« Ok, Al ne peut être triste ou avoir mal... »
Il ne faut pas non plus réduire les sensations à la notion de plaisir/déplaisir. Quand j'entends un si bémol, j'ai une sensation autre qu'un plaisir ou un déplaisir.
Rappelons l'origine de ce débat : l'article dit « Les machines vont-elles devenir humaines ? ». C'est ça que je conteste.
Pourtant basiquement les sensations sont les memes. Tu as un recepteur a la couleur rouge, et un module qui te dit que c'est rouge plus un module qui te fait dire que c'est rouge.
En poussant plus loin et introduisant de la logique flou tu reproduit aussi les memes types de sensations sur un ordi.
Un aveugle a qui on rend la vue fonctionnera pareil.
Idem si tu prend des gens de cultures differentes (un papou et toi) tu presente un carton rouge et tu demande de quelle couleur cela est : mem resultat. La perception reste la meme. Seul l'acquis fera donner des variations sur la reponse (ex: x termes differents pour un esquimaux pour designer la glace)
En poussant plus loin et introduisant de la logique flou tu reproduit aussi les memes types de sensations sur un ordi.
Un aveugle a qui on rend la vue fonctionnera pareil.
Idem si tu prend des gens de cultures differentes (un papou et toi) tu presente un carton rouge et tu demande de quelle couleur cela est : mem resultat. La perception reste la meme. Seul l'acquis fera donner des variations sur la reponse (ex: x termes differents pour un esquimaux pour designer la glace)
Tu sais, Grasyop, c’est tout simplement un « prob » de vocabulaire…
En ce qui concerne les robots, on ne se situe pas dans l’humain, mais dans le domaine de l’intelligence artificielle, même si on emploie les expressions « human-like », «bio-robotique ou bio-inspiré », « réseau de neurones », ou « Brain-Computer Interface ». Ces termes sont à la mode et peuvent porter à confusion.
Mais l’article met le robot en situation d’interaction, de substitut, de complément. Cette interaction est de plus en plus étroite ; c’est cela la « réduction de la frontière homme-ordinateur »
Et là je suis entièrement d’accord avec buck, « Un aveugle a qui on rendra (artificiellement) la vue fonctionnera pareil ». Et j’ajoute que personne ne soupçonnera qu’il est « équipé » et que lui-même n’en ressentira aucune gêne au point d’intégrer totalement ce système à son comportement naturel et à la perception de ses sensations. Actuellement on commence à produire en bocal de la peau, des muscles, des neurones biologiques, mais qui peuvent être actionnés par l’informatique et utilisés dans un rapport homme-machine, ou des mécaniques-prothèses qui imitent parfaitement le fonctionnement humain. En fait, ce qui va se produire, c’est que la technique robotique va devenir pour certaines choses super discrète, et pour d’autres bien visible, mais naturellement intégrée par les humains.
En ce qui concerne les robots, on ne se situe pas dans l’humain, mais dans le domaine de l’intelligence artificielle, même si on emploie les expressions « human-like », «bio-robotique ou bio-inspiré », « réseau de neurones », ou « Brain-Computer Interface ». Ces termes sont à la mode et peuvent porter à confusion.
Mais l’article met le robot en situation d’interaction, de substitut, de complément. Cette interaction est de plus en plus étroite ; c’est cela la « réduction de la frontière homme-ordinateur »
Et là je suis entièrement d’accord avec buck, « Un aveugle a qui on rendra (artificiellement) la vue fonctionnera pareil ». Et j’ajoute que personne ne soupçonnera qu’il est « équipé » et que lui-même n’en ressentira aucune gêne au point d’intégrer totalement ce système à son comportement naturel et à la perception de ses sensations. Actuellement on commence à produire en bocal de la peau, des muscles, des neurones biologiques, mais qui peuvent être actionnés par l’informatique et utilisés dans un rapport homme-machine, ou des mécaniques-prothèses qui imitent parfaitement le fonctionnement humain. En fait, ce qui va se produire, c’est que la technique robotique va devenir pour certaines choses super discrète, et pour d’autres bien visible, mais naturellement intégrée par les humains.
Il me semble qu'on tend à imiter de manière de plus en plus fine des perceptions humaines, mais tout cela est en fait une reproduction d'un comportement, d'une perception...
Par contre, et c'est là qu'à mon avis l'homme restera toujours différent de la machine, c'est que l'être humain a une intuition, éprouve des émotions ... (enfin ce qui le diffère de Al)
Tout cela fait que le cerveau humain en recevant des perceptions similaires au robot en déduira quelque chose de différent.
Cette différence se manifeste d'un individu à l'autre (chaque être humain n'est-il pas unique !) mais aussi dans le temps (l'être humain peut évoluer dans l'interprétation qu'il fait de certains événements ou perceptions)
Je dirais même que ses émotions passées vont modifier son interprétation future... donc une certaine évolution
Par contre, et c'est là qu'à mon avis l'homme restera toujours différent de la machine, c'est que l'être humain a une intuition, éprouve des émotions ... (enfin ce qui le diffère de Al)
Tout cela fait que le cerveau humain en recevant des perceptions similaires au robot en déduira quelque chose de différent.
Cette différence se manifeste d'un individu à l'autre (chaque être humain n'est-il pas unique !) mais aussi dans le temps (l'être humain peut évoluer dans l'interprétation qu'il fait de certains événements ou perceptions)
Je dirais même que ses émotions passées vont modifier son interprétation future... donc une certaine évolution
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