La circoncision des homosexuels ne protège pas contre l'infection par le VIH

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Les résultats d'une nouvelle étude présentée à la XVIIIème Conférence Internationale sur le SIDA, qui s'est déroulée à Vienne du 18 au 23 juillet dernier, sont allés à l'encontre des espérances dans la lutte contre le VIH. En effet, l'efficacité de la circoncision chez les hommes dans la réduction de la transmission homosexuelle du virus n'a pas pu être totalement démontrée par l'équipe de l'Université de Pittsburgh à l'origine du travail.


Photo prise au microscope électronique montrant les VIH (en vert) qui bourgeonnent
et qui sont libérés des lymphocytes T infectés (en bleu) pour envahir de nouvelles cellules.
Cette image est colorée artificiellement. Illustration: CDC

L'étude basée sur une enquête chez 521 hommes homosexuels ou bisexuels à San Francisco a montré que 21% d'entre eux étaient infectés par le VIH et que 63% étaient déjà circoncis. Au final, 13% restants pourraient avoir un bénéfice à se faire circoncire pour se protéger du VIH parmi lesquels seulement 0,7% (quatre) seraient prêts à le faire si cette méthode était prouvée comme non dangereuse et efficace contre l'infection par le VIH. Extrapolés à la population d'homosexuels et de bisexuels masculins de San Francisco, estimée à 65700 hommes, ces résultats indiquent que seulement 500 hommes bénéficieraient potentiellement de la circoncision dans le cadre de la prévention contre le VIH.

La circoncision, qui consiste à l'ablation totale ou partielle du prépuce, est une pratique sociale concernant, selon l'OMS, environ 30% des hommes adultes dans le monde. Trois récents essais cliniques réalisés en Afrique ont montré que la circoncision réduisait significativement le risque d'être infecté par le VIH de 58% lors de rapports hétérosexuels. De bons espoirs étaient donc placés dans cet acte pour limiter l'infection par le virus chez les hommes ayant des rapports homosexuels. Cette catégorie de la population est la plus touchée (environ une nouvelle infection sur deux) avec un taux d'incidence 200 fois supérieur à celui observé dans la population hétérosexuelle. Du fait que la circoncision est déjà très commune dans la population américaine, cet acte médical est seulement applicable, comme stratégie de prévention contre le VIH, à une faible proportion d'hommes et ne peut donc pas faire l'objet d'un programme d'intervention de grande échelle.

Auteur de l'article : Pierre-Alain Rubbo
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