Eglise Sainte-Marie de Corneilla de Conflent | |||
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Nom local | Santa Maria | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Languedoc-Roussillon | ||
Département | Pyrénées-Orientales | ||
Ville | Corneilla-de-Conflent | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | ancienne Collégiale, aujourd'hui église paroissiale | ||
Rattaché à | Évêché de Perpignan | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | XIIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Roman | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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Monument majeur de l'art roman catalan, l’église Sainte-Marie de Corneilla-de-Conflent est une ancienne collégiale, construite aux XIe et XIIe siècles. Elle est classée monument historique depuis 1840.
Mentionnée pour la première fois en 1018, l'église Sainte-Marie, propriété de l'évêché d'Elne, entre en possession des comtes de Cerdagne en 1025 en échange de leur église d'Escaro. Le comte Guillaume-Raymond demande par testament en 1094 à son fils Guillaume-Jorda d'établir un collège de chanoine dans l'église, ce qu'il fait en 1097 en la confiant à l'ordre de Saint-Augustin, qui dans la région possédait déjà le prieuré de Serrabone.
A l'origine établis au nord de l'église, le cloître et les bâtiments conventuels, mal exposés et sujets à des instabilités de terrain, furent transférés au XIVe siècle au sud de la collégiale. L'ancien Palais des comtes de Cerdagne fut cédé aux chanoines par le roi d'Aragon, et un nouveau cloître, de style gothique, édifié. Un pont, démoli en 1790, fut de plus construit pour enjamber le chemin royal de Fillols afin de faire communiquer de manière directe l'ancien château avec l'église.
La collégiale fut soumise au régime de la commende au XVIe siècle puis sécularisée en 1592 par le pape de l'époque, Clément VIII. Elle est aujourd'hui l'église paroissiale du village de Corneilla.
Armoire de la sacristie (XIVe siècle) |
L'église comporte une large nef de quatre travées, flanquée de collatéraux qui en sont séparés par des arcades en plein cintre reposant sur des piles rectangulaires. Les murs gouttereaux et la base des piles dateraient du XIe siècle, mais l'ensemble a été profondément remanié au XIIe siècle lorsque les trois vaisseaux furent voûtés, en berceau brisé pour la nef et en demi-berceau pour les collatéraux. Ce système de voûtement prive la nef d'un éclairage direct par des fenêtres hautes, ce qui fait que l'intérieur de l'église est fort sombre.
Datant du XIIe siècle, l'ensemble du transept et du chœur est saillant par rapport à la nef. Sa façade orientale, qui constitue le chevet, comprend l'abside principale, percée de trois fenêtres, et flanquée de part et d'autre de deux paires d'absidioles, ne comportant qu'une seule fenêtre d'axe. Extérieurement, seule l'abside principale, dans l'axe de la nef, est saillante, les quatre absidioles étant prises dans l'épaisseur du mur est. Une telle disposition n'existe, dans la région, qu'à Serrabone.
L'abside majeure est ornée d'une frise de dents d'engrenage qui court juste en dessous de la toiture, et qui surplombe une série d'arcatures aveugles. les trois fenêtres de cette abside sont à double ébrasement et reliées par une frise de dents d'engrenage.
Construite en granit, soigneusement appareillée, elle comprend un fort beau portail monumental surmonté d'une fenêtre.
Le portail comprend trois paires de colonettes qui, couronnées de six chapiteaux ornés de figures zoomorphes (lions, béliers) et végétales (feuilles) portant trois voussures, portent trois voussures. Le tympan est orné d'une mandorle encadrant une Vierge en Majestée présentant l'Enfant. Cette mandorle est soutenue par deux anges. Sur la bordure de ce tympan court l'inscription : « HEREDES VITAE : DOMINAM : LAUDARE : VENITE : PER QUAM VITAM DATUR : MUNDUS PER EAM REPARATUR » (traduisible par « Héritiers de la Vie, venez louer la Dame // Par qui la Vie est donnée ; par elle le monde est restauré »).
La fenêtre qui surmonte le portail comprend une paire de colonette supportant une voussure, surmontée par une frise de dents d'engrenage.
Témoin de l'église du XIe siècle, c'est une tour quadrangulaire haute de vingt-deux mètres, coiffée d'un toit à deux versants. Il comporte quatre niveaux, les deux premiers étant percés de meurtrières, le troisième de deux meurtrières curieusement outrepassées, et le dernier d'une large baie pour les cloches surmontée de deux occuli.
Façade occidentale : portail et fenêtre | Chapiteau à droite du tympan | ||
Clocher et façade sud |