Cancer de l'estomac Classification et ressources externes | |
CIM-10 | C16. |
---|---|
CIM-9 | 151 |
OMIM | 137215 |
DiseasesDB | 12445 |
eMedicine | med/845 |
MeSH | D013274 |
Le cancer de l'estomac est une forme de cancer se développant aux dépens des tissus de l'estomac. Par définition, l'adénocarcinome gastrique est un cancer épithélial dont le centre est à plus de 2 cm en dessous de la jonction œso-gastrique. Les lésions situées au-dessus de cette limite sont classés dans les tumeurs du cardia, dont le traitement est spécifique.
Les cancers de l'estomac sont la deuxième cause de mortalité par cancer dans le monde. Ils sont plus fréquent au Japon, en Chine, au Chili et en Irlande. L'incidence annuelle du cancer de l'estomac est en diminution constante depuis vingt ans. En France elle est actuellement de 7 à 8 000 nouveaux cas par an. En revanche, la fréquence des cancers du cardia est en augmentation.
La survie à 5 ans est de 10 à 15 %. 80% sont diagnostiqués après l'âge de 65 ans. Les deux tiers le sont à un stade avancé.
Le cancer de l'estomac est statistiquement lié a un faible niveau socio-économique et a des modes alimentaires spécifiques (fumages, salages). Les facteurs de risque environnementaux sont donc :
Les pathologies favorisant le cancer de l'estomac sont :
Il existe enfin des prédispositions génétiques aux cancers gastriques (moins de 3% des cas) :
La disparité de la fréquence du cancer selon la géographie est probablement plus dû à un facteur environnemental qu'à un facteur génétique, comme peut l'attester l'évolution de la fréquence de la maladie chez les enfants de migrants.
La douleur épigastrique, un amaigrissement du ventre et les signes d'anémie sont les symptômes les plus souvent retrouvés. Le ventre peut aussi enfler de manière significative mais la spécificité reste faible pour évoquer ce type d'affection. Le retard diagnostic est estimé à un an après les premiers signes cliniques.
Il s'agit d'adénocarcinomes dans 85 % des cas. 2 formes sont reconnues :
Les cellules indépendantes en bague à chaton sont en faveur d'une linite gastrique mais de façon non exclusive.
Les autres formes histologiques rarement retrouvées sont, dans moins de 15% des cas, les lymphomes (de type MALT par exemple), et, dans 1 à 3% des cas, des sarcomes (avec en particulier les GIST) et des métastases d'autres tumeurs.
Il existe deux systèmes de classification des tumeurs gastrique, celle japonaise et celle, beaucoup plus employé en Europe en Amérique, dite classification TNM, décrite ci-dessous.
T0 pas de tumeur
Tis tumeur in situ
T1 extension à la muqueuse ou sous-muqueuse
T2a extension à la musculeuse
T2b extension à la sous-séreuse
T3 extension à la séreuse
T4 extension aux organes adjacents (rate, côlon transverse, foie, diaphragme, pancréas, paroi abdominale, surrénale, rein, intestin grêle ou rétropéritoine)
N0 pas de ganglion
N1 ganglions proximaux
N2 ganglions régionaux
N3 ganglions à distance (foie, rate)
M0 pas de métastase
M1 métastase (y compris ganglion de Troisier)