[News] Comment notre cerveau interprète le chiffre zéro ?
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[News] Comment notre cerveau interprète le chiffre zéro ?
Le zéro fascine. Souvent perçu comme une absence, il révèle pourtant une complexité inattendue. Comment le cerveau humain réagit-il à cette idée abstraite ?
Des chercheurs ont découvert que des neurones spécifiques du cerveau traitent le zéro comme un chiffre à part entière. Mais que se passe-t-il vraiment à l'intérieur de notre tête ?
Des expériences menées sur des patients en neurochirurgie ont permis de mesurer l'activité neuronale face à des stimuli numériques. L...
Re: [News] Comment notre cerveau interprète le chiffre zéro ?
On peut peut-être comprendre la durée plus importante dans le traitement d'une absence de quelque-chose par le cerveau, relativement au traitement dans le cas où le cerveau interprète un symbole représentant le vide, autrement.
Dans le cas d'un symbole, celui-ci étant connu, le cerveau n'apprend pas, donc le traitement est relatif à une reconnaissance.
Dans le cas d'une absence de quelque-chose, le cerveau apprend qu'il y a une absence, qui correspond donc à un cas particulier qu'il doit traiter à chaque fois, comme un apprentissage.
Une manière de tester cette hypothèse consiste à présenter, non pas le symbole 0, mais un symbole inconnu, que le cerveau doit donc apprendre, et donc comparer ce temps avec le temps précédemment mesuré correspondant au traitement du cas où on a une absence.
Cette hypothèse ne sort pas du chapeau mais se base sur le modèle bien fondé "du cerveau vu comme un système prédictif", développé par Stanislas Dehaene.
Dans le cas d'un symbole, celui-ci étant connu, le cerveau n'apprend pas, donc le traitement est relatif à une reconnaissance.
Dans le cas d'une absence de quelque-chose, le cerveau apprend qu'il y a une absence, qui correspond donc à un cas particulier qu'il doit traiter à chaque fois, comme un apprentissage.
Une manière de tester cette hypothèse consiste à présenter, non pas le symbole 0, mais un symbole inconnu, que le cerveau doit donc apprendre, et donc comparer ce temps avec le temps précédemment mesuré correspondant au traitement du cas où on a une absence.
Cette hypothèse ne sort pas du chapeau mais se base sur le modèle bien fondé "du cerveau vu comme un système prédictif", développé par Stanislas Dehaene.
https://www.college-de-france.fr/fr/age ... -predictifLe modèle prédictif suppose qu’à chaque instant notre cerveau génère des attentes sensorielles. Avant même de recevoir un stimulus, un signal descendant tente d’en annuler les conséquences sensorielles. Seule l’erreur, c’est-à-dire la différence entre la prédiction et l’observation, est représentée dans les décharges neuronales transmises. S’en déduit une prédiction simple : si l’on supprime l’entrée attendue, une réponse neuronale devrait être évoquée par l’absence d’un son attendu. Cette prédiction est vérifiée (Joutsiniemi & Hari, 1989). Le paradigme d’omission inattendue d’un stimulus attendu offre une manière simple d’isoler un signal prédictif et d’en étudier les propriétés d’organisation hiérarchique (Wacongne et al., 2011).