La Chine va interdire l'exportation de technologies d'extraction et de séparation des terres rares, ce qui pourrait potentiellement rendre plus difficile pour les autres pays de développer ce secteur crucial. L'objectif, selon Pékin, est de protéger la sécurité nationale. Cependant, d'autres
pays, en particulier ceux du Vieux
Continent, dépendent presque entièrement des exportations chinoises pour accélérer leur développement dans des secteurs clés.
Un moyen de préserver la sécurité nationale
Contrairement à leur nom, ce groupe de 17 métaux essentiels aux technologies avancées est relativement abondant. Cependant, leurs propriétés électromagnétiques très recherchées en font des "métaux stratégiques". En 2022, la Chine a extrait 58% de la production mondiale et raffinée 89% des
terres rares. Selon l'Agence internationale de l'
énergie (AIE), le
besoin de technologies à faible émission de
carbone, telles que les véhicules électriques et les éoliennes
offshore, pourrait augmenter la demande mondiale d'un facteur 7 d'ici 2040.
Cela équivaut à environ 2 millions de tonnes par an, contre 280 000 tonnes en 2022. En plus des aimants permanents utilisés dans les éoliennes et les voitures électriques, certains de ces métaux sont également utilisés dans les écrans de télévision, les drones et les disques durs. En réponse à cela, l'Union européenne envisage "des actions dans le cadre de l'OMC". Cependant, selon Sylvain Bersinger du cabinet d'étude Astérès
cité par La Tribune, "l'OMC est une coquille
vide car les Etats-Unis et la Chine prennent des décisions en dehors de cette institution depuis plusieurs années".
Une enquête américaine sur l'importation de puces chinoises
De leur côté, les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient mener une enquête auprès de leurs entreprises afin de déterminer comment elles se procurent des semi-conducteurs en provenance de Chine. Selon un communiqué du département du Commerce américain, cette enquête vise à "Éclairer la politique américaine visant à renforcer la
chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs, à promouvoir des conditions de concurrence équitables pour la production des puces traditionnelles et à réduire les risques pour la sécurité nationale posés par la Chine."
D'un autre côté, Gina Raimondo, la secrétaire américaine au Commerce, a fait une déclaration majeure. Selon elle, ces dernières années ont révélé des signes potentiels de pratiques de la part de la Chine visant à accroître la production de semi-conducteurs par leurs entreprises et à rendre plus difficile pour les entreprises américaines de rivaliser.