[News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
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[News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
L'équipe d'Yves De Koninck démontre que la douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire qui peut être corrigé. Des chercheurs de la Faculté de médecine viennent de franchir un pas de plus vers la mise au point d'une nouvelle classe de médicaments pour soulager les douleurs chroniques. Yves De Koninck, de l'Institut universitaire de santé mentale de Québec, et 18 autres chercheurs rapportent dans les pages du dernier numéro de Nature Medicine qu'ils ont cerné le mécanisme...
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Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
….Résultat? L'un de ces analogues a entraîné une réduction de 40% des ions chlorures et il a permis de rétablir une réponse fonctionnelle normale dans des cellules hyperexcitables. Seule ombre au tableau, cette molécule est rapidement dégradée par l'organisme, ce qui en réduit l'intérêt pour un usage thérapeutique chez l'humain…..Dit l’article
Il convient de distinguer les douleurs physiques (accidentelles, dérèglements cellulaires ou chimiques, infections, cancers, etc…) et douleurs psychologiques. Les études signalées dans l’article sont les bienvenues pour n’importe quelle souffrance d’ordre physique.
Pour les autres douleurs ayant une cause psychologique, certaines molécules contrecarrent une souffrance, celle qui procède d’une difficulté inconsciente, et leur utilisation ne pose un problème que lorsque l’effet symptomatique est pris -hélas- pour la cause de l’événement (on confond cause avec effet). En ce sens, les nouvelles drogues légales (psychotropes) empêchent le symptôme de « parler » et perpétuent donc la souffrance psychique de la même façon. Croire qu’une action sur le médiateur agit sur la cause peut avoir des conséquences très lourdes. Confondre une causalité extérieure (par ex. sociale) -et non intérieure à l’organisme- revient à renforcer son refoulement, voire l’aggraver ! Au nom de cette « erreur » de raisonnement ou négligence (ou incompétence professionnelle), l’angoisse et nombre de symptômes qui ne demandent qu’à parler sont massivement étouffés par des médicaments ! Cette médication, positive au départ, si elle n’est pas secondée d’une psychothérapie cognitive comportementale appropriée, s’inverse rapidement, créant souvent une dépendance aux psychotropes avec des effets secondaires très loin d’être anodins……
La neutralisation d’un neurotransmetteur de la douleur anesthésiera une sensation désagréable. L’allègement de la souffrance constitue un progrès important. Pourtant, on conviendra que très souvent ce soulagement ne remédie pas au problème (ou causes) dont la douleur témoigne. C’est à ce niveau que le bât blesse !

Il convient de distinguer les douleurs physiques (accidentelles, dérèglements cellulaires ou chimiques, infections, cancers, etc…) et douleurs psychologiques. Les études signalées dans l’article sont les bienvenues pour n’importe quelle souffrance d’ordre physique.
Pour les autres douleurs ayant une cause psychologique, certaines molécules contrecarrent une souffrance, celle qui procède d’une difficulté inconsciente, et leur utilisation ne pose un problème que lorsque l’effet symptomatique est pris -hélas- pour la cause de l’événement (on confond cause avec effet). En ce sens, les nouvelles drogues légales (psychotropes) empêchent le symptôme de « parler » et perpétuent donc la souffrance psychique de la même façon. Croire qu’une action sur le médiateur agit sur la cause peut avoir des conséquences très lourdes. Confondre une causalité extérieure (par ex. sociale) -et non intérieure à l’organisme- revient à renforcer son refoulement, voire l’aggraver ! Au nom de cette « erreur » de raisonnement ou négligence (ou incompétence professionnelle), l’angoisse et nombre de symptômes qui ne demandent qu’à parler sont massivement étouffés par des médicaments ! Cette médication, positive au départ, si elle n’est pas secondée d’une psychothérapie cognitive comportementale appropriée, s’inverse rapidement, créant souvent une dépendance aux psychotropes avec des effets secondaires très loin d’être anodins……
La neutralisation d’un neurotransmetteur de la douleur anesthésiera une sensation désagréable. L’allègement de la souffrance constitue un progrès important. Pourtant, on conviendra que très souvent ce soulagement ne remédie pas au problème (ou causes) dont la douleur témoigne. C’est à ce niveau que le bât blesse !

- cisou9
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Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire

Merci Alessandro, bonne synthèse.
En résumé, il faut soigner la cause en plus des effets.

Un homme est heureux tant qu'il décide de l'être et nul ne peux l'en empêcher.
Alexandre Soljenitsyne.
Alexandre Soljenitsyne.
Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
Salut, d'accord avec ce que vous dites mais l'article parle d'un autre problème:
Celui de l'inhibition de stimuli normaux.
J'ai un proche qui souffre chroniquement des poignets du dos des genoux, qui est jeune et qui est passé devant je ne sais combien de spécialistes, qui a fait des IRM, des scanners, des radios, bref la totale pour la sécu. Et au final personne ne trouve rien et on entend qqfois des spécialistes dire "c'est dans la tête" (ils mettent un peu plus de forme).
Pour ma part je veux bien croire à cette histoire de signal de type faux positif et à sa correction.
Celui de l'inhibition de stimuli normaux.
J'ai un proche qui souffre chroniquement des poignets du dos des genoux, qui est jeune et qui est passé devant je ne sais combien de spécialistes, qui a fait des IRM, des scanners, des radios, bref la totale pour la sécu. Et au final personne ne trouve rien et on entend qqfois des spécialistes dire "c'est dans la tête" (ils mettent un peu plus de forme).
Pour ma part je veux bien croire à cette histoire de signal de type faux positif et à sa correction.
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Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
@Bodtx
On est fait, certaines douleurs peuvent être « imaginaires », paradoxalement causées par notre encéphale ! La conviction ou certitude de ces malades est, dans certains cas, très difficiles à éliminer.
Dans ces troubles on note des plaintes corporelles vagues très diverses, comme des maux de tête, des nausées, etc.., en l’absence de dysfonctionnement organique réel. Dans ce syndrome (Hypocondrie) le patient est parfois persuadé qu’il souffre d’une maladie grave. Certains demandent une intervention chirurgicale pour réparer la partie «incriminée » de leur corps……
NB. Des traitements se sont avérés relativement efficaces contre ce syndrome, notamment la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui est une approche psychologique -basée sur la discussion- qui aide efficacement à atténuer ou neutraliser l’anxiété, cause (probable) des troubles.
On est fait, certaines douleurs peuvent être « imaginaires », paradoxalement causées par notre encéphale ! La conviction ou certitude de ces malades est, dans certains cas, très difficiles à éliminer.
Dans ces troubles on note des plaintes corporelles vagues très diverses, comme des maux de tête, des nausées, etc.., en l’absence de dysfonctionnement organique réel. Dans ce syndrome (Hypocondrie) le patient est parfois persuadé qu’il souffre d’une maladie grave. Certains demandent une intervention chirurgicale pour réparer la partie «incriminée » de leur corps……
NB. Des traitements se sont avérés relativement efficaces contre ce syndrome, notamment la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui est une approche psychologique -basée sur la discussion- qui aide efficacement à atténuer ou neutraliser l’anxiété, cause (probable) des troubles.
- hubbabubba
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Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
Il ne faut pas confondre douleurs "imaginaires" et douleur chronique. La douleur chronique est bien réelle et, selon les explications de l'article, serait due à un "mauvais filtrage" des stimuli nerveux. Une personne sérieusement atteinte de douleur chronique marche sur des tessons de bouteilles continuellement (notez que je n'ai pas dit "a l'impression de marcher..."). C'est la première fois, à ma connaissance, qu'une explication détaillée est offerte. Jusqu'ici, tout n'était que conjectures et suppositions.
On peut, notamment par encéphalographie ou tomographie/IRM, déceler l'activation des centres de la douleur chez les personnes atteintes de ce syndrome alors que les hypocondriaques ne présenteront aucune activation.
J'espère juste que l'équipe de recherche ne cèdera pas aux pressions du milieu pharmaceutique et réussira a développer une molécule stable et durable, ce qui va à l'encontre des intérêts commerciaux de certains.
Un petit mot, en finissant, à Isabelle; je veux bien croire que cette avenue de recherche pourrait s'appliquer à l'autisme, mais pas besoin de le dire deux fois, à moins que tu n'y tiennes vraiment très fort!
On peut, notamment par encéphalographie ou tomographie/IRM, déceler l'activation des centres de la douleur chez les personnes atteintes de ce syndrome alors que les hypocondriaques ne présenteront aucune activation.
J'espère juste que l'équipe de recherche ne cèdera pas aux pressions du milieu pharmaceutique et réussira a développer une molécule stable et durable, ce qui va à l'encontre des intérêts commerciaux de certains.
Un petit mot, en finissant, à Isabelle; je veux bien croire que cette avenue de recherche pourrait s'appliquer à l'autisme, mais pas besoin de le dire deux fois, à moins que tu n'y tiennes vraiment très fort!

Le niveau intellectuel d'une discussion est directement proportionnel à la qualité des arguments et inversement proportionnel à la quantité d'insultes. -Moi
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Re: [News] La douleur chronique dépend d'un dérèglement cellulaire
Quelques remarques :
--Il y a une séparation entre la sensation et la perception émotionnelle de la douleur. Les scanners par IRMf ont montré que celui qui observe et celui qui subit la douleur ont tous deux une activité dans une partie du cerveau associée à la perception émotionnelle de la douleur, mais que seul celui qui la reçoit a une activité dans une aire liée à l’expérience sensorielle. Quand vous voyez une autre personne souffrir, vous ressentez de l’anxiété, mais pas la douleur en elle-même.
--La perception de la douleur est nécessaire au maintient de la vie et constitue un facteur de l’évolution.
Des récepteurs cutanés précis avertissent du danger, déclenchent des réflexes protecteurs immédiats et transmettent l’information au cerveau. Celui-ci peut en retour moduler la sensation douloureuse et, par exemple, l’augmenter dans la région blessée de façon à obliger le patient à mieux protéger cette dernière en attendant la cicatrisation et la guérison. La douleur peut, par contre, ne plus présenter d’intérêt protecteur et devenir chronique, parce que le stimulus douloureux persiste, comme dans un rhumatisme, ou parce que les nerfs sont atteint ou enfin parce qu’il existe un dysfonctionnement au niveau de l’intégration de la douleur dans le système nerveux central, comme dans une fibromyalgie. Un rétrocontrôle inhibiteur altéré et une hyperexcitabilité inappropriée peuvent concourir au maintien de la souffrance.
NB. En considérant que le récit de bodtx (see son commentaire) soit fiable, comment expliquer que ce patient ayant effectué tous les examens de routine, notamment le IRMf, et des visites chez différents spécialistes, il résulte que tout semble normal ?

--Il y a une séparation entre la sensation et la perception émotionnelle de la douleur. Les scanners par IRMf ont montré que celui qui observe et celui qui subit la douleur ont tous deux une activité dans une partie du cerveau associée à la perception émotionnelle de la douleur, mais que seul celui qui la reçoit a une activité dans une aire liée à l’expérience sensorielle. Quand vous voyez une autre personne souffrir, vous ressentez de l’anxiété, mais pas la douleur en elle-même.
--La perception de la douleur est nécessaire au maintient de la vie et constitue un facteur de l’évolution.
Des récepteurs cutanés précis avertissent du danger, déclenchent des réflexes protecteurs immédiats et transmettent l’information au cerveau. Celui-ci peut en retour moduler la sensation douloureuse et, par exemple, l’augmenter dans la région blessée de façon à obliger le patient à mieux protéger cette dernière en attendant la cicatrisation et la guérison. La douleur peut, par contre, ne plus présenter d’intérêt protecteur et devenir chronique, parce que le stimulus douloureux persiste, comme dans un rhumatisme, ou parce que les nerfs sont atteint ou enfin parce qu’il existe un dysfonctionnement au niveau de l’intégration de la douleur dans le système nerveux central, comme dans une fibromyalgie. Un rétrocontrôle inhibiteur altéré et une hyperexcitabilité inappropriée peuvent concourir au maintien de la souffrance.
NB. En considérant que le récit de bodtx (see son commentaire) soit fiable, comment expliquer que ce patient ayant effectué tous les examens de routine, notamment le IRMf, et des visites chez différents spécialistes, il résulte que tout semble normal ?
