[News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Modérateur : Modérateurs
-
- Site Admin
- Messages : 34344
- Inscription : 02/06/2004 - 18:58:53
- Activité : Ingénieur
- Localisation : 78
[News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Une équipe internationale au sein de laquelle figurent deux scientifiques du CNRS (UPS 3352 du CNRS, Synchrotron SOLEIL) a imaginé une nouvelle méthode pour analyser les anciens matériaux utilisés dans le patrimoine culturel, comme par exemple les pigments des peintres ou les vernis des luthiers. Ils ont utilisé la ligne de lumière DISCO du synchrotron SOLEIL, installé sur le plateau de Saclay, pour exploiter la luminescence de ces matériaux. Leurs travaux ont été publiés dans Analyt...
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
je croyais que ca avait ete deja fait a Grenoble avec l'ESRF il y a pas mal d'annees deja
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
buck a écrit :je croyais que ca avait ete deja fait a Grenoble avec l'ESRF il y a pas mal d'annees deja
pareil
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Il faut bien faire quelques choses d'un vieux synchrotron encombrant comme Soleil
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Bonjour,
@buck
Alors en fait non.
Les méthodes mises en oeuvre pour l'étude du patrimoine habituellement sur synchrotron, à l'ESRF et sur les autres sources, exploitent soit les rayons X (absorption, diffraction, fluorescence), soit l'infrarouge (spectroscopie à transformée de Fourier).
Ici, la nouveauté est d'avoir utilisé un rayonnement UV-visible comme source d'excitation. Les techniques de luminescence UV sont utilisées depuis 80 ans en laboratoire pour imager des tableaux, et depuis bien plus récemment pour faire de la spectromicroscopie à l'échelle de 10 à 100 micromètres. Ici, à partir d'une ligne du synchrotron SOLEIL, nous avons développé une méthode permettant de faire de la spectroscopie UV-visible à l'échelle d'environ 0,3 micromètre, soit une surface dix mille fois plus petite ! De plus, la ligne DISCO nous permet de travailler avec une source continue dans l'UV jusqu'à des longueurs d'onde aujourd'hui inatteignables avec des équipements de labo, pour mieux visualiser des pigments, des protéines, etc.
De manière qualitative et dans les grandes lignes, la spectroscopie UV-visible est à la fois plus spécifique, parfois beaucoup plus sensible, mais également plus difficile à interpréter que la spectroscopie infrarouge. Une des difficultés majeures est liée à la sensibilité du signal aux variations locales (pH, environnement chimique, concentration, etc.). Le fait de faire de l'imagerie à haute résolution spatiale sur synchrotron, peut nous permettre de bien mieux interpréter les signaux de luminescence dans des systèmes complexes comme ceux que nous rencontrons pour l'étude du patrimoine culturel, tout en bénéficiant de la sensibilité chimique de la technique. A notre connaissance, c'est la toute première utilisation de cette approche pour l'étude de matériaux du patrimoine au niveau mondial.
Quant à SOLEIL, il doit y avoir une confusion car il n'est ni vieux ni encombrant, il a commencé à ouvrir aux utilisateurs à partir de 2008.
LB
@buck
Alors en fait non.
Les méthodes mises en oeuvre pour l'étude du patrimoine habituellement sur synchrotron, à l'ESRF et sur les autres sources, exploitent soit les rayons X (absorption, diffraction, fluorescence), soit l'infrarouge (spectroscopie à transformée de Fourier).
Ici, la nouveauté est d'avoir utilisé un rayonnement UV-visible comme source d'excitation. Les techniques de luminescence UV sont utilisées depuis 80 ans en laboratoire pour imager des tableaux, et depuis bien plus récemment pour faire de la spectromicroscopie à l'échelle de 10 à 100 micromètres. Ici, à partir d'une ligne du synchrotron SOLEIL, nous avons développé une méthode permettant de faire de la spectroscopie UV-visible à l'échelle d'environ 0,3 micromètre, soit une surface dix mille fois plus petite ! De plus, la ligne DISCO nous permet de travailler avec une source continue dans l'UV jusqu'à des longueurs d'onde aujourd'hui inatteignables avec des équipements de labo, pour mieux visualiser des pigments, des protéines, etc.
De manière qualitative et dans les grandes lignes, la spectroscopie UV-visible est à la fois plus spécifique, parfois beaucoup plus sensible, mais également plus difficile à interpréter que la spectroscopie infrarouge. Une des difficultés majeures est liée à la sensibilité du signal aux variations locales (pH, environnement chimique, concentration, etc.). Le fait de faire de l'imagerie à haute résolution spatiale sur synchrotron, peut nous permettre de bien mieux interpréter les signaux de luminescence dans des systèmes complexes comme ceux que nous rencontrons pour l'étude du patrimoine culturel, tout en bénéficiant de la sensibilité chimique de la technique. A notre connaissance, c'est la toute première utilisation de cette approche pour l'étude de matériaux du patrimoine au niveau mondial.
Quant à SOLEIL, il doit y avoir une confusion car il n'est ni vieux ni encombrant, il a commencé à ouvrir aux utilisateurs à partir de 2008.
LB
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Merci bcp pour ces clarifications et de m'avoir corrige ;)
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
Je dois confondre avec un vieux synchrotron qui date des années 70 et qui est sur le plateau de Saclay
Re: [News] Un synchrotron pour analyser les matériaux du patrimoine et de l'archéologie
@Victor
Peut-être confondez-vous avec le LURE (en fait ACO/superACO + DCI) qui s'est effectivement arrêté en 2003 sur le campus de la faculté d'Orsay (en fait dans la vallée et non sur le plateau de Saclay).
Peut-être confondez-vous avec le LURE (en fait ACO/superACO + DCI) qui s'est effectivement arrêté en 2003 sur le campus de la faculté d'Orsay (en fait dans la vallée et non sur le plateau de Saclay).