Cette bactérie est un véritable fil électrique naturel ⚡

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Applied and Environmental Microbiology
Autres langues: EN, DE, ES, PT
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Dans les vasières de la côte de l'Oregon, des chercheurs ont identifié une espèce bactérienne aux propriétés étonnantes. Nommée Candidatus Electrothrix yaqonensis, elle pourrait ouvrir la voie à des applications inédites en bioélectronique et dépollution.


Cette découverte, publiée dans Applied and Environmental Microbiology, met en lumière un organisme capable de conduire l'électricité. Les scientifiques y voient un potentiel pour des technologies médicales et environnementales innovantes.

Une structure unique aux propriétés prometteuses


Les bactéries filamenteuses, comme Candidatus Electrothrix yaqonensis, forment des chaînes de cellules reliées par une membrane commune. Leur particularité réside dans leur capacité à transporter des électrons sur plusieurs centimètres, une rareté dans le monde microbien.

Cette nouvelle espèce présente des gènes hybrides, combinant des traits des genres Candidatus Electrothrix et Candidatus Electronema. Son analyse génomique suggère qu'elle pourrait être une branche ancienne, éclairant l'évolution de ces micro-organismes.


A - Observation au microscope optique de deux filaments dégradés de cable bacteria entourés d'une gaine, probablement issus d'un même filament.
B - Visualisation par FISH (en rouge) et coloration DAPI (en bleu) des bactéries dans l'eau: a, filaments dégradés ; b, filaments intacts ; c, gaines extracellulaires.
C - Image en microscopie électronique à balayage d'un filament YB6 avec crêtes marquées, entouré d'une gaine.
D - Images AFM montrant les crêtes diagonales du filament (amplitude à gauche, topographie à droite) et des inclusions possibles de polyphosphate.
E - Coupe transversale en microscopie électronique à transmission d'un filament YB6 entouré d'une gaine.
F - Détail d'une structure en roue partielle, révélant l'ultrastructure interne et un rayon partiel.

Ses fibres conductrices, riches en nickel, permettent des réactions d'oxydoréduction à grande échelle. Ces mécanismes jouent un rôle clé dans le cycle des nutriments et la géochimie des sédiments.

Des applications potentielles en dépollution et bioélectronique


Grâce à leur conductivité, ces bactéries pourraient éliminer des polluants en transférant des électrons. Cette propriété offre des perspectives pour la biorestauration des sols et sédiments contaminés.

Leurs protéines à base de nickel, hautement conductrices, inspirent aussi de nouveaux matériaux bioélectroniques. Ces innovations pourraient servir dans les dispositifs médicaux ou les capteurs environnementaux.

Enfin, leur résistance à divers milieux, marins ou en eau douce, renforce leur potentiel d'utilisation dans une multitude d'environnements.
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