Découverte d'araignées zombies sur un tournage de documentaire scientifique 🕷️

Publié par Adrien,
Source: Fungal Systematics and Evolution
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Une découverte inattendue dans les grottes d'Irlande a mis en lumière une nouvelle espèce de champignon, nommée en l'honneur de Sir David Attenborough. Ce champignon, Gibellula attenboroughii, a été trouvé sur une araignée tisseuse de toile, révélant des comportements et des interactions complexes entre espèces.


Le champignon Gibellula attenboroughii sur l'araignée tisseuse de toile.
Crédit: CABI

Les chercheurs, dirigés par le Dr Harry Evans, ont utilisé des preuves morphologiques et moléculaires pour identifier cette nouvelle espèce. Le champignon a été découvert lors du tournage de la série BBC Winterwatch, mettant en évidence l'importance des programmes de vulgarisation scientifique, même dans le cas présent pour la découverte de nouvelles espèces.

L'araignée hôte, Metellina merianae, a été identifiée comme une espèce vivant dans les grottes. Des spécimens supplémentaires de Gibellula attenboroughii ont été trouvés dans des systèmes de grottes en Irlande du Nord et en République d'Irlande, ainsi que sur une araignée apparentée, Meta menardi. Ces découvertes suggèrent une adaptation spécifique du champignon à son environnement.

Les araignées infectées ont été trouvées dans des positions exposées, un comportement similaire à celui des fourmis infectées par des champignons du genre Ophiocordyceps. Ce phénomène montre comment les champignons manipulent leurs hôtes en les transformant en 'zombies' pour favoriser la dispersion de leurs spores.

Les scientifiques ont également exploré des archives historiques et des recherches littéraires pour révéler une diversité cachée au sein du genre Gibellula dans les îles britanniques. Ces études ont mis en lumière des épidémies de maladies affectant les populations d'araignées, soulignant l'importance de ces champignons dans la dynamique des populations d'araignées.


Gibellula attenboroughii sur Metallina merianae sur le plafond d'une grotte, Tullybelcoo Ground Bridge, Comté de Fermanagh, Irlande du Nord.
Crédit: Fungal Systematics and Evolution (2025).

Les métabolites produits par ces champignons, capables de modifier le comportement de leurs hôtes, ouvrent de nouvelles perspectives pour la recherche en écologie et en biologie moléculaire. Ces découvertes soulignent l'importance de continuer à étudier ces interactions complexes pour mieux comprendre les écosystèmes.

Comment les champignons manipulent-ils leurs hôtes ?

Les champignons parasites, comme Gibellula attenboroughii, ont développé des stratégies sophistiquées pour manipuler le comportement de leurs hôtes. En produisant des métabolites spécifiques, ils peuvent altérer le système nerveux de l'hôte, le forçant à adopter des comportements qui favorisent la dispersion des spores du champignon.

Ces interactions sont un exemple de coévolution, où deux espèces influencent mutuellement leur évolution. Les champignons manipulent leurs hôtes pour maximiser leur propre survie et reproduction, tandis que les hôtes développent des mécanismes de défense pour résister à ces manipulations.

Les études sur ces champignons ouvrent des perspectives importantes pour comprendre les interactions biologiques complexes et pourraient avoir des applications en agriculture et en médecine, notamment dans le développement de nouveaux agents biologiques pour le contrôle des parasites.

Quelle est l'importance des grottes dans la découverte de nouvelles espèces ?

Les grottes, souvent considérées comme des environnements extrêmes, abritent une biodiversité unique et encore largement inexplorée. Ces écosystèmes isolés offrent des conditions particulières qui favorisent l'évolution d'espèces spécialisées, comme le champignon Gibellula attenboroughii.

La découverte de nouvelles espèces dans les grottes souligne l'importance de ces habitats pour la conservation de la biodiversité. Les grottes peuvent servir de refuges pour des espèces rares ou menacées, et leur étude peut révéler des informations précieuses sur l'évolution et l'adaptation des organismes à des conditions extrêmes.

Les recherches dans ces environnements nécessitent des techniques spécifiques et une collaboration interdisciplinaire, combinant la biologie, la géologie et la technologie pour explorer et documenter ces écosystèmes uniques.
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