L'addiction au jeu affecte la capacité à prendre des décisions

Publié par Isabelle le 06/11/2013 à 00:00
Source: Université de Grenade
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Des chercheurs de l'Université de Grenade ont analysé les similitudes et différences psychologiques et de fonctionnement cérébral existant entre les addicts à la cocaïne et les addicts aux jeux de hasard. Leur travail a déterminé que les addicts au jeu présentent des anomalies dans leur fonctionnement cérébral qui affectent leur capacité de prendre des décisions.

Dans deux article publiés récemment dans la revue Frontiers in Neuroscience, les scientifiques ont corroboré que la cocaïne a des effets nuisibles accumulatifs sur le fonctionnement d'aires du cerveau (cordon antérieur et partie du cortex préfrontal) nécessaires pour un contrôle correct des impulsions. Ceci a été vérifié par des activités de laboratoire et des techniques d'identification d'anomalies dans le fonctionnement cérébral par électroencéphalographie (EEG).

Ces effets négatifs sur un contrôle correct des impulsions ne sont pas présents chez tous les joueurs puisque leur addiction n'implique pas le recours à des substances toxiques. Cependant, la recherche réalisée à l'Université de Grenade a révélé que les addicts au jeu présentent d'autres anomalies dans leur fonctionnement cérébral, également localisées dans des aires du cortex préfrontal. Ces anomalies dépendent de la gravité du trouble et affectent leur capacité à prendre des décisions.

Émotions négatives

Tel que l'expliquent les principaux auteurs de ce travail, le professeur José César Perales et la chercheuse Ana Torres, du département de Psychologie Expérimentale de l'Université de Grenade, "ces mauvaises décisions affectent à la reconnaissance et à la valorisation des pertes que présentent ces personnes, même lorsqu'elles ne sont pas en rapport avec l'argent." De plus, on a observé chez les volontaires ayant participé à la recherche que la tendance à prendre de mauvaises décisions augmente significativement lorsqu'ils expérimentent des émotions négatives comme l'anxiété ou la tristesse.

Des données obtenues par la recherche menée à l'Université de Grenade découlent des "règles pratiques qui ont une utilité directe pour le traitement psychologique de ces deux addictions." En premier lieu, il est nécessaire de considérer que les troubles provoqués par la consommation chronique de cocaïne peuvent devenir un obstacle pour le traitement dont on doit tenir compte au moment d'établir un pronostic.

En deuxième lieu, les chercheurs ont identifié quelques aspects clé que doit intégrer le traitement orienté à la réhabilitation du jeu pathologique, spécialement chez les cas les plus graves: traiter directement les problèmes émotionnels qui déclenchent le besoin de jouer, et réaliser un entraînement spécifique qui permette à l'individu d'apprendre à valoriser adéquatement les pertes et leurs conséquences.

Ce travail a été mené à bien par des chercheurs du Centre de Recherche Esprit, Cerveau et Comportement (CIMCyC) de l'Université de Grenade, avec la collaboration de l'Association Grenadine de Joueurs de Hasard en Réhabilitation (AGRAJER) et du Projet Homme.
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