Le séisme et les tsunamis qui ont frappé l'Asie du sud le 26 décembre 2004 ont conduit le Bureau des Nations Unies pour les affaires spatiales, l'ISRO et la Sécurité civile française à demander la mise en œuvre immédiate de la Charte internationale Espace et Catastrophes pour venir en aide aux équipes de secours en place.
Concrètement, cela se traduit par la mise à la disposition des équipes de secours de données satellitaires acquises par les satellites EOS (observation de la Terre) des agences spatiales membres de la Charte. Des cartes très détaillées des régions sinistrées sont d'ores et déjà disponibles et permettent de mieux organiser les secours.
Epicentre du séisme du 26 décembre 2004 La couleur jaune représente les zones potentiellement inondables, et non nécessairement les zones inondées par les tsunamis qui ont suivi le séisme
Note
La Charte internationale Espace et Catastrophes majeures a été signée lors du congrès Unispace III des Nations Unies en 1999 par l'Agence Spatiale Européenne et le Centre National d'Etudes Spatiales. Elle est entrée en vigueur le 1er novembre 2000 et vise à offrir un système unifié d'acquisition et de livraison des données satellites dans les cas de catastrophes d'origine naturelle ou humaine. Sa première mise en application a été décidée à la suite d'un important glissement de terrain survenu en Slovénie le 17 novembre 2000.
L'Agence spatiale canadienne est devenu membre de la Charte en octobre 2000, l'administration américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et le Indian Space Research Organization (ISRO) en septembre 2001. L'Agence spatiale de l'Argentine (CONAE) rejoignit à son tour la Charte en juillet 2003.