Amalgame dentaire - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Alternatives

Aucun matériau n'offre une solution parfaite de remplacement de l'amalgame. Il faut savoir choisir le plus adapté en fonction de chaque cas et des possibilités financières du patient.

  • Extraction : Une alternative à bas coût mais très mutilante est d'extraire la dent porteuse de l'amalgame. Il faudra ensuite remplacer la dent manquante, traitement qui, lui, est extrêmement coûteux.
  • Couronne : Sur une dent délabrée, une couronne peut être réalisée. C'est une bonne solution sur le plan de la biocompatibilité sauf en cas de polymétallisme ou d'allergie aux métaux utilisés.
  • Composites : Encore appelés résines, les composites dentaires ont été largement employés pour remplacer l'amalgame au mercure. Cependant, leur emploi se limite à des patients présentant une hygiène bucco-dentaire très rigoureuse, sur des cavités situées au-dessus du niveau de la gencive. Le résultat dépend en réalité plus de la virtuosité du dentiste que de la composition du matériau. En effet, ces résines durcissent par réaction de polymérisation. Or, lorsqu'elles ne sont pas entièrement polymérisées (ce qui est le cas quand elles sont montées et collées directement en bouche en une seule étape, mais pas quand elles sont montées en laboratoire de prothèse puis collées en bouche), relarguent différentes molécules : Bis-GMA, TEGDMA, Bis-EMA, UDMA...qui sont des molécules monomères qui sont allergisantes, cytotoxiques, cancérigènes, avec des effets sur les réactions immunitaires locales. De plus, quand elles vieillissent, les résines composites se dégradent et relarguent entre autres du bisphénol A et du formol. Par ailleurs, les résines composites sont très sensibles à l'humidité. Leur manipulation doit suivre un protocole très rigoureux (beaucoup plus rigoureux que celui des amalgames dentaires). En France, elles peuvent être mal utilisées car apparues assez récemment, certains dentistes n'ont jamais appris à les manipuler, si ce n'est par les commerciaux qui les leur vendent. Mal utilisées, ces résines relarguent d'autant plus de matériaux non polymérisés, de plus elles entraînent énormément de récidive de carie, du fait qu'elles sont mal collées et donc non étanches.
  • Les inlays : Obturations réalisées au laboratoire de prothèse à partir d'une empreinte, les inlays-onlays sont la seule alternative valable en cas d'obturation volumineuse. Ils sont réalisés en métal, en céramo-métal, en céramique pure ou en résine cuite. Leur coût élevé et leur faible remboursement limite leur emploi.

Bien que ne présentant pas la toxicité du mercure, ces solutions alternatives posent d'autres problèmes. Elles tendent par exemple parfois à se rétracter au cours du temps, ce qui conduit à un manque d'étanchéité du matériau. Ou elles peuvent provoquer des allergies ou des intolérances. Elles sont dangereuses lorsque le dentiste ne maîtrise pas parfaitement leur protocole opératoire.

Le choix du matériau d'obturation reste donc un acte professionnel du dentiste ou du médecin stomatologiste.

Page générée en 0.029 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise