Charles Doillon, chercheur au Centre Hospitalier de l'Université Laval (Québec), vient de mettre au point, avec Jake Barralet de l'Université McGill et trois chercheurs allemands, un système permettant de créer, à l'aide d'un ordinateur et d'une imprimante 3D, des implants biocéramiques tridimensionnels destinés aux greffes ou aux reconstructions osseuses. Les résultats de ces travaux sont publiés dans le Journal of Advanced Materials.
Une imprimante 3D, servant habituellement à la fabrication de prototypes tridimensionnels faits de polymères déposés en couches successives très minces, est utilisée après remplacement des polymères par des biomatériaux. A l'aide d'un ordinateur, les chercheurs peuvent commander l'impression d'une image d'os, obtenue par imagerie médicale ou créée à l'aide d'un logiciel.
La structure poreuse de l'implant est conservée grâce au processus mené à basse température. "Cette structure poreuse favorise la colonisation de l'implant par des capillaires sanguins et ouvre la voie au retour du véritable tissu osseux, qui remplace peu à peu le biomatériau." "Il faudra encore une dizaine d'années pour parfaire le système et obtenir toutes les autorisations requises pour utiliser ce genre d'implants chez un sujet humain", estime toutefois le professeur Doillon.