yakamonéyé>>
ta démarche est la bonne, mais notre petit cerveau ne peut pas se mettre réellement dans une dimension superieure; Alors pour s'imaginer à "l'exterieur" de l'Univers, il faut travailler par analogie en diminuant les dimensions de celui-ci.
Deja choisissons un modèle d'Univers:
prenons par exemple : un univers, euclidien, plat infini et ouvert.
Avec une dimension en moins, on obtient un plan plat infini et ouvert;
et pour comprendre l'expansion on peut encore descendre d'une dimension.
On obtient une droite "bien droite" infinie.
Voila, nous avons notre Univers, et nous pouvons "l'observer" de "l'exterieur"
... je mets des "" car cette phrase signifie plutot: nous pouvons "l'imaginer dans sa globalité".
Cette façon de représenter l'Univers , en étant "en dehors", est spéciale; de là où nous sommes maintenant, il n'est plus question de lumière ni de sa vitesse entre l'univers-droite et nous etc... c'est pour cela qu'il vaut mieux dire imaginer que observer!
La lumière ne circule plus maintenant que dans la droite, elle n'en sort pas. Plus important encore, cet univers possède un temps propre, et ce temps est identique quelque soit le point de la droite considéré. Avec le point de vue que nous avons adopté, si une supernova se produit à une extrémité de la droite au temps T et qu'au même temps T il s'en produit une autre, à l'autre extrémité de la droite, ces événement seront pour nous simultanés. Dans notre expérience de pensée nous ne sommes plus à l'intérieur de l'Univers. Nous avons une "vision" (une perception) globale de son espace et de son temps.
L'expansion de l'Univers se produit dans ce cadre global.
Plaçons nous au temps T donc et "observons" quelques galaxies très éloignées les unes des autres et trouvons en quelques unes équidistantes, hitoire de simplifier. Pour chacune d'entre elles nous allons tracer un peit tiret sur notre droite. Nous obtenons ainsi un début de "quadrillage' de notre univers-droite en segments d'égales longueurs; (en 2D on obtiendrait des carrés et en 3D, le cas réel, des cubes).
Nous avons ainsi repéré des points de notre univers; et ces points sont séparés de X mètres (le mètre, ses multiples et sous-multiples étant définis atomiquement).
Bien, laissons maintenant évoluer notre univers-droite pendant quelques milliers d'années et revenons le "voir" au temps T + deltaT. Ce que nous constatons est: nos galaxies se sont TOUTES écartées les unes des autres
d'une même distance. Et TOUS nos petits traits sont maintenant séparés de Y mètres. c'est cela l'expansion de l'Univers.
Si on associe un référentiel au quadrillage constitué par nos petits traits, nous constations donc que ce référentiel évolue comme l'expansion de l'Univers. Dans ce référentiel, la distance entre 2 galaxies n'a pas changé (si 3 tirets séparaient 2 galaxies au temps T, 3 tirets séparent encore ces 2 galaxies au temps T + delta T) mais par contre cette distance mesurée en METRES a changé et a augmenté.
Notre Univers-droite lui-même pendant ce temps est toujours aussi droit, aussi infini qu'avant.
Si maintenant on renverse le temps, on va finir par "observer" la formation des galaxies à l'envers etc... et finallement nous retrouver dans
la soupe primordiale qui a suivi le Big-Bang (j'abrège pour ne pas avoir à raconter l'histoire complete de l'évolution de l'Univers à l'envers, ce ,'est pas l'important ici).
l'important est qu'en remontant dans le temps, notre référentiel existe toujours, les points que nous avons tracé également et leur métrique associée itou. Par contre la distance en METRES séparant ces points va diminuer, diminuer, diminuer.... jusqu'au moment précisément ou plus aucune des lois physiques que nous connaissons ne sera plus applicable.
Mais notre univers-droite sera toujours aussi droit, toujours aussi infini.
Le quadrillage toujours là aussi, les points correspondant également.
Cet instant est appelé le Big-Bang, c'est le moment où l'expansion de l'Univers a commencé à se produire. C'est même l'intant T=0 de notre temps global.
Et ce début d'expansion s'est bien produit en tous les points de notre univers supposé infini, au même instant.
Rien à voir donc avec une explosion en un point donné comme notre intuition le laissait croire
Remarques:
-on peut facilement transposer mes explications à un modèle d'Univers fermé tel que l'hyper-surface d'une hyper-sphère:
En abaissant d'un dimension on obtient la surface d'une sphère
Puis en abaissant encore, le périmètre d'un cercle.
dans ce cas, on paut également definir le référentiel comme pour la droite et au moment du BB, tous les points d'un très petit cercle sont concerné par le début de l'expansion.
Et pour les autres modèles d'Univers, ce raisonnement reste valable.
-le fait d'avoir parlé de mètres pour les distances et non d'années-lumière n'est pas innocent. Les AL. sont pour nous une unité commode parce que nous sommes A l'INTERIEUR de l'Univers mais n'ont plus lieu d'être utilisées lorsqu'ont imagine l'Univers dans sa globalité.
-je n'ai fait aucun schéma exprès, l'Univers dans sa globalité existe, bien entendu, mais l'extérieur de l'Univers n'existe pas, il faut "i m a g i n e r" !!!!
.....j'espère avoir un peu éclairci les choses....
