Bonjour, je pense qu'il y a quelques confusions, donc je me permets de répondre en détail.
Kerleroux a écrit :En effet les formules de la relativité ne peuvent s'appliquer que lorsque l'on a identifié un référentiel fixe
Ca c'est l'interprétation de Lorentz, ce qui contredit le principe de relativité qui postule que tout référentiel galiléen est équivalent et que l'on ne peut en privilégier aucun. En d'autre terme, le mouvement est une notion relative, et dire q'un référentiel est fixe dans l'absolu est faux.
Kerleroux a écrit : Les 2 premières Lois, qui font apparaître le terme ? = (1 - v2/c2)1/2 , sont établies pour un référentiel en mouvement à la vitesse v par rapport à un référentiel fixe.
Non, ces équations sont établies pour deux référentiels en mouvement rectiligne l'un par rapport à l'autre de vitesse relative v2.
Kerleroux a écrit :Or, à l'époque d'Einstein, la référence fixe c'est la Terre, ou du moins notre Galaxie. Les formules ont été appliquées toujours en considérant la Terre fixe, ce qui n'a pas entraîné d'erreur au niveau des diverses applications numériques. L'explication réside dans le fait que le facteur v2/c2 peut être considéré comme négligeable : on sait que notre Galaxie se déplace à environ 620 km/s, et que c = 299 792 km/s,
donc v2/c2 = 0,0000043 = 4,3.10-6, ou 4 millionnièmes !(et racine carrée de 1- v2/c2 = 0,9999978).
Ben non justement la théorie de la relativité a porté un coup à la théorie de l'espace absolu de Newton, il n'y a pas de repos absolu et pas de référentiel fixe.
Kerleroux a écrit : D'ailleurs la preuve mathématique qu'il faut toujours se référer à un référentiel fixe R où le temps est t, se démontre très facilement si l'on considère 2 référentiels en mouvement par rapport au référentiel fixe, l'un R1 à la vitesse v1, l'autre R2 à la vitesse v2. On peut écrire t1 = t (1- v12/c2 )1/2 et t2 = t (1- v22/c2 )1/2,
Je ne suis pas d'accord.
Tu dois écrire t'1=t/sqrt(1-v1²/c²) (t'1 vu du référentiel R), mais tu peux aussi écrire t'=t1/sqrt(1-v1²/c²) avec t' vu du référentiel R1.
Il y a bien une division et non une multiplication.
Kerleroux a écrit :mais en aucun cas considérer R1 fixe et écrire que le temps dans R2 serait t2 = t1 [1 – (v2 – v1)2/c2]1/2 !
Je suis désolé, mais cela contredit le principe même de relativité qui permet de considérer R, R1 ou R2 fixes, de déduire des lois qui ont la même forme que ce soit dans R, R1 ou R2. J'ai bien peur que tu fasses un contresens énorme.
Kerleroux a écrit :En effet, à partir des 2 premières relations, on écrit directement sans effort t2 = t1 [(1- v22/c2 )/(1- v12/c2 )]1/2 =
t1 [1 – (v2 – v1)2/c2+v22.v12/c4]1/2, ce qui est notablement différent !
Ce qui est complètement faux, puisque la vitesse relative de R1 par rapport à R2 n'est pas v2-v1.
En effet, dans R, la vitesse de R1 est v1, et R2 est v2 (on suppose que c'est selon l'axe Ox de R).
Donc pour R1, la vitesse de R est -v1 et la vitesse de R2 dans R est v2, ce qui permet d'utiliser la formule de composition relativiste des vitesses obtenant la vitesse de R2 par rapport à R1 dans R1 : v'2 = (v2-v1)/(1-v1v2/c²)
Kerleroux a écrit :Du point de vue de la relativité générale l'inversion de vitesse donnerait à la terre une masse et un champ de gravitation presque multipliés par 100, ce qui n'est évidemment pas la même chose que de multiplier la masse des muons par 100 !
Surtout que la masse est un invariant relativiste, donc la masse ne change pas en changeant de référentiel.
Kerleroux a écrit :Le référentiel fixe par rapport à l'Univers dans lequel nous sommes ne se déterminera que si cet Univers est bien sphérique et fini, hypothèses auxquelles je crois.
Qu'est-ce que tu entends par fixe ?
Kerleroux a écrit :La sphéricité de l'univers est une hypothèse généralement admise de nos jours en cosmologie, elle a le mérite de s'accorder avec la loi de Hubble et avec les observations des télescopes actuels les plus puissants. Ainsi les objets les plus lointains détectés, tel que les quasars, semblent avoir des vitesses assez proches de celle de la lumière,
relativement proche, tout dépend du référentiel...
Kerleroux a écrit :qui elle bien sûr est une limite inaccessible aux objets matériels (dont la masse deviendrait infinie !)...bref, dans toutes les directions le spectacle est le même, ce qui donne à penser que nous ne sommes peut-être pas très éloignés du Centre, mais pour le situer avec exactitude il faudra avoir observé au delà des limites actuellement accessibles.
Je crains également que tu aies fait un contresens.
Pour illustrer l'expansion, je vais reprendre l'exemple désormais classique du ballon de baudruche. Si tu mets des points sur le ballon et que tu le gonfles, tu vas voir que vu de chaque point, tous les points s'éloignent comme si le point en question était le centre. Evidemment tous les points ne peuvent être le centre.
Kerleroux a écrit :Le Principe de relativité est un principe d'invariance qui stipule que ce sont les lois d'évolution des grandeurs physiques elles-mêmes qui doivent conserver la même formulation mathématique quel que soit le référentiel. Ce sont bien entendu les relations mathématiques que ces grandeurs entretiennent entre elles qui doivent être invariantes dans ce principe de relativité.
Tout à fait.
Kerleroux a écrit :S'il n'y a pas à priori de référentiel privilégié, aucun n'échappant à ces Lois, cela ne signifie pas pour autant que les applications numériques qui découlent de ces relations mathématiques seraient indifférentes et réciproques d'un référentiel à l'autre. La situation du référentiel, animé d'une vitesse qui lui est propre, ne sera pas indifférente pour les applications numériques : un référentiel à vitesse nulle(ou presque) ne peut donner les mêmes valeurs numériques qu'un référentiel animé d'une vitesse proche de celle de la lumière !
Ce paragraphe me semble obscur.
Si tu mesures l'énergie d'ionisation de l'hydrogène, tu trouveras 13.6 eV quelque soit le référentiel, il faut juste que l'atome d'hydrogène soit au repos dans le référentiel étudié.
Kerleroux a écrit :Par exemple, lorsque l'on décrit la chute des muons dans notre atmosphère, cela n'a rien de comparable avec le phénomène imaginaire de la Terre qui foncerait vers des muons considérés immobiles.
Et pourtant si. Les muons ne se voient pas vivre plus longtemps, mais vivre avec la même durée de vie, mais voient la terre contractée, c'est pourquoi au final, les muons parcourent une plus grande distance.
Les deux points de vu sont bien équivalents.