Parc zoologique - Définition

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Introduction

Les girafes au zoo Taronga, à Sydney.

Un parc zoologique, ou jardin zoologique, plus communément appelé zoo, est un espace où sont réunies de nombreuses espèces animales vivant dans des espaces clos ou à l'état de semi-liberté. On recense plus de 2 000 zoos dans le monde, attirant un ensemble de près de 350 millions de visiteurs par an.

Le terme jardin zoologique a pour origine la discipline des sciences naturelles qui étudie les animaux : la zoologie, dont le nom dérive du grec ancien ζῷον (zôon, « animal ») et λόγος (lógos, « science »). Le terme zoo fut utilisé, pour la première fois en Angleterre, comme abréviation pour le jardin zoologique de Londres fondé en 1828.

Évolution

Les collections d'animaux sauvages vivants ont évolué des ménageries aux parcs zoologiques en ayant pour objectifs pour le XXIe siècle de se transformer en centres de conservation de la nature.

Les ménageries, possédées par les monarques et les riches aristocrates, peuvent être considérées comme des institutions qui sont les prédécesseurs des jardins zoologiques modernes. À l'origine, les ménageries avaient pour seule fonction de maintenir en captivité des espèces exotiques pour le plaisir des visiteurs et la gloire de l'autorité.

À la fin du XVIIIe siècle, et avec l'augmentation de l'intérêt scientifique pour les animaux, le souhait a grandi de vraiment observer et étudier les animaux vivants dans le but d'accroître les connaissances à leur sujet. Étant donné que les conditions de maintien en captivité dans les ménageries de cour étaient assez souvent inappropriées pour les animaux et ne leurs permettaient pas de se comporter normalement, elles n'étaient pas non plus adaptées à l'observation scientifique et la recherche. Ainsi, d'autres institutions ont dû être construites.

Le passage de la ménagerie, majoritairement une collection privée, à une institution publique a marqué le début du concept moderne de zoo. Les collections établies au cours du XIXe siècle ont commencé à s'appeler elles-mêmes des jardins zoologiques. Dans certains cas, cela était tout simplement la mode lorsque les jardins zoologiques ont été considérés, à la différence des ménageries, comme des installations gérées par des professionnels, que se soit le cas ou non. Dans d'autres cas, l'accent avait été mis sur l'éducation et la science plutôt que sur le divertissement.

Tout au long des XIXe et XXe siècles, de nombreux nouveaux jardins zoologiques et leurs installations connexes ont été créés pour différents motifs et objectifs : participation aux progrès de la science, expériences d'acclimatation et de domestication, ouverture à la nature, vulgarisation scientifique mondaine, légère et agréable, soutien à la domination de la nature sauvage, établissement d'un commerce d'animaux. Les jardins zoologiques de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, se composaient de collections de type taxinomique en apparence analogue à celles de timbres-poste, avec autant que possible d'espèces de créatures représentées par seulement un ou deux spécimens (le mâle et/ou la femelle), de sorte qu'ils constituaient essentiellement des musées de créatures vivantes. Les attitudes philosophiques et culturelles ainsi que les événements politiques, tels que l'impérialisme, ont eu une incidence sur l'apparence et les objectifs des jardins zoologiques. Selon les historiens Éric Baratay et Élisabeth Hardouin-Fugier, les zoos de cette période reflètent la détermination des nations impérialistes de classer et de dominer.

Dans les années 1950, Bernhard Grzimek a utilisé le zoo et la société zoologique de Francfort pour populariser l'idée de conservation de la nature. Quand l'écologie émergea comme une matière d'intérêt pour le public dans les années 1970, quelques zoos commencèrent à considérer que participer à la conservation de la nature devenait leur rôle central, avec Gerald Durrell du zoo de Jersey, George Rabb du zoo de Brookfield et William Conway du zoo du Bronx (appartenant à la Wildlife Conservation Society), conduisant la discussion. Depuis lors, les professionnels de zoo sont devenus de plus en plus conscients de la nécessité de s'engager dans la conservation de la nature. Dans un monde où la pression s'est accrue comme jamais sur la vie sauvage et ses habitats, de plus en plus de zoos se voient comme des arches modernes pour les espèces rares et en danger. Conçu comme une arche (de Noé) moderne, le concept du nouveau zoo s'est développé à partir de l'élevage en captivité (« conservation ex situ ») et de la conservation dans la nature (« conservation in situ ») auxquels s'est ajouté le concept du zoo congelé particulièrement en Amérique. Des projets de zoos congelés ont été lancés, où des gamètes et des embryons vivants sont stockés dans des conditions de cryoconservation, afin de les préserver sur une très longue durée.

Aujourd'hui, les jardins zoologiques ont ainsi pour principale mission la conservation des espèces et la sensibilisation du public aux différents problèmes que connaît le monde animal (danger d'extinction, diminution du milieu naturel, braconnage, etc.).

Si les zoos créés dans les années 1960-1970 renfermaient des animaux prélevés dans le milieu naturel, cette action de prélèvement direct est réglementée ou interdite, selon les espèces, depuis la signature en 1973 de la Convention de Washington. Quelques-uns de ces animaux capturés sont encore vivants et maintenus en captivité. Ils sont à l'origine d'une descendance plus ou moins importante. Certains ont ainsi permis la création de lignées dites « pures » en milieu captif, dans l'espoir d'effectuer plus tard des réintroductions dans le milieu naturel. Les zoos peuvent ainsi être considérés comme des « réserves génétiques » pour ces espèces menacées d'extinction.

Les changements dans les zoos servent à la fois l'idéologie de la protection de l'environnement et la gestion au jour le jour des besoins des jardins zoologiques à maintenir leurs collections. Beaucoup de zoos contemporains dirigés par des professionnels montrent moins d'espèces, donnent plus d'espace aux animaux et présentent les animaux sociaux en groupes ; les installations d'« immersion dans le paysage » reproduisent les habitats des animaux.

Pour marquer cette évolution tournée vers la protection de la nature et vers l’élevage des animaux sauvages, pour la plupart menacés de disparition, certains zoos à travers le monde ont choisi de changer de dénomination pour devenir des « parcs de conservation de la vie sauvage » ou des « bioparcs ».

Le jardin zoologique du XIXe siècle a fini par devenir le bioparc, ou le parc de conservation, de la fin du XXe siècle. Le concept de parc de conservation est en voie d'être rapidement remplacé par un plus récent, le centre de l'environnement du XXIe siècle. En effet, il est annoncé que le rôle des jardins zoologiques devrait continuer à évoluer au cours du XXIe siècle. Au lieu d'être des musées vivants comme cela l'a été au XXe siècle, de plus en plus de zoos seront des centres de ressources de l'environnement dans lesquels les écosystèmes et la survie des espèces seront pris en charge. Il est également proposé que, comme agents possibles de conservation de la nature, les visiteurs de zoos devraient jouer un rôle actif dans ce processus.

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