Si les chiens socialisent aussi bien avec les êtres humains, c'est qu'il y a quelque chose d'inné. Au moins 40% des capacités qu'ont les chiots de suivre nos indications verbales ou non verbales, seraient inscrites dans leurs gènes.
Photo: Jonathan Kriz / Flickr
Les spécialistes en cognition savent depuis longtemps que les chiens ont quelque chose d'unique dans le monde animal: ils peuvent comprendre une partie de notre langage corporel. Ils savent par exemple qu'un doigt pointé dans une direction signifie qu'il faut regarder dans cette direction; et ils observent attentivement nos visages quand on leur parle. S'agit-il d'un apprentissage dès leur plus jeune âge ou bien les chiots possèdent-ils cette capacité dès leur naissance ?
Selon une équipe de chercheurs américains, ce serait donc en partie génétique. Leur étude, parue le 3 juin dans la revue Current Biology, a consisté à interagir avec pas moins de 375 Golden Retriever et Labrador âgés de 8 semaines. Et ces interactions les amènent à conclure que ces capacités émergent en effet trop vite chez un trop grand nombre de ces chiots pour être simplement le résultat d'un apprentissage -l'attrait d'une récompense, par exemple. Le chien naîtrait bel et bien avec, en partie du moins, cette capacité à suivre la direction indiquée par un doigt.
Par contre, à huit semaines, le chiot n'a pas encore appris à "demander de l'aide": les chiots qui étaient placés devant la tâche difficile d'ouvrir une boîte où se trouvait de la nourriture, pouvaient regarder l'humain, mais seulement pendant une seconde. Et non pas à la manière insistante d'un chien plus vieux qui cherche à attirer l'attention de son humain préféré...