Étienne-Louis Lefébure de Fourcy - Définition

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Introduction

Louis Lefébure de Fourcy est un mathématicien français (Port-au-Prince, 25 août 1787 - Paris 12 mars 1869).

Patronyme

Le père de Louis Lefébure de Fourcy était né avec le nom de Etienne-Louis Lefebvre. Il fit changer son nom en Lefébure de Fourcy. L'acte de baptême de son fils Louis porte donc bien la mention de Lefébure de Fourcy

Toutefois, au cours de la période révolutionnaire, Louis se fit appeler du nom de son père : Etienne-Louis Lefebvre, selon l'air du temps. Il n'a repris son nom d'origine de Louis Lefébure de Fourcy qu'en 1815-1816, ce qui a d'une part été le prétexte d'une révolte des élèves de l'Ecole polytechnique, et d'autre part créé la confusion chez les historiens dont certains lui attribuent à tort le prénom de son père, Etienne-Louis.

Anecdotes

Louis Lefébure de Fourcy avait un caractère très affirmé et était souvent fort désagréable avec les élèves qu'il interrogeait.

Ainsi, en 1816, juste après la Restauration, il abandonna le nom de Etienne-Louis Lefebvre pour revenir à son nom de baptême de Louis Lefébure de Fourcy. Les élèves de 1ère année de l'École polytechnique, qui devaient passer des examens oraux, en prirent prétexte pour refuser de se laisser interroger par lui. Comme il refusait de céder, les élèves quittèrent l'Ecole pour manifester dans la rue. Le roi Louis XVIII, croyant que la révolte était dirigée contre lui, prononça par ordonnance du 14 avril 1816 le licenciement collectif de l'ensemble des élèves, la réduction provisoire de moitié des traitements des personnels enseignants, et la fermeture de l'Ecole. Il fallut toute l'influence du comte Laplace et de Héron de Villefosse pour obtenir la réouverture de l'Ecole le 5 septembre 1816.

Toujours en 1816, Louis Lefébure interroge l'élève Auguste Comte, élève de 2ème année de l'École polytechnique. Ce dernier, irrité par les méthodes de l'examinateur, finit par mettre les pieds sur la table : "Monsieur, j'ai cru bien faire en prenant votre exemple.

Louis avait décidé de préparer ses fils pour Polytechnique. Son fils Michel-Eugène raconte : « Deux fois par semaine, mon père nous réunissait, un de mes amis et moi, devant son vieux tableau noir. Je redoutais comme le feu ces séances, parfois orageuses pour moi jusqu'aux larmes. Si la crainte est le commencement de la sagesse, c'est peut-être à elle que je dus mon entrée à l'Ecole polytechnique dès le premier examen »

Lorsque Henri Victor Regnault se présenta à l'oral d'admission de Polytechnique, il fut interrogé par Louis. Après une première série de questions, La réponse ne laissant rien à désirer, un duel à outrance s'ouvrit entre l'examinateur, bien portant et maître de sa pensée, et le candidat, luttant contre l'épuisement, mais ne laissant paraître aucune défaillance intellectuelle. Aux questions succédaient les questions; M. Lefébure semblait s'oublier; il grossissait sa voix à mesure que celle de Regnault allait faiblissant, et l'auditoire, ému, se passionnait pour ce jeune homme près de tomber évanoui.

Lefébure de Fourcy interrogeait un jour un jeune homme, dans un examen de baccalauréat, sur la physique ; il lui fit une question fort simple, mais le jeune homme se troubla et ne sut rien répondre. Lefébure, impatienté, dit à un huissier qui se trouvait là :
- Apportez une botte de foin à monsieur, pour son déjeuner.
Le jeune homme, qui n'était plus aussi troublé qu'en commençant, et outré avec raison de l'affront public que venait de lui faire Lefébure, reprit aussitôt :
- Apportez-en deux, nous déjeunerons ensemble !

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