Les formateurs sont les enseignants de l'IUFM. La caractéristique essentielle de ces formateurs est qu’ils sont d’horizons et de parcours très variés, contrairement à la plupart des établissements d’enseignement, et dans l’idéal se veulent former des équipes pédagogiques sans hiérarchisation. Leur nom de « formateur » est utilisé dans ce but, pour éviter d’autres termes qui feraient immanquablement référence au statut et au grade. Ils peuvent être :
Les IUFM recrutent des enseignants en temps partagé (IUFM et un autre établissement, du primaire ou du secondaire pour des contrats de cinq ans), des enseignants à temps plein (Agrégé, certifié ou professeur des écoles) et des enseignants-chercheurs. Il existe un programme national pour les IUFM, (cf. le cahier des charges des IUFM publié en 2007 au Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale). Les postes sont publiés dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale et les candidatures sont sélectionnées par une commission mixte, sur le modèle universitaire (concours sur dossier puis audition).
Les IUFM assurent :
La seconde année d'IUFM est l'activité la plus importante des IUFM, si bien que parfois le terme IUFM est utilisé pour désigner cette année de formation (en particulier, les critiques de l'IUFM concernent le plus souvent celle-ci).
La première année d'IUFM est consacrée à la préparation des étudiants aux différents concours de l'enseignement :
Pendant cette année, les étudiants sont appelés "PE1" (préparant le CRPE), "PLC1" (préparant un CAPES, un CAPET ou une agrégation), "PLP1", "CPE1"...
Certains concours, comme l’agrégation, se préparent principalement dans d’autres institutions (Université, École normale supérieure…). Par ailleurs, la plupart des IUFM délèguent la préparation du CAPES aux universités, tandis que, dans d'autres, la préparation de l’IUFM vient en plus de celle de l’Université. Enfin les candidats libres sont nombreux à concourir. Si bien que certains lauréats au concours entrent directement en seconde année d'IUFM, sans passer par la première année. Cela tient d’une part au fait que le recrutement se fait par concours ouvert à tous, sous condition de titres universitaires et que, d’autre part, les épreuves sont de type académique bien plus que professionnel. Même dans l’épreuve d’admission dite « pré-professionnelle », les candidats sont plutôt jugés sur ce qu’ils disent que sur leurs véritables aptitudes professionnelles ou sur les règles professionnelles qu’ils ont réellement l’intention de respecter. Cette situation n’est ni le fait des IUFM ni celui des universités, mais suit de la conception du concours, qui relève de la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale.
La seconde année d’IUFM est un passage obligatoire pour les futurs enseignants. Durant cette année, les lauréats au concours ont le statut de fonctionnaire stagiaire, et leur titularisation s’effectue en fin de cette année, selon la proposition de l’IUFM, et la décision de l'employeur (rectorat, inspection académique, qui constituent un jury académique) tenant compte de cette proposition.
Lors de la deuxième année, les IUFM assurent la formation professionnelle des lauréats des concours cités ci-dessus pendant leur année de fonctionnaire stagiaire, afin de valider la partie pratique de leur concours.
Lors de cette année, les stagiaires sont appelés PE2 (lauréats du CRPE), PLC2 (lauréats d'un CAPES ou d'une agrégation), PLP2, CPE2… Pour être titularisés, ces enseignants débutants doivent satisfaire à l’acquisition d’un ensemble de compétences décrites par le ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau cahier des charges des IUFM (2007). Le mémoire professionnel a disparu de ce cahier des charges. En revanche les IUFM peuvent le maintenir dans le cadre de leur autonomie. L’admission par le jury académique se fera sur la base de l’évaluation du stage, ou des stages, en situation et de l’étude du dossier de compétences que le stagiaire présentera, après l’avoir constitué en IUFM, aux membres du jury académique.
S’ils sont admis par le jury académique, ils obtiennent leur diplôme professionnel ou leur certificat d’aptitude du recteur d’académie puis sont titularisés par ce dernier (enseignants du second degré) ou par l’inspecteur d’académie, directeur des services de l’Éducation nationale du département dont ils dépendent (enseignants du premier degré).
Les IUFM participent aussi à la formation continue des personnels enseignants en poste depuis la suppression des MAFPEN en 1998.
Les enseignants peuvent s'inscrire annuellement à des modules paraissant dans le « plan académique de formation » ou le « plan départemental de formation ». Une fois obtenue la possibilité de participer aux stages, ceux-ci se déroulent soit sur le temps scolaire (les enseignants sont remplacés par des enseignants titulaires d'un poste de remplacement ou des professeurs stagiaires), soit hors temps scolaire.
La formation permanente, qui n’est pas obligatoire, est aussi assurée par d’autres institutions (universités, IREM, etc.).