Migration des oiseaux - Définition

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Protection

La prise de conscience qu'il faut protéger les oiseaux est un phénomène ancien puisqu'en 676 Cuthbert de Lindisfarne édicte ce qui pourrait bien être la première loi de protection de ceux-ci. Cependant, il a fallu attendre le début du XXe siècle pour les premières lois comme la loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs de 1917 entre les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne. Elle protège plus de 800 espèces d'oiseaux migrateurs. De nombreuses associations de protection de la faune et plus particulièrement des oiseaux sont créées. D'autres conventions sont prises, plus tard, avec la Russie, le Mexique et le Japon. En 1934, les États-Unis mette en place le Migratory Bird Hunting Stamp Act qui permet d'acquérir des zones humides, étapes ou lieux de résidence de gibiers d'eau dont de très nombreux oiseaux migrateurs.

En France, il n'existe pas de loi spécifique pour protéger les migrateurs. Même si les premières Réserves naturelles datent de 1930 et les Parcs nationaux de 1960, la protection des oiseaux migrateurs était mal assurée et peu appliquée. La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 a permis d'améliorer fortement la situation. En 1979, la Convention de Bonn créé un cadre juridique mondial pour la protection des espèces migratrices dont les oiseaux et la directive européenne Directive oiseaux protège mieux encore les migrateurs et leurs zones de halte et reconnaît un rôle privilégié aux associations protectrices de la Faune et la Flore. Depuis cette loi, les associations de chasseurs et de protection de la nature s'affrontent dans Midi-Pyrénées sur les dates d'ouverture de chasse non respectées. La France a été, à de multiples reprises condamnée par les instances européennes. En 1988 les États-Unis, le Canada et le Mexique ont mis en place un système commun de gestion très efficace, pour les canards et les oies. En outre les États-Unis ont révisé leur liste d'oiseaux à protéger. Le dispositif mis en place permet de moduler le prélèvement, espèce par espèce, pour chacune des grandes voies de migration. En 1999, l’accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie est signé par 14 pays. Un tel dispositif, s’appuyant sur un réseau efficace d’observations et d’analyses scientifiques, permettrait une approche beaucoup plus réaliste à la nécessaire conciliation de la chasse et de la conservation des espèces que celle de l'Union européenne. Depuis le début des années 2000, des réflexions transnationales ont lieu pour la protection de l'ensemble des migrateurs au sein d'un concept appelé Réseau écologique.

En 2000, en France, une loi jugée scandaleuse par les associations de protection des oiseaux, est adoptée. Elle élargit, au mépris des accords européens, les dates d'ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs c'est-à-dire sur près de 7,5 mois contre 5 en moyenne en Europe. De plus, sur les 50 espèces migratrices chassées, 24 sont des espèces menacées, bien davantage que tout autre pays européen.

La LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) est le représentant officiel en France de Birdlife international.

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